Blog d'art-postal, essentiellement textile , créé pour satisfaire toutes mes envies de couture, broderie, embellissement, collages et autres fantaisies... en les appliquant aux univers riches et variés induits par les timbres postaux. Il peut m'arriver d'y noter mes coups de coeur pour des expositions ou des artistes, sources d'inspiration ou d'émotions.
BIENVENUE!
Pétillance et gaité caractérisent cette nouvelle série d'art postal concoctée par Jeanne-marie, et j'ai la chance de faire partie des destinataires. Elle pense toujours à moi, bien que je n'appartienne plus depuis longtemps au forum d'art postal qui a permis notre rencontre.
Je te remercie Jamari, pour ce nouveau pachyderme, qui vient enrichir un peu plus ma collection. Belle fin d'été à toi.
Depuis toujours l'escargot est l'ami d'Ursu le tailleur de pierre, ou plus exactement de l'ami Jean-Paul le grand mailartiste, très discret en ce moment.
Reproduction du document ci-dessous rebrodé à la main
Encore une fois, j'ai choisi d'illustrer ce thème car je sais qu'il lui fera toujours plaisir. Cette fois-ci, je me suis inspirée de la période de la Révolution où cette représentation escargotique raillait les aristocrates, comme vous en verrez le détail dans l'oeuvre originale ci-dessous.
"Déguisement Aristocrate" "A ton pouvoir la Nation a mis des bornes Beau Masque on te connoit cache tes cornes" Eau-forte réalisée à Paris en 1790 - de Vlinck / Gallica BNF
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Terre à terre, l’escargot
Il est terre à terre, l’escargot.
Et qu’est-ce qu’il fait de son temps, posé à ras le sol ?
Est-ce qu’il regarde le paysage, les monts et les merveilles d’alentour, la course folle des astres et des gens ? Il admire le panorama ?
La vue, le friselis des herbes dans le vent, le vol des oiseaux, la courses des nuages, ou celle des souriceaux qui trottinent ?
Non.
Aussi, c’est qu’il est terriblement myope.
Alors, écoute-t-il la rumeur du monde ?
Les nouvelles qui bruissent, les cris, les chants ?
Les rires des gens, le grand barri de l’éléphant ?
Il n’y a guère plus de chance, l’escargot est farouchement sourd.
Et puis pour tout dire, course folle, rumeur, vol, bond, cri, rire, panorama, barri, nuage, tout ça ne l’intéresse pas.
Pas plus que la pluie, le vent, les bourrasques et les couchers de soleils, pas plus que toutes les fantaisies bariolées de notre vaste monde foutraque et bruyant.
Alors que fait-il ?
C’est bien simple, il est là.
Et pourquoi non ?
De temps en temps, lentement, si lentement que ça ne se remarque presque pas, il fait quelque pas (toujours du même pied, mais si lentement, si dignement qu’on ne s’en aperçoit seulement pas). Il va, grignote une laitue ou ce qu’il trouve à son goût (goût d’escargot, gros appétit pour la salade ; seulement, il évite soigneusement l’ail, allez savoir pourquoi), fait ci, va là, en bref vaque à ses affaires ; affaire d’escargot, bien sûr.
Quand il a assez vagué, il s’arrête net (mais si lentement que ça ne se remarque pas) et fait retraite dans sa coquille ; là, son unique pied collé au sol, ce drôle de petit caillou cornu vibre au remuement de l’humus ; et plus profond encore.
Seulement attentif au grondement sourd des plaques granitiques et au craquement des basaltes, seulement occupé des laves qui crépitent, il compte et recompte le lent battement du cœur de la terre, roule, déroule et r’enroule à son gré les silences empesés de la roche, les lointains feulements des magmas souterrains et les longs ronrons des mondes enfouis.
Comment ?
Tout simplement comme on colle l’oreille à la bouche d’une conque pour entendre la mer.
D’autres fois, blotti entre les stries nervurées de sa caverne portative, il dort.
Dormant, il rêve, roulé dans les volutes du temps.
A travers les empreintes gravées dans ses spires patientes, il reprend inlassablement le vieux chant de la terre, mémoire et souvenirs du monde d’avant le temps.
Il n’était peut-être même pas là, mais s’en souvient, lui, empli des minuscules et patients échos du lent bruit fossile du commencement de l’univers.
Mais bien évidemment, il fait cela très lentement, alors ça ne se remarque pas.
Tout ce qu’on voit, c’est qu’il est terre à terre, l’escargot.
"Visiter la France à pied, à cheval, à...." est le thème retenu pour 2022 par l'association philatélique de Lambesc pour son concours d'art postal et voici ma toute première participation auprès de cet organisme qui apparemment en organise régulièrement!
Il est encore temps de participer si vous le souhaitez, à ce concours d'art postal, la date limite d'envoi des mail-arts est fixée au 15 octobre prochain. Vous trouverez ici tout le détail de l'organisation de ce concours.
J'ai pratiqué pendant plusieurs années la randonnée pédestre, qui m'a apportée beaucoup de joies et j'ai toujours trouvé que c'était un excellent moyen de découvrir les beautés profondes de notre territoire.
Voici une nouvelle chouette pour l'amie Isabelle, la dernière que je lui ai envoyée ne lui étant jamais parvenue, pour notre plus grande déconvenue à toutes les deux.
d'après une aquarelle de C.F.Taniette, partiellement rebrodée à la main
J'espère que ce bel oiseau te plaira et surtout qu'il te parviendra en bon état, dans des délais raisonnables, maintenant que les facteurs ont repris le travail!
La chouette effraie (Tyto alba), appelée aussi la Dame blanche ou l’ Effraie des clochers pour son goût pour les endroits tranquilles et les vieilles bâtisses, est un rapace nocturne de taille moyenne de la famille des Tytonidés.
Comment reconnaître une chouette effraie ?
La chouette effraie se reconnaît facilement avec sa grosse tête marquée par une sorte de disque facial blanc argenté entouré d’une ligne couleur brun en forme de cœur et d’un bec blanc jaunâtre. Ce « masque » fait ressortir ses yeux très noirs. Le corps de la chouette effraie est élancé et il est prolongé par de longues pattes. Il est de couleur jaune sur sa partie supérieure. Les plumes de la chouette effraie sont marbrées de gris et de brun pâle et de petites plumes en forme de gouttelettes blanches aux bouts noirs. La chouette effraie a un vol caractéristique de nombreux rapaces, lent, souple, silencieux et avec les pattes pendantes.
Cris et chant de la chouette effraie :
La chouette effraie possède des cris variés. Les jeunes rapaces émettent des ronflements aigus et sifflants et au rythme irrégulier chez les adultes, mais aussi des chuintements. Quand elle vole, la chouette effraie pousse des cris aigus et stridents. En cas de stress, elle souffle et claque du bec.
Reproduction de la chouette effraie :
C’est le plus souvent au plus proche de l’habitat humain que la chouette effraie nidifie. Elle installe son nid, rudimentaire (nid déjà existant ou cavité), dans des bâtiments anciens tels que des granges, des greniers, des châteaux ou encore dans les clochers des églises. La parade nuptiale de la chouette effraie débute en février ou mars. Elle se reproduit à partir de l’âge de 1 an. Elle peut pondre 2 fois par an, de mars à juin, 6 œufs en moyenne à chaque ponte, à raison d'un œuf tous les deux ou trois jours. L’incubation assurée uniquement par la femelle dure environ 32 jours. Les jeunes prennent leur envol au bout de 8 à 10 semaines.
La chouette effraie est-elle utile ou nuisible au jardin ? :
Pour les jardins ou les terrains cultivés envahis par les étourneaux et les moineaux notamment, la chouette effraie est très utile puisque ces oiseaux font partie de son alimentation.
Source : Les dossiers de Binette & Jardin > La faune du jardin > Les oiseaux > La chouette effraie
Pour ajouter une nouvelle pièce à sa collection de sirènes, voici une naïade du moyen-âge qui a traversé les siècles pour venir jusqu'à Eric.
Les sirènes n'ont plus d'ailes mais des bras pour tenir des instruments de musique. Ainsi elles accompagnent leurs chants auxquels ne résiste aucun marin. Elles lui apprennent à connaître la mer...
Je te souhaite bonne réception Eric, de cette sirène médiévale, même si cette fois, cela ne sera pas une vraie surprise dans ta boite aux lettres.
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Cette jolie scène est extraite d'une enluminure d'un document du 15e siècle, ci-dessous représentée dans son contexte original, en bas à gauche.
Neptune, avec son trident, entouré des tritons - Évrard de Conty, Le Livre des échecs amoureux moralisés.
Enluminures de Robinet Testard, vers 1496-1498. - Manuscrit sur parchemin (51 x34 cm) BNF
Neptune est l'une des divinités figurées par Robinet Testard pour accompagner un texte qui est le commentaire d'une allégorie fortement inspirée par le Roman de la Rose. Chaque divinité est décrite et représentée dans l'ordre où l'amène ce récit, ouvre d'Évrard de Conty, le médecin de Charles V. Dans cet ouvrage, l'homme de science explique aussi que les mouvements de la mer sont régis par la Lune.
Le présent manuscrit a été copié et enluminé par Robinet Testard pour Louise de Savoie.
Avec ce mail-art très rustique, je suis revenue à un thème de Jeanne-Marie qui m'est cher : celui des ferrures anciennes et des vieux portails.
Clouté à souhait, avec son vieux loquet et son cadenas tout rouillé, cet ouvrage devrait plaire à mon amie savoyarde, qui en détient déjà une belle collection.
En espérant qu'il te parvienne sans encombre, je t'en souhaite une bonne réception chère Jamari.
Nadine, ma correspondante en Finlande, a pour thème la danse ; je voudrai lui faire plaisir, grâce à cet envoi, car il y a un moment que j'ai eu de ses nouvelles.
Voici donc pour elle l'association d'un tissu de fond, de tulle, de photographie et de broderie à la main, afin de magnifier le portrait de cette ballerine française la plus célèbre, Yvette Chauviré, dansant ici son rôle fétiche de Giselle.
Photo trouvé sur le site https://kameliendame.tumblr.com /post/74535328704/yvette-chauviré dans Giselle
Je t'en souhaite une bonne réception, belle fin d'été.
Yvette Chauviré dans Giselle avec Rudolph Noureev d'abord, puis avec Cyril Atanassoff
Vidéo publiée sur la chaine youtube de Jean Hall
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Biographie d'Yvette Chauviré
Yvette Chauviré est une danseuse de ballet française, étoile de l'Opéra de Paris puis maître de ballet, née le 22 avril 1917 à Paris et morte le 19 octobre 2016 dans la même ville.
Elle est considérée comme la plus grande ballerine française du xxe siècle.
Jeunesse et formation :
Yvette Chauviré est née en 1917 à Paris 14e. À l’âge de 10 ans, elle entre à l'école de danse de l'Opéra de Paris, où elle est l'élève de Boris Kniaseff et Victor Gsovsky jusqu'à son intégration en 1934 dans le corps de ballet de la compagnie de l'Opéra, dirigée alors par Serge Lifar. Son premier rôle date cependant de 1929, lorsqu’elle elle danse un solo dans L'Éventail de Jeanne.
Carrière :
À la suite de ce premier rôle, Yvette Chauviré est promue quadrille puis, sautant l'échelon de coryphée en janvier 1935, passe petit sujet. Elle devient grand sujet en 1937, première danseuse en 1938, puis danseuse étoile en décembre 1941, après la première représentation du ballet Ishtar, ballet que Serge Lifar chorégraphie pour elle. Elle est alors âgée de 24 ans.
Yvette Chauviré a dansé tous les grands rôles du répertoire classique, mais son interprétation magistrale du rôle-titre de Giselle, en 1949, est probablement la plus emblématique. Mais, si elle gravit la hiérarchie de la compagnie, elle continue toutefois de travailler avec son ancien professeur Boris Kniassef, créant ses ballets comme La Légende du Bouleau ou Piccolo.
Entre 1946 et 1947, elle « fait des infidélités » à l'Opéra de Paris et danse en tant qu'étoile invitée pour les Ballets de Monte-Carlo. Retournant dans la capitale en 1948, elle quitte de nouveau la maison qui l'a vue évoluer et se produit à la Scala de Milan. Quelques années plus tard, elle est invitée par le Royal Ballet et danse avec Rudolf Noureev, récemment installé en France et plus jeune qu’elle de vingt ans.
Elle accompagne les adieux de Serge Lifar, en 1956. Elle quitte elle-même la scène dix-huit ans plus tard, alors âgée de 57 ans, avec son rôle fétiche de Giselle, et le solo de La Mort du cygne. Elle continue néanmoins à transmettre son savoir aux jeunes étoiles de l'Opéra de Paris, comme Sylvie Guillem ou encore Marie-Claude Pietragalla. Elle s'essaie également à l'art chorégraphique, en composant une Giselle encore dansée en 2016 par la Scala de Milan.
Elle est considérée comme la plus grande ballerine française du xxe siècle et l'une des rares danseuses étoiles à avoir reçu le titre de prima ballerina assoluta.
Et voici le deuxième cadeau du jour consacré à Frida Kahlo, l'artiste mexicaine devenue une figure culte aujourd'hui, continuant d'être un modèle pour les féministes, les artistes, les créateurs de mode, la culture populaire. Et c'est Nadine qui me l'envoie, superbe!
Nadine a poussé l'exercice jusqu'à rajouter des fleurs et des feuilles sur un plastron au devant du vêtement de Frida, qu'elle a ensuite brodé à la main, au fil de soie, au point de tige et au passé empiétant.
Puis, pour marier les couleurs vives et chatoyantes de son mail-art si original et d'une taille si exceptionnelle, Nadine est venue jusqu'en France pour le poster afin de pouvoir utiliser et associer le timbre français si coloré rendant hommage à Joséphine Louis qu'elle possédait!
C'est beau l'amitié! je crois que ce mail-art est le plus imposant que j'aie jamais reçu et si complètement réfléchi! Un très grand merci à toi Nadine, c'est du grand art postal. Et en plus, j'aime ces deux femmes peintres, attachantes, qui ont eu chacune, un parcours de vie si particulier.
Deux gâteries dans ma boite aux lettres du jour : merci Facteur! Voici la première de la part d'Isabelle, la savoyarde.
Quelle jolie idée que de superposer la page d'un vieux dictionnaire positionnée sur le mot "éléphant" avec une impression de l'animal coloré avec de l'encre, et magnifié par des fleurs roses!
Bravo pour cette magnifique série Isabelle, et merci aussi pour ce beau timbre du Viet-Nam où un éléphant d'Asie vient renforcer encore la famille des pachydermes sur terre, déjà représentée par les deux spécimens d'Afrique. Je te remercie vivement de ce beau cadeau et grâce à toi, cet animal va venir enrichir ma collection.
Un bien joli mail-art me parvient aujourd'hui, sur le thème du fil un peu délaissé depuis quelque temps et c'est l'amie Daniella qui me l'envoie. Cette silhouette de femme parcourue, et dessinée avec une multitude de fils me plait vraiment bien.
Mais le plus important, c'est qu'elle a ouvert un parapluie... un geste que nous avons tendance à oublier tant cette année 2022 restera dans les annales comme un millésime extrêmement sec. En effet, en Bretagne, chez Daniella, voilà qu'il s'est mis à pleuvoir : c'est une excellente nouvelle, pour les hommes, pour les animaux et pour tout le vivant.
Ainsi dissimulée entre deux arbres, cette petite chouette chevêche peut surprendre tant son plumage a tendance à se confondre avec l'écorce de l'arbre contre lequel elle est refugiée.
Source de la photo : https://longuetraine.fr/article1447/chouette-histoire-d-amour-en-photographies
Je me suis régalée à broder une bonne partie de la mousse couvrant l'arbre derrière lequel elle s'abrite puis j'ai trouvé dans mes tiroirs un reste de tissu à patchwork, en batik, qui était de bon aloi pour réaliser le fond. Il m'a suffi de quelques coups de crayons aquarelles pour finaliser l'affaire.
Présente depuis l'Antiquité, la chouette accompagnait Athéna et représentait sa sagesse. En tant qu'animal diurne, on lui prête une capacité à percer les ténèbres et à ne pas se laisser égarer.
J'espère que ce mail-art saura plaire à ma correspondante car là je suis partie en totale improvisation, espérant qu'elle ne craint pas cet oiseau qui se met en chasse au début du jour ou au crépuscule, et qui s'alimente surtout de petits mulots et campagnols.
Je sais que Tony apprécie beaucoup le cinéma, le vrai, celui qu'on va voir sur une grande toile, en se déplaçant dans les salles obscures, celui où l'on suspend son souffle, celui où l'on écrase quelquefois discrètement une larme, celui où l'on vibre en même temps que le public assis là.
Charlie Chaplin et Virginia Cherrill - photo célèbre copyright cinetom - les roses blanches ont été rebrodées à la main
Pour évoquer et célébrer le septième art, qui de mieux que Charly Chaplin avec son célèbre personnage de Charlot, ici en compagnie d'une fleuriste aveugle, dans le célèbre film City Lights sorti en 1931 (Les lumières de la ville en version française).
Chaplin Aujourd'hui : Les Lumières de la ville - Documentaire complet avec Peter Lord (VF)
Charlie Chaplina créé le personnage de Charlot à la fin de l'année 1913.
Charlie Chaplin avec la marionnette de Charlot en 1918
Dans le livre Les Archives Charlie Chaplin (édition Taschen), le comédien se souvient de la création du rôle qui changera sa vie. C'est en effet sur le plateau de L'Etrange Aventure de Mabel qu'il entre dans l'Histoire en inventant le personnage que les Américains appellent "Le vagabond" et les Français "Charlot".
Dans la loge des costumes, Chaplin choisit à dessein un pantalon trop large et des chaussures trop grandes pour lui, un chapeau trop étroit et une veste trop petite ainsi qu'une canne… Charlot est né : "Je n'avais aucune idée de ce que serait le personnage. Mais dès l'instant où je me suis habillé, le costume et le maquillage m'ont permis de cerner qui il était. J'ai appris à le connaître et au moment où je suis entré sur le plateau, il était né. […] Les gags et les idées comiques se multipliaient dans mon esprit."
Charlie Chaplin fait immédiatement de Charlot son personnage à l'écran dans tous ses films. Le succès est au rendez-vous et les exploitants s'arrachent les films où il apparaît.
En découvrant cette jolie illustration, j'ai forcément pensé à Thérèse qui aime les vaches rigolotes. A défaut d'être rigolote, celle-ci est pour le moins fleurie et inscrite fortement dans le folklore ukrainien.
Illustration rebrodée à la main, sur quelques fleurs
C'est en effet réalisé dans le plus pur style de peinture du village de Petrykivka, tradition populaire ukrainienne précédemment décrite sur ce blog.
J'ai trouvé si charmante cette scène champêtre de l'animal, avec la fermière qui vient de la traire et son fils, que j'ai cherché à l'harmoniser au mieux avec un fond rouge en velours et avec un vrai timbre ukrainien mettant à l'honneur ce type de peinture.
J'espère que cela plaira à Thérèse et que ce mail-art lui parviendra sans encombre.
Waouh !!! quelle chance de trouver un tel trésor dans ma boite aux lettres aujourd'hui : un grand merci à toi Eric, pour la création que tu m'offres, intégralement dessinée, peinte puis découpée dans du carton.
Les couleurs retenue pour les vêtements des danseurs sont en harmonie avec le smiley hilare sur le timbre
Danser au bonheur de retrouver un chouïa de fraîcheur dans le département du Gard qui, dès mi-juin et depuis des semaines, a tenu la pool position en France des lieux en vigilance orange, voire rouge, à cause des températures caniculaires qui ont battu des records. Ne parlons pas même pas des rivières à sec, et malheureusement ces dernières semaines aussi des incendies.
Comme je comprends ton soulagement Eric, de pouvoir respirer un peu, c'est épuisant pour les organismes ce trop de tout, et les nuits ne sont même plus reposantes. Profites-en bien! et belle continuation, ami.
Un joli fond vert émeraude, pour garder l'espoir, et un troupeau d'éléphant d'Afrique, mettant à mal quelques arbres dans leur déplacement, c'est le dernier mail-art que je reçois avec grand plaisir de Chocolatine & Stooby.
Et c'est un réel plaisir d'embrasser autant de pachydermes d'un seul regard, car dans la vraie vie, ils continuent d'être malmenés pour les trois principales raisons rappelées ci-après.
Merci beaucoup pour ce mail-art qui vient enrichir un peu plus cet thème qui me tient à coeur.
*** Point sur la situation mondiale des éléphants (Source : site du WWF)
Les populations d’éléphants ont chuté dramatiquement aux 19ème et 20ème siècles. Sur le continent africain, l’espèce compte aujourd’hui environ 415 000 individus (contre 3 à 5 millions au début du 20ème siècle). Quant à l’éléphant d’Asie, il est inscrit sur la liste rouge des espèces en danger d’extinction de l’UICN, ses effectifs ayant diminué d’au moins 50% au cours des trois dernières générations. Aujourd’hui, il en resterait moins de 50 000 à l’état sauvage.
Les trois menaces directes pesant sur les éléphants sont la perte d’habitat (incluant la détérioration et la fragmentation), les conflits hommes-éléphants, et surtout le braconnage, principale menace pour le pachyderme.
Braconnage :
Les éléphants sont abattus illégalement pour leur viande, leur peau, mais aussi et surtout pour leur ivoire. Entre 20 000 et 30 000 éléphants sont ainsi tués par les braconniers chaque année.
En Asie, le braconnage vise principalement les mâles qui seuls portent des défenses. Le prélèvement sélectif de ces éléphants pour leur ivoire pourrait entraîner une augmentation de la proportion de mâles sans défense dans la population.
En Afrique, la recrudescence du braconnage au cours de ces dernières années a entraîné un déclin des populations d’éléphants de forêts (-62% de 2002 à 2011 en Afrique centrale) et de certaines populations de savanes (-48% de 2010 à 2015 au Mozambique et -60% de 2009 à 2014 en Tanzanie par exemple). Sur l’ensemble du continent africain, en 2019, environ 50% des décès d’éléphants constatés sont dus au braconnage, avec des disparités régionales (environ 70% pour l’Afrique centrale, environ 30% en Afrique de l’Est et australe). Des actes criminels ont été signalés, notamment dans l’enceinte même du prestigieux parc Krüger en Afrique du Sud. Ainsi, le nombre d’éléphants abattus dans le Parc national Kruger est passé de 46 à 67 individus entre 2016 et 2017.
L’existence de marchés domestiques de l’ivoire en Asie et en Afrique stimule la demande. Ces marchés sont, au moins en partie, alimentés par le commerce illégal à l’origine de ce massacre des éléphants. La demande d’ivoire pour la fabrication d’objets de décoration, de bijoux et de bibelots est en train de pousser les éléphants au bord de l’extinction. Ainsi, d’importants réseaux criminels organisés sont impliqués dans le commerce illégal d’ivoire pour tirer profit de cette demande.
Cette criminalité transnationale a aussi de larges ramifications. Le degré et l’étendue de la violence perpétrée par les braconniers et les trafiquants sur les espèces sauvages en général, et les éléphants en particulier, menacent la paix, la sécurité, l’état de droit et les conditions de vie des populations. Les groupes criminels organisés sont non seulement impliqués dans le trafic d’espèces sauvages, mais aussi dans d’autres trafics et engagés dans la fraude, l’évasion fiscale, l’extorsion, la corruption et le blanchiment d’argent. La nature organisée des syndicats criminels impliqués dans les crimes sur ces espèces sauvages sape le développement économique, social et politique. On estime ainsi à 25 millions de dollars les pertes de revenus touristiques causées chaque année en Afrique par le braconnage de l’éléphant.
Perte de l’habitat :
La conversion des zones forestières à des fins agricoles ainsi que le développement de divers projets d’aménagements - construction de routes, de barrages, de mines et autres complexes industriels - ont fragmenté l’habitat des éléphants, diminuant ainsi considérablement leurs chances de survie.
En Asie, la constante augmentation des populations humaines ne cesse d’empiéter sur les forêts. Déjà un cinquième de la population humaine mondiale vit dans ou près des zones d’habitat des pachydermes.
Conflits avec l’homme :
A cause de l’accroissement des populations humaines et de la baisse des surfaces d’habitats naturels, aussi bien en Afrique qu’en Asie, les hommes et les éléphants sont de plus en plus en rivalité pour l’espace et la nourriture. Avec des conséquences souvent dramatiques : des personnes qui perdent leurs récoltes, leurs bétails et parfois la vie. Et aussi des animaux, déjà menacés ou en danger, tués par représailles ou pour « éviter » de futurs conflits.
A Riau, en Indonésie, dans la plus grande province productrice d’huile de palme, les pertes dues aux éléphants sur les plantations de palmiers à huile et les propriétés forestières sont estimées à environ 105 millions de dollars par an. En Inde, plus de 100 personnes sont tuées par des éléphants chaque année, et plus de 200 ont été tuées au Kenya ces 7 dernières années. Du coup, en représailles, les autorités kenyanes abattent entre 50 et 120 éléphants chaque année et des douzaines sont empoisonnés dans des exploitations de palmiers à huile en Indonésie.
La pluie enfin, la fraîcheur qu'on attendait tous, tout cela inspire Christophe qui voit la vie en bleu et du coup pense à me crayonner une sorte de dentelle bleue, le tout avec un pliage savant qu'il est le seul à réaliser, si bien qu'il est reconnaissable entre tous, dans ma boite aux lettres.
Missive pliée recto, pliée verso et dépliée ci-dessous
et pour signifier qu'enfin cela va être la fête à la grenouille, une jolie illustration est jointe.
Merci pour cette gentille lettre, Christophe, continue de passer un bel été dans ton beau Vercors.
Voici une nouvelle forte tradition populaire en Ukraine que j'ai envie de vous faire découvrir, car elle n'est pas forcément très connue en France.
La peinture décorative de Petrykivka
inscrite en 2013 sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité
Petrykivka, moins de 5.000 habitants, a donné son nom à un style de peinture ornementale qui est aujourd’hui sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l'humanité. Le directeur du musée a préféré mettre les œuvres en lieu sûr, mais avec leurs pinceaux en poils de chat, les peintres de Petrykivka perpétuent une tradition vieille de trois siècles.
Le directeur du Musée de Petrykivka (site Les Humanités - l'Ukraine au coeur )
Une fenêtre sur la maison de Mykola Deka - Site Les Humanités - l'Ukraine au coeur
à gauche, maison décorée par l 'artiste contemporaine Galyna Nazarenko (Site j'aime l'Ukraine
à droite, photo recueillie sur le site de Patrimoine sans frontières /nos-regards-sur/162-petrykivka
Photos publiés sur Patrimoine sans frontières
Les habitants du village de Petrykivka décorent leurs
habitations, leurs objets domestiques et leurs instruments de musique de
peintures ornementales où prédominent des fleurs imaginaires et autres éléments
naturels inspirés d’une observation méticuleuse de la flore et de la faune
locales. Cet art est riche de symboles : le coq symbolise le feu et
l’éveil spirituel, tandis que les oiseaux représentent la lumière, l’harmonie
et le bonheur. Dans la croyance populaire, les peintures protégeaient du
chagrin et de tous les maux. Les personnes vivant sur place, en particulier les
femmes de tous âges, participent à cette tradition artistique populaire. Chaque
famille compte au moins un praticien, la peinture décorative faisant ainsi
partie intégrante de la vie quotidienne de la communauté. Les traditions picturales,
et notamment les éléments ornementaux symboliques, sont transmises, renouvelées
et perfectionnées au fil des générations. Les bases de la peinture décorative
de Petrykivka sont enseignées dans les écoles locales à tous les niveaux, des
institutions préscolaires aux écoles supérieures, où chaque enfant peut les
apprendre, et la communauté est prête à transmettre son savoir-faire à tous
ceux qui montrent un intérêt pour cet art. La tradition des arts décoratifs et
des arts appliqués contribue au renouvellement de la mémoire spirituelle et
historique et signe l’identité de toute la communauté.
Peinture
de Petrykivka : qu'est-ce qui rend cette technique si spéciale ?
Article du 18
avril 2021 sur le site https://ukrgifts.com/blog/petrykiwka-malerei
Cette peinture décorative occupe une place
particulière dans l'histoire de la culture ukrainienne. Les noms des
artistes travaillant avec cette technique unique proviennent d'un petit village
de la région de Dnepropetrovsk. Ils sont connus bien au-delà des frontières
de notre pays, et ce, pour plusieurs raisons :
Les ornements graphiques, qui étaient autrefois principalement utilisés pour
les peintures murales, se sont rapidement retrouvés sur les bijoux, les
instruments de musique, les cadeaux, les jouets et les articles
ménagers. Aujourd'hui, ils sont même utilisés pour décorer les textiles et
les imprimés. Très travaillés avec précision, les motifs contrastés et
ajourés ont un pouvoir presque magique,
ils enchantent et procurent au spectateur un plaisir esthétique. C'est
certainement l'une des raisons de la grande popularité et de la popularité de
cet art populaire.
Les formes modernes et contemporaines de cette technique picturale sont nées au
début du XXe siècle, mais leur histoire est bien plus ancienne. Les
traditions artistiques des cosaques de Zaporozhye, transmises de génération en
génération, ont donné naissance à un véritable trésor de peintures de
Petrykivka. Les premiers objets ornés de peintures de Petrykivka remontent
au XVIIIe siècle et se trouvent aujourd'hui au musée.
Comment
reconnaissez-vous la peinture paysanne de Petrykivka ?
Les traits caractéristiques des ornements
classiques comprennent principalement des fleurs et des fruits. De tels
motifs ont été peints par de nombreux artistes à tout moment. Mais les
artistes de Petrykivka peignent généralement des images fantastiques de la
flore et de la faune locales, décorées de manière ludique avec des plumes, des
arcs, des points ou des gribouillis. Mais les représentations réalistes de
toutes les roses, asters, bleuets, dahlias, feuilles de vigne et raisins sont
pleines d'imagination. Ici aussi, les feuilles, par exemple, sont souvent
peintes en plumes, à plumes. Les motifs sont traditionnellement créés sur
des fonds noirs, blancs ou dorés. Cela offre une richesse de couleurs
riches et une grande variété de compositions. Ils exprimaient
traditionnellement la richesse, la prospérité et la légèreté naturelle.
La technique de cette peinture est tout aussi
unique que la conception du motif : aucun croquis ou brouillon n'est
fait. Les artistes peignent directement sur la pièce sans même esquisser
le contour du motif. Des pinceaux fins et des bâtons fins sont utilisés
comme outils. Certains éléments sont également simplement appliqués avec
un doigt. Le processus réel de la peinture est comparé par les initiés à
la méditation car il nécessite concentration et confiance, douceur et précision
des mouvements.
Le
symbolisme particulier de la peinture ukrainienne de Petrykivka
La peinture de Petrykivka est un art populaire
symbolique : chaque couleur et motif a sa propre signification. Cela donne
aux objets peints une signification supplémentaire. Ainsi, par exemple, la
viorne (fleur de boule de neige) symbolise - la prospérité, la mauve - la gloire
et la noblesse, le coq - le début d'une nouvelle vie, un nouveau jour.
Si vous achetez un cadeau avec la peinture
Petrykivka , vous donnerez non seulement un objet décoratif, mais aussi,
pour ainsi dire, une sorte d'amulette, votre souhait non verbal pour le destinataire.
Renommée
mondiale : En 2013, la technique de la peinture, originaire
d'un petit village ukrainien, a été reconnue par le monde entier comme
patrimoine culturel immatériel de l'humanité et inscrite sur la liste du même
nom de l'UNESCO. Il s'agit d'une réalisation vraiment remarquable dont
tous les Ukrainiens peuvent être fiers.
Logo officiel apposé sur toute production Petrykivka originale
timbre ukrainien sur la peinture de Petrykivka
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Galyna Nazarenko
Natalya Rybak
Galyna Nazarenko est une artiste ukrainienne, peintre d'aujourd'hui qui fait rayonner son art dans le monde. Retrouvez-là en compagnie d'une autre peintre Natalya Rybak grâce à ce lien où toute la philosophie de vie liée à cette peinture typique est décrite, ainsi que toute son histoire dans ce village de Petrykivka.
Des œuvres d'art reconnues par l'UNESCO exposées pour la première fois aux États-Unis
New York -« Petrykivka : l'âme de l'Ukraine » est une exposition d'art populaire ukrainien unique organisée par le Musée ukrainien et les collectionneurs d'art Yuri Mischenko et Natalie Pawlenko, dont la collection privée reflète une variété de styles Petrykivka. Les 40 œuvres exposées sont complétées par des peintures issues des collections d'Anna Hursky de Vassal, de Renata Holod et d'Oleh Tretiak.
Les peintures de 17 artistes représentés couvrent quatre générations ; chacune des œuvres est présentée pour la première fois aux États-Unis. L'exposition ouvre au public le 10 mai et restera visible jusqu'à la fin du mois d'août.
L'art de Petrykivka est issu d'une ancienne tradition de peinture décorative dans le centre de l'Ukraine, où il a commencé par la peinture sur des murs intérieurs et extérieurs en adobe blanchis à la chaux, des poutres de plafond et des foyers, ainsi que de la peinture décorative sur des meubles, des boîtes et des ustensiles de cuisine en bois. En raison de la nature périssable du médium et de l'histoire mouvementée de l'Ukraine, seuls quelques exemples de peintures décoratives folkloriques du centre de l'Ukraine antérieures au XIXe siècle sont conservés dans les musées ukrainiens.
1/ « Apple Harvest » d'Andriy Pikush (2010, gouache sur toile, 23 x 31 pouces).
2/ « Composition florale » de Tamara Samets (1979, gouache sur papier, 29 x 21 pouces).
Les peintures de Petrykivka se caractérisent par un certain nombre de motifs centraux qui reflètent l'unité entre les humains et leur environnement naturel, et la renaissance cyclique de la vie, exprimée non seulement par la conception artistique mais aussi par le besoin annuel de renouveler ou de rafraîchir les peintures sur le murs blanchis à la chaux des maisons.
Ces motifs s'expriment à travers certains éléments clés, comme le bouquet floral, qui représente « l'arbre de vie » ; fleurs – la beauté de la nature; viorne et rose trémière – beauté féminine; le chêne – puissance et masculinité ; oiseaux – harmonie; l'oiseau coucou – le mystère de l'éternité ; l'oiseau de feu – le bonheur ; et le coq – la renaissance cyclique de la nature. Petrykivka se caractérise également par des éléments floraux reflétant la diversité de la flore des steppes, des champs et des forêts environnants, tels que les asters, les coquelicots, les tulipes, les roses, les marguerites, les bleuets, les tournesols, le houblon, les raisins, les pommes, les fraises, les cerises, les baies de viorne et feuilles palmées et plumeuses, toutes brillamment transformées par la fantaisie de l'imagination artistique de chaque peintre.
Traditionnellement, l'art de Petrykivka était principalement peint sur des fonds blancs (faisant écho aux murs d'adobe blanchis à la chaux d'origine), mais les artistes utilisaient une variété de fonds colorés pour leurs œuvres d'art.
Ce style d'art est resté pour la plupart inconnu des chercheurs en ethnographie de l'art jusqu'à la fin du XIXe-début du XXe siècle, lorsqu'il a été découvert dans les villages le long de la vallée du Dnipro près de Dnipropetrovsk et de Zaporizhia - Petrykivka, Chaplynka, Shulhivka, Mishuryn Rih, Spaske, Kapulivka, Pokrovske, Romankivka, Chumaky - et mis en évidence par l'éminent historien Dmytro Yavornytsky et le peintre et chercheur en art Yevhenia Evenbakh.
« Cheval » de Nadia Bilokin (1974, gouache sur papier, 12 x 17 pouces).
Préservé de manière unique et miraculeuse dans le village de Petrykivka, cet art n'est qu'une relique de l'art ethnique indigène au cœur des colonies ukrainiennes de Zaporozhian Kozak ; Petrykivka était la colonie d'hiver de leur dernier chef, Petro Kalnyshevsky. Les années brutales du régime soviétique, avec ses répressions et la persécution de ceux qui propageaient la culture ukrainienne, ont étouffé la pratique de cette forme d'art, qui s'est réduite à un seul lieu : le village de Petrykivka.
La découverte ethnoculturelle de la forme d'art Petrykivka a coïncidé avec une période de transformation au sein de l'art Petrykivka, lorsque les artistes locaux ont commencé à ajouter des peintures sur papier - " maliovky " - à leurs médiums traditionnels. Les « mères fondatrices » de cette nouvelle forme – Tetiana Pata, Nadia Bilokin, Paraska Pavlenko, Iryna Pylypenko et Pelaheia Hlushchenko, ainsi que leurs adeptes immédiats, dont Yavdokha Klupa, Maria Shyshatska, Hanna Prudnykova, Hanna Isaieva et Fedir Panko – ont été encouragées promouvoir leur art bien au-delà des limites de leurs villages. Des œuvres de Bilokin, Shyshatska, Prudnykova et Isaieva sont incluses dans cette exposition.
Un chercheur et collectionneur local, Oleksander Statyva, a joué un rôle essentiel dans la préservation et le développement de l'art de Petrykivka. En 1935, pendant les années les plus sombres du régime stalinien, il organise une exposition d'art Petrykivka à Kyiv. En 1936, il a réussi à créer une école d'art et un atelier à Petrykivka, qui ont joué un rôle déterminant dans la promotion de la prochaine génération d'artistes de Petrykivka.
"Composition florale" de Viktoria Krasevych (2007, gouache sur papier, 15 x 12 pouces).
Depuis que l'Ukraine a retrouvé son indépendance en 1991, la popularité de l'art de Petrykivka a connu une sorte de renaissance dans le pays. Les objets souvenirs peints, en particulier, sont devenus populaires auprès d'un large public, tandis que les maliovky plus sophistiqués et exclusifs ont gagné du terrain parmi les collectionneurs d'art et les chercheurs. Plus récemment, Petrykivka a trouvé une expression supplémentaire dans le design extérieur et intérieur, un exemple notable étant l'église en bois Saint-Georges dans le centre de Kyiv, peinte par les artistes Halyna Nazarenko et Iryna Kibets.
Récemment, la beauté artistique et le caractère unique du style artistique de Petrykivka ont reçu une reconnaissance internationale. En octobre 2013, une exposition d'art Petrykivka comprenant des œuvres de maîtres renommés de Petrykivka a eu lieu au siège de l'UNESCO à Paris, et en décembre de la même année, le Comité intergouvernemental pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel a ajouté la forme d'art Petrykivka à sa liste des biens culturels immatériels. Patrimoine de l'Humanité.
Cette exposition au Musée ukrainien de New York présente les œuvres des artistes Petrykivka Nadia Bilokin, Hanna Isaieva, Maria Shyshatska, Vasyl Sokolenko, Anna Sokolenko, Hanna Prudnykova, Tamara Samets, Mykola Deka, Nina Turchyn, Volodymyr Hlushchenko, Valentyna Milenko, Natalia Rybak, Andriy Pikush, Valentyna Karpets, Halyna Nazarenko, Taisa Turchyn et Viktoria Krasevych.
Comme dit précédemment, j'aime participer chaque année à l'appel d'art postal de l'Association Lettres et Images dont le thème retenu pour 2022 est : le point et la ligne. Voici ma seconde participation.
Avec cette composition textile, j'en ai joué une nouvelle fois sous la forme d'un casse-tête. Les points à faire contourner par une ligne sont des boutons... mais de quel côté faut-il partir pour faire le tour complet des points?
Le choix du timbre entre aussi dans la composition puisqu'il s'agit de l'oeuvre architecturale de Jean-Michel Othoniel , faite de boules de verre soufflées colorées (les points) collées à des boules argentées (les lignes de la voute) surplombant l'une des entrées de la ligne de métro n°1 à Paris, Place Colette.
La réalisation de ce mail-art m'a vraiment enthousiasmée, j'espère qu'il arrivera à bon port, pour se joindre aux autres créations qu'aura reçu l'Association Lettres et Images. Au passage je les remercie pour les appels à mail-art qu'ils lancent chaque année et qui sont toujours très intéressants.