Composée en haut d'une image du procès en 1953 de Pauline Dubuisson, jeune femme passionnée et libre au destin tragique et en bas d'un extrait du film "la petite voleuse" de Claude Miller de 1988, avec une arrestation pour le moins "musclée" de la contrevenante, l'enveloppe qu'Isabelle m'adresse ce jour pose des questions qui rejoignent tout à fait les miennes en ce moment.
Mais c'est vrai qu'en France, tous les membres du gouvernement affirment que les "violences policières n'existent pas"! c'est tellement vrai, qu'en cas de problème, c'est une juridiction composée exclusivement de "policiers maison", l'I.G.P.N. qui juge les affaires, qui noie le poisson et blanchit la plupart des contrevenants. Eh oui, c'est cela l'indépendance de la justice et la séparation des pouvoirs.
Attention! je ne mets pas tous les policiers et gendarmes dans le même sac, car ces fonctionnaires ont aussi des conditions de vie très difficiles, ils sont souvent mal formés, ou formés pour des missions différentes de celles qu'on leur fait endosser. Corvéables à merci, ils sont souvent durement éprouvés et fatigués et peuvent même ressentir la peur dans certaines situations. Après tout, ce ne sont que des hommes avec leurs failles, comme tout le monde.
- pourquoi ne pas reconnaître les bavures quand il y en a ?
- pourquoi équiper les policiers avec du matériel de guerre pour se dresser contre les simples citoyens qui s'inquiètent de voir l'eau, un bien commun à tous si précieux, être privatiseé par une catégorie d'agriculteurs s'entêtant à vouloir conserver des cultures gourmandes en eau, au mépris de tout ce que plus personne ne peut ignorer avec le dérèglement climatique et ses conséquences?
Ne vous méprenez pas, je suis contre la violence, contre toutes les violences, et je n'approuve absolument pas la mise à sac des monuments ou des commerces ou des établissements publics.
Mais la plus grande des violences n'est-elle pas la violence sociale, celle insidieuse qu'on fait subir aux pauvres gens, à ceux qui n'arrivent même pas à pouvoir se loger alors qu'ils travaillent, à ceux qui sont dans le rouge le 10 du mois, à ceux qui doivent aller marauder à la fin des marchés pour avoir de quoi manger à leur faim, à ces retraités qui sont obligés encore de travailler à plus de 70 ans, pour joindre tant bien que mal les deux bouts, à ces étudiants qui n'arrivent plus à trouver de petits jobs pour compléter leur maigre bourse et qui doivent faire la queue à la Banque Alimentaire, alors que nos média se gargarisent de hit-parade des sociétés du CAC40 ou des salaires exorbitants de certains patrons capitaine d'industrie ?
Alors oui, je me pose beaucoup de questions sur la place de la Justice et celle de la Police dans notre pays . Merci Isabelle, je vois que toi aussi tu n'es pas sereine avec tout ce qui se passe en ce moment.