Pour les 170 ans du premier timbre-poste français, j'ai choisi pour Liberty la tortue marine, un autre dont la baisse des effectifs devient préoccupante.
Céramique raku créée par Nadia Treni, sculpteur animalier, visible sur son Site |
Je t'en souhaite une bonne réception, Laurence, ainsi qu'un bel été!
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TOTUE MARINE : UNE
PROIE FACILE
Leur longue évolution est une véritable réussite.
Il n’est pas étonnant qu’elles aient survécu à de nombreuses extinctions. Après
tant de chemin parcouru sans encombre, les tortues des mers arriveront-elles à
survivre à leur principal prédateur : l’homme ?
Captures accidentelles :
chaque année, des centaines de milliers de tortues marines meurent, piégées
dans les filets droits, les palangres, les filets dérivants ou les chaluts
utilisés pour pêcher la crevette. Les tortues marines, respirant grâce à des
poumons, se noient quand elles ne peuvent pas remonter à la surface pour
respirer. Les pêches à filets « gill » et à longue ligne sont également des
causes majeures de la mortalité de ces tortues. Partout dans le monde, des
centaines de milliers sont prises tous les ans dans les chaluts, dans les
hameçons et dans les filets de pêche.
Perte et dégradation de l’habitat :
le développement anarchique des côtes, la circulation des véhicules sur les
plages et d'autres activités humaines nuisent aux tortues marines, soit parce
qu’ils détruisent des zones de nourrissage fondamentales ou des plages
extrêmement importantes, soit parce qu’ils perturbent la ponte de l’espèce.
La pollution visuelle, notamment, constitue l’une
de ces nuisances. Les lumières des routes et des bâtiments attirent les
nouveaux nés et les empêchent de s’orienter. Ils ne parviennent plus à
rejoindre la mer. La circulation de véhicules sur les plages tasse le sable et
empêche les tortues femelles d’y creuser leur nid. Les murs et les jetées près
de la mer modifient les cycles d'accumulation de limons le long des rivages et
peuvent ainsi provoquer l’érosion ou la destruction de pans entiers de plage.
Les projets de restauration de front de mer pour protéger les bâtiments en bord
de mer par dragage et remplissage de sable continuent à détruire d’importants
lieux nourriciers près du rivage et à modifier les plages de ponte. Conséquence
de la sédimentation, d’un développement touristique de masse, de techniques de
pêche destructrices et du changement climatique, des zones de nourrissage
fondamentales pour les tortues, tels que les récifs coralliens et les
massifs d’algues sont dégradés ou entièrement détruits.
Chasse et braconnage :
La chasse des animaux adultes et le prélèvement des œufs pour la consommation
humaine sont les causes majeures de la baisse drastique des populations de
tortues marines dans le monde. Les tortues vertes sont capturées pour leur
viande, leurs œufs et le calipee (le gras qui est l’ingrédient principal de la
soupe de tortue).
Les chercheurs estiment que chaque année les braconniers prélèvent
30 000 tortues vertes en basse Californie et que plus de 50 000 tortues marines
sont tuées en Asie du Sud-Est et dans le Pacifique Sud. Dans les années 60 plus
d’un million de ces tortues étaient tuées chaque année sur la côte pacifique du
Mexique.
Dans de nombreux pays, on attrape les jeunes
tortues marines qui sont « empaillées » et vendues comme souvenir aux
touristes. Les œufs sont considérés comme un aphrodisiaque dans certains pays
et mangés crus ou vendus comme « snacks » dans les bars et les restaurants.
Le commerce international de produits dérivés de
l’espèce a exacerbé la quantité de prises directes de tortues marines. Au cours
des dernières décennies, le Japon est devenu le pays principal acheteur de
carapaces (connues sous le nom de Bekko) pour fabriquer de l’artisanat de luxe.
Malgré le classement de la plupart des espèces de tortues marines à l’annexe I
de la CITES, le commerce entre les pays non signataires ainsi que le commerce
illégal se poursuivent.
Changement climatique :
les changements du climat et le réchauffement global peuvent
potentiellement impacter les populations de tortues marines. La
détermination de leur sexe dépend de la température; cela veut dire qu’une
augmentation des températures au niveau des plages de ponte pourrait modifier
la proportion de mâles et de femelles et conduire à un déséquilibre de ces
populations. De plus, la montée des eaux réduira certainement leurs espaces de
ponte.
Pollution :
les tortues peuvent prendre des objets flottants en plastique pour des méduses
et mourir d’étouffement en essayant de les avaler. Les engins de pêche perdus
(filets fantômes) qui les emprisonnent peuvent noyer une tortue ou l’empêcher
de se nourrir ou de nager. Les détritus sur les plages constituent des pièges
pour les petites tortues et les empêchent de gagner la mer. Les taches de
pétrole peuvent empoisonner les tortues, quel que soit leur âge.
Maladies :
de nombreuses maladies ont été observées chez les tortues marines. De récents
rapports font état d’une augmentation de la survenue de fibropapillomatose. On
pense que cette tumeur qui peut tuer les tortues est causée par la pollution
marine. Sur certaines des îles hawaïennes, presque 70% des tortues vertes
échouées sont affectées par la fibropapillomatose.
Prédateurs naturels et espèces
introduites : les tortues marines peuvent
avoir plus de 150 œufs par ponte et plusieurs ponte par saison; ce qui, en
condition normale compense la forte mortalité qui empêche la plupart des
tortues d’atteindre la maturité.
Le subtil équilibre entre les tortues et leurs
prédateurs peut être modifié au détriment de la survie des tortues lorsque de
nouveaux prédateurs sont introduits ou si des prédateurs naturels deviennent
soudain plus nombreux à la suite d’une intervention humaine.
Source WWF
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