Chaque année j'aime participer à l'appel à mail-art lancé par La Cartopole (autre nom donné au Musée de la carte postal de Baud, dans le Morbihan) car les thèmes retenus sont variés. Comme ils ont choisi cette année le thème de la Bretagne, on peut légitimement penser que le résultat va être époustouflant.
J'ai eu du mal à choisir tant il y a de choses admirables en Bretagne, que l'on parle de ses paysages contrastés entre ceux du littoral et ceux de l'intérieur, ou bien de sa riche gastronomie, ou encore de ses traditions musicales et folkloriques, par exemple.
Finalement c'est la richesse des dentelles si variées et celle des broderies du Pays Glazik ou Bigouden de ses costumes traditionnels que j'ai voulu traiter, avec pour couronner le tout, un timbre glorifiant le travail magnifique du brodeur Pascal Jaouen qui a su remettre à l'honneur tout ce savoir-faire ancestral, avec un tel brio.
timbre issu de la série publiée sur les riches broderies de Pascal Jaouen. |
C’est à partir de cette époque, à l’abolition des lois somptuaires, que l’on assiste à la libération du costume et aussi de la broderie. Cette abolition donna la permission aux instincts créateurs des sociétés paysannes de s’exprimer librement. Mais rappelons nous que les arts de la broderie furent à leur apogée de luxe et de magnificence, au XVIII siècle. Il se créa à cette époque à Paris, et dans plusieurs endroits de France, une caste d’artisans brodeurs, que l’on peut même appeler artistes, qui eut une réputation qui s’étendit bien au delà de nos frontières. Or à peine un siècle et demi plus tard, les brodeurs paysans de Bretagne étaient en mesure de faire les habits des Princes de l’Eglise, ou les habits d’Académiciens, et surtout de créer et d’adapter à la tradition des points de broderie d’origine diverses. D’autre part , avec l’essor du commerce, les colporteurs et les marchands ambulants permirent de diffuser à travers le pays, les tissus des nouvelles manufactures ( Lyon, Montauban...) . C’est ainsi que la Bretagne s’ouvrit aux nouvelles créations et aux nouvelles modes. faut aussi noter l’influence des premiers journaux de modes et de diverses publications qui donnèrent aux tailleurs et aux brodeurs de nouvelles inspirations. C’est donc à partir de cette époque que l’on peut vraiment parler de la broderie en Bretagne.
Les brodeuses
La plupart des brodeuses travaillent chez elles, pour des ateliers, pour des particuliers. En générale, chaque brodeuse a sa spécialité : l’une va broder la bordure des collerettes, l’autre la coiffe, une autre fera les « jours », etc... Elles sont payées à la pièce, ou au mètre, suivant le cas. C’est un travail long, minutieux, aussi pour avoir plus d’argent travaillent-elles souvent fort tard dans la nuit.
Le brodeur
Il s’agit d’un brodeur qui fait le costume en entier, taille et broderie. Il travaille dans son atelier, et il se rend dans les fermes. Grâce à lui, les motifs régionaux vont se perpétuer. Il travaille seul, et ainsi il adapte à son goût et à celui de sa clientèle, les motifs ornementaux de la population dont il fait partie. Il s’agit là du tailleur paysan, qui a su garder et faire évoluer les broderies de son clan.
D’autres brodeurs possédaient un magasin et un atelier où travaillaient plusieurs ouvriers. Ils ont connaissance plus rapidement des nouvelles tendances de la mode parisienne, et c’est par leur intermédiaire que les motifs ce broderie de styles différents, apparaissent en Bretagne. De nombreux ateliers ont existé, comme les ateliers Pichavant, Le Minor, et bien d’autre. Avec le renouveau de la broderie à Pont-l’Abbé.....
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