9 août 2019

170-36 - Boeuf musqué, pour Jean-François

Pour fêter les 170 ans du premier timbre-poste français, j'ai choisi pour Jean-François, un animal des régions froides assez mal connu : le boeuf musqué
Céramique raku créée par Cécile Auréjac , visible sur le site de l'Association Terre et poterie d'Auvergne
voir aussi le site de l'artiste , l'Atelier à la belle étoile 

Je t'en souhaite bonne réception, Jean-Françoise, ainsi qu'un bel été!

***
BŒUF MUSQUE (Ovibos moschatus)

C’est un imposant mammifère ongulé appartenant à la famille des bovidés (Bovidae). Ce capriné est l'unique représentant du genre Ovibos. Protégé du froid glacial par un long poil rude et une épaisse couche de fin duvet, il est le plus septentrional des ongulés.

Évolution : les plus proches parents vivants du bœuf musqué sont les moutons et les chèvres. Il y a de cela 200 000 à 90 000 années, les ancêtres de ce bovidé ont migré depuis la Sibérie jusqu'en Amérique du Nord depuis le détroit de Béring. Comme le bison d'Amérique et l'antilope d'Amérique, le bœuf musqué a été parmi les quelques espèces de la mégafaune du pléistocène à survivre aux extinctions massives qui se sont produites entre le pléistocène et l'holocène
.
Description : le bœuf musqué est un grand ongulé mesurant de 1,90 à 2,30 m de long, de 1,20 à 1,51 m de haut pour un poids allant de 200 à 410 kg. Animal trapu et massif, le bœuf musqué ressemble superficiellement au bison d'Amérique avec un grand corps, des pattes courtes et robustes, une queue courte, un cou assez court et une légère bosse au niveau des épaules. Mais malgré son aspect de bovin, famille à laquelle il est physiquement proche, ce bovidé est un capriné à l’épaisse toison laineuse et isolante, noire, grise ou brune, adapté au climat arctique. Le pelage est brun foncé à noir, plus pâle sur les jambes, le visage et le dos, et se compose d'une couche intérieure douce dense, protégée par de sombres et grossiers poils de garde qui peuvent mesurer plus de 60 centimètres de long pouvant parfois atteindre le sol. Une longue barbe s’étend sous le menton jusqu’au poitrail.
Mâles et femelles portent des cornes qui courbent vers le bas et vers l'extérieur. Celles-ci se rencontrent au milieu du crâne formant un grand patron. Généralement les cornes du mâle sont plus massives que celles des femelles. De plus les cornes des femelles sont séparées par une bande de pelage.

Habitat : historiquement, le bœuf musqué vivait en Alaska, dans le nord du Canada au Groenland, bien que sa répartition actuelle soit quelque peu réduite, et l'espèce a été exterminée dans certaines régions au cours du XXe siècle. Proche de l'extinction à cause de la chasse, ses effectifs ont augmenté depuis (environ 75 000 animaux en 1999) et il a été réintroduit dans plusieurs pays tels que la Sibérie, la Norvège, la Russie, l'archipel du Svalbard ainsi que dans certaines parties du Groenland. Le bœuf musqué est une espèce caractéristique de la toundra arctique. En été, il a tendance à évoluer dans les plaines humides, comme les vallées fluviales et les rives des lacs, et se déplace en hiver vers plateaux plus élevés où les vents violents empêchent l'accumulation de la neige profonde, rendant ainsi la recherche de nourriture plus aisée.

Alimentation : le bœuf musqué est un mammifère herbivore dont le régime alimentaire se compose essentiellement de carex et de graminées. Durant les mois d'été, le régime inclut des herbes, plantes vertes, carex, mousses, arbustes, herbes et plus généralement toute la végétation disponible. À cette période, les aliments sont peu digérés, car leurs matières fécales comportent encore un taux élevé de nutriments disponibles. En hiver, le régime alimentaire change l'alimentation se faisant plus rare. L'animal se tourne alors vers les saules, les tiges de bouleaux nains, les racines, mousses, lichens ainsi que de diverses végétations qu'il peut encore trouver. Il gratte la neige avec ses sabots pour pouvoir atteindre ces plantes. L'hiver, il s'hydrate en avalant de la neige.
Prédateurs : en raison de sa taille, le bœuf musqué n'a que peu de prédateurs naturels. Le loup arctique et parfois l'ours polaire ou l'ours brun sont les seuls ayant la capacité de s'en prendre à cet énorme animal, bien que dans la plupart des cas, ce sont les jeunes veaux qui sont visés. Lorsqu'ils sont menacés, les bœufs musqués forment un cercle en plaçant les petits au centre. C'est le plus fort qui se charge d'attaquer.

Menaces : le bœuf musqué a longtemps été exploité pour sa viande, sa peau, ses cornes et sa fourrure, et le duvet extrêmement doux, connu sous le nom qiviut, est apprécié comme une des laines les plus légères et les plus chaudes dans le monde. La présence croissante des êtres humains dans l'Arctique au cours du XIXe et XXe siècle a conduit à une chasse excessive, d'autant plus que le comportement de l'espèce pour se défendre et le regroupement les rend ainsi vulnérables à l'homme avec des armes à feu. L'espèce fut ainsi exterminée dans plusieurs parties de son aire de répartition. Heureusement, les règlements de chasse, une recolonisation naturelle, et la réintroduction de l'espèce ont abouti à un rétablissement de la population, et le bœuf musqué n'est actuellement pas considéré comme menacé à l'échelle mondiale. Cependant, il est susceptible, dans un avenir proche, de voir apparaître une nouvelle menace en raison des effets combinés du réchauffement climatique et de l'augmentation de l'activité humaine sur son habitat arctique. Ce sont principalement le survol des troupeaux par les avions et les hélicoptères qui provoquent les dérangements les plus dévastateurs. Ces passages font perdre leur sang-froid aux bœufs et provoquent des fuites éperdues, lors desquelles de nombreux jeunes sont piétinés. Vu le faible taux de reproduction, ces stress inutiles mettent l’espèce en danger.

Statut et conservation : le boeuf musqué n'est actuellement pas considéré comme une espèce menacée. Il est inscrit dans la catégorie Préoccupation mineure (LC) sur la Liste rouge de l'IUCN.
Le bœuf musqué se produit dans un certain nombre de zones protégées à travers son habitat, et la chasse est maintenant réglementée par des quotas et des permis, avec une préférence généralement accordée aux chasseurs de subsistance locaux. Les réintroductions, entreprises en réponse aux préoccupations sur la situation de l'espèce, ont généralement réussi, et le retour du bœuf musqué en Alaska dans les années 1930 est considéré comme une importante réussite pour sa conservation. D'autres mesures de conservation proposées pour les espèces comprennent la surveillance de la population, la sensibilisation du public, et l'élaboration de plans de gestion à long terme. L'habitat du bœuf musqué assez répandu, et il est à espérer que, avec une bonne gestion et le soutien du public, cette relique rustique et emblématique de l'âge de glace continuera à évoluer dans nos paysages.

source : Manimaworld

Aucun commentaire: