9 août 2019

170-19 - Tortue marine, pour Liberty

Pour les 170 ans du premier timbre-poste français, j'ai choisi pour Liberty la tortue marine, un autre dont la baisse des effectifs devient préoccupante.
Céramique raku créée par Nadia Treni, sculpteur animalier, visible sur son Site 
Je t'en souhaite une bonne réception, Laurence, ainsi qu'un bel été!

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TOTUE MARINE : UNE PROIE FACILE


Leur longue évolution est une véritable réussite. Il n’est pas étonnant qu’elles aient survécu à de nombreuses extinctions. Après tant de chemin parcouru sans encombre, les tortues des mers arriveront-elles à survivre à leur principal prédateur : l’homme ?

Captures accidentelles : chaque année, des centaines de milliers de tortues marines meurent, piégées dans les filets droits, les palangres, les filets dérivants ou les chaluts utilisés pour pêcher la crevette. Les tortues marines, respirant grâce à des poumons, se noient quand elles ne peuvent pas remonter à la surface pour respirer. Les pêches à filets « gill » et à longue ligne sont également des causes majeures de la mortalité de ces tortues. Partout dans le monde, des centaines de milliers sont prises tous les ans dans les chaluts, dans les hameçons et dans les filets de pêche.

Perte et dégradation de l’habitat : le développement anarchique des côtes, la circulation des véhicules sur les plages et d'autres activités humaines nuisent aux tortues marines, soit parce qu’ils détruisent des zones de nourrissage fondamentales ou des plages extrêmement importantes, soit parce qu’ils perturbent la ponte de l’espèce.

La pollution visuelle, notamment, constitue l’une de ces nuisances. Les lumières des routes et des bâtiments attirent les nouveaux nés et les empêchent de s’orienter. Ils ne parviennent plus à rejoindre la mer. La circulation de véhicules sur les plages tasse le sable et empêche les tortues femelles d’y creuser leur nid. Les murs et les jetées près de la mer modifient les cycles d'accumulation de limons le long des rivages et peuvent ainsi provoquer l’érosion ou la destruction de pans entiers de plage. Les projets de restauration de front de mer pour protéger les bâtiments en bord de mer par dragage et remplissage de sable continuent à détruire d’importants lieux nourriciers près du rivage et à modifier les plages de ponte. Conséquence de la sédimentation, d’un développement touristique de masse, de techniques de pêche destructrices et du changement climatique, des zones de nourrissage fondamentales pour les tortues, tels que les récifs coralliens et les massifs d’algues sont dégradés ou entièrement détruits.

Chasse et braconnage : La chasse des animaux adultes et le prélèvement des œufs pour la consommation humaine sont les causes majeures de la baisse drastique des populations de tortues marines dans le monde. Les tortues vertes sont capturées pour leur viande, leurs œufs et le calipee (le gras qui est l’ingrédient principal de la soupe de tortue).
Les chercheurs estiment que chaque année les braconniers prélèvent 30 000 tortues vertes en basse Californie et que plus de 50 000 tortues marines sont tuées en Asie du Sud-Est et dans le Pacifique Sud. Dans les années 60 plus d’un million de ces tortues étaient tuées chaque année sur la côte pacifique du Mexique.

Dans de nombreux pays, on attrape les jeunes tortues marines qui sont « empaillées » et vendues comme souvenir aux touristes. Les œufs sont considérés comme un aphrodisiaque dans certains pays et mangés crus ou vendus comme « snacks » dans les bars et les restaurants.

Le commerce international de produits dérivés de l’espèce a exacerbé la quantité de prises directes de tortues marines. Au cours des dernières décennies, le Japon est devenu le pays principal acheteur de carapaces (connues sous le nom de Bekko) pour fabriquer de l’artisanat de luxe. Malgré le classement de la plupart des espèces de tortues marines à l’annexe I de la CITES, le commerce entre les pays non signataires ainsi que le commerce illégal se poursuivent.

Changement climatique : les changements du climat et le réchauffement global peuvent potentiellement impacter les populations de tortues marines. La détermination de leur sexe dépend de la température; cela veut dire qu’une augmentation des températures au niveau des plages de ponte pourrait modifier la proportion de mâles et de femelles et conduire à un déséquilibre de ces populations. De plus, la montée des eaux réduira certainement leurs espaces de ponte.

Pollution : les tortues peuvent prendre des objets flottants en plastique pour des méduses et mourir d’étouffement en essayant de les avaler. Les engins de pêche perdus (filets fantômes) qui les emprisonnent peuvent noyer une tortue ou l’empêcher de se nourrir ou de nager. Les détritus sur les plages constituent des pièges pour les petites tortues et les empêchent de gagner la mer. Les taches de pétrole peuvent empoisonner les tortues, quel que soit leur âge.

Maladies : de nombreuses maladies ont été observées chez les tortues marines. De récents rapports font état d’une augmentation de la survenue de fibropapillomatose. On pense que cette tumeur qui peut tuer les tortues est causée par la pollution marine. Sur certaines des îles hawaïennes, presque 70% des tortues vertes échouées sont affectées par la fibropapillomatose.

Prédateurs naturels et espèces introduites : les tortues marines peuvent avoir plus de 150 œufs par ponte et plusieurs ponte par saison; ce qui, en condition normale compense la forte mortalité qui empêche la plupart des tortues d’atteindre la maturité.
Le subtil équilibre entre les tortues et leurs prédateurs peut être modifié au détriment de la survie des tortues lorsque de nouveaux prédateurs sont introduits ou si des prédateurs naturels deviennent soudain plus nombreux à la suite d’une intervention humaine.

Source WWF

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