Frou-frou et dentelles pour la danseuse de cabaret, d'une part, chapeau haut-de-forme et tenue de soirée pour les messieurs d'autre part : voilà de quoi réaliser un chouette mail-art pour Nicole et son thème sur les couvre-chefs.
d'après une image ancienne relevée sur le site dutempsdescerisesauxfeuillesmortes.net |
Je t'en souhaite bonne réception, Nicole.
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FRENCH CANCAN : ENTREZ DANS LA DANSE!
Jupon, lever de jambe et musique entraînante : le french cancan est l'âme des nuits parisiennes.
Plus qu’une danse, un phénomène de société : le « cancan », répétition des premières lettres de « canard », désigne un quadrille du milieu du 19e siècle. Il puise son inspiration dans l’univers des blanchisseuses, qui ont coutume d’exhiber leurs jupons propres avec fierté et espièglerie. C’est à l’origine une danse de la rue, des faubourgs, une manière pour les femmes du peuple d’extérioriser leur rejet de l’autorité, une gentille provocation en somme. A partir des années 1860, séduits par l’engouement populaire que génère cette danse, appelée aussi le « chahut », les bals parisiens décident d’en faire un spectacle.
Le tout Paris et ses visiteurs peuvent alors s’initier à l’art d’agiter ses froufrous, de montrer son postérieur. La jambe, lancée le plus haut possible, le grand écart et toutes sortes de contorsions et d’acrobaties sont au programme, le tout au rythme effréné de la musique d’Offenbach, qui a largement contribué au succès du French cancan et à la renommée des grands cabarets parisiens.
La fascinante agilité de ces danseuses, leurs jambes gaînées de bas noirs et de porte-jartelle, leur poitrine pigeonnante et les cris caractéristiques qu’elles poussent, tout en se trémoussant, ont donné à ces reines du divertissement une image de femmes peu farouches. Ainsi, dans le Guide des plaisirs de Paris, publié à la fin du 19e siècle, les danseuses de cancan sont présentées comme « une armée de jeunes filles qui sont là pour danser ce divin chahut parisien, comme sa réputation l'exige […] avec une élasticité lorsqu'elles lancent leur jambe en l'air qui nous laisse présager d'une souplesse morale au moins égale… ». Ce phénomène s’exportera même outre-Atlantique, dans les saloons du Far West, pour le plus grand plaisir des cow-boys. Ah, les petites femmes de Paris !
Les étoiles du cancan : parmi les danseuses de cancan de la Belle Epoque, certaines ont gravé, au panthéon des nuits parisiennes, des noms qui ne manquent pas de pittoresque : la Goulue, Nini Patte-en-l'air, la Môme Fromage, Jane Avril, surnommée « Jane la Folle » par ses consoeurs…
Jane Avril d'après Toulouse-Lautrec |
Céleste Mogador |
Nini Patte-en-l'air s’est illustrée en tant que véritable créatrice du French cancan, inspiré du quadrille inventé en 1850 par Céleste Mogador, danseuse vedette du Bal Mabille, situé jadis sur les Champs-Élysées. Les règles du French cancan ne seront établies que petit à petit, d’abord transmises oralement, les anciennes danseuses apprenant aux nouvelles. Les cours dispensés par l’école de Nini Patte-en-l'air sont alors les seuls à enseigner cette danse.
Les principales figures, aux noms imagés, s’appellent « port d'arme », « mitraillette », « assaut », « pas de charge », « saute-mouton » ou encore « petits chiens ». Bientôt, les hommes s’emparent de cette danse de tradition féminine et accompagnent ces dames sur scène pour réaliser de véritables numéros d’acrobates. Valentin le Désossé, connu aussi sous le nom de l’Homme du Quadrille, est le plus célèbre d’entre eux.
La Goulue, reine du Moulin Rouge
De Toulouse-Lautrec à Hollywood
S'il est un artiste qui a su croquer avec beaucoup de réalisme et d'émotion l'univers des bals et des cabarets parisiens, c'est bien Henri de Toulouse-Lautrec (1864-1901). Dans les années 1890, il s'est plongé avec passion dans la grisante agitation de ces établissements de la nuit, pour lesquels il a même réalisé des affiches.
Les peintures, les esquisses, les lithographies de Lautrec racontent Montmartre, Pigalle, les cancaneuses, les maisons closes, en saisissant au vol gestes, mimiques, couleurs, lumière. Le French cancan s'expose, grâce à lui, dans les plus grands musées et le monde entier peut s'extasier devant les célèbres danseuses, La Goulue, Jane Avril, qui n'ont pas seulement été ses modèles, ses muses, mais aussi... ses maîtresses.
Le 7e art prend le relais en braquant régulièrement ses projecteurs sur la folie du cancan, des cabarets. On se souvient du French Cancan de Jean Renoir (1954), qui voit Nini, blanchisseuse du Montmartre de 1900, devenir une grande danseuse de French cancan.
Plus récemment, le film américain Moulin Rouge de Baz Luhrmann (2001) met de nouveau Montmartre et ses danseuses en vedette. Des acteurs talentueux, Nicole Kidman en tête, des décors et costumes flamboyants, et une bande musicale somptueuse, font de cette histoire d'amour entre un poète et une star de cabaret un succès international, qui exalte un peu plus le mythe parisien.
Source : Article relevé sur le site de Parisinfo.com
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