C'est une très belle ouvrage qu'est en train de réaliser cette dentellière, point par point sur son carreau (petit tableau en peinture à l'huile du très grand Vermeer vers 1670). Merci pour cette très belle attention de notre poète préféré, l'ami Jean-Pierre, pour me présenter ses bons voeux.
Voici le poème qui l'accompagne :
"... Fuseaux, carreaux, crochets envahissent la pièce,
Où chaque jour voit naître une nouvelle prouesse,
La dentelle avait déjà ses lettres de noblesse,
Avait-elle encore besoin d'une duchesse ? ..."
J.M. Marchand
Nota : Pour les amoureux de la belle dentelle, et de tout le savoir-faire qui l'entoure, je conseille la lecture d'un roman déjà ancien, "la dentellière d'Alençon" de Janine Montupet.
Sous le règne de Louis XIV, en 1665, dans la ville d'Alençon... Gilonne, une petite fille de cinq ans à peine, est conduite, un noir matin d'hiver vers dix années de claustration : elle entre en apprentissage de dentelle. Sa main tremble. Elle craint de casser son fil ou de perdre son aiguille. Seule, face à mille terreurs, elle entrelace ses rêves et ses fils. Les années passent... Ses mains vont, vont, vont, son esprit et son coeur aussi... car deux hommes, parmi les plus beaux et les plus valeureux, voudront être aimés de Gilonne. Mais nous sommes dans un temps d'effroyable intolérance religieuse. Alençon, vaste atelier de " point de France ", est aussi l'un des bastions normands du protestantisme, et la répression royale s'abat sur la communauté huguenote. Dans cette tourmente, les dentelles se teintent de sang et les passions s'exaspèrent... Viendront pour Gilonne les jours de bonheur et de récompense, pour celle qui, sur ses doigts, fera naître " les plus belles dentelles du monde ".