Blog d'art-postal, essentiellement textile , créé pour satisfaire toutes mes envies de couture, broderie, embellissement, collages et autres fantaisies... en les appliquant aux univers riches et variés induits par les timbres postaux. Il peut m'arriver d'y noter mes coups de coeur pour des expositions ou des artistes, sources d'inspiration ou d'émotions.
BIENVENUE!
▼
22 décembre 2023
Voeux 2024 : en direct des Pôles
Photo publiée sur le site du WWF France (voir article ci-dessous)
A cause d'une dernière tranche de travaux dans mon appartement qui s'est étalée quasiment de fin novembre jusqu'à mi-décembre, je me suis mise en retard pour réfléchir à un sujet de série hivernal, pour mes cartes de voeux 2024.
J'étais vraiment en galère jusqu'à ce que je visualise ce coupon de tissu de Noël sur un marché et que l'idée me vienne de l'utiliser pour mes voeux, même si j'avoue avoir "extrapolé" -c'est le mot juste- et utilisé ces animaux polaires d'une manière un peu détournée...pour alerter sur cette glace qui fond en Arctique comme en Antarctique, inexorablement...
- après tout ce que j'ai dernièrement entendu à la radio ou à la TV à propos de la COP 26 à Dubaï, où les pays réunis n'ont pas encore fait véritablement la démarche de cesser de recourir aux énergies fossiles, - après avoir entendu les avis des experts du GIEC sur l'évolution du climat , dont les prévisions seraient maintenant trop optimistes, - après ma vive réaction d'incompréhension en apprenant que la France va accueillir les JO d'hiver en 2030, alors qu'aucun autre pays ne s'est porté candidat (pas fous!) et que déjà pour cette saison-ci, neuf sur dix des courses du championnat du monde de ski alpin ont été annulées faute de neige!,
je ne pouvais pas rester passive et j'ai voulu traiter joliment de ce sujet important.
Ce choix ne doit pas trop vous étonner car l'avenir de notre planète et de ce que nous allons laisser à nos enfants et petits-enfants me préoccupe beaucoup. Et je ne suis pas la seule, écoutez plutôt :
Vidéo de la chanson "Jusqu'aux pôles" de Francis Cabrel publiée sur sa chaine Youtube
Jusqu'aux pôles (Chanson de Francis Cabrel)
Devant le peu qu'il reste de banquise
De respirer nos chances se réduisent
Notre climat se dérègle et s'affole
Je sais pourquoi la Terre se réchauffe
C'est quand t'as sur toi de moins en moins d'étoffe
Et qu'une bretelle tombe sur ton épaule
Et là, les glaces glissent et fondent jusqu'aux pôles
Nos déjeuners aux particules finеs
Dans les fumées de l'Indе ou de la Chine
Sous le ciel noir qui descend jusqu'au sol
Partout ça cuit, ça grille et ça déboise
Je sais ce qui fait déborder le vase
C'est quand doucement tes pudeurs s'envolent
Et là, les glaces glissent et fondent jusqu'aux pôles
Tous accusés d'agresser la nature
Chacun son train, son avion, sa voiture
Jusqu'au Lapon et sa lampe à pétrole
S'il est trop tard autant trouver ça drôle...
Très drôle
Quand y'aura plus de plages en Atlantique
Et qu'on surfera par-dessus les boutiques
Qu'on n'ira plus nulle part sans nos gondoles
S'il reste un moyen d'éviter le pire
En bon citoyen je veux bien le dire
Mais déjà tu t'approches et tes mains me frôlent
Et là, les glaces glissent et fondent jusqu'aux pôles
Tous accusés d'agresser la nature
Chacun son train, son avion, sa voiture
Jusqu'au Lapon et sa lampe à pétrole
Tous promis à une fin suffocante
Il n'y a pas d'urgence plus urgente
S'il est trop tard autant trouver ça drôle...
Très drôle
Devant le peu qu'il reste de banquise
J'essaye l'humour, je tente l'esquive
Je vois bien que tout se dérègle et s'affole
Ces quelques mots pour dire pardonnez-moi
De vous laisser la Terre dans cet état
Dans ce fracas de glaciers qui dégringolent...
Très drôle
Paroles.net dispose d’un accord de licence de paroles de chansons avec la SEAM
Espérons ensemble que, pour la première fois en 2024, et de plus en plus dans les années suivantes, s'amorcera un virage dans les consciences et dans les actes de tout un chacun pour que toute vie sur cette terre puisse perdurer, et que nous agissions, chacun à sa mesure -comme le petit colibri dans la légende africaine chère à Pierre Rahbi- pour inverser le cours des choses. C'est notre affaire autant que celle des politiques et c'est un chantier immense!
J'espère que je choquerai personne, en évoquant ce sujet important. Toutes mes cartes de voeux ont été remises à la Poste ce jour : et comme toujours en cas d'envoi en nombre et en série, je n'oublies pas de m'adresser un mail-art "témoin".
***
Ainsi fond, fond, fond.. la banquise!
photo publiée sur le site du WWF France (cf. article ci-dessous)
Ainsi fond, fond, fond, ... la banquise : c'est ma transposition de la chansonnette pour bébé, car oui à cause du dérèglement climatique et du réchauffement qui s'amplifie d'années en année, la banquise fond beaucoup trop vite au Pôle Nord, mettant en péril les ours polaires. La situation est tout aussi problématique au Pôle Sud pour nos amis les manchots en difficulté pour arriver à se reproduire à cause de la glace de mer, qui s'étiole de plus en plus.
Pourtant, la fonte des glaces reste un sujet abstrait, lointain, difficile à saisir pour nous qui habitons le monde à des milliers de kilomètres. Mais, comme vous pourrez le lire ci-dessous si cela vous chante, ce sujet nous concerne pourtant tous, car nous sommes entrés dans un cercle vicieux qui fait que cette fonte exagérée des glaces polaires et du permafrost libère plus de gaz à effet de serre, lequel fait grimper les températures et contribue encore plus au réchauffement climatique.
Zoom sur les cercles polaires
Arctique : 13% de glace sont perdus chaque décennie.
L’Arctique se situe au pôle nord, c’est un océan entouré de terre, lieu d’habitation de l’ours polaire. L’Arctique est un modérateur de climat. Il aide les courants des océans à circuler, déplaçant les eaux chaudes et froides autour du globe.
De façon naturelle, la banquise arctique s’étend sur tout l’océan et les mers voisines en hiver puis diminue et se rétracte au printemps. A cause du réchauffement climatique, cette danse de l’Arctique est compromise : moins d’étendue en hiver et une diminution plus rapide au printemps.
Entre 2007 et 2020, les niveaux de glace en Arctique ont été les plus bas jamais enregistrés depuis 42 ans d’histoire d’enregistrement satellite. La saison de fonte commence plus tôt que prévu. 13% de glace est perdu chaque décennie. Selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), la banquise arctique se réchauffe deux fois plus rapidement que le reste du globe. Elle pourrait même presque disparaître certaines années en fin d’été à partir de 2050.
Toujours au Nord, la calotte glaciaire du Groenland (2ème plus grande masse de glace après celle de l’Antarctique) aurait atteint un point de non-retour avec 532 milliards de tonnes de glace perdues en 2019, soit l’équivalent de 6 piscines olympiques par seconde.
Antarctique : 3 °C = la hausse des températures relevée en Antarctique ces 50 dernières années.
L’Antarctique se situe au pôle sud, c’est un continent entouré d’océans (la glace y est plus fine). C’est le lieu de résidence des pingouins. L’Antarctique concentre 90% de la glace terrestre et 70% des réserves d’eau douce mondiale gelées.
Selon l’Organisation météorologique mondiale, durant les 50 dernières années, la côte ouest de la péninsule antarctique a été l’une des parties de la planète qui s’est le plus réchauffée, avec une hausse des températures de 3°C dans la région. Ces dernières années, des températures atteignant près de 20°C ont été enregistrées pour la première fois dans la région. Dans les années 1980, l’Antarctique perdait 40 milliards de tonnes de glace par an. De 2009 à 2017 c’est 252 milliards de tonnes chaque année.
D’ailleurs, ce réchauffement ne se concentre pas uniquement sur la terre mais a aussi été relevé dans les océans (+1°C depuis 1995). Il a été établi que le courant polaire antarctique se réchauffe plus rapidement que le reste de l’océan.
Conséquences
La fonte des glaces est donc une conséquence directe du réchauffement climatique, qui est accélérée par l’activité humaine. Les conséquences sont multiples et déjà palpables :
Une augmentation du niveau de la mer qui conduirait à des inondations et des villes submergées.
Au XXème siècle, le niveau de la mer a connu une hausse de 1,4 millimètre par an, aujourd’hui, c’est 3,6 millimètres par an. Déjà avec une dizaine de centimètres, des villes telles que New York, Tokyo, Shanghai ou encore la Floride, se retrouveront sous l’eau. Dans le pire des scénarios, avec une fonte du Groenland et de l’Antarctique, le niveau de la mer pourrait augmenter de 70 mètres. Alors là, on ne vous laisse même pas imaginer la situation…
La perte d’habitat pour les populations locales.
Des régions submergées par les eaux pourraient conduire à un déplacement de millions de populations lié aux catastrophes naturelles. C’est déjà le cas en Afrique (Maghreb) et en Asie (Bangladesh) où les conséquences climatiques se font ressentir : pénurie d’eau, désertification, famine etc.
Des conditions météorologiques incertaines et extrêmes : fortes pluies, sécheresse, feu, tornades etc.
En 2021, le bilan est lourd : incendies en Grèce, en Turquie et en Californie, fortes pluies et inondations en Chine et en Belgique…
La fonte du permafrost (ou pergélisol).
Un sol gelé en permanence dans l’hémisphère nord-est qui, tel un bouclier, maintient le carbone en dessous de la glace sous forme de plantes et d’animaux en décomposition. Avec la fonte du permafrost, méthane, CO2 et bactéries sont libérés dans l’atmosphère.
Des espèces en voie de disparition et un cycle naturel menacé.
Certaines espèces ne pourront plus survivre dans leurs habitats ce qui conduira à un déséquilibre de la chaîne alimentaire. Par exemple, la distribution des colonies de pingouins en Antarctique sera remplacée par une colonisation de plantes.
Des ressources d’eau douce en péril.
L’Antarctique concentre 70% des réserves d’eau douce. Avec la fonte des glaces, l’eau douce se mélange aux eaux salées des océans, appauvrissant les réserves mondiales.
Une altération des courants océaniques.
Les courants permettent de réguler les températures. C’est le cas de l’Amoc (la circulation méridienne de renversement de l’Atlantique) qui permet à l’eau chaude de remonter vers le nord avant de descendre en profondeur les eaux froides vers le sud. La hausse des températures modifie directement le rôle des courants.
Les manchots empereurs risquent une « quasi-extinction » à cause de la fonte des glaces de mer en Antarctique
Des recherches ont montré que la glace marine autour de l’Antarctique a considérablement diminué au cours des sept dernières années. Les manchots empereurs de l’Antarctique ont connu un échec de reproduction sans précédent en raison de la perte de glace marine, selon une nouvelle étude.
Dans une région de l’Antarctique où il y a eu une perte totale de glace de mer en 2022, les poussins de quatre colonies sur cinq ont péri. Les résultats confirment les prévisions selon lesquelles plus de 90 % des colonies de manchots empereurs seront quasiment éteintes d’ici la fin du siècle.
Voici comment les tendances au réchauffement climatique mettent l’espèce en péril. Perte de 100 % de la glace de mer dans certaines zones de l’Antarctique.. Fin décembre 2022, l’étendue de la glace de mer était la plus faible enregistrée depuis 45 ans, selon les enregistrements d’images satellite. La perte la plus extrême a été observée dans la région centrale et orientale de la mer de Bellingshausen, à l’ouest de la péninsule Antarctique, où la glace de mer a perdu 100 % en novembre 2022.
Dans cette zone, la glace marine n’a commencé à se reformer que fin avril 2023. Le réchauffement des mers met en danger les manchots empereurs. Une nouvelle étude, publiée dans Communications Terre et Environnement plus tôt cette semaine, ont découvert que la fonte des glaces marines constituait une menace majeure pour les manchots empereurs.
Des chercheurs du British Antarctic Survey (BAS) ont étudié les colonies de la région centrale et orientale de la mer de Bellingshausen. Ils ont conclu qu’il y avait une forte probabilité qu’aucun poussin n’ait survécu dans quatre colonies de manchots empereurs sur cinq dans la région en 2022. « Nous n’avons jamais vu de manchots empereurs échouer à se reproduire, à cette échelle, en une seule saison », déclare le Dr Peter Fretwell, auteur principal de l’étude. « La perte de glace de mer dans cette région au cours de l’été antarctique a rendu très improbable la survie des poussins déplacés. »
Les scientifiques ont examiné des images satellite montrant la perte de glace de mer sur les sites de reproduction bien avant que les poussins n’aient développé des plumes imperméables. Les manchots empereurs dépendent d’une glace de mer stable fermement attachée au rivage – surnommée « glace côtière » – pendant la majeure partie de l’année, d’avril à janvier.
Une fois arrivés sur le site de reproduction choisi, les manchots pondent pendant l’hiver antarctique, de mai à juin. Les œufs éclosent au bout de 65 jours, mais les poussins ne s’envolent qu’en été, entre décembre et janvier. Entre 2018 et 2022, 30 % des 62 colonies connues de manchots empereurs en Antarctique ont été touchées par une perte partielle ou totale de la glace de mer, selon l’étude. « Nous savons que les manchots empereurs sont très vulnérables face au réchauffement climatique – et les preuves scientifiques actuelles suggèrent que des phénomènes extrêmes de perte de glace de mer comme celui-ci deviendront plus fréquents et plus répandus », ajoute Fretwell.
90 % des colonies de manchots empereurs risquent de disparaître
Les manchots empereurs ont déjà réagi aux incidents de perte de glace de mer en se déplaçant vers des sites plus stables l’année suivante. Mais les scientifiques affirment que cette stratégie ne fonctionnera pas si l’habitat de la glace de mer dans une région entière est affecté.
Le changement climatique est considéré comme le seul facteur majeur influençant l’évolution à long terme de la population de manchots empereurs. Les prédictions récentes dressent un tableau sombre : si le rythme actuel du réchauffement se poursuit, plus de 90 pour cent des colonies seront quasiment éteintes d’ici la fin de ce siècle. « Cet article révèle de manière spectaculaire le lien entre la perte de glace de mer et l’annihilation de l’écosystème », déclare le Dr Jeremy Wilkinson, physicien de la glace de mer au BAS.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Merci de votre visite et belle journée!