Si nous regardons bien dans les différents rayons des grandes surfaces, nous voyons bien que la couleur verte est partout : c'est tellement plus vendeur d'être plus écolo plus naturel, plus végétal, plus bio, etc.. : ne soyons pas dupes, la couleur de l'emballage ne fait pas tout, ouvrons plutôt l'oeil sur la composition du produit !
C'est le message que ma carte textile veut porter à Rémy, cet artiste limougeaud confirmé dans sa longue pratique de l'art postal, et qui pratique lui-aussi du recyclage à haute dose lorsqu'il compose ses fameux stampoèmes.
l'homme vert, photo trouvée sur Pinterest, sans nom d'auteur |
Je t'en souhaite une bonne réception Rémy, ainsi qu'une belle fin d'été!
Une « voiture verte » par-ci, une « banque verte » par-là. Des fruits et des légumes « 100% d’origine naturelle ». Des cosmétiques avec des « actifs végétaux » dedans (le reste, on n’en parle pas). Cerise sur le gâteau, un désherbant ultra-polluant présenté comme « biodégradable » – pour celle-ci, Monsanto a été condamné, c’est même devenu un cas d’école. Bref, le greenwashing est partout.
Plus les consommateurs semblent sensibles au développement durable, plus les emballages verdissent. La preuve par l’image :
1. Qu’est ce que le greenwashing ?
Le greenwashing, ou écoblanchiment en français, désigne « un procédé de marketing ou de relations publiques utilisé par une organisation, entreprise, administration, etc., pour se donner une image écologique responsable.
« La plupart du temps, nous apprend Wikipédia, l’argent est davantage investi en publicité que pour de réelles actions en faveur de l’environnement et du développement durable. » Autrement dit, on utilise une communication mensongère pour tromper délibérément les consommateurs. L’image montrée est celle d’un acteur engagé dans le développement durable alors que dans les faits, il n’en est rien. Le greenwashing n’est pas uniquement réservé à l’écologie ou à l’environnement. Le même procédé peut être utilisé pour donner à l’entreprise une image responsable, et ce quel que soit ce domaine de responsabilité : éthique, social, emploi, diversité, etc.
Tout ça pour quoi ? Pour donner bonne conscience à ses clients, c’est-à-dire à vous et à moi.
2. Comment fonctionne le greenwashing ?
C’est le principe des fake news: on fait passer une fausse information pour vraie. Vous êtes une entreprise nocive du point de vue social ou environnemental mais vous aimeriez préserver et étendre votre marché ? Présentez-vous comme un ami de l’environnement et/ou un leader du combat pour l’égalité ou contre la pauvreté, utilisez une présentation déformée des faits et de la vérité et le tour est joué !
Bien sûr, la publicité mensongère est interdite. Mais le greenwashing est malin : il se glisse dans les interstices de la loi et profite du flou juridique. Quant aux tentatives de régulation par la profession, elles incitent mais n’obligent à rien… Au rayon greenwashing, les procédés sont nombreux. Certains sont assez faciles à identifier, d’autres moins. De manière générale, les incitations à gaspiller, à surconsommer, comme la banalisation/ minimisation de la crise climatique, sont des indices probants.
Au rayon cosmétique, tous les produits affichent fièrement la mention « sans paraben » mais à la place, la composition révèle un conservateur pire que les parabens utilisés il y a 20 ans : les isothiazolinone (methylisothiazolinone par exemple). Mais pas un mot sur les tensioactifs sulfatés irritants.
3. Comment ne pas tomber dans le panneau
Savoir que le greenwashing existe est un bon départ. Savoir l’identifier c’est encore mieux. Les techniques de greenwashing se déclinent sur tout ce qui construit la marque ou le produit (nom, slogan, champ lexical utilisé, identité visuelle) mais elles se concentrent sur l’emballage. Faites de même : concentrez-vous sur l’emballage !Faites preuve de bon sens – rappelez-vous, l’uranium est naturel et la ciguë 100% végétale.
- Lisez attentivement les étiquettes et décortiquez la composition des produits étiquettes
- Vérifiez les termes et/ou labels que vous ne connaissez pas avant l’achat
- Informez-vous auprès des organismes et associations qui travaillent sur ces questions.Le site de l’ADEME recèle quantité d’informations, notamment un guide anti-greenwashing à télécharger. Les associations de consommateurs et/ou de préservation de l’environnement pourront également vous renseigner.
*** De quoi qu'on s'mail, Rémy? ***
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