Je suis contente de recevoir cette lettre poétique de l'Etre anonyme qui rend hommage à Arthur Rimbaud, dont c'est l'anniversaire de sa naissance, il y a 70 ans.
J'ai de vraies lacunes en ce qui concerne ce poète qu'on a surnommé "l'homme aux semelles de vent". Pourquoi me reste-t-il en tête des poésies de Verlaine, mais rien du tout de Rimbaud. Etait-il considéré comme trop sulfureux ou trop avant-gardiste pour qu'on nous enseigne sa poésie?
Ma Bohème
Je m’en allais, les poings dans mes poches crevées ;
Mon paletot aussi devenait idéal ;
J’allais sous le ciel, Muse ! et j’étais ton féal ;
Oh ! là ! là ! que d’amours splendides j’ai rêvées !
Mon unique culotte avait un large trou.
– Petit-Poucet rêveur, j’égrenais dans ma course
Des rimes. Mon auberge était à la Grande-Ourse.
– Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou
Et je les écoutais, assis au bord des routes,
Ces bons soirs de septembre où je sentais des gouttes
De rosée à mon front, comme un vin de vigueur ;
Où, rimant au milieu des ombres fantastiques,
Comme des lyres, je tirais les élastiques
De mes souliers blessés, un pied près de mon coeur !
Arthur Rimbaud,
Cahier de Douai (1870)
J'ai honte de mon inculture en ce qui le concerne alors que je sais que c'est un artiste fort apprécié, à la vie fort courte mais tellement dense. Merci beaucoup Catherine, de me l'avoir remis en tête, à moi d'aller découvrir son oeuvre fulgurante, désormais.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Merci de votre visite et belle journée!