16 septembre 2017

Gyotaku, pour Frédérique - Carnet 2- 5/1

Pour le premier carnet que je crée, j'ai choisi bien sûr de traiter le Japon pour Fred,
l'initiatrice de ce nouveau mode de correspondance (lire l'article "boutons en vrac").
Plus précisément j'ai envie d'y raconter le rapport des Japonais à la mer, que ce soit dans l'art
ou dans la vie quotidienne, d'autrefois ou de maintenant.

Voilà, je viens de découvrir le Gyotaku, un art japonais très ancien  permettant de conserver la trace des poissons pêchés, à une époque où les nippons n'étaient pas encore les rois de la photo !

 Je ne sais pas si Fred connaît cet art-là et j'espère que cela lui plaira.



Gyotaku : l'art de l'empreinte

Les traces imprimées dont nos mémoires ont  souvent pour caractéristique de disparaître  ou de se déformer. Cet aspect est  peut être encore plus vrai lorsqu’il est question de pêcheurs et de poissons. Les facilités actuelles permettent d’immortaliser nos prises très facilement, mais ce besoin humain de garder trace  est ancien et se manifeste sous la forme de ce sublime Art Japonais : le Gyotaku 
(«gyo»= poisson, «taku» = empreinte).

Le Gyotaku est une technique d’impression inventée par des pêcheurs japonais qui permet de reproduire sur un support de papier ou de soie l’image d’un poisson. 
Le premier type de Gyotaku  consiste à enduire un poisson d’encre de chine puis de presser sur lui une surface de papier japonais (washi). La première technique semble abordable : l’application de l’encre doit s’effectuer dans le sens des écailles, et après avoir recouvert le poisson  le frottage du papier doit s’envisager de la tête vers la queue. Apres avoir décollé le papier, l’oeil est souvent peint à la main.
Le deuxième type de Gyotaku est plus complexe. Le support d’impression n’est plus en papier  mais en soie. Il est dit indirect parce que la soie grâce  à  ses qualités de transparence  reçoit la couleur par le dessus. Un tamponnage des zones que l’artiste souhaite valoriser est alors pratiqué. On voit bien l’intérêt de l’ajout de couleur qui apporte un relief  et un  réalisme visuel bien plus grand.  


Les Gyotaku sont habituellement accompagnés d’un texte relatif à la capture 
ou qui développe une dimension poétique. 

C’est un hommage à la mer : au-delà de la technique, le Gyotaku manifeste pour ses auteurs une forme de remerciement et d’amour envers  la mer qui les  nourrit.



Voici quelques exemples de Gyotaku 








1 commentaire:

Miss_Yves a dit…

Très intéressant.
Surtout , sur soie...