Quel beau mail art reçu ce jour de la part de Chantal, la grande spécialiste du quilling. Il est d'autant plus cher à mes yeux que Chantal souffre du poignet ce qui l'handicape beaucoup dans son art.
Outre qu'il est en plein dans le sujet qui me préoccupe beaucoup sur le dérèglement climatique et la disparition dramatique de la banquise et de ses hôtes comme l'ours polaire, cette belle création répond également à deux de mes thèmes, celui de l'harmonie entre le sujet traité et le timbre, mais également sur les peuples premiers, avec cette femme inuit et son enfant.
Voyez comme son personnage fait de paperolles est ressemblant à ces monuments qu'on appelle inukshuk (inukshuiit au pluriel)
Inukshuk, dans la langue Inuit, signifie "celui qui ressemble à un homme". les Inukshuiit sont construit avec des pierres de façon à ressembler grossièrement à un être humain. Les inukshuiit ont joué un rôle important dans la chasse traditionnelle au caribou. Les inukshuiit étaient disposés, comme des épouvantails de pierre pour attirer les caribous dans un cul de sac, lieu d'embuscade sur une colline. Les chasseurs, armés d'arcs et de flèches, étaient cachés derrière les inukshuiit. Les femmes et les enfants servaient de rabatteurs.
L' inukshuk pouvait aussi servir de point de repère ou de cairn identifiant la position d'une cache pour la nourriture. De nos jours il en subsistent encore sur les collines, dispersés ici et là sur la terre gelée, visibles à des kilomètres. Les voyageurs peuvent les utiliser comme des repères directionnels. Certains auraient plus de 10 siècles. L'inukshuk est un des thèmes de l'art inuit, entre l'abstrait et le figuratif.
Chantal en profite pour me parler du livre "de pierre et d'os" de Bérangère Cornut, une histoire qui l'a transportée au sens propre et au sens figuré. Dans un arctique magique on y suit les péripéties d'une jeune femme inuit qui se trouve isolée de sa famille à cause d'une grande faille qui parcoure subitement la banquise.
Prix Fnac 2019 pour Bérangère Cornut avec "de pierre et d'os"
Pour écrire ce livre, l'auteure a travaillé sur les fonds Jean Malaurie et Paul-Émile Victor du Muséum national d’histoire naturelle, et fait relire son livre par des anthropologues. C'est une très belle occasion de faire connaître la culture de cette ancienne civilisation qui n'est probablement plus du tout la même de nos jours, chez les rares survivants de ce peuple premier.
Je n'ai pas encore lu ce livre, mais je viens illico d'en passer commande, ainsi que le livre précédent de la même auteure, relative au peuple amérindien des Hopis. De belles heures de découverte et d'évasion en perspective.
Alors, doublement merci Chantal pour ce très bel envoi, et prend bien garde de ne pas faire de trop gros efforts avec ton poignet... ce serait vraiment dommage que la douleur vienne gâcher ton plaisir de créer., pour notre plus grand plaisir.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Merci de votre visite et belle journée!