Très belle enveloppe trouvée ce jour dans ma boite aux lettres, c'est l'amie Nicole qui a sorti peinture et crayons pour ce très objet dessiné et orné par tes soins, qui fait toujours penser à l'Australie
Merci Nicole, pour ce beau mail-art au boomerang avec sur l'enveloppe également un timbre magnifique d'une déesse venu de temps très ancien, celui du paléolitique supérieur.
Tu me gâtes beaucoup, avec ce marque-page coloré et fait main,
dans la même veine créatrice.
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Historique du
boomerang
L’origine
du boomerang selon la légende australienne : le premier boomerang australien
Une légende
australienne, recueillie par Arthur et Les Janetski, raconte la naissance du
premier boomerang : Aux premiers jours
du Temps des Rêves, les hommes devaient ramper sur leurs mains et leurs genoux
car le ciel touchait presque le sol. Un jour, un vieux chef s’approcha d’une
mare d’eau magique et se pencha pour boire. Alors qu’il se désaltérait, il vit
un magnifique bâton tout droit dans l’eau. De la main il l’atteignit et s’en
empara.
Et soudain il
se mit à penser : « Avec ce bâton, je peux repousser le ciel, et nous
pourrons vivre debout ! Alors il poussa et poussa le ciel jusqu’à l’endroit où
il se trouve maintenant, et les arbres commencèrent à grandir, les opossums
gambadèrent sur les branches et les kangourous se mirent à sauter de joie.
Le vieux chef regarda son bâton
et vit qu’il était terriblement courbé. Se disant qu’il ne servirait plus à
rien, il le jeta au loin, mais le bâton revint vers lui. Il le jeta de nouveau
et le bâton revint encore. Alors il le garda et le baptisa « boomerang ».
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Fresque aborigène représentant un kangourou chassé au boomerang à Nourlangie (Parc de Kakadu- Australie) |
Les Européens ont découvert les boomerangs en
1770, lorsque le Capitaine James Cook prit possession de l’Australie au nom de
l’Angleterre. Les fiers conquérants éprouvèrent un profond mépris pour ce
peuple. Les aborigènes vivaient à l’âge de pierre et ne connaissaient ni le
travail des métaux, ni l’écriture, ni même l’arc et les flèches. Mais les
conquérants restèrent bouche bée lorsqu’ils virent les aborigènes lancer et
rattraper un étrange instrument courbé ressemblant à une épée en bois.
Le boomerang des aborigènes d’Australie
D’où
vient le mot ‘boomerang’ ?
Le mot
boomerang vient de l’expression « boom – ma – rang » qui signifie
« Reviens, bâton ! », qu’une tribu d’aborigènes d’Australie criait
lorsqu’ils rattrapaient cet étrange objet.
Plus
précisément, il s’agit des Turuwals, la première tribu que rencontra le
Capitaine Cook en Nouvelles-Galles du Sud. Selon d’autres auteurs, le mot boomerang
est issu du terme aborigène boomari, qui veut dire vent …
Comment était le boomerang des aborigènes d’Australie ?
Le boomerang
aborigène est construit à partir d’un morceau de bois taillé dans une branche
d’acacia ou d’eucalyptus. La forme du boomerang est ébauchée à la hache,
chauffée au-dessus d’un feu de bois, puis courbée pour prendre sa forme
définitive. Enfin il est travaillé avec un silex, poli avec du sable, puis
peint.
Lors des grands rassemblements,
les tribus se défiaient au travers de compétitions de précision, de vitesse, de
qualité de vol. Les chasseurs pouvaient ainsi démontrer leur adresse, leur
précision, leur force. Cependant, il faut bien savoir que le boomerang ne
servait pas à tuer les animaux. A cette fin, les aborigènes utilisaient un
bâton faiblement courbé, beaucoup plus lourd (300 à 400 grammes), nommé killing
stick*.
La chasse aux oiseaux était une autre
utilisation du boomerang. Des vols de boomerangs associés à des cris les
effrayaient et les rabattaient vers des filets. Enfin les boomerangs étaient
aussi des instruments de musique rythmant les danses et les chants.
Histoire du
boomerang dans le monde
Le boomerang en
Egypte, en Indonésie, en Europe
Les recherches archéologiques ont
montré bien plus tard, que le boomerang était connu par de nombreux peuples sur
toute la planète.Le plus ancien boomerang, taillé
dans une défense de mammouth, a été retrouvé en Pologne. Il date de 23 000 ans
!
Modèle de boomerang égyptien
Des modèles ont été retrouvés en Egypte dans les pyramides des pharaons, en
Indonésie, dans l’Arizona (peuple indien Hopi), en Inde, en Hollande et en
Allemagne. Souvent construits en bois, les boomerangs se conservent très mal.
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Indien Hopi avec son boomerang |
On pense qu’ils étaient connus de nombreux peuples, mais ils n’ont survécu que
chez les aborigènes Australiens, ce peuple de rêveurs.Cependant aujourd’hui les
aborigènes d’Australie, longtemps meurtris par l’implantation du peuple anglais
sur ce continent, ne vivent plus guère que dans le « bush », et ne
savent plus fabriquer de bons boomerangs. La plupart peignent en série des
boomerangs pour touristes mais les décors, toujours typiques de leur art,
restent uniques.
Le boomerang servait-il pour le jeu ou la chasse ?
Les aborigènes
utilisaient 2 sortes d’objets : les « boomerangs », courbés, assez
légers et capables de revenir aux lanceurs à l’occasion de jeux ou concours et les « killing sticks », peu courbés,
plus lourds (300 g), utilisés pour effrayer des oiseaux et les rabattre dans
des filets ou viser des proies … Mais ces bâtons volaient tout droit, sans
retour.
Evolution du boomerang jusqu’aux temps modernes
Le boomerang
sportif existe depuis une trentaine d’années. Les premiers clubs et les
premières fédérations apparaissent en Europe, en Australie et aux Etats-Unis
dès les années 1970.
Paradoxalement,
la pratique du boomerang reste impopulaire au pays des kangourous sans doute en
raison de ses attaches avec le peuple aborigène.
D’autre part,
les lanceurs ont du mal à se réunir dans ce pays si vaste et les tournois sont
rares.
Malgré tout,
de nombreux lanceurs Australiens ont marqué l’histoire du boomerang sportif et
il semblerait que cela bouge aujourd’hui en Australie.
Mais le pays
qui donne le plus bel élan dans les années 80 est sans doute les Etats-Unis qui
domine la compétition depuis 10 ans avec une belle poignée de champions.
En Europe, la
France et l’Allemagne, bien organisées, sont devenues les 2 nations fortes du
boomerang et les grandes rivales des Etats-Unis.
Mais
n’oublions pas la Suisse, la Belgique, la Hollande, l’Italie ou de nouvelles
nations venant grandir ce monde de passionnés comme le Japon, le Canada, le
Brésil ou la Bulgarie.
L’avenir de ce
sport reste imprévisible et dépendra en partie de l’envie des lanceurs
expérimentés de transmettre leur passion aux jeunes qui semblent attirés par
cet « objet magique »…