30 septembre 2024

Agnès Varda : son espièglerie, ses jeux de mots et calembours, pour Eni

Déjà par sa coiffure bicolore un peu punk , Agnès Varda se distingue : pas très grande par la taille, mais immense par le talent elle savait être rigolote voire espiègle. 

à gauche photo de Sandro Baebler / à droite Agnès Varda (1928-2019) au Festival international du film de Venise en 2008 
©Getty - Pool Catarina/Vandeville/Gamma-Rapho
Elle avait beaucoup d'humour et en plus d'être moderne pour son âge, elle pratiquait l'auto-dérision et jouait beaucoup avec les mots et les expressions pour titrer ses films et documentaires. Voici quelques exemples de ses facéties, qu'il faut imaginer dans le contexte.

"je suis contente d'être la moitié d'un Demy" : cette phrase a été écrite sur une carte postale adressé à son mari avec l'adresse du cimétière du Montparnasse 

"La  mamie du cinéma" : " On m’a appelé « grand-mère » de la Nouvelle Vague après mon premier film, La Pointe courte, réalisé en 1954. À l’époque, tous les Truffaut, Godard n’avaient pas encore tourné. Mon film était tellement radical qu’il n’a pas été du tout revendiqué par les garçons des Cahiers du Cinéma, plus sensibles aux propositions du cinéma américain.( ...)En somme, on m’a appelé « grand-mère » parce que j’avais commencé avant tout le monde. D’ailleurs j’avais trente ans quand on a dit ça. Maintenant je serais quoi, dinosaure de la Nouvelle Vague (rires) ?

Jeux de mots dans les titres de ses oeuvres : PatatutopiaTrytiques atypiques, l'Opéra Mouffe, DaguerréotypesMur-Murs,  Les glaneurs et la glaneuse, Documenteur, 

Agnès aime à se jouer du temps comme avec son autoportrait pris devant une peinture de Gentile Bellini à Venise en 1960, qu'elle a ensuite repris et complété en 2015, photographiée cette fois dans la composition par son complice JR.
Elle aime casser son image, avec d'autres autoportraits comme celui où elle représente son visage tout en mosaïque ( ou bien celui où on entraperçoit sa figure à travers une sorte de puzzle de morceaux de miroir brisés.
photos d autoportraits 'Agnès Varda - crédit photos Ciné-tamaris

Au moment de la sortie du film "Les plages d'Agnès" elle s'est fait caricaturée par Christophe Vallaux pour une série de cartes postales, sur ses  plages préférées : Cannes, Knokke-le-Zoute, La Havane, Los Angeles, Noirmoutier et Sète. Elle y a l'allule d'une petite bonne femme courte et ronde, à la chevelure bicolore, avec de grosses lunettes, un appareil photo et un sac en bandoulière, vêtue de tunique et pantalon dans des tons rouges, comme elle aime à les porter. 

création du personnage par Christophe Vallaux
DVD production Ciné-Tamaris

Il faut une bonne dose d'humour pour faire cela non ? C'est donc la raison pour laquelle je destine ce mail-art hommage d'Agnès à Eni, un très grand mail-artiste dont la création de jeux de mots est une autre de ses passions.
copie de la photo de JR et AV extraite de Visages, villages
double auto-portrait décrit plus haut  à 55 ans d'écart trouvée dans la bio sur le site de Ciné-Tam
aris 

Je suis désolée, Eni, je n'ai pas été tellement active en art postal cette année 2024 pour des raisons indépendantes de ma bonne volonté, mais je ne voulais pas t'oublier. J''espère que ce mail-art saura te plaire malgré les soucis rencontrés avec une imprimante en panne et la nouvelle que je n'ai pas encore réussi à démarrer. et que tu le recevras sans souci. Bel automne à toi.

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