9 août 2019

170-22 - Bel ours polaire pour Jean-Paul

Pour fêter les 170 ans du premier timbre-poste français, quoi de mieux qu'un ours blanc, pour Jean-Paul, lui dont le surnom Ursu vient directement du mot ours.
L'avenir de l'ours polaire à court terme nous préoccupe énormément, au rythme où est en train de fondre la banquise...
Céramique raku crée par la céramiste Isabelle Amri, visible sur le site de Behance  
je t'en souhaite bonne réception, Ursu, ainsi qu'un bel été !

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RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE : QUEL AVENIR POUR L'OURS POLAIRE ?

L'Ours polaire (Ursus maritimus) fait partie des espèces menacées d'extinction, qui fait l'attention d'une attention particulière des médias et du public. L'espèce est menacée par le réchauffement climatique, mais quels sont les impacts ? Quel avenir pour l'Ours polaire ? Va t'il disparaitre ?
Les effets du changement climatique sur les écosystèmes et les espèces sont connus depuis longtemps comme de sérieux problèmes pour la conservation des espèces. L’Arctique fait partie des continents les plus affectés, il se réchauffe d’ailleurs plus vite que les autres. L’habitat de l’Arctique qui souffre particulièrement du réchauffement est les glaciers. Le volume des glaciers ne cesse de diminuer, et ceci à un rythme plus important que prévu. On parle même de la disparition totale des glaciers en été d’ici la fin du 21ème siècle. Parmi les espèces les plus sensibles au réchauffement climatique et par conséquent à la fonte des glaces, on retrouve l’Ours blanc (Ursus maritimus), le Morse (Odobenus), le Phoque barbu (Erignathus barbatus), et le Phoque annelé (Pusa hispida).

Les menaces sur l’Ours blanc font l’objet d’une attention particulière de la part des médias et du public. On ne connait toutefois pas jusqu’à quel point l’abondance de l’espèce pourrait être modifiée en réponse au réchauffement du climat. 

L’Ours polaire est particulièrement vulnérable au réchauffement climatique principalement à cause du faut qu’il dépend de la banquise pour accéder à ses principales proies (Phoque annelé et Phoque barbu) qui sont elles aussi menacées par le réchauffement. D’autres proies peuvent compléter ponctuellement son alimentation, mais de façon générale toutes les proies marines devraient devenir moins accessibles pour l’ours dans les années à venir. Outre pour l’alimentation, l’ours dépend de la banquise pour sa reproduction et pour ses déplacements. La fonte des glaces va ainsi provoquer une   fragmentation des habitats de l’espèce. Par conséquent, les déplacements en milieu fragmenté auront un coût énergétique plus important pour l’espèce qui devra marcher ou nager plus longtemps pour rejoindre se habitats de prédilection. 

Par conséquent, les effets combinés des faibles disponibilités alimentaires et de l’augmentation de la dépense énergétique devraient entraîner une diminution de la condition des ours, entraînant de surcroît des  conséquences sur l’évolution démographique de l’espèce. Les femelles ont besoin pour la gestation et le début de la lactation d’accumuler suffisamment de réserves énergétiques pour la mise bas. Si les ressources alimentaires ne sont pas suffisantes, elles ne trouveront pas acquérir les besoins énergétiques suffisants. On estime que le poids minimum d’une femelle pour produire une descendance viable à 189 kg. Une mauvaise condition des individus entrainerait une baisse du succès de reproduction de l’espèce. En effet, la condition physique est positivement corrélée avec la taille des portées et la survie des petits. Enfin, durant la période d’allaitement, le stress alimentaire de la mère peut entrainer une réduction de la production laitière et donc affecter la survie des oursons. La survie des adultes ne sera pas directement affectée par un manque de nourriture, les ours pouvant survivre de longues périodes sans manger. Ce ne sera par contre pas le cas de la survie des adultes qui pourrait s’avérer plus menacée, dans la mesure où ils sont moins efficaces dans leur recherche de nourriture. 

Ces éléments pourraient provoquer une diminution des taux de croissance de la population voir un déclin. Il a d’ailleurs été prouvé que certains de ces éléments sont d’ores et déjà constatés chez certaines populations comme dans la baie d’Hudson. Il a été constaté un déclin de l’état corporel, du succès de reproduction et de l’abondance des populations. 

Par conséquent, outre la disparition de leurs habitats, l’Ours polaire est également directement menacé par la raréfaction de son alimentation. Mais aussi, il est susceptible d’être affectée par l’exposition aux polluants, l’émergence de nouvelles maladies, les impacts anthropiques,… Le changement climatique pourrait par exemple favoriser l’émergence de nouvelles maladies. Une plus grande exposition aux polluants pourrait affecter le système endocrinien, le système immunitaire, et par conséquent de manière indirecte le taux de survie et de reproduction de l’espèce. 

L’espèce est classée comme globalement menacée aux Etats-Unis alors qu’elle est classée avec un statut de conservation inférieure au Canada où l’on ne tient pas compte du réchauffement climatique comme menace. 

Le développement de modèles mathématiques et de PVA (Population Viability Analysis) pourrait permettre d’estimer plus précisément le devenir de l’espèce. Toutefois cette PVA nécessite de multiples paramètres qui dépendent de l’impact du changement climatique, de la disponibilité en nourriture, d’éventuelles pollutions ou maladies ; et qui rendent la réalisation complexe.  

1 commentaire:

Miss_Yves a dit…

Quoi de mieux, en effet ?