Pour traiter du thème de la danse qui fait plaisir à Nadine, je lui ai fait un mail-art dédié à la très grande ballerine russe Anna Pavlova (ou Pawlova) qui reste dans toutes les mémoires comme une virtuose de la danse, l'interprète exceptionnelle d'un solo sur la Mort du Cygne sur une musique de Camille Saint Saens (costume dessiné par Léon Baskt)
Et plutôt que d'alimenter ce post par une rubrique Wikipédia, j'ai préféré la description du parcours et de la vie de cette artiste telle que publiés dans un livre pour la jeunesse : ce beau livre magnifiquement illustré est un cadeau tout trouvé pour les enfants avides de beauté et passionnés de danse.
de Laurel Snyder (Auteur) Julie Morstad (Illustration) La Danse du Cygne - La vie et la danse d’Anna Pavlova |
Du canard chétif au cygne majestueux : le parcours émouvant de la ballerine Anna Pavlova dans la Russie du début du XXe siècle.
Anna Pavlova naquit à Saint-Pétersbourg en 1881 dans une famille modeste ; sa mère était lessiveuse et devint ballerine en 1891. Elle se passionna pour la danse classique, après avoir observé l’enchantement de sa mère à la vue de La Belle au bois dormant et s’en être émue au point de danser pour les écureuils de sa cour, entre deux lessives.
Elle entra à dix ans à l’École Impériale de Danse, en dépit d’une maigreur certaine (contrairement aux danseuses plus enveloppées de l’époque) et d’une santé fragile. Ses rêves de ballerine, puis de danseuse étoile, s’accomplirent, en toute grâce, et sans tirer de sa gloire la moindre prétention. En 1899, elle rejoignit le Ballet du Théâtre Mariinsky, dont elle devint Première Danseuse en 1906. Elle imposa son style de « Sylphide », pâle et évaporée dansant évidemment les Sylphides et Giselle, dans les rôles-titre, et en s’illustrant surtout dans le solo de trois minutes de La Mort du cygne, écrit par le chorégraphe Michel Fokine, sur la musique de Camille Saint-Saëns.
Celle qui alors fut « rebaptisée » : « La Pavlova », en hommage à sa virtuosité inégalée, connut un succès mondial, dès 1908, quand elle partit dans le monde entier danser. Mais elle quitta le Mariinsky en 1913, afin de monter sa propre compagnie, dont le succès ne se fit pas attendre. La musicalité de son expressivité fut toujours soulignée par des critiques aux anges de voir cet être aux bras infinis, d’une grande précision gestuelle, mais aussi au buste très parlant sillonner la scène sans se brûler les ailes. Les codes de la danse classique en furent ainsi revisités grâce à la singularité de ses interprétations. « Anna nourrit le monde de beauté », c’est une « reine », un « cygne », une « libellule », une étoile qui brille la nuit comme le jour.
Cependant, quand la Première Guerre mondiale éclata, elle se réfugia à Londres, puis mourut, épuisée, lors d’une tournée aux Pays-Bas, d’une pneumonie, ou pleurésie, en 1931. Le train où elle se trouvait en avait percuté un autre, elle sortit en pyjama et marcha le long de la voie pour savoir ce qu’il s’était passé, sans remarquer qu’elle prenait froid et en mourut (elle repose au Crématorium de Golders Green, non loin de Londres). Il paraît, qu’avant de mourir, Anna demanda à enfiler son costume de Cygne, comme si elle allait monter sur scène et ses derniers mots furent : « Jouez cette dernière mesure très doucement ».
La petite Anna a bien révolutionné la danse classique du XXe siècle, et donné de l’espoir à toute une génération de jeunes danseuses issues de milieux défavorisés et ne craignant plus de se lancer à corps gagnant dans la danse.
Source : Article d’Anne O’Byrne de décembre 2018 sur le site resmusica.com
1 commentaire:
J'ai découvert l'an dernier le dessert "Pavlova": un délice !
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