Pour fêter son anniversaire et aussi pour rester dans son thème des femmes peintres de fin du 19ème-début du 20ème siècle, voici le mail-art que j'ai bricolé pour Nadine.
Il s'agit de l'autoportrait aux lys, de Natalia Gontcharova, née russe, mais naturalisée française en 1939 , d'abord sculpteur puis peintre. Elle s'est illustrée dans de nombreux courants de peinture
(voir ci-dessous) et aussi dans la conception de costumes de théâtre.
J'aime beaucoup le regard de cette femme avec son magnifique bouquet de lys que j'ai rehaussé de quelques points de broderie. Je te souhaite un très bel anniversaire Nadine!
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Natalia GONCHAROVA :Une oeuvre entre tradition et modernité
Natalia Sergueïevna Gontcharova née le 4 juin 1881 à Ladyjino (gouvernement de Toula) dans une famille de la petite noblesse russe, et morte le 17 octobre 1962 à Paris, est une peintre, dessinatrice et décoratrice de théâtre d'origine russe naturalisée française en 1939 sous le nom de Nathalie Gontcharoff.
Elle est aussi l'arrière-petite-nièce de Natalia Nikolaïevna Gontcharova, l’épouse du poète russe Alexandre Pouchkine.
Admise en 1898 à l'Ecole de peinture, de sculpture et d'architecture de Mosco, en 1901 elle étudie la sculpture avec Paul Troubetzkoy, disciple de Rodin. C'est là qu'elle rencontre le peintre Mikhaïl Larionov qui sera le compagnon de toute sa vie, puis elle devient l’élève de l’impressionniste Konstantin Korovine. Elle abandonne la sculpture en 1904 pour se consacrer uniquement à la peinture.
Après un passage de l’impressionnisme au cubisme, son néo-primitivisme est, à partir de 1907, influencé par l'icône, l'imagerie populaire russe (loubok), les chromos, l'enseigne artisanale. Les thèmes chrétiens et, plus généralement, religieux ou d'inspiration paysanne dominent alors son œuvre. Elle participe en 1906 à l'exposition d'art russe organisée au Salon d’automne, à Paris, par Serge de Diaghilev. En décembre 1909, lors de la troisième exposition de la Toison d’Or, Larionov et Gontcharova lancent le Néo-primitivisme. En décembre 1910, elle participe avec Larionov à la première exposition moscovite du Valet de Carreau.
Dès 1911, elle participe au mouvement futuriste (livre-objet) 1912-1915, puis à la création du rayonnisme en 1912-1913, mouvement non-figuratif. En 1912, elle expose à Munich et en 1913 à Berlin. Cette même année 1913, une grande rétrospective lui est consacrée à Moscou, dont le catalogue s'élève à près de 700 numéros, puis, en 1914, une exposition personnelle, au bureau artistique de Mme Dobytchina à Saint-Pétersbourg ; elle y montre ses derniers travaux rayonnistes. Elle est présentée en 1914 au Salon des indépendants à Paris, aux côtés de Michel Larionov, Alexandra Exter et Georges Yacoulov, grâce à l'appui des époux Sonia et Robert Delaunay, sollicités par Exter.
C'est aussi en 1914 qu'elle produit la série des lithographies intitulée Images mystiques de la guerre. En 1914, elle réalise les décors du Coq d’or de Rimski-Korsakov pour les Ballets russes et expose avec Larionov à la galerie Paul Guillaume.Elle devient alors membre de l'association Mir Iskousstva.
En juin 1915, elle quitte définitivement la Russie et réside pendant deux ans en Suisse. En 1917, elle accompagne la troupe de Diaghilev en tournée en Espagne et en Italie, et s'installe avec Larionov à Paris en 1918. Elle obtient la nationalité française en 1939.
Dans les années 1920, elle est un des principaux peintres des Ballets russes de Diaghilev et conçoit notamment les décors pour Les Noces de Stravinski. Elle travaille aussi pour Ida Rubinstein, les Ballets russes de Monte-Carlo. De nombreuses expositions lui sont consacrées : galerie Barbazanges en 1919, galerie Sauvage en 1928. Peintre de l'Ecole de Paris, elle est aussi membre du Salon d’automne depuis 1921, et elle participe régulièrement au Salon des Tuileries et au Salon des indépendants. La guerre et l'après-guerre sont une période de grande pauvreté et d'oubli pour Gontcharova et Larionov et il faut attendre 1954 pour qu'à l'occasion des grandes rétrospectives Serge de Diaghilev à Londres, on recommence à parler d'eux. Ils se marient en 1955.
Une grande rétrospective de l'œuvre de Larianov et de Gontcharova est organisée à Londres par le Conseil d'art de Grande-Bretagne en 1961. Le Musée d’art moderne de la ville de Paris lui consacre également, ainsi qu'à Larianov, une rétrospective, après sa mort. Elle est inhumée au cimetière d'Ivry-sur-Seine.