Pour le premier carnet que je crée, j'ai choisi bien sûr de traiter le Japon pour Fred,
l'initiatrice de ce nouveau mode de correspondance (lire l'article "boutons en vrac").
Plus précisément j'ai envie d'y raconter le rapport des Japonais à la mer, que ce soit dans l'art
ou dans la vie quotidienne, d'autrefois ou de maintenant.
l'initiatrice de ce nouveau mode de correspondance (lire l'article "boutons en vrac").
Plus précisément j'ai envie d'y raconter le rapport des Japonais à la mer, que ce soit dans l'art
ou dans la vie quotidienne, d'autrefois ou de maintenant.
Voilà, je viens de découvrir le Gyotaku, un art japonais très ancien permettant de conserver la trace des poissons pêchés, à une époque où les nippons n'étaient pas encore les rois de la photo !
Je ne sais pas si Fred connaît cet art-là et j'espère que cela lui plaira.
Je ne sais pas si Fred connaît cet art-là et j'espère que cela lui plaira.
Gyotaku : l'art de l'empreinte
Les traces imprimées dont
nos mémoires ont souvent pour caractéristique de disparaître
ou de se déformer. Cet aspect est peut être encore plus vrai lorsqu’il
est question de pêcheurs et de poissons. Les facilités actuelles permettent
d’immortaliser nos prises très facilement, mais ce besoin humain de
garder trace est ancien et se manifeste sous la forme de ce sublime Art
Japonais : le Gyotaku
(«gyo»=
poisson, «taku» = empreinte).
Le Gyotaku
est une technique d’impression inventée par des pêcheurs japonais qui permet de
reproduire sur un support de papier ou de soie l’image d’un poisson.
Le
premier type de Gyotaku consiste à
enduire un poisson d’encre de chine puis de presser sur lui une surface de
papier japonais (washi). La première technique
semble abordable : l’application de l’encre doit s’effectuer dans le sens des
écailles, et après avoir recouvert le poisson le frottage du
papier doit s’envisager de la tête vers la queue. Apres avoir décollé le
papier, l’oeil est souvent peint à la main.
Le deuxième type
de Gyotaku est plus
complexe. Le support d’impression n’est plus en papier mais en soie. Il
est dit indirect parce que la soie grâce à ses qualités de
transparence reçoit la couleur par le dessus. Un tamponnage des
zones que l’artiste souhaite valoriser est alors pratiqué. On voit
bien l’intérêt de l’ajout de couleur qui apporte un relief et
un réalisme visuel bien plus grand.
Les Gyotaku
sont habituellement accompagnés d’un texte relatif à la capture
ou qui développe une dimension poétique.
ou qui développe une dimension poétique.
C’est un hommage à la mer : au-delà de
la technique, le Gyotaku manifeste
pour ses auteurs une forme de remerciement et d’amour envers la mer qui
les nourrit.
Voici quelques exemples de Gyotaku
Très intéressant.
RépondreSupprimerSurtout , sur soie...