Pour le jeu de la carte postale et du texte inventé sur le thème des congés payés qui viennent de souffler leurs 80 bougies, voici ce que j'ai réalisé :
J'ai voulu traiter le sujet comme un hommage à cette conquête historique pour nous tous !
Le fond en tissu représente l'actuel billet de réduction de congés payés SNCF car je n'ai malheureusement pas trouvé de représentation du billet Léo Lagrange de l'époque.
J'espère que cela plaira à Reine qui se lance dans ce jeu pour la première fois.
Mots
imposés : LAVOIR - DENTELLE - COUVERTURE - PEINTURE - SORTILEGE - SOLEIL - VOULOIR - FARNIENTE
Les
80 ans des congés payés
Juin 1936 : Dernier coup de sirène, la
grille de l’usine se referme en grinçant et ne rouvrira pas avant deux
semaines. Le sortilège est enfin
brisé : pour la première fois, tous les salariés vont pouvoir profiter de
temps libre rémunéré, pour souffler un peu…
Tous n’auront pas les moyens de
partir : pour beaucoup, cette toute nouvelle liberté se limitera à
quelques parties de pêche en bord de Marne et à de joyeux pique-niques, entre
copains, leurs provisions étalées sur une couverture
dans la campagne environnante.
A vouloir rejoindre un lieu qui les a toujours fait rêver, tout est
bon : en stop, en vélo ou tandem, en car ou automobile pour les plus
chanceux, les citadins vont partir à l’aventure. Grâce au billet de congés
payés Léo Lagrange, le train les conduira vers une destination plus lointaine
pour découvrir notre beau pays : premiers bains de mer à Deauville ou au
Touquet, ivresse des cimes et pentes herbues des alpages pour les amoureux de
la montagne. Et pour ceux qui préfèrent la France rurale -celle des grand-mères
qui battent encore leur linge au lavoir-
c’est une mosaïque de paysages, telle une peinture
impressionniste à la Monet, qui leur rempli les mirettes!
Ah, les joies du camping et de la
vie en plein-air ! Quel bonheur de pouvoir s’extasier devant la dentelle des clochers de Bretagne, de
savourer sur place les fruits juteux des vergers du Roussillon mûris au grand soleil, de s’enivrer des effluves
envoûtantes des lavandes en Provence, de rêvasser en scrutant la ligne bleue
des Vosges ou de se laisser bercer par le gracieux mouvement des barques
attachées aux pontons du lac …
C’est la tête remplie de ces
petits bonheurs, fredonnant les derniers airs à la mode et le cœur plus léger qu’ils rentreront chez
eux, avant de reprendre le chemin de l’usine ou de l’atelier…
Depuis cette époque historique,
nous savons tous apprécier cette période dédiée au farniente. Prolongés d’une semaine en 1956, puis d’une de plus en
1969, nous avons désormais 5 semaines de congés payés depuis 1982.
Juin
2016 : merci
à tous ceux qui se sont battus pour permettre cette échappée belle, il y a 80
ans !