Pour les 170 ans de l'émission du premier timbre-poste français, j'ai voulu célébrer le timbre à ma manière, et je sais que Dani apprécie également ce tout petit bout de papier qui nous permet de voyager, de s'instruire, et de célébrer des personnes ou des faits importants. Dans mon bestiaire en noir et blanc, quoi de plus symbolique des animaux en voie d'extinction que le panda géant, ce n'est d'ailleurs pas pour rien qu'il est devenu l'emblème du World Wildlife Fund (en français fondation pour le monde de la vie sauvage). |
Céramique raku créée par le peintre et sculpteur Cécile Mulon, visible sur son Site |
Je t'en souhaite bonne réception, Dani, ainsi qu'un bel été!
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ESPÈCE
EN SURSIS
Depuis
une dizaine d’années, les effectifs du panda géant augmentent très légèrement.
Pourtant, il demeure l’une des espèces les plus menacées au monde. Son habitat
continue à rétrécir, en raison notamment de l’expansion des zones agricoles et
de la mise en œuvre de divers projets d’aménagement qui morcellent chaque jour
un peu plus les parcelles de forêts de bambous restantes…
Perte
et fragmentation de son habitat : depuis les années 1950, l’explosion de
la démographie humaine génère une déforestation croissante liée au
développement des activités minières, à la construction de grands barrages, de
routes, de logements et de voies ferrées, à l’accroissement des zones
agricoles, à la collecte de plantes médicinales et de bois de chauffage.
Résultat : l’aire de répartition du panda se réduit comme peau de chagrin.
De
nos jours, seuls 1864 pandas géants
subsistent à l'état sauvage, dans six grands massifs montagneux du centre de la
Chine, les monts Qinling dans les provinces du Shaanxi et du Gansu, les monts
Minshan dans les provinces du Gansu et du Sichuan et les monts Qionglai,
Daxiangling, Xiaoxiangling et Liangshan dans la province du Sichuan.
En
raison de la disparition et de la fragmentation de leur habitat, les pandas
géants ont de plus en plus de difficulté à migrer, processus naturel
indispensable, notamment pour trouver un partenaire pour la reproduction et
ainsi favoriser les échanges génétiques, mais aussi pour le jeune qui cherche à
établir son propre territoire après la séparation avec sa mère, ou encore pour
la recherche de sources de nourritures alternatives dans le cas d’épisodes de
dépérissement massif des forêts de bambou arrivées à maturité, nourriture quasi
exclusive du plantigrade chinois .Les conséquences sont dramatiques : brassage
génétique insuffisant entre sous-populations, consanguinité, résistance
amoindrie aux maladies, plus faible adaptabilité aux changements
environnementaux, famines lors des floraisons en masse des bambous etc.
Récolte,
chasse et tourisme :
Les forêts montagneuses constituant l’habitat du panda continuent d’être
dégradées par les récoltes de bambous, de bois et la cueillette d’herbes
médicinales. Les montagnes de Minshan contiennent à elles seules plus de 5 000
espèces de plantes. 75% d’entre elles sont utilisées pour la médecine
traditionnelle chinoise. La cueillette de ces herbes médicinales est une source
de revenus pour un certain nombre de familles, ce qui ajoute une pression
supplémentaire sur ces forêts fragiles.
De même,
l’aménagement d’infrastructures pour répondre aux besoins d’un tourisme de
masse en développement perturbe de manière significative le panda et son
habitat.
Quant au
braconnage de l’espèce, il demeure une réalité même si la chasse de
l’animal pour sa fourrure a diminué en raison de lois strictes et de la prise
de conscience du statut d’espèce protégée du panda.
Enfin, bien qu’il
soit rare pour les braconniers de tuer un panda de manière intentionnelle,
certains sont blessés ou tués accidentellement par des pièges destinés à
d’autres animaux, comme les cerfs et les ours noirs.
Changement
climatique :
le panda géant risque d’en pâtir. En effet, la répartition géographique des
forêts de bambous va évoluer, or elles constituent à la fois sa nourriture de
base et son habitat naturel.
Première raison à
cela : le bambou possède un cycle de reproduction particulier comparé à
d’autres végétaux. Il ne fleurit et ne se reproduit que tous les 15 à 120 ans
(suivant les espèces) et ne s’adapte donc que très lentement aux évolutions du
climat.
Par ailleurs, des chercheurs ont mis en évidence le fait que plusieurs espèces
de bambous allaient disparaître sous les effets du changement climatique tandis
que d’autres allaient potentiellement coloniser des milieux aux conditions
climatiques plus propices. Ce déclin annoncé ainsi que cette nouvelle
répartition géographique risquent d’affecter la disponibilité de la nourriture.
Le panda géant aura ainsi plus de difficultés à trouver de quoi s’alimenter. Les
répercussions du changement climatique seront variables selon les endroits : le
déclin des forêts de bambous pourrait être drastique sur les monts Qinling,
Qionglai et Daxiangling tandis que dans le Nord-ouest des Monts Min et des
Monts Liang, les forêts de bambous pourraient, au contraire, se développer.
Source
WWF
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