9 août 2019

170-44 - "Cheval de rivière" pour Colette

Pour les 170 ans du premier timbre-poste français, j'ai choisi pour Colette de mettre l'hippopotame à l'honneur 
Céramique raku créée par Marie-Isabelle Mariey
visible sur le site de Ceramim

Je t'en souhaite une bonne réception, Colette, ainsi qu'un bel été!

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LES BRACONNIERS POURRAIENT AVOIR LA PEAU DES HIPPOPOTAMES DU CONGO

La plus importante population d’hippopotame de la planète, qui vit dans le parc national de Virunga, en République Démocratique du Congo, risque de disparaître, victime du braconnage, avertit le WWF. Il ne resterait plus que 887 hippopotames contre 30.000 il y a 30 ans, soit une perte de 95% de la population, selon un recensement mené par le WWF, l’Union Européenne et l’Institut congolais pour la protection de la nature (ICCN). Il y a deux ans il y avait encore 1.300 individus.


Le commerce de la dent d’hippopotame est florissant, selon l’Organisation mondiale pour la protection de la nature, et des groupes armés abattent illégalement les hippopotames, tandis que les conflits qui affectent cette région empêche les organisations de travailler sur le terrain.

Le WWF rappelle que les hippopotames sont indispensables pour maintenir l’équilibre du milieu naturel, notamment des lacs et des rivières. Leurs excréments sont en effet une source importante de nutriments pour le milieu aquatique. La disparition des hippopotames s’accompagne d’une baisse des poissons du lac Edward, souligne le WWF, alors qu’environ 20.000 personnes qui vivent près du parc de Virunga dépendent de la pêche pour vivre.

Source C.D. Sciences et Avenir, paru  le 13.09.2005

  
LES DENTS D’HIPPOPOTAMES, L’ALTERNATIVE DES BRACONNIERS DE L’IVOIRE

Utilisé depuis des siècles pour sculpter des objets d’art et des bijoux, l’ivoire est une matière dure et de couleur blanc-crème qui constitue les dents et défenses de plusieurs animaux. Dont les hippopotames qui pourraient se retrouver gravement menacés par un tel trafic.

L’ivoire chez les animaux : quand on pense « ivoire », on se représente généralement les immenses défenses des éléphants d’Afrique. Il faut dire que ces pachydermes sont particulièrement visés par le braconnage pour l’ivoire avec un individu abattu toutes les 15 minutes en moyenne sur le continent africain. Soit entre 20 000 et 30 000 tués chaque année.

Rare et recherché, l’ivoire est devenu un signe de richesse et de statut social, beaucoup estimant que détenir un objet en ivoire est le symbole d’un rang élevé dans la société. Au point qu’un véritable commerce mondial – y compris en Europe – a émergé. Au détriment des espèces qui possèdent naturellement ce matériau très prisé.

Pour leur plus grand malheur, d’autres animaux produisant de l’ivoire intéressent aussi les braconniers. Surtout depuis que les dispositifs visant à protéger les éléphants d’Afrique se sont multipliés un peu partout dans le monde. C’est le cas par exemple des sangliers, des morses, des narvals et des hippopotames.

Les dents d’hippopotames dans le viseur : ces derniers pâtissent particulièrement de ce commerce lucratif. Déjà chassé pour sa peau et sa viande, l’hippopotame est également la cible des braconniers de l’ivoire qui trouvent dans ses dents une alternative à la chasse illégale de l’éléphant, très surveillée par les éco-gardes.

Au milieu des cornes de rhinocéros, des écailles de pangolins et des défenses d’éléphants, les dents d’hippopotames font ainsi de plus en plus partie des saisies des douaniers en Asie. C’est ce que révèle l’African Wildlife Foundation (AWF).
« Les dents d’hippopotames sont en train de devenir une trouvaille courante, note l’organisation internationale pour la protection de la nature en Afrique. Non seulement leurs incisives et canines sont plus faciles à passer en contrebande, mais elles sont nettement moins chères et facilement utilisées dans l’industrie de la sculpture. »

Hong-Kong, plaque tournante de ce trafic : l’ivoire d’hippopotame est déjà très demandé, bien que cette information ne soit pas particulièrement connue du grand public. La grande majorité est exportée depuis l’Afrique vers Hong Kong. Une étude publiée en 2017 affirme que plus de 90 % du commerce mondial des dents d’hippopotames exporté entre 1975 et 2016 avait pour destination à Hong-Kong. « Près des trois quarts de cet ivoire provenaient de deux pays d’Afrique de l’Est seulement – la Tanzanie et l’Ouganda –, mais les échanges commerciaux avec le Malawi, la Zambie et le Zimbabwe sont également en hausse. »

Au total depuis 1975, ce sont 771 000 kilos d’ivoire d’hippopotames qui ont fait l’objet d’échanges internationaux. Mais ce trafic pourrait s’avérer d’une plus grande ampleur encore. En effet, des enquêtes ont montré que des disparités existaient entre les quantités d’ivoire déclarées à l’export en Afrique et celles à l’entrée à Hong Kong. « Dans la plupart des transactions, Hong-Kong déclare un volume importé supérieur au volume déclaré à l’export », notent les biologistes de l’Université de Hong-Kong.

Sur les seuls échanges avec l’Ouganda, l’écart s’élève à plus de 14 000 kilos. Cela représente 2 700 animaux tués en plus des quotas autorisés par la CITES, soit 2 % de toute la population d’hippopotames d’Afrique.

La demande pourrait encore grandir avec l’entrée en vigueur en 2021 de l’interdiction du commerce de l’ivoire d’éléphant à Hong Kong. 

Article publié sur le blog « Espèces menacées » rédigé par Jennifer Matas, publié le 12.03.2019 

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