Blog d'art-postal, essentiellement textile , créé pour satisfaire toutes mes envies de couture, broderie, embellissement, collages et autres fantaisies... en les appliquant aux univers riches et variés induits par les timbres postaux. Il peut m'arriver d'y noter mes coups de coeur pour des expositions ou des artistes, sources d'inspiration ou d'émotions.
BIENVENUE!
J'adore l'enveloppe recyclée et décorée par Eric reçue ce jour! C'est l'une de ces enveloppes qui achemine normalement les professions de foi des candidats aux élections régionales et départementales du 20 juin dernier qu'il a eu la chance de recevoir... ce qui n'a pas été le cas pour de nombreux citoyens français (un vrai scandale, soit dit au passage).
Convertie en missive de livraison de poisson frais, émanant du "ministère de l'art postal" (oui, vous avez bien lu, cependant je crois qu'il vaut mieux ne pas souhaiter qu'il en existe un, un jour : ses fonctionnaires auraient à coeur de nous pondre moult règlements et carcans dont nous nous passons allègrement pour le plaisir de tous les mailartistes et la joie des facteurs) elle est venue me livrer, en provenance directe de l'Ile de Ré, ce poisson à l'oeil vif et truculent -c'est à cela que l'on voit qu'il est extrêmement frais-.
Cela me fait plaisir de recevoir un mail-art de Dani, avec laquelle je n'avais pas eu d'échanges depuis longtemps.
J'y vois toutes les caractéristiques de son mail-art très vite identifiable : ici on retrouve tout ce qui fait la "boite à outils" d'une couturière, dont de nombreux boutons, mais aussi et surtout sa merveilleuse calligraphie que j'adore pour rédiger mon adresse, et le toujours très beau timbre bleu sur la dentelle au poinct de Tulle !
Un grand merci à toi, Dani : je te souhaite un bel été.
Et voici déjà le retour du carnet qui circule entre France et moi : cette correspondante ne nous propose pas un voyage dans une ile lointaine mais plutôt un voyage, en référence au livre de Jules Verne "le volcan d'or".
Sa composition est très personnelle et sympathique, je l'aime bien, avec ce coté japonisant sur la page de droite , bravo!
A moi de reprendre le flambeau et de vous emmener visiter une nouvelle ile volcanique fascinante, pour le prochain voyage du carnet... dans quelque temps.
Début 2021 nous avions dû nous résoudre à abandonner la circulation de nos carnets à quatre mains, compte tenu des formats très contraignants imposés par la Poste belge, et du prix de plus en plus exorbitants des timbres des deux côtés de la frontière.
Qu'à cela ne tienne! Ma chère amie belge Michele, vient de m'adresser une composition de son cru : c'est un merveilleux carnet d'amitié, un carnet timbré où se côtoient de nombreuses scènes au point de croix en rapport avec notre passion commune du fil et de la broderie, complété de collages d'illustrations ou d'anciennes publicités en référence au textile. C'est un bijou, véritablement.
Le carnet comporte de très nombreuses pages :
Merci, merci ma merveilleuse amie : ton cadeau arrive à point nommé, un jour où j'avais particulièrement le moral dans les chaussettes.
Pour l'anniversaire de Sasha, voici un bébé koala solidement accroché à la fourrure de sa maman, laquelle est fort occupée à rechercher les meilleures feuilles d'eucalyptus pour se nourrir.
Le koala ressemble à un drôle de petit ours qui aurait une fourrure soyeuse, de grandes oreilles poilues et un gros nez aplati. Cet animal placide et sans défense semble n'avoir jamais quitté l'Australie et ses grandes forêts d'eucalyptus.
LA VIE DU KOALA
En Australie, il existe environ 600 espèces d'eucalyptus, qui poussent en massifs dominant le reste de la végétation et jouent un rôle important auprès de la faune de ce continent, surtout auprès du koala, qui se nourrit presque exclusivement de leurs feuilles, même si parfois il lui arrive de manger de l'acacia.
Cependant, les koalas ne mangent pas les feuilles de n'importe quel eucalyptus : ils consomment, sur l'ensemble du territoire, celles d'environ 35 espèces, chaque groupe montrant une préférence marquée pour seulement deux ou trois espèces différentes ! Les premiers voyageurs européens en Australie, à la fin du xviiie siècle, s'en étaient déjà étonnés.
Pour manger, le koala agrippe d'abord un rameau, le tire vers lui, puis choisit chaque feuille précautionneusement, une par une, pour son aspect, son toucher et son odeur. Il sectionne la feuille élue à sa base, en la mordant. On ne voit presque jamais un koala rejeter une feuille qu'il a commencé à manger ; en revanche, il peut très bien en flairer une puis la laisser de côté, avant de croquer sa voisine.
La quantité de feuilles que le koala avale varie selon son poids : les jeunes mangent moins que les adultes, les femelles, moins que les mâles. Un koala d'une dizaine de kilos mange, en moyenne, 500 g de feuilles par nuit, soit environ un vingtième de son poids. Quand tout va bien, chaque animal passe de 6 à 8 heures à se nourrir, entre le crépuscule et l'aube (contre 2 à 4 heures en captivité). Sauf pendant les mois les plus chauds, le koala ne boit pas : comme souvent chez les animaux végétariens et arboricoles, il trouve toute l'eau qui lui est nécessaire dans sa nourriture.
De nombreuses études ont été réalisées sur la façon dont se nourrit le koala. On sait aujourd'hui qu'il apprécie surtout les espèces d'eucalyptus les plus abondantes, probablement parce qu'elles sont les plus accessibles. En outre, il existe des variations d'une saison à l'autre dans le choix des variétés majoritairement consommées. De plus, au sein de chaque variété d'eucalyptus, certains arbres rencontrent un vif succès, d'autres non.
La raison de ces choix complexes a fait l'objet de nombreux travaux dont les résultats sont parfois contradictoires. D'après les analyses chimiques, il semble que le koala choisisse les feuilles les plus riches en protéines : ainsi, on a constaté que les arbres qu'il préfère ont des feuilles jeunes plus longtemps que les autres. Par une réaction en chaîne, le prélèvement des feuilles sur les arbres préférés semble favoriser la production de feuilles jeunes. De même, les variations saisonnières dans l'alimentation du koala pourraient s'expliquer par des changements dans la composition des feuilles. La plupart des espèces d'eucalyptus sont à feuilles persistantes, c'est-à-dire qu'elles se renouvellent peu à peu, tout au long de l'année ; cependant, les poussées de nouvelles feuilles – plus riches et plus nourrissantes – sont plus importantes au printemps.
Enfin, le koala n'exploite qu'un petit nombre d'arbres sur son domaine vital. Ceux-ci servent à la fois de gîte et de couvert, si bien qu'un animal peut rester plusieurs jours d'affilée dans le même arbre.
La feuille d'eucalyptus est, en Australie, une ressource alimentaire abondante mais pauvre sur le plan nutritif. Les feuilles contiennent peu de protéines, qui sont un élément nutritif de base. Par contre, elles sont riches en fibres – lignine et cellulose –, peu intéressantes sur le plan alimentaire, et que l'organisme du mammifère ne peut digérer que grâce à des bactéries qu'il héberge dans son tube digestif. De plus, la feuille d'eucalyptus renferme en grandes quantités des produits toxiques, qu'on appelle composés secondaires : tanins, alcaloïdes, huiles essentielles. Ces produits jouent un rôle de défense contre les animaux folivores : soit ils empoisonnent directement l'animal, soit ils perturbent la digestion des feuilles. Pour manger malgré tout des feuilles d'eucalyptus, le koala possède au niveau du foie des mécanismes de neutralisation de ces composés.
Le koala est surtout nocturne et, comme beaucoup de mammifères qui vivent la nuit, c'est un solitaire : 90 % des animaux vivent seuls. Mâles et femelles adultes ont des domaines vitaux séparés, celui d'un mâle recouvrant celui de plusieurs femelles.
À Kangaroo Island, en Australie, par exemple, les territoires des mâles font 1,5 à 2 hectares, contre 0,5 à 1 hectare pour celui d'une femelle. Un mâle et une femelle dont les territoires se superposent vivent habituellement chacun de leur côté : il arrive qu'ils se croisent, mais les véritables rencontres n'ont lieu que pendant la période de reproduction. Le reste du temps, chacun s'évite soigneusement. Et chaque koala défend son domaine vital contre un intrus du même sexe : on peut donc bien parler de territoire.
Dans la plupart des cas, les mammifères nocturnes ne sont pas bruyants et ont un répertoire vocal peu développé. Le koala ne fait pas exception à la règle, en ce sens qu'il n'emploie que huit cris en tout, peu différents les uns des autres. Cependant, c'est un des marsupiaux australiens les plus bruyants. Il existe plusieurs cris agressifs selon le caractère plus ou moins sérieux du combat. Pendant les bagarres violentes, les mâles poussent de forts grognements, surtout quand la mâchoire de l'un est plantée dans l'autre !
Les koalas réagissent aussi par des cris à ce qui se passe autour d'eux. Ainsi, quand un congénère passe à proximité sur une branche ou approche de leur arbre, ils émettent un grondement bien audible et, pour ce faire, tirent leurs lèvres en arrière et rabattent leurs oreilles en avant. Ce cri de mauvais augure est entendu surtout chez les femelles lorsqu'elles sentent un danger.
La saison de reproduction des koalas dure environ quatre mois, à la fin du printemps et au début de l'été austral. Les mâles en âge de se reproduire sont alors très actifs : ils patrouillent leur territoire à la recherche de femelles, effectuent des marquages olfactifs et poussent une sorte de mugissement caractéristique. Ce cri est attractif pour les femelles en chaleur. Les mâles voisins qui sont en rut s'y mettent aussi, si bien que chacun connaît ses positions et évite de rencontrer un rival... et un combat. Quant aux femelles réceptives, elles répondent par un cri identique, mais moins fort, qui signale leur présence.
Alors qu'une femelle non réceptive est agressive vis-à-vis des mâles et les repousse très violemment, elle adopte un comportement très différent quand elle est en œstrus, c'est-à-dire fécondable. Elle se met à sautiller sur place, en poussant son cri sexuel. Pendant les 30 secondes que dure l'accouplement, qui a lieu en position verticale, dans un eucalyptus, le mâle la maintient sous lui en lui mordant la nuque. Puis les deux partenaires se séparent, et le mâle ne s'occupe pas d'élever le jeune, qui est totalement pris en charge par la mère. Les femelles n'ont qu'une portée par an, le plus souvent d'un seul petit, très rarement de deux.
Comme chez tous les marsupiaux, le petit est minuscule et très peu développé à la naissance. Il pèse moins d'un demi-gramme ! Son corps est nu, rose et rayé de vaisseaux sanguins. Ses yeux et ses oreilles sont fermés ; sa bouche, ses narines et ses pattes arrière, à peine ébauchées. Seules ses pattes avant sont assez puissantes pour lui permettre d'accomplir tout seul le pénible voyage jusqu'à la poche ventrale de sa mère, où il achèvera sa croissance, solidement accroché à une des deux tétines, bien protégé et au chaud. Comme chez les kangourous et les autres marsupiaux, le petit doit trouver seul l'ouverture de cette poche.
Vers 5 mois et demi, le jeune fait ses premières excursions à l'extérieur. Mais il ne s'aventure pas loin de sa mère et retourne dans la poche protectrice à la première alerte, ou bien pousse une sorte de vagissement, qui provoque l'arrivée immédiate du secours maternel. À 6 mois, le petit est couvert de poils. Il mesure une vingtaine de centimètres et pèse entre 400 et 500 g, soit environ le dixième du poids définitif d'une femelle koala.
Dans les premiers mois de sa vie, le petit se nourrit de manière très particulière pendant environ un mois. Son comportement a été observé pour la première fois en 1933 par l'Australien Keith Minchin, dans un élevage du Sud. Il a vu un jour une mère koala recroquevillée dans un arbre. De sa poche, émergeaient la tête et les bras de son petit, dont le museau – couvert de mucosités jaunes – était plongé dans l'anus maternel. Le petit consommait goulûment une bouillie sortant de l'intestin de sa mère. La scène recommençait tous les deux ou trois jours. On sait maintenant qu'il s'agit de feuilles d'eucalyptus prédigérées, qui constituent un aliment intermédiaire entre le lait et la nourriture solide. La mère ensemence ainsi l'intestin de son petit en micro-organismes capables de digérer la cellulose des feuilles. L'ouverture de la poche de la mère vers le bas évite au petit de sortir entièrement.
Peu à peu, les excursions hors de la poche sont plus longues. À 8 mois, le jeune est en permanence dehors. Il ne met plus que sa tête dans la poche, pour la tétée. Sa mère le transporte sur son dos au cours de ses pérégrinations nocturnes. Le jeune koala est complètement sevré vers 1 an. Si c'est une femelle, elle s'éloigne alors d'elle-même de sa mère pour trouver un nouveau territoire ; si c'est un mâle, il est chassé à la saison de reproduction suivante par le mâle résident.
Fin avril dernier, Isabelle m'a proposé un jeu épistolaire et mailartistique qu'elle appelle "ping-pong d'image et texte". Vous pouvez ici retrouver le post correspondant au premier volet du jeu. Après un bon moment où je suis restée totalement "sèche" sur le sujet, l'inspiration a fini par venir. J'espère, Isabelle, que tu ne seras pas trop déçue par le rebondissement saugrenu donné à cette histoire.
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Pour mémoire, le texte original d'Isabelle :
Manisha n'est pas vraiment une coquette, mais elle aime porter des bijoux. Qu'ils soient de prix ou de pacotille, elle ne sait pas résister à une pièce qui a du chien. Elle a une préférence marquée pour les bagues depuis qu'elle a dix ans. Au fil du temps, elle en a accumulé une belle collection (tant en nombre qu'en qualités). Aussi, pour ses études en sociologie son sujet de recherche était déjà tout trouvé : motifs et symboliques de la bague au fil des siècles, particulièrement à l'époque antérieure à l'Effondrement.
Ce jour-là, Manisha effectue des recherches sur la bagues dans l'ancien Occident des XIX et XXèmes siècles à la bibliothèque de l'Institut. Elle compulse sur l'écran un catalogue de reproductions de pièces de l'époque. Elle s'arrête un instant sur un modèle à la pierre noire et centrale, dont la disposition des nuances semble à la fois géométrique et symétrique. Manisha grossit l'image pour observer avec plus d'attention. C'est à se demander si le centre de la baque est fait d'un cabochon pierre ou si c'est une marqueterie de pierre et d'or qui rappelle un insecte, scarabée ou araignée... Manisha tape sur le moteur de recherche "bague motif insecte". Plusieurs modèles s'affichent à l'écran. Tous mettent en scène exactement le même motif d'insecte noir et dorée dans des bijoux de style très différents... Et il semble que ces bijoux aient tous été des bagues de fiançailles ou de mariage. Mais quel rapport entre cet insecte figuré et le mariage ?
Manisha finit par oublier son questionnement, aucune de ses recherches ultérieures ne lui apportant d’éclairage convaincant. Ce n’est fut que bien plus tard qu’elle repensera à tout cela, lorsque sa meilleure amie va lui raconter sa rencontre avec Matthieu...
Depuis que ce dernier a demandé Amélie en mariage, ils sont tous deux à la recherche de "la" bague de fiançailles totale. Hélas les modèles présentés par les grands joailliers dans un univers conventionnel et guindé sont bien trop classiques et ne les font pas rêver du tout. Graphiste-créateur de profession, Matthieu a alors eu l’idée avec plusieurs de ses amis de créer une marque originale de joaillerie –GeminiKriket–en imaginant pour les hommes et les femmes d’aujourd’hui, libres et décomplexés, un produit qui révolutionne le marché traditionnel et qui prouve que le luxe peut être accessible à tous. Leurs bagues au design moderne, incluent des scarabées ou des abeilles, insectes symboles de vie, tellement vénérés depuis les temps anciens.
Lorsque les premiers prototypes convainquent la presse spécialisée et que les premières commandes sont enregistrées, ils organisent un moment festif avec la poignée de collaborateurs qui font vivre la start-up. Et c’est lorsqu’ils se lâchent tous autour de l’apéro que les insectes s’invitent dans l’histoire: molitors goût sésame-cumin, criquets grillés ou à la grecque en constituent les uniques «amuse-gueules». Passée la première surprise, tous conviennent que cela n’est pas mauvais du tout, bien au contraire. Ce fut un apéro insolite, savoureux et renVERsant ! Comme quoi bague de fiançailles et insectes comestibles se marient très bien !
Cette passionnée des bagues qu'est Manisha est comblée en découvrant un bijou superbe à l'annulaire de son amie.
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Isabelle, je te remercie de m'avoir associée à ce jeu original et je te souhaite une bonne réception de ce mail-art singulier.
Ah que cela fait du bien d'avoir des nouvelles de ce grand ami parti dans le Lot maintenant. Il me fait la grâce de m'envoyer rien de moins que le soleil brillant d'un très grand optimisme, pour une vie plus verte et plus proche de la nature...
Merci l'Ami, mais ici, avec les orages, le soleil est en larmes depuis deux jours!