Dans le cadre du jeu de l'enveloppe timbrée qui se poursuit sur le forum d'art postal "mailarter à l'infini" je viens de recevoir ce que Dani m'a concocté en partant du timbre que lui a imposé par la correspondante précédente : il s'agit du très beau portrait d'Emilie du Châtelet.
Dani a mis tout son art de la calligraphie pour mettre en valeur le titre de l'ouvrage de Newton (d'où les pommes) traduit par cette femme érudite, qui était brillante sur le plan littéraire mais surtout une grande scientifique qui aimait les mathématiques et la physique.
Merci Dani, pour ce bel hommage à cette grande et belle femme au destin bref mais si brillant.
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Née à Paris le 17 décembre 1706, Gabrielle Émilie Le Tonnelier de Breteuil est très tôt passionnée par la science. Elle a la chance d’être encouragée par son père, le baron de Breteuil : impressionné par la vive intelligence de sa fille, il lui offre les meilleurs précepteurs afin de parfaire son éducation. C’est là un privilège rare pour une jeune femme du XVIIIe siècle, même dans la bonne société, et cela confère à la jeune Émilie un solide bagage intellectuel.
Son mariage en 1725 avec le marquis Florent Claude du Châtelet ne met pas un terme à sa soif de connaissances, car son mari, conscient des capacités de son épouse, lui laisse une grande liberté. Soutenue par Voltaire, qu’elle rencontre en 1734 et avec qui elle noue une relation amoureuse, elle poursuit des recherches en physique et en mathématiques, traduit en français les Principia Mathematica de Newton, et rédige elle-même des ouvrages savants ou des traités philosophiques, dont certains ne seront publiés qu’à titre posthume. Loin de se cantonner à la théorie, Émilie du Châtelet se livre à des expériences qui la font passer pour excentrique aux yeux de ses contemporains, mais lui permettent de démontrer la théorie de Leibnitz selon laquelle l’énergie cinétique est effectivement proportionnelle à la masse et au carré de la vitesse.
Sa disparition précoce en septembre 1749, à l’âge de 42 ans, n’empêche pas sa renommée scientifique, déjà solidement établie, de se perpétuer bien au-delà de sa mort, comme en témoigne l’existence de l’Institut Emilie-du-Châtelet : fondé en 2006 pour commémorer le tricentenaire de sa naissance, il favorise la diffusion des recherches sur les femmes, le sexe et le genre, perpétuant ainsi la mémoire de celle qui est aujourd’hui considérée comme l’une des premières femmes de sciences française.
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