Triste nouvelle : faute de subventions, le musée d'Art Contemporain de Quimper
ferme ses portes définitivement à la fin de ce mois d'août!
C'est de là que Qiu m'adresse une carte postale qu'il y a dénichée à propos d'un artiste curieux,
un "sculpteur de sons" qui s'y est produit il y a quelques années : Michel Aubry
L'oeuvre représentée ici se nomme "Robe de Shangai mise en musique"
Comme posés sur un patron avant découpe puis couture, les différents morceaux de tissu
de soie sont associés à des notes de musique comme sur une partition :
l'histoire ne dit pas si l'artiste allait jusqu'à en faire de la musique (lire ci-dessous)
Merci Qiu !
Pour en savoir plus sur Michel Aubry :
né en 1959 à Saint-Hilaire du Harcouët dans la Manche (France), vit à Paris
Dès ses premiers travaux, Michel Aubry met à profit une connaissance de la musique et de la facture instrumentale, alliée à des études à l’École des arts décoratifs de Strasbourg. Cherchant à sculpter le son, il utilise ces roseaux récoltés en Sardaigne qui ont donné naissance à une famille d’instruments de la musique traditionnelle sarde : les launeddas (le musicien souffle dans trois cannes, l’une fait fonction de bourdon, les deux autres sont mélodiques). La longueur des cannes —et donc la hauteur du son— lui permet de matérialiser des ensembles d’accords en des constructions géométriques qui se développent dans l’espace comme autant de « gammes » ou de “partitions“. Pour les construire, l’artiste utilise des matériaux comme la bakélite, le plâtre, le verre ou la cire d’abeille et des techniques aussi diverses que le dessin, la gravure, le moulage ou la marqueterie. Avec la rigueur d’un ethnologue et le savoir-faire d’un artisan (ébéniste, facteur d’instruments, tailleur ou couturier), Michel Aubry fonde son travail sur le déchiffrement et l’interprétation des formes et des motifs. C’est ainsi que certains objets (table, chaise, vêtement) appareillés de cannes ou de roseaux peuvent devenir des sculptures “sonores“. Son répertoire s’enrichit encore d’un intérêt pour les vêtements militaires des diverses armées du monde, particulièrement les camouflages dont les motifs ont une histoire qui croise celle de la peinture. Il nourrit aussi une étonnante collection de Tapis politiques où les sujets guerriers (en particulier ceux qui commémorent le conflit russo-afghan de 79 à 89) ont évacué les motifs traditionnels.
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