Deux armaillis font la pause sur le chemin pour aller livrer leurs fromages. La charge à porter est très lourde, c'est un dur métier. Leurs tenues sont celles portées au 19e siècle
Ce travail des fromagers à l'alpage à failli disparaître à la moitié du 20e siècle, mais heureusement une nouvelle génération a repris le flambeau, car quoi de meilleur que le fromage fabriqué au chalet en montagne ?
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Composition d'après une carte postale ancienne |
Bonne réception, Nadine!
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L'armailli (du patois gruérien armaye, pour dire vache) est le berger typique des alpes fribourgeoises et vaudoises ; le maître-armailli est le chef de l'exploitation fromagère (le fruitier) sur l'alpage où les troupeaux de vaches passent les mois d'été, de mai pour la montée (l'inalpe, alpée ou poya) à la redescente en septembre-octobre (désalpe ou rindya).
Au Moyen Âge, la fromagerie est sous le contrôle des seigneuries. Autant à l'alpage que dans la vallée, les fromagers sont initialement des serfs. Ils deviennent salariés ou fermiers indépendants à partir des XVe et XVIe siècles, quand les fromages gras commencent à se vendre d'une région à l'autre. À dater du XVIIe siècle, les armaillis, de l'Emmental à la Gruyère, deviennent progressivement de véritables entrepreneurs fromagers ; ceux de la Gruyère et du Pays-d'Enhaut s'établissent dès le XVIIIe siècle sur les pâturages du Jura vaudois et neuchâtelois.
La fromagerie d'alpage commençant à décliner à partir de 1830, les armaillis se retrouvent salariés ou fermiers des laiteries dans les vallées (cantons de Berne, Lucerne, Soleure et Argovie), puis dès 1860 en Suisse orientale. En 1950, le manque de main-d'œuvre oblige même une partie des alpages à cesser leur activité. Depuis 1970, de jeunes citadins (hommes et femmes) ont repris le chemin des alpages à la suite d'une formation de fromager dans des écoles d'agriculture.
Source Wikipédia
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