4 décembre 2025

Au cinéma actuellement, à ne pas manquer : "La voix de Hin Rajab", un film sur l'horreur de Gaza, qui vous laisse KO

C'est le coeur encore soulevé, les tripes nouées et les yeux rougis que je viens vous parler de ce film, que beaucoup de personnes devraient aller voir pour se faire une idée de ce qu'est l'enfer du génocide perpétré à Gaza par la volonté du gouvernement israélien de Netanyaou. 

C'est un film dérangeant mais nécessaire, un film documentaire certes tourné avec des acteurs palestiniens mais avec la bande son de la véritable voix de Hin Rajab. 

.
L'histoire : 29 janvier 2024. Les bénévoles du Croissant Rouge reçoivent un appel d'urgence. Une fillette de 6 ans est piégée dans une voiture sous les tirs à Gaza et implore qu'on vienne la secourir. Tout en essayant de la garder en ligne, ils font tout leur possible pour lui envoyer une ambulance. Elle s'appelait Hin Rajab.

Il y a peu de films qui provoquent de telles vraies émotions au cinéma : de la colère, du dégoût, de l'incompréhension, de l'impuissance, peut-être un peu de tout cela mélangé.

La réalisatrice Kaouter Ben Hania maintient un suspens terrible volontairement pesant sur le sort de cette petite fille avec la vraie bande son où la fillette de 6 ans raconte avec ses mots ce qui se passe autour d'elle, cachée dans une voiture avec ses oncle, tante et cousins "endormis" mais "avec du sang sur eux" ; piégée là, seule, sous le feu de tanks qui la cernent, elle demande inlassablement à ce que l'on vienne la secourir. 

Au fil du temps qui passe, et où les autorisations pour envoyer une ambulance tardent à venir, on voit les bénévoles qui se relaient à garder le lien avec elle et à la faire parler pour la calmer, et la rassurer mais on voit aussi leurs émotions et combien ils se sentent désarmés et impuissants face à l'immensité du chaos qui règne sur le terrain,  dans un quartier cadenassé par les militaires israéliens. 

Au fur et à mesure que le film avance j'ai eu le  sentiment que c'est toute la population de Gaza qui hurle son désespoir et son envie d'être sauvée, en vain. Film de résistance, film pour l'histoire, film pour son humanité. 

Je crois que je n'avais jamais été autant impactée par un film depuis que j'ai vu avec mon père "Hoa Binh" au cinéma sur la guerre au Vietnam. Je devais avoir 17 ans  et dans cette guerre de colonisation là aussi, c'étaient les enfants qui trinquaient en premier lieu. Des innocents encore qui paient le prix fort.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Merci de votre visite et belle journée!