Blog d'art-postal, essentiellement textile , créé pour satisfaire toutes mes envies de couture, broderie, embellissement, collages et autres fantaisies... en les appliquant aux univers riches et variés induits par les timbres postaux. Il peut m'arriver d'y noter mes coups de coeur pour des expositions ou des artistes, sources d'inspiration ou d'émotions. BIENVENUE!
28 novembre 2024
De la laine pour la 15e JMFTA : c'est le pompon, de Claire
26 novembre 2024
La Saint-Nicolas approche, pour Michele
Michele mon amie belge, se prépare déjà à la Fête de la Saint-Nicolas, toujours très attendue par ses petits-enfants,.
Dans les régions de l'Est de la France tout comme en Belgique les enfants fêtent davantage Saint-Nicolas que le Père Noël. Bien qu'accompagné du Père Fouettard charge de s'occuper des enfants qui n'ont pas été sages, Saint-Nicolas et sa légende sont toujours bien ancrés dans la tradition qui perdure.
Découvrons Laurentine Perilhou, artisan designer en macramé, pour Sylvie
A l'habitude je ne suis pas friande des magazines people car hormis des mannequins sur papier glacé et de la publicité, il n'y a pas grand chose d'affriolant à découvrir. Une exception, toutefois, dans la pile de ceux que m'avait soigneusement mis de côté ma coiffeuse (sans que je les lui demande), j'ai déniché une perle, un joyau.
La créatrice ariégeoise, Laurentine Périlhou, dans son atelier de Limbrassac, en Ariège. Photo DDM - CR |
Son travail est reconnu dans le milieu du luxe et elle a déjà travaillé sur une robe pour Beyoncé, pour des décors dans les boutiques de Cartier et de Hermès, entre autres. Récemment elle a aussi habillé une dame-jeanne pour un fabriquant de cognac célèbre.
Chère Sylvie, je te souhaite une bonne réception de cette enveloppe toute d'or et de blanc.
Hommage à Yves Klein avec le Faux-Klein d'Emmanuelle
25 novembre 2024
Les noctambules d'Edward Hopper se sont invités à la JMFTA, par Marc
oeuvre originale d'E. Hopper |
Quand l'art de Botero rencontre l'humour de Michele pour la 15e édition de la JMFTA
C'est la toute première participation de Michele à la JMFTA et je trouve qu'elle a été très inspirée par l'art au Musée qu'elle a détourné.
Pour cet envoi, mon amie belge a tenu compte des thèmes que j'aime comme la couleur bleue, la dentelle et aussi le travail de l'artiste argentin Fernando Botero disparu en septembre 2023, dont les personnages et les animaux tout en rondeur nous sont familiers.
D'avoir transformé le nom de l'artiste en "Potero" sur son premier faux-timbre d'artiste parce qu'elle a transformé cette dame de la société une femme Potiron, est une très belle idée.
Bravo Michele et merci beaucoup d'avoir pensé à moi pour cette première tentative, réussie. La Poste a tamponné bien consciencieusement le timbre que tu as inventé pour l'occasion. Rendez-vous à la prochaine édition.
L'art de Fernand Léger rencontre la réalité d'une fermière normande pour la 15e JMFTA, d'Isabelle
La deuxième réception du jour pour cette 15e JMFTA me vient d'Isabelle qui a toujours aimé associer les peintures avec des scènes de la vie courante.
Là encore, mariage très réussi avec cet extrait d'une peinture de Fernand Léger "la fermière et la vache" appartenant à une collection particulière en Normandie
Bravo pour la trouvaille et pour le faux-timbre d'artiste parfaitement pris en charge par la Poste. Merci infiniment Isabelle d'avoir pensé à moi dans cette 15e édition de la JMFTA, ton envoi me fait très plaisir.
Comme du land-art, composition poétique de fleurs séchées, de Chantal
Les premiers mail-art de la 15e JMFTA arrivent : voici celui de Chantal absolument ravissant, délicat et poétique, inspiré par le land-art, une forme d'art éphémère qui, par nature, ne rentrera jamais au Musée.
Elle a commencé par aller témoigner sur la plage combien elle aime cette folle journée qu'est la JMFTA comme vous pouvez le lire sur le faux-timbre d'artiste ci-dessous (mais quel dommage, elle a aussi ajouté un timbre officiel de la Poste).
Je l'imagine, aux beaux jours, soigneusement en train de presser des fleurs de son jardin ou de la campagne environnante pour obtenir ces superbes compositions, soigneusement placées sous un calque protecteur.
24 novembre 2024
Au Casino de Paris ce soir, j'étais dans la foule sentimentale...
Il y a un peu plus de 4 ans, Alain Souchon publiait un nouvel album acclamé par la critique, Ici et Là, fruit d'une étroite collaboration avec ses deux fils. S'en est suivi une tournée triomphale de plus de 100 dates.
Cette année, Alain Souchon repartira pour une nouvelle tournée, accompagné de Ours et de Pierre Souchon.
C'est tous les trois sur scène qu'ils s'apprêtent à revisiter le répertoire d'Alain Souchon, entre titres incontournables, perles rares et quelques surprises (Vidéo et présentation publiés sur le site du Casino de Paris).
Bien qu'Alain Souchon ait soufflé ses 80 bougies en mai dernier, sa voix est intacte et il n'a pas vraiment changé : toujours une belle énergie, la même poésie, le même côté à la fois lunaire et facétieux l'animent. Même s'il est beaucoup moins chevelu qu'autrefois, il a gardé une silhouette de jeune homme, toujours sautillant.
Sous cette belle nonchalance affichée, ceux qui l'écoute avec attention savent combien il est profond et sensible, combien l'acuité de son regard sur ses contemporains et sur le monde est toujours aussi pertinente. Et tout au long du spectacle, on ressent aussi quel point le contact avec son public est jouissif pour lui.
22 novembre 2024
Quand les doigts de la bergère courent sur les aiguilles, pour Nadine
La deuxième chaussette en laine véritable issue de la fameuse paire dégottée sur un site de seconde main est bien entendu destinée à Nadine mon amie suisse qui connaît bien l'univers des ovins.
C'est un petit clin d'oeil pour elle car je sais que la laine et le tricot, celui lui parle forcément. Je crois même qu'il lui est arrivé de créer un faux-timbre d'artiste dans une précédente JMFTA.
Perché, le tricoteur de chaussettes, pour Tony
Sur une annonce d'un site de seconde main, lorsque je suis tombée par hasard sur une paire de chaussettes en laine véritable, tricotée à l'ancienne à quatre aiguilles, comme le faisait ma grand-mère, j'ai complètement craqué : c'était une belle matière à transformer en mail-art laineux pour faire un clin d'oeil à deux de mes correspondants.
La première de ces chaussettes, agrémentée à ma façon est partie pour Voiron : elle est destinée à Tony, l'inventeur du Tricot Sans Fin.
A ce jour, je n'ai pas encore réussi à venir pratiquer avec lui lors de l'un de ses happenings, alors pour compenser et aussi parce que chaque année je lui envoie au moins un mail-art tricoté, il était évident que cette chaussette était pour lui, agrémentée de sa devise que j'apprécie tout particulièrement "tricotons le monde dont nous rêvons".
En croisant les doigts pour espérer que cette chaussette mail-art arrivera sans encombre jusqu'à toi, cher Tony, je t'en souhaite une bonne réception.
21 novembre 2024
15ème JMFTA : Van Gogh à la source de mon inspiration
Quelle inspiration muséale pour cette 15e édition de la JMFTA ? Incontestablement c'est la peinture de Vincent Van Gogh qui me fait le plus vibrer aujourd'hui, pour des tas de raisons :
- j'aime son regard sur la nature au fil des saisons (les paysages, les fleurs et les arbres) et sur les gens et leur habitat, des travailleurs de la terre surtout- j'aime la manière dont il fait bouger son pinceau dans la matière, l'infinité des touches pour donner du mouvement , ses courbes, ses tourbillons même (on dirait une danse), ses points de couleurs, son traitement de la lumière, ce qui rend sa peinture tellement vivante et vibrante- la personnalité du peintre est attachante : il a longtemps cherché sa voie dans son pays natal, et n'a démarré la peinture que tardivement. Ce qui rend plus incroyable encore sa production d'environ 1000 oeuvres qui occupe les dix dernières années de sa trop courte vie puisqu'il est mort à 37 ans. Totalement incompris de son vivant (une seule oeuvre vendue), Vincent a toujours tiré le diable par la queue alors qu'aujourd'hui ses toiles se vendent à des prix pharamineux.
Le gardien de la galerie temporaire veille sur les Iris de Vincent |
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Cette année encore j'ai choisi de faire une tapisserie au point de croix comme base pour mon faux-timbre textile, très inspirée par les bleus et les jaunes de la palette de Vincent Van Gogh.
Le bleu des fleurs naturellement bleues, si peu nombreuses est à l'origine de la terminaison de mon pseudo. Ici bien sûr ce que je préfère c'est le bleu des iris mais il est très présent dans tous les tableaux de Vincent, où il est magnifiquement traité. Quant au jaune à la tonalité si particulière, on le retrouve dans tous ses tableaux avec les blés, les moissons, et bien entendu les tournesols dont il a fait une série de huit (seulement sept sont recensés car le 8e a été détruit).
deux versions possibles pour mon faux timbre d'artiste et c'est finalement la version de droite qui est retenue
20 novembre 2024
T173 - Herbier aux couleurs automnales, de Nadine
Le carrousel de Doisneau tournant sous la pluie parisienne, par Vincent
Et puis, entre nous, il y a maintenant manifestement une histoire de cheval (de bois) : merci beaucoup Vincent pour cet envoi, un de plus alors que je suis très en retard pour te répondre.
Tout mon espoir pour une paix prochaine, pour Lubomyr
Aujourd'hui je me suis réveillée en entendant que nous étions au 1000e jour de guerre en Ukraine, depuis la dernière invasion des Russes dans ce pays .
Lorsqu'en feuilletant le dernier Télérama je suis tombée sur une superbe colombe réalisée par une illustratice de talent - Delphine Vaute- j'ai aussitôt pensé à l'envoyer à Lubomyr, dont je n'ai pas eu de nouvelles récentes... mais comment pourrait-il en être autrement dans un pays en guerre?
Illustration réalisée par Delphine Vaute pour Télérama |
J'espère juste qu'il va bien et je lui souhaite une très bonne réception de ce nouveau mail- art textile que j'ai réalisé sur un fond de drap comportant déjà des plumes.
Tous les enfants du monde méritent la Paix, pour Emmanuelle
17 novembre 2024
La 15e JMFTA : c'est dans 4 jours : à vos marques ! prêts ?
Le 21 novembre prochain, c'est la 15ème édition de la Journée Mondiale du Faux-Timbre-d'Artiste qui a lieu chaque année, à l'initiative du génial Tony Mazzochin, le 3e jeudi de novembre (le jour du beaujolais nouveau).
Mais nous, ce qui nous régale et nous grise, c'est cette journée absolument dingue, où de plus en plus de mail-artistes (ou pas) s'adonnent à une débauche de créativité pour égayer ce mois le plus sombre de l'année en envoyant une création avec un faux-timbre d'artiste original.
Alors si vous n'y avez plus pensé, il est encore temps de vous y mettre, c'est un moment de plaisir formidable et de création collective comme il en existe peu.
Auteur de la photo publiée sur Instagram : Christophe Blaise |
Cher Christophe, je te souhaite une très belle moisson d'art postal à l'occasion de ce moment inoubliable qu'est une Journée Mondiale du Faux-Timbre d'Artiste pour le récipiendaire retenu. Et ce, d'autant plus, que le plaisir sera prolongé par une exposition des MA reçus, à Rencurel le dernier week-end de juin.
14 novembre 2024
T172 - Bleuet, centaurée ou barbeau, la fleur de l'Armistice du 11 novembre 1918, par Nathalie
A chaque 11 novembre, jour du souvenir pour les disparus de la première guerre mondiale, Nathalie participe à la journée régionale de la Philatélie à Chambéry, sa ville. Et à chaque fois, j'ai la très grande chance de recevoir l'une de ses créations.
Cette fois-ci ce sont à la fois son métier de peintre sur porcelaine qui est mis à l'honneur et le bleuet, la fleur emblème du 11 novembre en France, qui sont représentés sur cette copie d'assiette restaurée où elle n'a pas manqué de faire courir ses amies les fourmis. Nathalie m'apprend un autre nom pour cette fleur sauvage qu'on appelle par chez moi le bleuet ou la centaurée : on dit aussi le barbeau en Savoie.
Son art postal est magnifiquement rehaussé par le choix d'un timbre spécifique "Novembre" relatif à l'armistice du 11 novembre 1918, que je n'avais jamais vu.
Pour rester à la fois dans le bleu et dans la jolie vaisselle, j'ai trouvé au dos de l'ouvrage principal une assiette à dessert à fleurs bleues, contenant une savoureuse tartelette aux myrtilles (que l'on appelle aussi des bleuets), fruit sauvage que l'on trouve en abondance en Savoie.
Bref, voici un mail-art superbe rendant hommage à toutes les personnes tombées pour la liberté de notre Nation, dont il faut plus que jamais honorer le souvenir. Un grand merci à toi, chère Nathalie, car tu as su en plus le rendre appétissant et à mon goût en ce qui concerne les fleurs bleues (et aussi les myrtilles que j'adore).
6 novembre 2024
100 ans de résistance! Adieu et merci à Madeleine Riffaud
Madeleine Riffaud en 2011 |
Une héroïne s’en est allée. Son legs : tout un siècle de combats. Madeleine Riffaud, poétesse, résistante, ancienne journaliste à l’Humanité, est décédée ce mercredi 6 novembre.Elle était un personnage de roman, à l’existence tramée par la lutte, l’écriture, trois guerres et un amour. Une vie d’une folle intensité, après l’enfance dans les décombres de la Grande guerre, depuis ses premiers pas dans la résistance jusqu’aux maquis du Sud-Vietnam .Dans son appartement parisien, la vieille dame, front plissé, traits durs, regard perçant malgré la cécité, dépliait d’elle-même un récit sûr, précis, ponctué du pépiement des oiseaux qui l’entouraient, dans leurs grandes volières. Vêtue de noir, ses longs cheveux toujours nattés de côté, elle fumait, en se remémorant l’intime et l’histoire, et jusqu’à la première blessure, longtemps enfouie dans l’oubli, un viol enduré alors qu’adolescente, elle devait passer la ligne de démarcation pour rejoindre le sanatorium. La tuberculose était tombée sur elle comme un malheur de plus, dans l’exode, alors que sa famille fuyait Paris occupé.
Embrasser le combat : de la maladie, elle se releva, pour embrasser le combat. « Je suis entrée dans la Résistance avec un nom d’homme, un nom d’Allemand, un nom de poète » : dans la clandestinité, elle était Rainer, pour Rainer Maria Rilke. Il avait fallu la force de conviction de Raymond Aubrac pour qu’elle accepte de témoigner de son action dans la Résistance – « Je suis un antihéros, quelqu’un de tout à fait ordinaire. Il n’y a rien d’extraordinaire dans ce que j’ai fait, rien du tout », insistait-elle dans le documentaire que lui consacra en 2020 Jorge Amat, Les sept vies de Madeleine Riffaud.
les 80 ans de la Libération de Paris - Madeleine Riffaud la résistante a 100 ans!
C'est avec une profonde tristesse que nous vous annonçons le décès de la résistante, poète, écrivain, journaliste et correspondante de guerre Madeleine Riffaud. Il est survenu ce jour à son domicile parisien. Madeleine avait 100 ans.
On peut être spectateur de sa vie, subir les événements, n'être que le témoin des bouleversements qui nous entourent. Très tôt, Madeleine Riffaud a, quant à elle, décidé d'être actrice de son existence. Née le 23 août 1924 à Arvillers (Somme), Madeleine développe une force de caractère qui la pousse à vouloir résister aux Allemands dès 1940, alors qu'elle n'a que 16 ans.
Après un séjour de quelques mois en sanatorium en Isère, elle se rend à Paris en 1942 pour entrer dans la Résistance intérieure. Avec comme nom de guerre Rainer, en hommage à l'écrivain autrichien Rainer Maria Rilke, Madeleine enchaîne les missions, apprend toutes les ficelles des combattants clandestins, grimpe quatre à quatre les échelons dans l'organisation. En 1944, elle intègre les FTP (Francs-tireurs et partisans). En juillet de la même année, elle abat un officier allemand en plein jour sur le pont de Solférino. Par malheur, elle est immédiatement arrêtée par la milice, qui la livre à la Gestapo. Après plusieurs semaines de torture pendant lesquelles Madeleine ne parle pas, elle est condamnée à mort. Le 15 août, elle parvient à s'échapper du « convoi des 57 000 », dernier convoi de déportés politiques parti de Paris pour Buchenwald et Ravensbrück. Le 19 août, elle est de nouveau opérationnelle pour participer à l'insurrection parisienne, dans le 19e arrondissement. À la tête d'un détachement de trois hommes, elle stoppe un train de soldats allemands dans le tunnel des Buttes-Chaumont et fait 80 prisonniers. Puis elle participe à l'âpre bataille autour de la place de la République, prend fin la libération de Paris. Elle tente alors, comme ses compagnons d'armes, de s'engager dans l'armée régulière pour continuer le combat jusqu'en Allemagne. Mineure (elle n'a pas encore 21 ans) et tuberculeuse, elle est éconduite. La guerre est terminée pour elle, la laissant brisée par les semaines de torture et les troubles de stress post-traumatique.L'écrivain Claude Roy, qu'elle avait croisé au sanatorium, lui présente Paul Éluard, qui la prend sous son aile. L'auteur du poème Liberté est frappé à la fois par l'état d'épuisement extrême de la jeune femme et par les poèmes qu'elle a écrits pendant la guerre. Il lui présente Picasso, Vercors, et publie ses compositions dans L'Éternelle Revue. Grâce à Éluard, elle commence une carrière de journaliste, d'abord dans Ce Soir, dirigé par Louis Aragon, puis dans La Vie ouvrière, hebdomadaire de la CGT. Madeleine couvre les grèves nationales de 1947 et celles des mineurs de 1948. En 1954, elle part au Viêt-Nam pour surveiller la bonne application des accords de Genève. Elle se marie avec le poète Nguyên Đình Thi, qu'elle a rencontré au festival de la jeunesse de Berlin, 3 ans auparavant. Elle retrouve Hô Chi Minh qu'elle a rencontré à Paris en 1946. Les couples mixtes étant interdits par les Chinois qui ont pris le pouvoir en sous-main, elle rentre en France, en 1955. Elle reprend pied avec le journalisme. En 1957, Madeleine intègre le quotidien L'Humanité pour couvrir la guerre d'Algérie. Dans ses articles, elle dénonce les rafles qui ont lieu à Paris, la torture des opposants algériens rue des Saussaies, dans les mêmes locaux où elle a été torturée en 1944, le massacre du 17 octobre 1961. Elle se rend régulièrement en Algérie, souvent clandestinement pour échapper à l'OAS (Organisation de l'armée secrète) qui l'a condamnée à mort. En 1962, de passage à Oran, elle est victime d'un attentat : un camion militaire percute frontalement sa voiture. Brisée en 1000 morceaux, elle passe plusieurs mois sur un lit d'hôpital en Suisse. En 1964, elle retourne au Viêt-Nam, pendant plusieurs semaines dans les maquis Viêt-Cong. Elle y retournera jusqu'à la fin du conflit en 1973. De cette expérience sur le terrain, elle tire les livres Dans les maquis vietcong, et Au Nord-Viêt-Nam (écrit sous les bombes). En 1974, marquée par l'hospitalisation et le décès de sa mère, Madeleine décide de dénoncer les conditions de travail du personnel hospitalier en France. Forte de sa formation de sage-femme pendant la guerre, elle se fait embaucher comme aide-soignante sous un faux nom et travaille pendant un mois dans plusieurs hôpitaux. Cette enquête donne lieu à un livre, Les Linges de la nuit, publié en 1974, qui se vend à un million d'exemplaires.Dédiée toute sa vie à celles et ceux qui souffrent, Madeleine se consacre à partir de 1994 à la mémoire des Résistants morts pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale. Longtemps, elle refusa de revenir sur ces années sombres. Mais pour le cinquantenaire de la Libération, Raymond Aubrac la convainc de raconter aux jeunes générations son expérience de la Résistance, en souvenir de ses camarades disparus. Depuis, elle n'a cessé de transmettre sa mémoire. Poète, écrivain, journaliste, parolière, elle devient scénariste de bande dessinée à 97 ans en publiant son autobiographie « Madeleine, résistante » scénarisée par JD Morvan et dessinée par Dominique Bertail (Dupuis).
Elle s'est éteinte ce matin, paisiblement dans son lit entourée de ses proches.
MO01 - Ouvriers raboteurs de parquets et fendeurs de bois au 19e siècle, par Isabelle
Voici le premier mail-art que je reçois en rapport avec le nouveau thème sur le monde ouvrier que je viens de lancer. Au moment de composer son enveloppe, Isabelle s'est posée la question de savoir si les ouvriers du bois qu'ils soient raboteurs de parquet comme au temps de Caillebotte, ou fendeur de bois comme le personnage de droite sont bien des ouvriers* ou des artisans* car tous sont des travailleurs manuels.
Gustave Caillebotte (1848 - 1894) : Raboteurs de parquet 1875 |
Ce tableau constitue une des premières représentations du prolétariat urbain. Si les paysans (Des glaneuses de Millet) ou les ouvriers des campagnes (Casseurs de pierres de Courbet) ont souvent été montrés, les ouvriers de la ville ont très rarement fait l'objet de tableaux. Contrairement à Courbet ou Millet, Caillebotte, bourgeois aisé, n'introduit aucun discours social, moralisateur ou politique dans son oeuvre. L'étude documentaire (gestes, outils, accessoires) le place parmi les réalistes les plus chevronnés.
Merci Isabelle d'être la première à ouvrir cette nouvelle filière avec cet hommage aux ouvriers du bois. Cela me fait très plaisir, merci vraiment.