Blog d'art-postal, essentiellement textile , créé pour satisfaire toutes mes envies de couture, broderie, embellissement, collages et autres fantaisies... en les appliquant aux univers riches et variés induits par les timbres postaux. Il peut m'arriver d'y noter mes coups de coeur pour des expositions ou des artistes, sources d'inspiration ou d'émotions.
BIENVENUE!
Ah quel plaisir de retrouver une longue lettre et la si belle écriture d'Isabelle !
Cette enveloppe, comme toujours bien épaisse, présente un collage en noir et blanc, un peu tristounet, où une dame habillée à la mode des années 40 tient une brassée de lys sur un fond de campagne aux sombres nuées...
Ce mail-art est éclairé par les magnifiques couleurs d'une aile de papillon melitaea phoebe, plus communément appelé la mélitée des centaurées.
Je te remercie infiniment de cet envoi, Isabelle, à moi désormais de te préparer un beau mail-art pour te réconforter et te redonner le sourire.
Petite, j'entendais ses chansons les plus connues à la radio et je le trouvai drôle, mais comme nous n'avions pas de télévision , je ne le connaissais pas du tout. Aujourd'hui, je voudrai lui rendre un hommage appuyé, comme je l'ai fait pour son copain Brassens et aussi pour Molière, l'autre Piscénois célèbre fêté en cette année 2022.
photo de Boby Lapointe et Georges Brassens publiée sur le BobyLapointe Officiel
Pézenas, petite cité de 8 000 habitants à l’ouest de l’Hérault, célèbre cette année ses deux grands hommes : Molière, né il y a 500 ans. Et le chanteur Boby Lapointe, né le 16 avril 1922, qui aurait eu 100 ans cette année. 50 ans après sa mort (29 juin 1972), ses chansons cartonnent aujourd'hui dans les kermesses de fin d’année des écoles maternelles et primaires.
pochettes de son intégrale et de la chanson "Comprend qui peut".
Ses chansons, archiconnues, font désormais partie du patrimoine culturel national et sont entrées au répertoire de l’Éducation nationale et de nombreuses chorales. à travers le pays. Mort d’un cancer du Pancréas, à 50 ans, le 29 juin 1972, Boby Lapointe n’a pourtant pas vraiment connu le succès de son vivant, malgré le soutien de ses copains, Georges Brassens ou Pierre Perret, ou encore Joe Dassin, qui fut son producteur sur la fin. Ses jeux de mots, calembours et contrepèteries en cascades, ses rythmes rapides et saccadés, son air un peu emprunté et son côté décalé, en faisaient un chanteur atypique dans l’univers musical de son temps.
Dans sa jeunesse, avant de monter à Paris, l’enfant du pays, y a fait les 400 coups. Un petit musée dédié au souvenir de l’auteur d’ “Aragon et Castille”, de « Ta Katie t’a quitté » et de « La maman des poissons », a élu domicile dans les murs de l’échoppe qui fut, dit-on, celle du barbier de Molière.
la devanture du musée Boby Lapointe
Plutôt timide, Boby n’aimait pas la scène. Il aurait bien aimé vivre de ses chansons, mais chantées par les autres et de préférence par des artistes féminines. Sauf que personne n’en a voulu. Il les a proposées à des chanteurs comme les Frères Jacques. Et puis Bourvil a choisi de chanter sa chanson, « Aragon et Castille «, l’un de ses plus grands succès, dans un film, « Poisson d’avril », sorti en 1954. Le film n’a pas marché mais il a enfin introduit Lapointe dans le milieu parisien. Engagé dans un cabaret parisien, Les Trois Baudets, il y enregistre deux disques, en 1960 et 1961, avec notamment les chansons « Marcelle », « Le Poisson fa », « Bobo Léon » et « Aragon et Castille », qui rencontrent enfin le succès. Boby Lapointe devient un invité récurrent de l’émission « Les Raisins verts » de Jean-Christophe Averty, pour laquelle il ira jusqu’à interpréter une chanson qui n’est pas à son répertoire habituel, « Si j’avais un marteau », en maniant une faucille d’un air entendu
Artiste touche-à-tout, le plus loufoque des Piscénois (c’est le nom des habitants de Pézenas), a été à la fois poète et chanteur. On le sait moins, il était aussi un inventeur et très doué en maths. Il a fait des études scientifiques et préparé Sup Aéro à Toulouse. Mais ses études ont été interrompues par la guerre et il n’est jamais devenu ingénieur aéronautique. Enrôlé au service de travail obligatoire, le STO, en Autriche, il s’est échappé dans le Sud de la France, où il est devenu…. scaphandrier. A Paris, avant de vivre de la chanson, ce touche-à-tout a fait plein de petits boulots : poseur d’antenne télé, vendeur de layette… En 1968, il invente le système bibi-binaire, système de numération qui préfigure une voie que suivra l’évolution de l’informatique. Quand même.
Boby Lapointe a toujours aimé faire des blagues et en a fait beaucoup avec ses copains d’enfance à Pézenas. Une nuit, il avait peint le coq du village en fluo pour que le matin, on crie au miracle.
En 2000, le fils de Boby, Jacky, a lancé à Pézenas un festival de chansons, le Printival. Après sa mort, en 2008, sa fille, Dany, a abandonné son métier d’infirmière pour reprendre le flambeau, tout en étant également manageuse pour des artistes. La petite-fille du chanteur a préparé cette année une édition XXL du festival, qui s’est déroulé du 26 au 30 avril sous un chapiteau à Pézenas, avec une soirée spéciale dédiée à Boby Lapointe. Elle a aussi monté la lecture d’une pièce de théâtre inédite de l’artiste, « Le Barbu du square ». Créée en 1952 par Boby Lapointe, elle n’a jamais été jouée. Elle le sera en septembre prochain.
Source : Article de Sud Ouest de Cathy Lafon publié en juin 2022
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Pour vous remettre sa voix, son humour et sa très grande fantaisie en mémoire et dans l'oreille, voici quelques vidéos de ses chansons les plus connues.
Chanson la maman des Poissons de Boby Lapointe publiée sur le Youtube de Pierre M. Lavallée
Boby Lapointe chante "Aragon et Castille" sur la chaine Youtube de Triphon Ebélé
Chanson J'ai Fantaisie de Boby Lapointe publiée sur le Youtube du Bazar Musical
Top à la Une | ORTF | 25/12/1970 Anne Sylvestre et Boby Lapointe, déguisés en prisonnier derrière des barreaux,
chantent "Depuis l'temps que j'l'attends mon prince charmant" en duo.
Images d'archives INA Institut National de l'Audiovisuel - http://www.ina.fr
Modernisation annoncée comme une grande première française alors que cela se fait déjà en Allemagne et en Suisse, c'est prévu d'arriver chez nous en 2023... pour une plus grande satisfaction de la clientèle!
Mais à quel prix ? 800 millions d'Euros d'investissement dans cette affaire alors que par ailleurs, le service normal de distribution du courrier va de plus en plus mal. J'enrage en entendant cela ce matin sur les ondes (BFMTV, Europe1...)
A tout moment du jour ou de la nuit, avec un smartphone, vous commanderez un timbre vert digital : après paiement, vous recevrez un code sécurisé à 8 chiffres qu'il suffira de reporter à la main pour affranchir votre lettre. Le service logistique d'acheminement du courrier transformera ensuite ce code en QRcode pour en optimiser le tri robotisé et la distribution. Cela c'est la théorie.
Encore une fois, que se passera-t-il pour les treize millions de Français encore éloignés du numérique, et qui sont déjà si mal desservis par les services publics...
Déjà que le "timbre à imprimer" soit l'édition possible chez soi de vignettes particulièrement laides ne m'enchantait pas du tout, que dire des courriers qui nous parviendront sous cette forme ? Ah non, cela ne fait pas du tout rêver !
Bien sûr, pour le moment, il n'est pas encore question de supprimer le timbre... mais on sait tous que le volume du courrier a été divisé par trois en quelques années, et aussi que du côté de la philatélie, il n'y a plus le même engouement qu'il y avait autrefois, ni autant d'adhérents. Pardi, quoi d'étonnant quand on fait des timbres de moins en moins beaux (comme ceux édités depuis plusieurs années pour les voeux, qui restent un grand moment d'envoi de courrier personnel) !!!
Bon c'est encore un coup de plus porté à tous les amoureux du beau courrier, alors qu'il n'a jamais été aussi onéreux d'affranchir une lettre, ni si peu sûr de la voir arriver à bon port, il n'y a qu'à voir tous les encouragements à faire suivre son courrier pour en vérifier le traçage, du point de départ au point d'arrivée moyennant encore un surcoût !!! c'est un progrès vraiment ????
Encore cette fois, malgré toutes les entraves, je ne crois pas que cela me découragera de pratiquer l'art postal, tant que cela me sera possible économiquement.
VIVENT LES BEAUX TIMBRES et le BEAU COURRIER!
VIVE L'ART POSTAL
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Et vous les amis? qu'en pensez-vous ? Suis-je devenue une irréductible gauloise rétrograde, pour qui le timbre postal, le vrai, cranté, délicat, original, en couleurs, a une valeur intrinsèque qui apporte un plus au courrier que je prépare pour un destinataire qui compte pour moi?
Et à la réception d'une lettre affranchie avec un vrai timbre, suis-je la seule à éprouver un grand plaisir à voir ces reproductions de tableaux, ces hommages à de grands hommes (de grandes dames aussi peut-être plus souvent) auteurs de grandes découvertes scientifiques ou humaines, ces anniversaires de grands évènements, ainsi célébrés et rappelés à tous, ces espèces vivantes à protéger, ces grands sites géographiques à découvrir ou redécouvrir... C'est une source de culture sans limite, qui nous tire plutôt vers le haut ! Gamine, déjà j'adorai décoller à la vapeur les timbres affranchis sur les courriers parvenant à ma famille, pour les collectionner (sans aucune dépense à l'époque).
J'aimerai savoir ce que vous en pensez : n'hésitez pas à commenter ce post, et merci d'avance.
Grosse surprise dans ma boite aux lettres du jour : me voilà bien scotchée devant cette enveloppe que m'adresse une certaine Claire, que je ne connais pas encore.
D'abord le soin avec lequel l'enveloppe a été créée m'a beaucoup plu : mise en scène réussie d'un couple original de danseurs où un ours brun et un éléphant d'Afrique joyeux se trémoussent sur un air de danse -partition musicale d'une "pavane" en fond de page- le tout affranchi d'un timbre éléphant tiré du carnet de la Poste édité en 2018 sur les arts du cirque. Mon adresse postale sur un petit drapeau agité au bout de la trompe du pachyderme flotte au tempo de la musique.
Quelle magnifique composition, tout comme je les aime!
Découpage d'un dessin de Jean Pierre tiré de la semaine de Suzette de mars 1947
La lecture du petit mot qui accompagne l'envoi m'a un peu époustouflée : Claire m'adresse un premier mail-art sur le thème de l'éléphant mais elle s'est lancé le défi de mailarter sur chacun de mes thèmes permanents! Etonnant non? Cette nouvelle correspondante me suit depuis un moment sur mon blog car il semble que nous ayons nombre de sujets qui me passionnent en commun. Wouaouh!
Dans le département voisin des Yvelines, Claire anime des ateliers de travaux manuels où elle allie couture, cartonnage, bricolage en tout genre. Elle a découvert tardivement l'art postal (il n'est jamais trop tard), elle s'y est lancée d'abord timidement avec des envois pour la famille d'abord car elle ne sait pas dessiner (moi non plus); depuis deux ans, elle s'adonne plus sérieusement à cette activité en "osant" s'adresser à des correspondants inconnus, notamment dans le cadre des JMFTA de l'ami Tony.
Je sens là qu'une chouette rencontre est en train de se nouer. Je vais bien entendu lui adresser une réponse à ma manière, car ce n'est pas tous les jours qu'on rencontre quelqu'un qui aime la récupération, la couture et l'art postal.
Un grand merci à toi Claire d'avoir osé...et merci de souligner que les animaux dans les cirques ne sont pas heureux.
...elle m'envoie un mail-art avec une impression au tampon réalisé par une linogravure de sa création. Sur un fond de couleur rose et bleu très fleuri, sa guitare a belle allure.
Et pour faire bon poids, j'ai trouvé dans l'enveloppe un dépliant sur la tapisserie de Games of Thrones réalisée en Irlande et relatant les évènements, personnages et lieux de tournage de la série télévisée la plus populaire de tous les temps. C'est une tapisserie de style médiéval (comme la tapisserie de Bayeux) de 87 mètres de long, en lin irlandais qui a occupé une bonne trentaine de brodeuses pour sa réalisation.
Je l'avais déjà évoqué dans un post précédent : vous pouvez vous y reporter pour en savoir davantage.
Merci beaucoup Marcelle pour cet envoi. Je l'apprécie d'autant plus que tu m'apprends que tu as mis l'art postal de côté pour le moment, mais c'est vrai que tu fais tellement d'autres choses, en dessin et peinture notamment.
Merci la Poste particulièrement efficace pour me distribuer l'enveloppe d'Eric au format tout à fait inhabituel. : c'est qu'elle contient le fascicule de l'expo de la Galerie du Bout du Monde dont l'exposition se termine ce week-end.
Outre les autres artistes de l'Association Babart qui exposent leurs oeuvres dans l'une des salles de la Galerie, on y explique toute la démarche artistique d'Eric, pour l'art postal bien sûr (300 oeuvres d'art postal exposées) mais ce n'est pas la seule corde à son arc : ce génial touche-à-tout s'adonne aussi à la sculpture, au dessin, à la peinture et bien évidemment aussi à la musique.
Eric a dessiné avec brio le rassemblement pour la Fête de la Musique auquel il a participé avec sa bande d'amis musiciens, la Banda Brutti le 21 juin dernier.
Remarquons comme il s'est finement représenté dans l'autoportrait du tromboniste avec lunettes, coupe en brosse et moustaches grisonnantes. Quel coup de crayon, mazette ! Et l'ambiance formidable qui règne au sein de cette Banda, donne vraiment envie de se bouger!
Photos de la Banda Brutti au Pont du Gard avec Eric au trombone.
Un grand merci pour cet envoi, Eric, cela me fait très plaisir.
Surprise aujourd'hui dans ma boite aux lettres : je reçois mon premier "e-tegami" et c'est Diane qui m'en fait le cadeau.
J'ignore tout de cette technique artistique japonaise dite "des cartes peintes", où se mêlent sur un format carte postale :
- au recto, un dessin aquarellé et les mots calligraphiés d'un poème court -comme un haiku- ainsi que le tampon à l'encre rouge du créateur (comme dans toutes les créations japonaises).
- au verso, à gauche l'espace pour la correspondance, et à droite l'adresse du destinataire et le timbre pour l'affranchissement, comme pour une carte postale classique.
Que timbre et adresse du destinataire ne figurent pas au recto de la carte, comme préconisé en art postal, ne nuit en rien à la délicatesse de la création.
Merci beaucoup Diane, pour cette jolie carte e-tegami et merci de m'avoir fait découvrir cette nouvelle technique.
Et, si , comme moi, vous avez la curiosité d'en savoir davantage, je vous recommande d'aller sur le site internet de peinture d'Ophélie et Camélia et d'y lire un article sur l'histoire et l'art japonais de l'e-tegami . Merci à elles pour cette description fort détaillée, très intéressante.
Le paléontologue français Yves Coppens est décédé ce 22 juin 2022 à l'âge de 87 ans.
Le paléontologue Yves Coppens à côté d'une sculpture représentant Lucy, en juillet 2004 à Carnac, dans le Morbihan- afp.com/FRED TANNEAU
Comme avant lui Haroun Tazieff, le couple Kraft, pour la vulcanologie, Hubert Reeves pour l'astrophysique, Yves Coppens faisait partie de mon panthéon personnel des grands scientifiques vulgarisateurs qui m'ont beaucoup appris.
Paléontologue de renommée mondiale, professeur émérite au prestigieux Collège de France et membre de l'Académie des sciences, Yves Coppens a consacré sa vie à raconter l'épopée humaine, qu'il a su rendre accessible à tous grâce à son talent de conteur.
C'est à compter de la "découverte" de Lucy dans les années 70, que j'ai commencé à m'intéresser à ses découvertes sur l'origine de l'humanité; c'est alors que s'est opérée une plus grande médiatisation de ce domaine dont j'ignorai tout, comme beaucoup : la paléontologie, passionnante.
Merci Monsieur, d'avoir su nous raconter, avec une grande simplicité et beaucoup de pédagogie, d'où nous venons, merci aussi d'avoir contribué à construire ma personnalité avec des valeurs universalistes.
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Parcours d'Yves Coppens, le visage de la paléontologie :
Né en août 1934 à Vannes, dans le Morbihan, Yves Coppens a attrapé très jeune "l'exotite", l'attrait de l'ailleurs, racontait le scientifique dans un entretien à l'AFP, en 2018, à l'occasion de la sortie de son ouvrage "Origine de l'Homme, origine d'un homme".
Il y narrait sa passion pour l'archéologie et ses fructueuses expéditions en Afrique, se disant, à 83 ans, "habité et hanté par la préhistoire". "J'étais très attiré par l'archéologie, mais aussi par le voyage. Peut-être parce que, dans ma famille maternelle bretonne, il y avait beaucoup de gens de mer", disait-il dans un récent entretien au Monde.
Yves Coppens part en expédition en Afrique à partir de 1960, en commençant par l'Algérie et le Tchad.
En 1967, il découvre un fossile d'hominidé bipède vieux de 2,6 millions d'années, dans la vallée de la rivière Omo (Ethiopie).
Mais avec son expédition de 1974 dans la dépression de l'Afar qu'il va devenir l'un des visages les plus célèbres de la paléontologie. Avec le géologue Maurice Taieb et l'Américain Donald Johanson, ils mettent au jour 52 fragments d'ossements. C'est à l'époque le fossile d'hominidé le plus complet jamais trouvé. Les chercheurs le surnomment Lucy, comme la chanson des Beatles "Lucy in the Sky with Diamonds" en étiquetant les os. Il s'agit d'un Australopithecus afarensis, âgé de 3,2 millions d'années. Du fait de sa bipédie, les scientifiques ont longtemps cru que Lucy était la "grand-mère de l'humanité". Mais pour Yves Coppens qui se présentait comme l'un de ses "papas", Lucy est plutôt d'une très ancienne cousine.
Au cours de sa foisonnante carrière, il a notamment présidé le conseil scientifique chargé de la conservation de la grotte de Lascaux, avant de passer le flambeau en 2017.
Ce passionné du passé se préoccupait aussi de l'avenir. Il a ainsi préparé en 2002 la Charte de l'Environnement voulue par le président Jacques Chirac et qui sera intégrée dans la Constitution française en 2005.
Avant que la maladie ne l'emporte, il avait confié être taraudé par l'un des grands mystères de l'évolution: "à quoi ressemblait notre ancêtre commun avec les chimpanzés, il y a dix millions d'années".
Merci à la paléontologie et aux paléontologues de nous éclairer sur les débuts de l'humanité. En voici les premières dates :
Il y a environ ...
7 000 000 d’années : apparition des premiers ancêtres de la lignée des « hommes ». 3 500 000 ans : début de la bipédie prouvée par des traces de pas découvertes à Laetoli (Afrique, Tanzanie). 2 700 000 ans : Apparition de l’Homo habilis et premiers outils débités. Les plus anciens connus ont été découverts à Lokalalei (Afrique, Kenya). 1 800 000 ans : premiers Homo erectus en Afrique
1 700 000 ans : premiers hominidés connus hors d’Afrique : Homo georgicus, en Géorgie (Eurasie).
1 000 000 ans : premiers bifaces inventés par l’Homo erectus. 450 000 ans : Homme de Tautavel (Homo erectus), le plus ancien habitant connu de France. 440 000 ans : premiers foyers structurés (le feu est maîtrisé) 300 000 ans : premiers Hommes de Neandertal 200 000 ans : Omo I et Omo II, les plus anciens restes d’Homo sapiens sapiens connus, en Éthiopie (Afrique).
100 000 ans : plus anciennes sépultures connues d’Homo sapiens à Qafzeh, en Israël (Asie) et d’homme de Néandertal, à Kébara, en Israël. 75 000 ans : plus anciennes cabanes connues à Molodova en Ukraine (Europe).
35 000 ans : plus vieil Homo sapiens européen connu en Roumanie. Début de l’art en Europe, à l’Aurignacien.
32 000 ans : plus anciennes peintures d’art pariétal, Grotte Chauvet, France.
25 000 ans : les premières « vénus » sculptées
17 000 ans : premiers propulseurs
Source : ministère de la Culture.
De nombreux ouvrages existent sur ce sujet passionnant, dont voici un petit florilège.
Je suis certaine que vos médiathèques ou bibliothèques détiennent ces bouquins là :
EGERIE ET J'AI PLEURE : voilà typiquement le genre d'épigramme que Miss.Tic, la reine du street-art, aimait bomber sur les murs de Paris, et c'est pour cela qu'on l'aime.
Michèle, très touchée elle-aussi par la disparition de Miss.Tic, n'a pas manqué de réagir très vite à l'envoi que je lui ai fait lors d'une mini-série hommage. L'engagement de l'artiste pour la cause des femmes, sa féminité, sa très grande liberté, son audace mais aussi sa poésie resteront à jamais dans notre souvenir.
Une très belle dentelle ancienne, magnifiquement rehaussé de minuscules perles irisées et un très beau ruban mettent parfaitement en valeur la reproduction d'un pochoir de la dame en noir pour constituer ce mail-art.
Merci beaucoup Michèle, c'est un très beau cadeau que tu me fais là.
Une grande exposition d'Art Postal se tient à la Galerie du Bout du Monde à Saint-Hippolyte-du-Fort dans le Gard, depuis le 10 et jusqu'à ce 25 juin.
Y sont présentés, d'une part, un dialogue entre les œuvres d'artistes pratiquant l'art postal et les courriers illustrés qu'ils avaient envoyé à l'association BABART, d'autre part l'exposition d'une grande partie de la collection personnelle de mail-art d'Eric Babaud (près de 300 pièces!)
Je relaie aujourd'hui cette vidéo du vernissage de l'exposition, réalisée par Télédraille, la WebTV des Cévennes, où l'ami Eric fait une présentation de cet art populaire et accessible à tous qu'est l'art postal : il parle avec une passion de cette belle activité que nous partageons et que nous apprécions tant. Et il en est un merveilleux ambassadeur !
Vidéo publiée sur Youtube par Télédraille la WebTV des Cévennes
Alors si vous avez la chance d'habiter pas trop loin du Gard et des Cévennes, ou bien si vous êtes de passage dans le coin, il vous reste encore la possibilité d'aller voir cette exposition!
Galerie du Bout du Monde à Saint-Hippolyte-du Fort au 7bis rue de l'Agal.
du mardi au samedi de 17 à 20h, les mardis et vendredis de 10h à 12h
Le vendredi 24 juin, Eric y animera un atelier de création d'art postal à partir de 18h.
Et pour terminer, - samedi 25 juin à 18h : soirée décrochage (sans Eric).
C'était un géant du cinéma, avec plus de 130 films à son actif, un très grand professionnel qui va beaucoup nous manquer. Le premier film marquant de sa carrière cinématographique fut évidemment "Et Dieu créa la femme" avec Brigitte Bardot, en passant par "Z" ou "Un Homme une Femme" et son complément tourné 53 ans après par Claude Lelouch, "Les plus belles années d'une vie" où il retrouve la belle Anouk Aimé. Et bien sûr il convient de citer l'immense film "Amour" de Michael Haneke où il formait un couple assez terrible avec la douce Emmanuelle Riva, partie depuis, elle aussi, dans les étoiles. Et je ne cite ici que les films les plus connus. Il y en aurait tant à citer...
1/ Et Dieu créa la femme, de Roger Vadim 2/ avec Romy Schneider, au moment du film Le Train de Pierre Granier Deferre
C'est au théâtre où il a joué de très nombreux rôles que Jean-Louis était le plus heureux : j'ai été particulièrement touchée lorsqu'il m' a été donné de l'écouter, ces dernières années, lorsque, presque aveugle, il récitait merveilleusement des poèmes de sa voix si particulière.
Françoise Guillot via AFP - Jean-Louis Trintignant et sa fille Marie Trintignant, le 10 janvier 2001,
pendant les répétitions de leur pièce "Comédie sur un quai de gare" au théâtre Hébertot, à Paris
Vieux monsieur si fragile, depuis la disparition tragique de sa fille ainée, avec qui il était tellement fusionnel, il avait réussi à se sortir de ce drame lorsqu'il était en compagnie des mots d'Apollinaire, de Desnos, de Prévert ou de Boris Vian.
Il se définissait comme un artiste dramatique, mais outre le cinéma et le théatre, il avait bien d'autres passions car il fut aussi coureur automobile comme son oncle avant lui et aussi producteur de vins.
Merci, Monsieur Jean-Louis Trintignant, pour tout ce que vous nous avez donné lors de votre parcours de vie assez tumultueux : vous allez pouvoir reposer en paix et retrouver dans la sérénité votre toute petite Pauline partie si tôt et Marie, l'amour de votre vie.
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archive INA - 1971 - Jean-Louis Trintignant dans l'intimité familiale
Pour terminer cet hommage voici une vidéo touchante où JL Trintignant répond à Laurent Delahousse
Grand plaisir de trouver aujourd'hui dans ma boite aux lettres des nouvelles de mon amie belge : je ne sais pas où Michele a pu trouver de telles images d'une scène d'intérieur avec panneaux de dentelles pour orner les fenêtres ainsi que les dosserets de fauteuils tapissiers, mais l'effet rendu est superbe. Peut-on la dater vraiment de 1914?
J'aime évidemment beaucoup le petit galon de dentelle ancien qui orne le bas du mail-art ainsi que ces belles élégantes qui semblent rentrer de promenade avec leur bouquet fleuri à la main.
A la réception, cette bien jolie carte textile était un tout petit peu abimée par le voyage postal, mais j'ai pu recoller les morceaux et rien n'y parait plus. Un grand merci à toi, mon amie. Tu me gâtes toujours beaucoup.
Voici venu le temps d'envoyer à France le carnet à quatre mains sur le thème des iles volcaniques, pour son dernier voyage : cette cinquième double page est consacrée encore à la Sicile où je lui détaille le moitié est de l'ïle, avec une prolongation du périple jusqu'aux îles Eoliennes.
Après le voyage et la découverte de l'ouest de l'île, nous abordons maintenant l'est de la Sicile, la partie la plus volcanique avec l'Etna près de Catane, et bien sûr dans les îles Eoliennes, avec Vulcano et Stromboli.
Commençons peut-être par les trois magnifiques villes baroques d'Enna , de Notto et de Raguse, à visiter absolument ; ces villes que vous voyez aujourd'hui datent presque entièrement de 1693. En effet, c'est en cette année que Raguse, comme ses voisines, Noto, Modica, Scicli et Catane, fut rasée par un terrible tremblement de terre qui frappa la plupart de la côte orientale de la Sicile.
A l'intérieur des terres, ne pas omettre d'aller à Castagirone, pour son fameux escalier aux contremarches décorées de carreaux de céramiques colorées, ainsi que pour les magnifiques balcons des façades des maisons historiques. C'est un haut lieu de la fabrication de poteries et céramiques, très célèbres. Non loin de là, les mosaïques de la Piezza Armerina désormais restaurées, sont paraît il d'une très grande beauté et très bien conservées. Je n'ai malheureusement pas eu la chance de les voir, lors de mon voyage en 2011, c'était en pleine restauration.
En remontant vers la côte longeant la mer ionienne, d'autres beautés vous attendent : Catane pour aller se rafraîchir dans les jardins de la Villa Bellini ; la ville prospère juste sous l'Etna et son cratère fumant. Si c'est alors possible sans danger, n'hésitez pas à faire l'excursion jusqu'au sommet de ce volcan le plus haut d'Europe, c'est assez dantesque.
N'oublions pas la mythique Syracuse, si joliment chantée par Henri Salvador... son ile d'Orthigie, sa grotte calcaire en forme d'oreille géante..ni la belle Taormina et son théatre antique,
Pour finir, en revenant vers Palerme, la visite de Cefalu magnifique station balnéaire, qu'on aime pour son rocher, sa plage et son port, sans oublier son fameux lavoir romain, est incontournable.
Si vous avez la chance de pouvoir prolonger votre séjour en allant dans les Iles Eoliennes, les volcans Vulcano et Stromboli vous y attendent, chacun dans un genre qui lui est propre. Lipari est la plus touristique du chapelet d'îles : son musée archéologique éolien y est absolument extraordinaire; j'ai bien aimé aussi la visite à la carrière où l'on trouve de l'obsidienne,roche noire volcanique vitrifiée et bien sûr de la pierre ponce.
France, avec tout ce qu'il me reste encore de souvenirs de ce voyage, j'espère t'avoir donné envie de découvrir cette île merveilleuse, chargée d'histoires, de vestiges, car l'archéologie y est un véritable trésor à ciel ouvert.
Parmi ses thèmes de prédilection mon amie Jeanne-Marie aime recevoir de l'art postal sur les oiseaux. C'est un thème que je n'ai pas encore traité pour elle mais le premier oiseau que je lui destine n'est pas n'importe lequel.
Voyez plutôt son incroyable histoire, celle d'un oiseau ressuscité ! il s'agit d'un râle de Cuvier vivant dans un atoll des Seychelles et à Madagascar.
Le râle de Cuvier a perdu sa faculté de voler au fil de l'évolution tout comme le dodo ; pour se nourrir il se régale essentiellement des petits crabes qu'il trouve dans la mangrove. C'est dire si sa survie dépend largement de la qualité des eaux pour le maintien de la mangrove, mais surtout du niveau de la mer... Or nous le savons tous, avec le dérèglement climatique, des projections de scientifiques sont connues pour annoncer la disparition d'un certain nombre d'îles affleurant à peine à la surface de l'eau, comme certains atoll des Seychelles, justement.
Espérons pour cet oiseau qu'il ne sera pas condamné une seconde fois?
***
Le Dryolimnas ou Râle de Cuvier: un oiseau éteint, revenu à la vie, déjà condamné ? :
Isolé sur une île, il a perdu ses ailes et fini noyé il
y a 136.000 ans : le râle de cuvier d’Aldabra a pu refaire souche, mais à
nouveau incapable de voler, il est menacé par la montée des eaux.
L’histoire ou plutôt l’évolution se répète parfois cruellement…
Voici celle d’un oiseau, Dryolimnas cuvieri aldabranus, qui vivait,
peinard, à la préhistoire, sur quatre confettis des Seychelles, l’atoll d’Aldabra, dans l’océan
indien. Si peinard, sans prédateur, ni compétiteur, qu’il avait fini par
perdre ses ailes, comme le célèbre dodo de l’île Maurice. Malheureusement l’eau
vint à monter, et la sous espèce du râle de Cuvier d’Aldabra finit par périr,
noyée, incapable de migrer. C’est en étudiant l’espèce endémique de râle du
Cuvier qui vit aujourd’hui sur l’atoll d’Aldabra que des
zoologues britanniques se sont aperçus qu’il s’était en fait éteint à la
préhistoire, avant de refaire souche ! Explications :
l’ancêtre du râle d’Aldabra, le râle de Cuvier, est arrivé sur l’ile en volant,
s’y est installé et est peu à peu devenu aptère- c’est-à-dire dépourvu ailes -
à force de ne côtoyer que d’autres oiseaux et des tortues marines. Dryolimnas
cuvieri a formé ainsi une sous espèce, Dryolimnas cuvieri
aldabranus, littéralement, le râle du cuvier d’Aldabra.
Getty Editorial - Le "râle de cuvier" est un oiseau qui vit seulement sur les îles d’Aldabra aux Seychelles et possède une particularité : il a perdu sa capacité à voler.
Cet oiseau est-il condamné à mourir deux fois ? :
La vie sur une ile est un formidable accélérateur
d’évolution, comme l’a montré Charles
Darwin en étudiant l’incroyable diversité des espèces des pinsons des
Galapagos ! Lors de la montée des eaux, il y a 136.000 ans, l’oiseau, qui
ne savait plus voler, a été englouti avec l’atoll, comme toute la faune et la
flore terrestres… Lorsque l’ile a réémergé, à la faveur d’une baisse du niveau
des eaux, quelques dizaines de milliers d’années plus tard, des râles de
cuvier, restés eux du côté de Madagascar, sont revenus à tire d’aile pour
coloniser l’ilot. Et ils ont vécu la même histoire : confort, perte
d’ailes. C’est ce qu’on appelle l’évolution itérative, ou répétive, un
phénomène rare de l’évolution, explique le paléontologue Julian Hume,
du Museum National
d’Histoire Naturelle de Tring, en Grande Bretagne.
Pour parvenir à cette conclusion, le chercheur a étudié les
os fossilisés des oiseaux datant d’avant et d’après la grande inondation. "Des
os de l'aile présentaient ainsi un état avancé de perte de vol, des os de la
cheville évoluaient vers la marche et la course", explique le
scientifique. "Ces fossiles uniques fournissent la preuve irréfutable
qu’un ancêtre commun a colonisé l’île par deux fois, et est devenu à chaque
fois incapable de voler ".
Os des bras de râles de Cuvier avant et après l'inondation. Les plus longs portent les ailes.
Pour l’instant, le râle de Cuvier
d’Aldabra, considéré comme un trésor, puisqu’il est le dernier oiseau aptère
des iles de l’océan indien occidental, se porte comme un charme. Mais il est
piégé sur son atoll, alors que le niveau de la mer monte, un phénomène qui ne
pourra que s’amplifier avec le changement climatique en cours. Cet oiseau
est-il condamné à mourir deux fois ? Il peut espérer, cette fois, que des
ornithologues se dévouent pour le sauver et le transplanter sur une terre plus
au sec.
Source : Sciences et Avenir Animaux par Rachel Mulot le 16.05.2019 .
C'est une enveloppe blanche ornée de deux beaux faux-timbres d'artiste qui m'arrive d'Autrans ce jour : rien qu'à voir la "trombine" des personnages sur ces timbres fait maison, je sais que c'est Isabelle qui m'écrit.
Le premier des faux-timbres d'artiste (réalisé au moment de la 12e JMFTA) évoque le remplacement de l'identité de chaque être humain par un Quer Code, au moment de la campagne tout azimut pour la vaccination obligoire, le second, plutôt la résilence, pour faire que la vie continue, malgré le virus et la pandémie.
A l'intérieur de l'enveloppe, je retrouve un petit personnage dessiné et peint sur un carton, qui peut se tenir droit grâce à son socle; c'est le petit personnage fétiche d'Isabelle, rendant ici un vibrant hommage aux facteurs alpins.
Merci Isabelle pour ce beau petit facteur et sa grande enveloppe, ainsi que pour tous tes petits personnages que j'aime retrouver au gré de tes humeurs, au fil de l'actualité.
Une amie m'a offert récemment une boite de très bons sablés produits par la célèbre Biscuiterie de l'Abbaye, fabrique normande qui compte une bonne soixante d'années d'existence.
Bien évidemment, j'ai gardé cette boite en bois comme celles conditionnant le camembert, mais d'un format plus grand : je prévoyais d'en faire un jour un premier mail-art en 3D, que j'enverrai à une correspondante normande.
Aujourd'hui nous y sommes : pour Marcelle, je l'ai intégralement déshabillée en déplaçant l'étiquette papier sur la face interne du couvercle, que j'ai remplacée par une impression sur tissu de deux normandes en costume régional.
1-2 Couvercle dessus et intérieur / 3-4 boite dedans et dessous
La boite a été tapissée et entouré de dentelle bleue, avec un galon de passementerie en deux tons de bleu sur le pourtour. A l'intérieur vous pouvez y voir les différentes coiffes portées autrefois en Normandie. C'est une Saint-Loise portant une coiffe dite "sabot" qui termine la composition,
1/ Femmes du pays de Caux et de Dieppe sur carte postale ancienne 2 /Coiffures normandes, d'après une gravure ancienne
3// Femme portant le "sabot" de Saint-Lô, tirée de l'album de Lanté et Gatine
L. Lanté parcourt les pays normands vers 1819. Ses dessins furent gravés par Gatine et publiés vers 1827. Ils sont rehaussés de couleurs très fines. Ces remarquables illustrations ont deux immenses avantages : ce sont parmi les plus anciens documents concernant le costume féminin normand et les coiffes, et ils sont par ailleurs d’une très belle qualité.
Nous savons très peu de choses des coiffes normandes au XVIIIe siècle, car les documents sont rares. Citons surtout la Paysanne cauchoise dans sa cuisine, peinte par J.-B. Descamp en 1764, beau tableau conservé au Musée des Beaux Arts de Paris. Par contre, les documents sont très abondants à partir du début du XIXe siècle, surtout avec l’album de Lanté et Gatine mais aussi des illustrations de Stothard dont des « femmes de Caen », datée de 1818. ...
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L'épaisseur de la boite risque d'être problématique car approchant les 4cm alors que le maximum autorisé est de 3cm pour voyager au tarif "lettre" : croisons les doigts pour que cela passe quand même.
J'espère, Marcelle, que cette boite mailartée te parviendra complète et sans dommages et je t'en souhaite la meilleure réception.