9 août 2019

170-16 - Pachyderme ami, pour Chantal

Pour fêter les 170 ans de l'édition du premier timbre-poste français, j'ai choisi de mettre à l'honneur, pour Chantal cet animal si intelligent dont le sort m'inquiète tant et que nous aimons beaucoup toutes les deux.
Céramique créée par Nadia Treni, sculpteur animalier, visible sur son Site
Je t'en souhaite bonne réception Chantal, ainsi qu'un bel été!

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LA GUERRE DE L’IVOIRE

Les trois menaces directes pesant sur les éléphants sont la perte d’habitat (incluant la détérioration et la fragmentation), les conflits hommes-éléphants, et surtout le braconnage, principale menace pour le pachyderme.

Braconnage : les éléphants sont abattus illégalement pour leur viande, leur peau, mais aussi et surtout pour leur ivoire. Entre 20 000 et 30 000 éléphants sont ainsi tués par les braconniers chaque année.

En Asie, le braconnage vise principalement les mâles qui seuls portent des défenses. Le prélèvement sélectif de ces éléphants pour leur ivoire pourrait entraîner une augmentation de la proportion de mâles sans défense dans la population.

En Afrique, la recrudescence du braconnage au cours de ces dernières années a entraîné un déclin des populations d’éléphants de forêts (-60 % en 10 ans dans le bassin du Congo) et de certaines populations de savanes (-50 % en 5 ans en Tanzanie et au Mozambique par exemple). Sur l’ensemble du continent africain, 60 % des décès d’éléphants constatés sont dus au braconnage, un peu moins en Afrique du Sud et de l’Est, quoiqu’une recrudescence des actes criminels ait été signalée, y compris dans l’enceinte même du prestigieux parc Krüger en Afrique du Sud. Le nombre d’éléphants abattus dans le Parc national Kruger, étant passé de 46 à 67 individus entre 2016 et 2017. Ce grand braconnage est le fait de bandes organisées et lourdement armées.

L’existence de marchés domestiques de l’ivoire en Asie et en Afrique stimulent la demande et sont, au moins en partie, alimentés par le commerce illégal à l’origine de ce massacre des éléphants. La demande d’ivoire pour la fabrication d’objets de décoration, de bijoux et de bibelots est en train de pousser les éléphants au bord de l’extinction. Ainsi, d’importants réseaux criminels organisés sont impliqués dans le commerce illégal d’ivoire pour tirer profit de cette demande.

Cette criminalité transnationale a aussi de larges ramifications. Le degré et l’étendue de la violence perpétrée par les braconniers et les trafiquants sur les espèces sauvages en général, et les éléphants en particulier, menacent la paix, la sécurité, l’état de droit et les conditions de vie des populations. Les groupes criminels organisés sont non seulement impliqués dans le trafic d’espèces sauvages, mais aussi dans d’autres trafics (d’armes par exemple) et engagés dans la fraude, l’évasion fiscale, l’extorsion, la corruption et le blanchiment d’argent. La nature organisée des syndicats criminels impliqués dans les crimes sur ces espèces sauvages sape le développement économique, social et politique. On estime ainsi à 25 millions de dollars les pertes de revenus touristiques causées chaque année en Afrique par le braconnage de l’éléphant.

Perte de l’habitat : la conversion des zones forestières à des fins agricoles ainsi que le développement de divers projets d’aménagements - construction de routes, de barrages, de mines et autres complexes industriels - ont fragmenté l’habitat des éléphants, diminuant ainsi considérablement leurs chances de survie.

En Asie, la constante augmentation des populations humaines ne cesse d’empiéter sur les forêts. Déjà un cinquième de la population humaine mondiale vit dans ou près des zones d’habitat des pachydermes.

Source WWF

1 commentaire:

Liberty a dit…

J'ai bien reçu le mien, merci Dentelle Bleue. Quand tu te remets à l'art postal c'est aussitôt en quantité, waouh !