21 octobre 2024

D182 - "Dame à la dentelle", une défiguration d'Eric

L'ami Eric a pour habitude depuis quelque temps de s'approprier des visages d'hommes ou de femmes couchés sur papier glacé, tirés de magazines people qu'il récupère, et de les détourner avec malice. 

C'est ainsi que l'air de rien, au fil des jours, il a élaboré toute une galerie de portraits qu'il nomme ses "défigurations" (ou "reconfigurations" lorsqu'il va jusqu'à orienter le visage de face de la photo d'origine pour en faire un profil -ou l'inverse-), réalisant ainsi une véritable série. Son sens de la perspective, ses qualités pour le dessin plus les couleurs vives de ses Posca en font des enveloppes d'art postal tout à fait originales. 

Aujourd'hui c'est à mon tour de recevoir l'un de ses visages reconfigurés, avec une touche toute spéciale pour moi, puisque qu'Eric a rajouté un petit morceau de dentelle ancienne pour orner le front de la belle. Merci beaucoup Eric pour cette gentille attention, cela me fait très plaisir. 

Merci d'avoir pris le temps de me faire cet envoi alors que tu es fort occupé à finaliser l'organisation  de ton exposition à Mialet le prochain week-end!

18 octobre 2024

Appel à mail-art : En mémoire du monde ouvrier de France

Généralités :
Format A5 de préférence, A4 maxi - pas d'ATC - timbre et adresse au recto
Création libre - Appel permanent 

Fernand Léger, Les constructeurs - 1950
Les ouvriers ferraillent et coffrent les premières voûtes, en aval du barrage
1946-1951 : le barrage de Vassivière, une histoire d’hommes, d’eau et d'électricité
(archive photo EDF juillet 1950)

.2024 - En mémoire du monde ouvrier de France - MO

Alors que la France comptait six millions d’ouvriers en 1911, dépassant pour la première fois le nombre des agriculteurs exploitants, cette catégorie sociale semble aujourd’hui avoir disparu du paysage économique et social engloutie par les restructurations industrielles et la mondialisation. Pourtant les ouvriers existent encore mais, en un siècle, ils ont subi des mutations qui en ont fait quasiment des invisibles. 
Source Hérodote Article de 2021

Comme vous le savez déjà,  je suis née et j'ai vécu à la campagne mes vingt premières années,  issue d'un milieu ouvrier dont je n'ai jamais eu honte. Je pense très souvent à mon père maintenant disparu, dont toute la vie active s'est déroulée sur des chantiers du BTP puis dans différentes usines.

Je ne l'ai connu qu'en bleu de chauffe (y compris lorsqu'il était à la retraite), son travail à l'usine et son engagement à défendre ses collègues occupaient le plus clair de son temps, le reste étant occupé à produire des légumes au jardin tous les jours, week-end compris, pour nous assurer une alimentation saine et régulière sans être obligé d'aller acheter à l'extérieur. C'était tout sauf un fainéant, pas davantage une personne "assistée". 

Par respect pour ce monde ouvrier, je ne me résous pas à laisser disparaître de la mémoire collective toutes ces personnes qui se sont usées à la peine en travaillant durement dans tous ces lieux de production intensive qui ont fait la richesse de la France depuis l'industrialisation de la fin du 19e siècle, jusqu'aux années 80 du siècle dernier -sans oublier tous les efforts qu'ont leur a demandé après chaque guerre mondiale pour remettre le pays sur pied-.

Ces hommes et ces femmes (quelquefois aussi les enfants) travaillaient essentiellement :
- dans les mines (charbon, bauxite, métaux rares, etc..) 
- dans les grandes infrastructures (routes, barrages hydrauliques,...) 
- à l'usine, que ce soit dans le textile, le plastique, le verre, l'industrie automobile, la chimie, l'aéronautique, ou autre...
- dans les hauts-fourneaux ou à la forge, pour la métallurgie et la sidérurgie
- dans le bâtiment...
- etc...etc... 
Des ouvrières au travail, sous la surveillance de deux contremaîtres,
dans l’atelier des aimants de l’usine d’Unieux des Établissements Jacob Holtzer, date et auteur inconnus

Avec cet appel,  j'aimerai pouvoir faire revivre un temps tous ces ouvriers et leur environnement à travers vos envois, car ils me semblent mériter tout notre respect et notre considération. 

J'espère que ce nouveau thème vous plaira, tous vos mails-art sur le sujet seront les bienvenus. 

Vue perspective d'une partie des cités ouvrières de Mulhouse. Dessin de Lancelot, vers 1855. 
Collection Archives municipales de Mulhouse. Source : Wikimedia Commons.

17 octobre 2024

Des ballons légers, un petit côté vintage : quel pied les enveloppes de Christophe !

Une invitation à participer à la 15e JMFTA du 21 novembre prochain : c'est que ce contient cette nouvelle enveloppe bricolée par l'ami Christophe dans les pages d'un vieux magazine, joliment revêtue de collages vintage : j'adore!

En effet, pour ceux qui ne le sauraient pas encore, c'est vers son génial petit musée, le MIAP de Rencurel, que convergeront les courriers de cette nouvelle édition, revêtus de nos faux-timbres d'artiste les plus créatifs.

Merci Christophe pour ce rappel, j'avais bien noté la date,  car depuis la 8e édition je participe à cette aventure extraordinaire qu'est la Journée Mondiale du Faux-Timbre d'Artiste, avec toujours autant de plaisir. 

16 octobre 2024

Migrants : toujours des victimes de la misère et de la guerre, pour Jean-Fi

Je m'attaque aujourd'hui à un sujet brûlant dans l'actualité au point que mes oreilles en sont douloureuses : "l'immigration, les immigrés, les migrants, les réfugiés, les demandeurs d'asile" on entend ces mots à longueur de journée, les chaines d'opinion et les media mainstream s'en font sans arrêt l'écho! N'oublions jamais qu'ils ne sont pas une entité globale et indifférenciée, mais qu'il s'agit là tout simplement d'individus comme vous et moi, des hommes, des femmes et des enfants!

Cela me fait mal aux tripes également car je suis une petite-fille d'immigrés italiens, venus de leur lointaine et pauvre région du Frioul et fuyant l'Italie fasciste : oui,  je suis la fille d'une "macaroni" comme on appelait ma maman lorsqu'elle était petite-fille, pourtant née en France. A l'époque, il n'était pas forcément très facile de s'intégrer car les plus pauvres et les plus démunis étaient souvent mis au banc de la société, y compris dans les petits villages comme celui où la famille s'est fixée (cf. Le Rital de Cavana). Cependant, à force de volonté et de travail, toute la famille s'est bien insérée,  heureuse de pouvoir voir les enfants s'instruire à l'école de la République, même s'ils ont dû la quitter dès l'age de 14 ans pour aller travailler à leur tour. 

Alors, pour Jean-Fi, j'ai réalisé un montage à partir de différentes photos et dessins retraçant la migration des plus pauvres lors de la grande dépression consécutive au crash boursier de 1929 aux USA. Comme quoi, le problème de la migration ne concerne pas uniquement les personnes racisées, qui sont toujours prises comme boucs émissaires de tous les maux dont souffre notre société. 

Photos de Dorothea Lange - 1929- Migrants sur une autoroute en Californie - 1935 Jeune famille sans abri
Au centre : The Transients- dessin de Phyllis Pele de Lappe de 1938

Aujourd'hui, la France a une démographie en berne, et les boulots les plus ingrats et les plus mal payés ne sont plus acceptés par les Français : que deviendraient le BTP, les soignants à l'hôpital et dans les EPHAD, les aides à domicile, les éboueurs, les personnes en charge de l'assainissement et du nettoyage des rues et des locaux industriels, et j'en passe... sans la présence de ces "étrangers" qui viennent apporter leur force de travail mais restent invisibilisés et si mal payés -trop souvent au noir-?

Je te souhaite une bonne réception Jean-Fi, de ce mail-art, j'espère qu'il te plaira, tellement je me sens solidaire avec tous ceux qui sont obligés de s'expatrier pour survivre. 

*** Les différentes vagues d’immigration en France ***

La France est le plus ancien pays d’immigration en Europe. Dès la seconde moitié du XIXe siècle une immigration de masse est venue combler les pénuries de main-d’œuvre.

D’abord frontalière (allemande, belge), elle s’est diversifiée à la fin du XIXe siècle, et plus encore après la Première Guerre mondiale, pour répondre aux besoins de reconstruction du pays. Les immigrations italienne (communauté la plus nombreuse en 1930) et polonaise ont largement contribué à alimenter les secteurs de la mine, du bâtiment et de l’industrie sidérurgique et métallurgique.

Aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale, le paysage migratoire s’est diversifié car l’immigration italienne, moins importante que prévue, a été remplacée par une immigration espagnole, portugaise, yougoslave, turque, tunisienne, marocaine et, enfin, originaire des pays subsahariens. L’immigration algérienne, quant à elle, est bien plus ancienne puisqu’elle a commencé dès la fin du XIXe siècle.

L’arrêt de l’immigration de travail salarié décidé par l’État en 1974 a accéléré le regroupement familial des non-Européens, peu nombreux à retourner dans leurs pays alors que les Européens bénéficiaient progressivement de la liberté de circulation, d’installation et de travail.

Une (lente) diversification des pays d’origine
Aujourd’hui le paysage migratoire s’est diversifié en raison également de l’arrivée de demandeurs d’asile en provenance d’Amérique latine, d’Asie et d’Afrique, mais aussi d’Europe et du Proche-Orient. De nouvelles migrations (chinoise, indienne, pakistanaise) se développent, comme celles en provenance de l’Est de l’Europe : immigrés qualifiés roumains et bulgares, réfugiés tchétchènes et migrants de transit venus de l’ex-Yougoslavie et de Roumanie – essentiellement des Roms.

Pour autant, le temps long de l’histoire des migrations comme celui de l’empire colonial impriment encore leurs marques sur les données statistiques : 49% des immigrés résidant en France proviennent de sept pays : Algérie (12,7 %), Maroc (12 %), Portugal (8,6 %), Tunisie (4,5 %), Italie (4,1 %), Turquie (3,6 %), Espagne (3,5 %).

Source : Article de Mustapha Harzoune, 2022 - Musée de la Porte Dorée -le site https://www.histoire-immigration.fr/les-migrations/depuis-quand-la-france-est-elle-une-terre-d-immigration

Le renardeau fait son timide, pour Isabelle

Avec les jolies couleurs de l'automne et un des quatre nouveaux timbres de la Poste dédiés aux renards, j'ai craqué pour cette belle photo d'un renardeau endormi dans les branchages. Il est destiné à Isabelle de l'Isère, dont c'est l'un des thèmes favoris.

Nom de l'auteur de la photo non mentionné : photo vue sur Pinterest

Ce mail-art est créé sur un fond de tissu crème rehaussé par une dentelle en tulle rebrodé : pour plus de réalisme, j'ai donné à ce petit timide une couche supplémentaire de végétaux d'automne pour un meilleur confort.

Je t'en souhaite une bonne réception Isabelle : passes un bel automne! 

JO 2030 scandaleux : en pleine rigueur budgétaire, l'Etat apporte sa garantie financière pour le CIO

Parmi les projets les plus impactant pour la planète et pour l'argent du contribuable, en voici un vraiment scandaleux.  Le contrat signé avec le CIO pour l'organisation des Jeux Olympiques d'Hiver dans les Alpes françaises en 2030 nous coûtera au moins 800 à 900 millions.


En pleine rigueur budgétaire, Michel Barnier a signé, le 2 octobre, les garanties financières nécessaires à l’officialisation de l’attribution des Jeux olympiques (JO) d’hiver de 2030 aux Alpes françaises. Le Comité international olympique (CIO) a en effet attribué fin juillet les JO aux Alpes françaises « sous conditions ». En retour, le gouvernement devait donner des garanties financières, notamment promettre d’éponger toutes les dettes de la compétition. Michel Barnier n’a pas précisé le montant que l’État s’engage à garantir auprès du CIO, mais selon les informations du Monde, un premier chèque de 520 millions d’euros devrait être inclus dans le budget de l’État pour 2025.

Entre les coûts d’organisation (2 milliards) et d’infrastructures (1 milliard), le budget global des JO d’hiver 2030 devrait atteindre 3 milliards d’euros selon les régions Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur. Au départ, le dossier de candidature annonçait 2 milliards d’euros. Les subventions publiques, initialement prévues à hauteur de 460 millions d’euros, pourraient atteindre 800 à 900 millions d’euros, selon un rapport de l’Inspection générale des finances (IGF).

Tous ces millions d’euros d’argent public pour un tel évènement interrogent : avec le dérèglement climatique, la neige va se faire de plus en plus rare à basse et moyenne altitude, c’est-à-dire sous les 2 000 mètres. Y en aura-t-il assez en 2030 ?
***
Voilà déjà ce qu'il se passait en 2022 au Grand Bornand pour le championnat du monde de biathlon : les images sont très parlantes, même si ce ne sont évidemment pas celles qui nous ont été retransmises de l'évènement sportif 
Depuis le lundi 28 novembre, une douzaine de camions a transporté 12 000 m3 de neige depuis la ferme à neige
 du Chinaillon jusqu’à la piste du stade. Photo Le DL /T.P.V.S.

La station du Grand-Bornand a dû se résoudre à transporter de la neige en camions pour couvrir la piste du stade (située à 1 000 m d'altitude), faute de précipitations neigeuses suffisantes. L'organisation estime les besoins en neige à 24 000 m3, pour moitié stockée dans la ferme à neige du Chinaillon et mélangée à la neige de culture, comme l'indique Le Dauphiné Libéré.

Une neige « artificielle et carbonée »:  dans un communiqué, un collectif d'associations composé de Mountain Wilderness, des antennes départementale et régionale de la FNE, la Nouvelle Montagne, Résilience Montagne et Pour une Transition Participative à Thônes précise que l'eau utilisée pour alimenter les canons à neige « est pompée dans le lac de la Cour, lui-même alimenté par la retenue collinaire du Maroly » et martèle : « produire de la neige artificielle n’est pas sans impact pour les grands équilibres du cycle de l’eau ».

Rappelant les JO de Pékin ou l'attribution des Jeux asiatiques d'hiver à l'Arabie Saoudite, les associations déplorent que « dans les montagnes françaises aussi, l’environnement est parfois encore sacrifié sur l’autel des grandes manifestations sportives » avec « l'obstination à maintenir à tout prix le modèle industriel de la neige ».

Elles estiment que ce « cirque motorisé » est « grave » à l'heure de « l’engagement de tous pour des transitions énergétiques et écologiques », pointant au passage le sponsor automobile du circuit mondial de biathlon et le greenwashing de l'évènement. Leur proposition : organiser les compétitions « à des périodes et lieux propices à l’enneigement naturel » et « tourner la page de la montagne artificialisée » pour s'engager vers la neutralité carbone.
Source : Reporterre

En Asie, vache sacrée magnifiée par des fruits et des légumes, pour Thérèse

Voici une nouvelle représentation de la vache, l'un des thèmes favoris de Thérèse : si je ne me résoud pas à lui envoyer des "vaches rigolotes" comme il en existe à foison sur le net,  j'essaie de lui en envoyer au moins des originales.

photo trouvée sur internet à l'infini - pas de nom d'auteur identifiable

Celle-ci m'a beaucoup plu car le travail de création pour obtenir un tel résultat est absolument magnifique : cette Gau Mata est vraiment extraordinaire de finesse et d'harmonie dans les couleurs aux nuances de vert innombrables!

Je t'en souhaite une belle réception, chère Thérèse.

15 octobre 2024

T171 - Quand il y a harmonie parfaite entre timbre et décor, c'est l'art postal de Sylvie

Incroyable ce que je trouve aujourd'hui dans ma boite aux lettres! Sylvie a vraiment un don pour tirer le meilleur d'un timbre banal et pour y voir ce que le commun des mortels ne détecte absolument pas.

Avec des points de couleurs et des cercles remplis de fils tirés dans une zone centrale de l'enveloppe, elle reproduit et enrichit même le décor du timbre qu'elle a intégré, le tout bordé par un liseré de dentelle ancienne.                    


Je suis complètement séduite évidemment par une telle réalisation, les mots me manquent pour qualifier cet ouvrage magnifique : à chaque création que je reçois de Sylvie, c'est le même ravissement. 

Bravo l'Artiste, tu m'épates à chaque fois : j'ai vraiment de la chance de t'avoir comme correspondante. Un énorme merci à toi!

14 octobre 2024

EL163 - Portrait en médaillon d'une éléphante et son petit, de Thérèse

Oh la très jolie surprise avec ce portrait de famille de pachydermes africains que m'adresse Thérèse! Comme on le faisait autrefois pour les membres de la famille, le cliché est présentée dans un ovale surligné d'un petit liseré crocheté , c'est du plus bel effet : les animaux, au naturel comme je les aime, sont vraiment magnifiques.

Un grand merci à toi Thérèse, pour ce bel ouvrage, tout à fait respectueux de cette faune par ailleurs si malmenée, et merci pour ton bel esprit. 

12 octobre 2024

Racines, pour Les Ecornées de Warwick

Les Ecornées de Warwick au Québec ont lancé leur 7e appel à mail-art en retenant cette année le thème des Racines. Ce thème est très inspirant mais je l'ai malheureusement appris trop tard. J'ai quand même eu le temps de leur faire une petite création que voici, 

Lorsque nous nous promenons en forêt,  nous ne soupçonnons pas le nombre infini de racines puis de radicelles qui forment un réseau pour aller chercher toutes les ressources en eau et en nutriments dont chaque arbre a besoin pour grandir, résister aux maladies et aux parasites, et pour s'épanouir.

Depuis peu, nous savons que les arbres, bien qu'immobiles, communiquent entre eux :  c'est notamment par ce réseau très dense de racines relié entre elles grâce au mycélium qui leur est associé que les informations circulent.
Pour représenter le niveau zéro, celui de la terre ferme, j'ai utilisé un ruban de picots verts, puis pour le niveau souterrain, c'est une cordelette de cotton que j'ai intégralement détricotée jusqu'à l'obtention d'une multiplicité de fils fin que j'ai tenté d'organiser en réseau. J'ai choisi comme fond un tissu teint en brun au moyen d'une soupe de clous rouillés, afin de simuler les différentes couleurs de la terre.

Il m'a semblé que le timbre international avec la fameuse sphère des JO Paris 2024 retenue au sol par des fils tout en voulant atteindre le ciel était un joli symbole de l'arbre. Représentant un arbre avec toutes ses branches et aussi le faisceau de toutes ses racines, le second timbre m'a également semblé opportun pour illustrer le thème choisi. 

J'espère que ce mail-art arrivera sans encombre et dans les délais au Québec et que le 7e appel à mail-art organisé par les Ecornées de Warwick rencontrera beaucoup de succès.

*** Citation de Gustave Thibon, philosophe ***
N'oublions pas que ce n'est pas le nombre et la longueur de ses branches,
 mais la profondeur et la santé de ses racines qui font la vigueur d'un arbre.
***
"LE MURMURE DE LA FORET - QUAND LES ARBRES PARLENT"
Introduction d'une vidéo diffusée sur Arte en  mars -avril 2021, désormais indisponible  

« On connaît de mieux en mieux « l’intelligence » des arbres et les étonnantes facultés qui leur ont permis, depuis des millénaires, de tisser entre eux un réseau dense de communication. Au coeur de la forêt, amis, ennemis, partenaires d’affaires et parents entretiennent ainsi une conversation silencieuse, restée longtemps insoupçonnée.

Par le biais notamment de leurs racines, qui occupent généralement deux fois plus d’espace que le feuillage, et du réseau fongique qui leur est associé, tous sont reliés entre eux. Véritables signaux chimiques, les molécules qu’ils échangent transmettent des minéraux et des informations leur permettant de se défendre contre les agressions, par exemple des parasites, ou de favoriser la croissance des jeunes arbres. C’est ainsi que les bouleaux transfèrent des sucres aux jeunes sapins qui manquent de lumière, et qu’à la mauvaise saison les conifères en envoient vers les branchus défeuillés. Cette passionnante exploration de l’évolution des forêts européennes détaille l’extraordinaire nature sociale des arbres, qui leur permet de pratiquer à un haut degré l’entraide et la coopération. »


LES ARBRES PARLENT ENTRE EUX  : Vidéo publiée sur Youtube par Le Tatou 
On ne connait rien des arbres. Ils ont pourtant tellement à nous apprendre. Dans cette vidéo, on découvre certaines facultés incroyables des arbres ! Partage fort pour faire connaître ce sujet.

11 octobre 2024

L'art postal et la 15ème JMFTA à l'honneur dans le journal, avec Tony et Christophe

Cette année encore, et très tôt dans le calendrier, le Dauphiné Libéré a rédigé un article en vue de la future nouvelle édition de la Journée Mondiale du Faux Timbre d'Artiste.

Article du Dauphiné Libéré du 10 octobre 2024 et la photo des deux amis -DR

On y voit nos deux compères en plein délire à l'intérieur du MIAP, faisant semblant de s'arracher un  beau tableau acheté en commun, réalisé par l'artiste isérois Philippe Chambon. Merci les amis de m'avoir envoyée la coupure de presse, 

J'espère que cette année encore il y aura une très belle participation à cette folle journée que les mail-artistes attendent avec impatience et délice. 

Retenez bien la date : c'est le jeudi 21 novembre 2024 que se déroule la 15e JMFTA!

10 octobre 2024

T170 - Jour du blanc, les lavandières bretonnes s'activent au lavoir, de Nadine

Ah comme j'aime quand nos courriers se font écho dans nos échanges avec Nadine : au lavoir de mon enfance que je lui ai envoyé dernièrement,  elle me répond sur le même sujet, avec subtilité!

Mon amie suisse a réalisé pour moi une magnifique enveloppe textile, en partant au centre de l'ouvrage d'une carte postale chinée lors de ses récentes vacances en bretagne, où l'on voit des bretonnes en costumes installées au bord de la rivière, à genoux dans leur coffre,  avec savons, brosses, et battoir s'affairer à frotter, laver, rincer et essorer leur linge , ainsi que l'indispensable brouette qui leur servira au transport de la lessive encore mouillée jusqu'à la maison.

Cette vieille carte postale est cousue sur une enveloppe composée de différentes de chutes de tissus blanc ou bis, avec des plis comme en a le linge que l'on frotte au savon pour le détacher : elle est rehaussée par plusieurs timbres judicieusement choisis : un  remarquable timbre suisse en  tissu blanc (la référence au Blanc, pour le linge), un autre fait de dentelle emporte-piècée au laser (là c'est pour moi la fan de dentelle) et un dernier timbre avec un martin-pêcheur, oiseau qui niche dans les bords des rivières et qu'il est courant de voir si l'on passe un moment au bord de l'eau. 

Ancien lavoir au fil de l'eau, extrait d'un article du journal 24H : à Vaud l'eau
Merci beaucoup Nadine pour ce très chouette mail-art : en te lisant je m'aperçois que nous avons vécu pas mal de choses en commun même si cela se passait dans deux pays différents. Nos souvenirs des séances de lavage d'antan ont beaucoup de similarité, merci pour le partage. 

L'art postal "passion et raison" de JeanFi de Saint-Ghislain

Voici venue une missive de Jean-Philippe Gilliot qui m'arrive de Belgique! il y avait bien longtemps que j'en avais reçu, car je dois bien avouer que je suis toujours aussi déroutée par ses envois :  je ne sais jamais comment comprendre ce qu'il m'adresse, au point que je suis à chaque fois en panne pour donner un titre à mon post, à croire que je manque totalement d'humour belge.


Cette fois encore c'est bien mystérieux pour moi : il semble qu'il y ait un appel à mail-art sur Saint-Ghislain, le saint patron de la ville belge où Jean-Fi habite mais il n'y précise ni le format souhaité ni surtout la date limite d'envoi pour participer. 

Il y a aussi un savant pliage d'une feuille A4 avec des photos anciennes légendées, avec une coupure médiane, ce qui fait un petit livret de 8 pages une fois plié. C'est astucieux.

Je te remercie Jean-Fi pour ce nouvel envoi, je vais te répondre évidemment mais saches que je participerai pas à ton appel car je suis très peu inspirée par tout ce qui touche de près ou de loin à la religion. 

8 octobre 2024

D181 - Dentelles de Brioude et du Puy en Velay, de Michèle

Ah c'est drôle, nos courriers se sont croisés : la semaine passée, je lui ai parlé d'Agnès Varda et des peintures murales car Michèle est passionnée de street- et de land-art, et cette fois c'est Michèle qui m'écrit en partant d'un morceau de dentelle chiné quelque part.

C'est ainsi que j'adore pratiquer  l'art postal, lorsqu'un article trouvé sur internet ou un objet  quelconque nous ramène à l'un des thèmes favoris de nos correspondants! C'est ainsi que Michèle a réuni un maximum de belles trouvailles avec cette carte au total look dentelles  : un mélange de vraie dentelle ancienne en liseré, les rayonnages d'une boutique de dentelle du Puy en Velay, en fond, et au premier plan un magnifique chapeau en dentelle de Brioude.
Je suis contente d'apprendre que Michèle qui a apparemment aussi connu des galères cette année, s'en sort petit à petit et qu'elle s'est remise à la création, pour notre plus grand plaisir. Merci beaucoup Michèle pour ce magnifique envoi.

Le crieur public, orateur averti, pour Eric

Voici ma septième et dernière contribution à l'appel à mail-art lancé par Eric sur le thème "Paroles" en vue de l'exposition qu'il tiendra le dernier week-end d'octobre à Mialet.

Merci Eric, je me suis bien lâchée, le sujet était "top". Je te souhaite une très bonne réception de ce dernier mail-art.
***

« Le crieur public est une personne chargée d’annoncer au public de l’information. Profession généralement itinérante, sa fonction consiste à se promener dans la localité, s’arrêter à certains endroits (place publique, balcon de l’hôtel de ville appelé bretèche, carrefour, parvis des églises), annoncer sa présence par un appel sonore (tambour, clochette, trompette…) et commencer à lire son texte. »
premiere-image-de-la-propagande-le-crieur-public-orateur-avertis/vue sur le site :https://socioarchi.wordpress.com/ 

Le premier sens littéral de propagande vient du latin (médiéval) propaganda adjectif verbal de propagre qui signifie « ce qui doit être propagé ». A travers l’Histoire, la propagande a pris différentes formes, différents sens et différentes intentions. L’une de ces premières formes de diffusion est orale, elle se fait au travers du crieur public.

Né durant l’Antiquité, le crieur public avait pour rôle de diffuser les idées et règles mises en place par les empereurs, rois et autres gouverneurs. Il avait également pour fonctions de parler des divinités à la place des templiers et de parler publiquement des châtiments réservés à ceux qui ne se plieraient pas aux règles des souverains.

Plus tard, au Moyen-Age, le crieur eut deux rôles distincts, celui de diffuser et d’annoncer des ordonnances royales ou des arrêts municipaux (rôle politique) ainsi que de transmettre les savoirs bibliques et diffuser la religion aux analphabètes et aux égarés (rôle spirituel) (...). 

La propagande orale est toujours l’une des façons les plus efficaces pour faire passer un message ou une idée. Le crieur public médiéval n’est plus, mais dans ce monde aux avancées médiatiques diverses quelle serait sa place? 

Source : extrait d'un article publié sur le blog lié au cours de sociologie urbaine de l'école d'architecture de la ville et des territoires de Marne la Vallée/ Auteurs Benkhelifa Feissal / Kanoussi Elias / Pesche Lucas