9 août 2019

170-11 - Jolie baleine, pour Jean-Paul

Pour les 170 ans de l'émission du premier timbre-poste français, j'ai choisi de marier deux passions de Jean-Paul, à savoir la philatélie et la mer.

Ce cétacé figure en bonne place dans ce bestiaire car il fait partie des animaux les plus exposés, qu'il convient de protéger au maximum, tant son environnement est menacé par l'activité humaine, en plus des phénomènes liés au changement climatique.
 
Céramique raku créée par Marie Isabelle Mariey, visible sur le site du Groupement des Artistes d'Art
des Pyrénées-Atlantique

Je t'en souhaite une bonne réception, Jean-Paul, et de passer un bel été.

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MENACES MULTIPLES ET EFFETS CUMULATIFS SUR LES GRANDS CETACES 

Plus d’un siècle après l’apogée de la chasse baleinière qui a décimé les océans, la plupart des populations de cétacés peine à se restaurer. Elles subissent les impacts cumulés de bon nombre des activités humaines.

Dérèglement climatique : les grands cétacés tirent leur ressource essentielle des grandes concentrations de krill sous les hautes latitudes nord et sud. Elles y sont suffisantes pour justifier d’y investir plusieurs milliers de kilomètres de migration chaque année. Mais avec le réchauffement climatique tous ces repères séculaires se brouillent. Les zones riches proches des banquises se déplacent et se dispersent, la productivité chute, d’autres espèces remplaceront peut-être les proies favorites des baleines. Sauront-elles s’adapter ? Nul ne le sait.

Trafic maritime : l’essentiel de notre économie repose sur le trafic maritime qui croit au rythme soutenu de 3 à 4% par an, soit un doublement tous les 20 ans environ. Dans le sanctuaire Pelagos - triangle de 87500 km² entre l’Italie, Monaco et la France, nous avons calculé que les navires y parcourent chaque année 18,5 millions de kilomètres, soit 450 fois le tour de la Terre. Tous ces navires, dont certains naviguent à grande vitesse, deviennent difficiles à éviter par les grands cétacés. 8 à 40 rorquals communs périraient ainsi chaque année à la suite d’une collision avec un navire. Cette situation se reproduit dans de nombreux endroits autour du monde où se superpose navigation intense et concentration de cétacés. Le trafic maritime contribue également à accroître le bruit de fond qui envahit inexorablement nos océans et perturbent ce sens primordial qu’est l’ouïe chez les cétacés.

Pollutions : notre industrie chimique, créative et prolifique, a généré des générations de contaminants qui ont envahi progressivement la biosphère terrestre et marine. Via les rivières, via les courants et même par les airs et l’atmosphère, ces polluants ont intégré toute la chaîne alimentaire du plus petit au plus gros. A chaque échelon de qui mange qui, la dose grandit, et s’accumule au fil du temps, piégée dans les tissus adipeux des organes des animaux. Ainsi les PCBs et les dérivés du DTT, produits interdits depuis des décennies, sont encore présent dans le gras des cétacés, affectant leur capacité de résistance aux maladies ou leur fertilité.

Contamination plastique : les plastiques, qui ont envahi nos océans en milliards de particules ou en déchets de plus grande taille, ont non seulement un impact mécanique sur les animaux qui les ingèrent ou qui s’y emmêlent, mais aussi un impact chimique car leurs composés (comme les phtalates) se dissolvent dans le milieu naturel et intègrent également la chaîne alimentaire.

Chasse : la chasse est le facteur de mortalité le plus important pour les cétacés. En effet, malgré un moratoire et une interdiction du commerce international des produits baleiniers, chaque année, près de 1 000 baleines sont tuées à des fins commerciales. En 1961, date de création du WWF, 66 000 baleines sont tuées. Face à ce massacre, nous appelons à la création d’un sanctuaire baleiniers et l’adoption d’un moratoire sur la chasse baleinière commerciale. En 1979, le premier sanctuaire baleinier qui couvre l’océan indien voit le jour et en 1986, un moratoire suspendant toute chasse commerciale est mis en œuvre. Malgré cette mesure, trois pays continuent à chasser les baleines à des fins commerciales (la Norvège, le Japon et l’Islande). En tant que membre de la Commission Baleinière Internationale (CBI), le WWF continue donc de faire pression pour que le moratoire soit appliqué plus fermement.
Source : WWF

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