9 mai 2019

PCP21 - Sans fleurs ni couronnes , pour Postenomade

Notre petite bouquetière a bien raison : il n'est pas facile du tout maintenant d'aller spontanément acheter un bouquet de fleurs fraîches pour l'offrir à sa douce !
Devanture : s’après la série photographique « J’habite une ville fantôme » de Thibaut Derien
Personnage : bouquetière tirée d'une image ancienne
Cette ancienne boutique de fleurs a déjà été transformée en résidence individuelle. Dans le petit commerce rural ou en centre ville des petites agglomérations, la vente de fleurs fraîches n'a pas survécu ; dans les villes plus importantes, le nombre de boutiques de fleuristes indépendantes va en décroissant à toute vitesse, sauf peut-être à Paris et dans les grandes capitales régionales.

Les grandes jardineries les ont tuées les unes après les autres, puis elles en sont maintenant à se bouffer entre elles! Et pourtant elles ne proposent pas grand chose d'extraordinaire dans leur rayon fleurs "fraîches". Il n'est pas question de venir acheter au débotté une gerbe de fleurs à composer pour un évenement sans avoir passer une commande au préalable. Ce service là était rendu par les fleuristes qui prenaient beaucoup plus de risque lorsque l'on sait la fragilité du produit vendu.

Non, le top du top aujourd'hui serait de passer commande de ses fleurs sur internet : pour cela nous voici réduits à choisir sur catalogue  parmi les bouquets déjà préparés, tous formatés, sans avoir vu les fleurs ni leur fraîcheur et, ce,  à condition de s'y prendre au minimum 24 heures à l'avance!

Pauvre bouquetière, nous vivons une curieuse époque! Que reste-t-il de la poésie, du langage des fleurs, de la possiblité d'échanger avec la fleuriste sur ce qu'il convient d'offrir pour telle ou telle situation? 

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