8 mars 2021

Street-art et poésie, pour Michèle

Pour cette passionnée de street-art qu'est Michèle, j'ai déniché cette représentation graffée sur un mur de Paris et je lui ai trouvé beaucoup de poésie! Et comme il me restait un timbre de la belle série éditée par la Poste en 2020 sur les oeufs d'oiseaux, voilà mon oeuf d'autruche en bonne place.

Je t'en souhaite bonne réception, Michèle. Si tu as de nouveaux thèmes d'art postal, n'hésites pas à me les faire connaître, en attendant, je découvre le street-art, grâce à toi
Auteur du graffiti : Levalet
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Biographie de Levalet
Depuis 2012, les dessins et collages de Levalet remplissent les murs des rues de Paris. Ce jeune artiste français surprend le public avec des créations drôles, peintes généralement à l’encre de chine sur papier kraft, soulignant l’absurdité de certaines situations du quotidien.

Charles Leval, alias Levalet, est né en 1988 à Epinal. Il grandit en Guadeloupe où il découvre la culture urbaine et les arts plastique. A 13 ans, il commence à peindre sur les murs de l’île. De retour en métropole à 17 ans, il étudie les arts visuels à Strasbourg. Il pratique le théâtre, touche à l’audiovisuel, à la photographie, à la sculpture, la peinture avant de se spécialiser dans les arts plastiques. Il est aujourd’hui professeur et enseigne les arts plastiques à Paris.

Hors les murs, son talent se décline au coeur des rues de Paris, dès 2012. « C’est là que j’ai véritablement commencé mon travail de dessin de rue, inspiré par l’architecture et par le sentiment de liberté qui se dégage de la capitale », dit-il. Son entrée dans le street art résulte davantage d’une transposition de sa passion pour le théâtre, l’image, le dessin et les installations dans la rue que par la fibre graffiti. Aujourd’hui, ses collages pourtant éphémères, vivent plus longtemps dans le 13è arrondissement de Paris là où Levalet réside. « Je peux coller en toute impunité, mes collages ne sont pas effacés par les services municipaux car la mairie mène une vraie politique d’inclusion des arts urbains dans l’identité du quartier », explique-t-il.

Des installations en interactions avec la rue
Ses installations mettent en scène des personnages dessinés à l’encre de chine, souvent en taille réelle, collés sur les murs au sein d’un environnement propice au dialogue entre l’art, l’architecture et le public. Cette interaction entre les installations et l’architecture crée des situations drôles, parfois totalement absurdes qui amusent le spectateur. Et provoque une sensation d’illusion totale pour le passant. Une sorte de miroir du quotidien, de mise en abyme curieuse et légère.

Levalet travaille ses dessins à partir de photos. Ses personnages qu’il utilise sont parfois des proches, des autoportraits ou des modèles qu’il fait poser spécialement. Quand il trouve le lieu idéal où s’exprimer, il le prend en photo, le mesure, utilise les fissures apparentes, les tâches, les mobiliers urbains pour créer une installation sur-mesure et unique. « Les cours d’eau offrent toujours des éléments d’architecture et des espaces qui semblent totalement étrangers au quotidien d’une mégalopole comme Paris », indique Levalet. « Cela m’inspire des situations surréalistes ».

Le décor parisien détourné
En noir et blanc, parfois rehaussés d’un trait de couleur, les dessins de Levalet prennent vie au détour des rues ou des lieux fréquentés. Comme ces bouteilles de vins en équilibre sur un rebord mural du 2è arrondissement dans « Celle de trop », ou ces fontaines à eau détournées dans le 11è arrondissement, ou encore le « Minotaure » à tête de boeuf dans le 4è arrondissement.
A chaque fois, Levalet utilise ces statues, ou d’autres éléments de décor de l’architecture, pour les détourner avec délectation.

Ces installations utilisent ainsi le décor naturel ou parfois, Levalet rajoute un objet pour que le regard du spectateur percute davantage. Un millet fixé au mur, s’accroche à la main d’un personnage dessiné et collé qui s’apprête à détruire ses téléviseurs et ordinateurs empilés dans l’oeuvre intitulée « Service après-vente ». Ou encore, une cannette de soda pliée et jetée sous les feux des caméras et micros de télévision de personnages factices et éphémères. « J’imagine mes installations directement pour le lieu que j’ai choisi, afin que la juxtaposition d’un élément qui appartient au réel, comme un lampadaire par exemple, et d’un élément représenté, comme un personnage suspendu, crée une certaine ambiguïté visuelle qui confond deux niveaux de réalité », explique-t-il.

Levalet joue sur les échelles et la précision du placement de ses dessins et de ses objets pour provoquer le regard du spectateur et le faire glisser dans une réalité fictive… Il fait partie des artistes qui nous ont donné envie de créer street-art-avenue, dont le tout premier billet lui a été consacré. 

Source : article de Street Art Avenue

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