Lapin de Pâques, de la part d'Eister

A la MJC de Palaiseau, comme précisé au début de l'aventure en septembre 2019 ,  nous avons lancé un échange de cartes textiles avec des femmes pratiquant le patchwork à Saint-Pierre et Miquelon. 

Notre deuxième thème portait sur les saisons. Voici la carte  réalisée pour célébrer le  printemps, avec son lapin de Pâques.... seulement avec la COVID et le confinement, cette carte prête depuis bien longtemps chez sa créatrice, attendait des jours meilleurs dans la distribution du courrier pour partir vers la métropole.C'est chose faite, je l'ai bien reçue, au bout de seulement 10 jours de voyage postal, ce qui est un délai plus que raisonnable actuellement. 

Il y a beaucoup d'ingéniosité et de fraîcheur dans ce petit tableau textile, élaboré  par Eister,  l'une des "Piqueuses de brumes". 

Merci Eister, pour ce beau lapin de Pâques venu depuis l'autre cöté de l'Atlantique !

EL112 - de la grâce et de l'élégance pour cet éléphant, de Thérèse

Ah que je suis contente de recevoir ce beau mail art textile qui réunit tout ce que j'aime : du tissu, de la belle dentelle,  un éléphant avec de plus  un timbre dans le même colori de bleu que le fond de la carte...C'est du "cousu main", du fabriqué "sur mesure" tout exprès pour moi, et cela me touche profondément. 

J'aime beaucoup cette petite frise multicolore qui dynamise l'ensemble, très réussi.

Quel cadeau! un grand merci à toi Thérèse pour ce très délicat mail-art,  plus généralement pour tes attentions toujours ciblées, et qui font mouche, bien sûr.

Gisèle Halimi : une grande avocate et combattante pour le droit des femmes

Elle s'est éteinte dans la sérénité le lendemain de son 93e anniversaire : oui, aujourd'hui je suis très triste d'apprendre son décès. Elle fit tant pour nous toutes!

Gisèle Halimi était une belle personne, passionnée, une femme militante et engagée, dont le sens de la justice et du droit a  toujours conduit ses combats, entre autres pour faire avancer la cause des femmes. "Ne vous résignez jamais" est l'un des titres qu'elle écrivit et qui résume sa très grande combativité.

Je me souvient du procès de Bobigny où en tant que femme avocate, elle réussit en 1972 à obtenir la relaxe pour une jeune femme de 16 ans qui s'était fait avortée clandestinement suite à un viol. Gisèle Halimi s'est inlassablement battue pour que les femmes obtiennent le droit de disposer librement de leur corps. 

Ce procès eu un grand retentissement : ce fut le début de ce qui amena progressivement à faire changer  les mentalités sur l'avortement et qui conduisit finalement à l'adoption de la loi Veil en 1975. 

Lien pour lire le Texte de la plaidoirie du procès de Bobigny

Ensuite, en 1978, dans le procès d'Aix en Provence, Gisèle se battit pour défendre deux touristes belges violées par trois hommes qui furent condamnés dans un premier temps pour "coups et blessures" alors qu'elles avaient été abusées parce que femmes et lesbiennes. Suite à son intervention  lors de ce procès, elle fit considérer que désormais le viol soit qualifié de crime. Elle contribua également à ce que l'homosexualité soit dépénalisée.

Lorsqu'elle fut députée, Gisèle Halimi fit évoluer également le serment des avocats. Celui-ci jure simplement «d’exercer la défense et le Conseil avec dignité, conscience, indépendance et humanité». Le texte fut adopté à l’Assemblée Nationale le 22 Avril 1982.

Je ne vous parle là que des grands moments de sa carrière qui l'ont particulièrement mise dans la lumière, mais sans cesse, Gisèle Halimi se battit pour  nos libertés fondamentales.

Le moins que je puisse faire, c'est de lui rendre un vibrant hommage et de rappeler aux jeunes femmes des nouvelles générations qu'en ce qui concerne le droit des femmes, rien n'est jamais acquis et que sans arrêt il nous appartient d'être vigilantes : on voit déjà combien le planning familial et ses conseils pour la contraception est rétréci comme peau de chagrin faute de moyens, combien le nombre de praticiens acceptant de pratiquer l'avortement a diminué, ou encore combien certaines associations natalistes entravent de toutes leurs forces ce droit fondamental.

J'adorai le son toujours clair et chaleureux de sa voix avec lequel elle exposait ses arguments : voici un extrait sonore d'une interview sur TV5 Monde en mars 2009.

"Mail-art is not a crime", de Jean-Philippe

Sacrée surprise aujourd'hui dans ma boite aux lettres : un nouveau correspondant en provenance de Belgique, m'adresse une carte très colorée (reproduction d'un tableau abstrait au pastel ?) avec à son dos, un faux-timbre belge portant la mention figurant comme titre du post,  que je vous laisse découvrir ci-dessous

Y figure égalemetn un tampon original portant la mention "mangez sain, mangez des végétariens", c'est dire s'il pousse l'humour belge ou le green-baching très loin!

Merci Jean-Philippe pour cet envoi aussi original qu'inattendu. 

Par nécessité physique et familiale je suis dans l'impossibilité aujourd'hui de te faire une réponse, mais cela viendra en son temps, lorsque j'aurai à nouveau le coeur et l'envie et que j'aurai retrouvé toute la disponibilité de mes matériaux et de la place pour mail-arter.

EL111 - Abondance et diversité animale en savane africaine, d'Isabelle

Comme cette enveloppe trouvée ce matin dans ma boite aux lettres est réconfortante, même si je pense que la photo n'est pas forcément récente... Voir ainsi, en toute quiétude, ces troupeaux de buffles et de zèbres ainsi rassemblés dans la savane africaine pour saluer le lever du soleil, sous l'air placide d'un beau spécimen de pachyderme, est un spectacle magnifique.

Je la dois à Isabelle, qui ne s'est pas découragée pour m'écrire, malgré mon long silence, et mon incapacité actuelle à créer, quoi que ce soit.

Merci Isabelle, pour ton indéfectible amitié!

Confinement inspiré, en parme et bleu, de Nicole

Il y avait beaucoup de temps à tuer pendant le confinement, mais Nicole a su l'employer et développer sa créativité au moyen de collages. J'ai la grande chance, aujourd'hui, de recevoir une belle  enveloppe, déclinée avec des collages et un timbre dans les coloris parme et bleu clair,

 avec à l'intérieur un bouquet de marque-pages dans une variété infinie de bleus (dont l'un, relatif à une exposition de mail-art de 2015 où elle a exposé dans la Médiathèque municipale de Puilboreau, en compagnie de  Liberty, une autre mail-artiste de Charentes-Maritîmes)

Un grand merci à toi, Nicole!

Tarot de Dali, par Martine

Aujourd'hui, Martine me fait la surprise de m'envoyer un mail art de sa série "Tarot de Dali"  où elle a fait une composition en partant d'une de ces cartes.

 Le mien est composée d'étoiles, de papillons avec  l'effigie de Jacquie Kennedy.

Merci Martine, pour cet envoi original

AA06 - Boomerang australien, de Nicole

Très belle enveloppe trouvée ce jour dans ma boite aux lettres, c'est l'amie Nicole qui a sorti peinture et crayons pour ce très objet dessiné et orné par tes soins, qui fait toujours penser à l'Australie

 Merci Nicole, pour ce beau mail-art au boomerang  avec sur l'enveloppe également un timbre magnifique d'une déesse venu de temps très ancien, celui du paléolitique supérieur.

Tu me gâtes beaucoup, avec ce marque-page coloré et fait main,
dans la même veine créatrice.

***

Historique du boomerang

L’origine du boomerang selon la légende australienne :  le premier boomerang australien

Une légende australienne, recueillie par Arthur et Les Janetski, raconte la naissance du premier boomerang :  Aux premiers jours du Temps des Rêves, les hommes devaient ramper sur leurs mains et leurs genoux car le ciel touchait presque le sol. Un jour, un vieux chef s’approcha d’une mare d’eau magique et se pencha pour boire. Alors qu’il se désaltérait, il vit un magnifique bâton tout droit dans l’eau. De la main il l’atteignit et s’en empara.

Et soudain il se mit à penser : « Avec ce bâton, je peux repousser le ciel, et nous pourrons vivre debout ! Alors il poussa et poussa le ciel jusqu’à l’endroit où il se trouve maintenant, et les arbres commencèrent à grandir, les opossums gambadèrent sur les branches et les kangourous se mirent à sauter de joie.

Le vieux chef regarda son bâton et vit qu’il était terriblement courbé. Se disant qu’il ne servirait plus à rien, il le jeta au loin, mais le bâton revint vers lui. Il le jeta de nouveau et le bâton revint encore. Alors il le garda et le baptisa « boomerang ».

Fresque aborigène représentant un kangourou chassé au boomerang à Nourlangie (Parc de Kakadu- Australie)

Les Européens ont découvert les boomerangs en 1770, lorsque le Capitaine James Cook prit possession de l’Australie au nom de l’Angleterre. Les fiers conquérants éprouvèrent un profond mépris pour ce peuple. Les aborigènes vivaient à l’âge de pierre et ne connaissaient ni le travail des métaux, ni l’écriture, ni même l’arc et les flèches. Mais les conquérants restèrent bouche bée lorsqu’ils virent les aborigènes lancer et rattraper un étrange instrument courbé ressemblant à une épée en bois.

Le boomerang des aborigènes d’Australie

D’où vient le mot ‘boomerang’ ?

Le mot boomerang vient de l’expression « boom – ma – rang » qui signifie « Reviens, bâton ! », qu’une tribu d’aborigènes d’Australie criait lorsqu’ils rattrapaient cet étrange objet.

Plus précisément, il s’agit des Turuwals, la première tribu que rencontra le Capitaine Cook en Nouvelles-Galles du Sud. Selon d’autres auteurs, le mot boomerang est issu du terme aborigène boomari, qui veut dire vent …

Comment était le boomerang des aborigènes d’Australie ?

Publication Anthropologie et préhistoire : les boomerangs aux temps anciens

Article de Jacques Thomasde

Le boomerang aborigène est construit à partir d’un morceau de bois taillé dans une branche d’acacia ou d’eucalyptus. La forme du boomerang est ébauchée à la hache, chauffée au-dessus d’un feu de bois, puis courbée pour prendre sa forme définitive. Enfin il est travaillé avec un silex, poli avec du sable, puis peint.

Vidéo de fabrication des batons de jet en Australie

Lors des grands rassemblements, les tribus se défiaient au travers de compétitions de précision, de vitesse, de qualité de vol. Les chasseurs pouvaient ainsi démontrer leur adresse, leur précision, leur force. Cependant, il faut bien savoir que le boomerang ne servait pas à tuer les animaux. A cette fin, les aborigènes utilisaient un bâton faiblement courbé, beaucoup plus lourd (300 à 400 grammes), nommé killing stick*.

La chasse aux oiseaux était une autre utilisation du boomerang. Des vols de boomerangs associés à des cris les effrayaient et les rabattaient vers des filets. Enfin les boomerangs étaient aussi des instruments de musique rythmant les danses et les chants.

Histoire du boomerang dans le monde

Le boomerang en Egypte, en Indonésie, en Europe 

Les recherches archéologiques ont montré bien plus tard, que le boomerang était connu par de nombreux peuples sur toute la planète.Le plus ancien boomerang, taillé dans une défense de mammouth, a été retrouvé en Pologne. Il date de 23 000 ans ! 

              Modèle de boomerang égyptien

Des modèles ont été retrouvés en Egypte dans les pyramides des pharaons, en Indonésie, dans l’Arizona (peuple indien Hopi), en Inde, en Hollande et en Allemagne. Souvent construits en bois, les boomerangs se conservent très mal. 

Indien Hopi avec son boomerang

On pense qu’ils étaient connus de nombreux peuples, mais ils n’ont survécu que chez les aborigènes Australiens, ce peuple de rêveurs.Cependant aujourd’hui les aborigènes d’Australie, longtemps meurtris par l’implantation du peuple anglais sur ce continent, ne vivent plus guère que dans le « bush », et ne savent plus fabriquer de bons boomerangs. La plupart peignent en série des boomerangs pour touristes mais les décors, toujours typiques de leur art, restent uniques.

Le boomerang  servait-il pour le jeu ou la chasse ?

Les aborigènes utilisaient 2 sortes d’objets : les « boomerangs », courbés, assez légers et capables de revenir aux lanceurs à l’occasion de jeux ou concours  et les « killing sticks », peu courbés, plus lourds (300 g), utilisés pour effrayer des oiseaux et les rabattre dans des filets ou viser des proies … Mais ces bâtons volaient tout droit, sans retour.

Evolution du boomerang jusqu’aux temps modernes

Le boomerang sportif existe depuis une trentaine d’années. Les premiers clubs et les premières fédérations apparaissent en Europe, en Australie et aux Etats-Unis dès les années 1970.

Paradoxalement, la pratique du boomerang reste impopulaire au pays des kangourous sans doute en raison de ses attaches avec le peuple aborigène.

D’autre part, les lanceurs ont du mal à se réunir dans ce pays si vaste et les tournois sont rares.

Malgré tout, de nombreux lanceurs Australiens ont marqué l’histoire du boomerang sportif et il semblerait que cela bouge aujourd’hui en Australie.

Mais le pays qui donne le plus bel élan dans les années 80 est sans doute les Etats-Unis qui domine la compétition depuis 10 ans avec une belle poignée de champions.

En Europe, la France et l’Allemagne, bien organisées, sont devenues les 2 nations fortes du boomerang et les grandes rivales des Etats-Unis.

Mais n’oublions pas la Suisse, la Belgique, la Hollande, l’Italie ou de nouvelles nations venant grandir ce monde de passionnés comme le Japon, le Canada, le Brésil ou la Bulgarie.

L’avenir de ce sport reste imprévisible et dépendra en partie de l’envie des lanceurs expérimentés de transmettre leur passion aux jeunes qui semblent attirés par cet « objet magique »…

AA05 - De l'Australie à la rue d'Australie, de Nadine

Quelle magnifique entrée en matière pour mon nouveau thème avec ce beau mail-art dédié à l'île-continent de l'Australie et à sa faune si particulière, notamment les emblématiques kangourous et koalas, si malmenés pendant les terribles incendies qui s'y produisirent l'été dernier.

Merci à Nadine pour ta réactivité et son talent de dessinatrice.

Merci aussi pour ton grand coeur, et pour ce que l'enveloppe de réexpédition de ce courrier contenait.

Je suis très touchée, un grand merci à toi.

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Oui, il aura fallu compter 4 mois complets, pour que cet envoi de Nadine du 10 mars dernier me parvienne enfin après un retour à son émettrice, sous le prétexte que je ne l'aurai pas accepté et pourtant il était libellé à ma nouvelle adresse!

Décidément, Covid, ou non, les circuits internes de la distribution du courrier à la Poste sont impénétrables et relèvent quelquefois de la loterie ou du coup de chance, désormais. Je sais que j'ai encore au moins deux autres mail-art qui ne me sont jamais parvenus, et dans l'autre sens, un que j'ai envoyé depuis un bon bout de temps et que sa destinataire n'a jamais reçu. Gardons espoir !