Un joli fond vert émeraude, pour garder l'espoir, et un troupeau d'éléphant d'Afrique, mettant à mal quelques arbres dans leur déplacement, c'est le dernier mail-art que je reçois avec grand plaisir de Chocolatine & Stooby.
Et c'est un réel plaisir d'embrasser autant de pachydermes d'un seul regard, car dans la vraie vie, ils continuent d'être malmenés pour les trois principales raisons rappelées ci-après.
Merci beaucoup pour ce mail-art qui vient enrichir un peu plus cet thème qui me tient à coeur.
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Point sur la situation mondiale des éléphants
(Source : site du WWF)
Les populations d’éléphants ont chuté dramatiquement aux 19ème et 20ème siècles. Sur le continent africain, l’espèce compte aujourd’hui environ 415 000 individus (contre 3 à 5 millions au début du 20ème siècle). Quant à l’éléphant d’Asie, il est inscrit sur la liste rouge des espèces en danger d’extinction de l’UICN, ses effectifs ayant diminué d’au moins 50% au cours des trois dernières générations. Aujourd’hui, il en resterait moins de 50 000 à l’état sauvage.
Les trois menaces directes pesant sur les éléphants sont la perte d’habitat (incluant la détérioration et la fragmentation), les conflits hommes-éléphants, et surtout le braconnage, principale menace pour le pachyderme.
Braconnage :
Les éléphants sont abattus illégalement pour leur viande, leur peau, mais aussi et surtout pour leur ivoire. Entre 20 000 et 30 000 éléphants sont ainsi tués par les braconniers chaque année.
En Asie, le braconnage vise principalement les mâles qui seuls portent des défenses. Le prélèvement sélectif de ces éléphants pour leur ivoire pourrait entraîner une augmentation de la proportion de mâles sans défense dans la population.
En Afrique, la recrudescence du braconnage au cours de ces dernières années a entraîné un déclin des populations d’éléphants de forêts (-62% de 2002 à 2011 en Afrique centrale) et de certaines populations de savanes (-48% de 2010 à 2015 au Mozambique et -60% de 2009 à 2014 en Tanzanie par exemple). Sur l’ensemble du continent africain, en 2019, environ 50% des décès d’éléphants constatés sont dus au braconnage, avec des disparités régionales (environ 70% pour l’Afrique centrale, environ 30% en Afrique de l’Est et australe). Des actes criminels ont été signalés, notamment dans l’enceinte même du prestigieux parc Krüger en Afrique du Sud. Ainsi, le nombre d’éléphants abattus dans le Parc national Kruger est passé de 46 à 67 individus entre 2016 et 2017.
L’existence de marchés domestiques de l’ivoire en Asie et en Afrique stimule la demande. Ces marchés sont, au moins en partie, alimentés par le commerce illégal à l’origine de ce massacre des éléphants. La demande d’ivoire pour la fabrication d’objets de décoration, de bijoux et de bibelots est en train de pousser les éléphants au bord de l’extinction. Ainsi, d’importants réseaux criminels organisés sont impliqués dans le commerce illégal d’ivoire pour tirer profit de cette demande.
Cette criminalité transnationale a aussi de larges ramifications. Le degré et l’étendue de la violence perpétrée par les braconniers et les trafiquants sur les espèces sauvages en général, et les éléphants en particulier, menacent la paix, la sécurité, l’état de droit et les conditions de vie des populations. Les groupes criminels organisés sont non seulement impliqués dans le trafic d’espèces sauvages, mais aussi dans d’autres trafics et engagés dans la fraude, l’évasion fiscale, l’extorsion, la corruption et le blanchiment d’argent. La nature organisée des syndicats criminels impliqués dans les crimes sur ces espèces sauvages sape le développement économique, social et politique. On estime ainsi à 25 millions de dollars les pertes de revenus touristiques causées chaque année en Afrique par le braconnage de l’éléphant.
Perte de l’habitat :
La conversion des zones forestières à des fins agricoles ainsi que le développement de divers projets d’aménagements - construction de routes, de barrages, de mines et autres complexes industriels - ont fragmenté l’habitat des éléphants, diminuant ainsi considérablement leurs chances de survie.
En Asie, la constante augmentation des populations humaines ne cesse d’empiéter sur les forêts. Déjà un cinquième de la population humaine mondiale vit dans ou près des zones d’habitat des pachydermes.
Conflits avec l’homme :
A cause de l’accroissement des populations humaines et de la baisse des surfaces d’habitats naturels, aussi bien en Afrique qu’en Asie, les hommes et les éléphants sont de plus en plus en rivalité pour l’espace et la nourriture. Avec des conséquences souvent dramatiques : des personnes qui perdent leurs récoltes, leurs bétails et parfois la vie. Et aussi des animaux, déjà menacés ou en danger, tués par représailles ou pour « éviter » de futurs conflits.
A Riau, en Indonésie, dans la plus grande province productrice d’huile de palme, les pertes dues aux éléphants sur les plantations de palmiers à huile et les propriétés forestières sont estimées à environ 105 millions de dollars par an. En Inde, plus de 100 personnes sont tuées par des éléphants chaque année, et plus de 200 ont été tuées au Kenya ces 7 dernières années. Du coup, en représailles, les autorités kenyanes abattent entre 50 et 120 éléphants chaque année et des douzaines sont empoisonnés dans des exploitations de palmiers à huile en Indonésie.
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