Alertée comme vous tous sur la nécessité de protéger la biodiversité naturelle, j’ai souhaité mettre à l’honneur ces animaux de petite taille vivant dans nos contrées, mais peu visibles et/ou mal-aimés. Tous, pourtant, ont un rôle à jouer dans l’équilibre général de l’environnement où ils évoluent.
J'avais cette envie depuis un bon moment, mais c'est en visualisant sur internet une page de l'album jeunesse "Noël au printemps" de Thierry Dedieu, aux éditions Seuil Jeunesse, que m'est venue l'idée du timbre personnalisé. J'ai acheté le livre, et bien sûr demandé l'accord préalable de l'auteur puis j'ai fait faire 90 timbres personnalisés pour illustrer mon thème par La Poste.
Ainsi écureuil, hérisson, hermine, belette, fouine, genette, martre, loir, lérot, muscardin, lapin, lièvre, blaireau, renard ou chat sauvage arriveront sous peu dans vos boites à lettres. Ils sont mes ambassadeurs pour vous apporter mes vœux les meilleurs pour l'année nouvelle.
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Comme d'habitude lors de l'émission d'une série, je ne me suis pas oubliée : j'ai choisi un blaireau car cet animal fait précisément partie des mal-aimés pour de sordides raisons.
Le blaireau est sur la liste des gibiers, certains chasseurs le préféraient sur la liste des nuisibles. Mais dans un cas comme dans l’autre, ce statut est absurde : le gibier est voué à être consommé, or, nous ne consommons pas la chair du blaireau. Quant à nuisible, encore faudrait-il prouver pourquoi il le serait, sachant que c’est un animal essentiellement forestier et que sa reproduction empêche toute pullulation, du à une faible natalité et une forte mortalité juvénile : seule la moitié des jeunes atteindra l’âge adulte.
En réalité, il se trouve sur cette liste uniquement pour donner une raison légale de le chasser en période de chasse, mais aussi en dehors, à cause de nombreuses dérogations, et par pression de la vénerie sous terre. A noter que le blaireau est protégé en Italie, Pays-Bas, Belgique, Luxembourg, Danemark, Grèce, Espagne, Hongrie, Grande Bretagne et au Portugal. Il n’est chassable que dans quelques régions d’Autriche et de Bulgarie, en Suisse et en France.
L’animal est aussi pointé du doigt en tant que porteur de la tuberculose bovine. Pourtant, en Bourgogne, entre 2009 et 2012, plus de 3000 blaireaux ont été éliminés, seuls 12 étaient contaminés. En réalité, les sangliers sont bien plus propices à transporter cette maladie, sangliers qui sont agrainés par les chasseurs.Il est aussi accusé de causer des dégâts aux cultures, blé, avoine, orge et surtout maïs. En dehors de la monoculture du maïs qui pourrait être remise en questions, ces dégâts sont occasionnels et localisés, ces cultures n’intéressent les blaireaux que durant quelques semaines par an.
Pour finir, on peut aussi l’accuser de provoquer des dégâts sous des infrastructures de par ses terriers, mais en réalité, vu qu’il creuse profondément, c’est rarement le cas, d’autant plus rare qu’il préfère ne pas côtoyer de près l’être humain.
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