Affichage des articles dont le libellé est - Michèle Granier. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est - Michèle Granier. Afficher tous les articles

6 août 2025

L'enfance dans l'enfer de Gaza en 2025, de Michèle

Je suis heureuse de recevoir à nouveau de l'art postal de la part de Michèle la Parisienne, qui en a été longtemps empêchée ; cela signifie qu'elle retrouve petit à petit ses marques après une longue pause et j'en suis vraiment ravie.

Elle redémarre très fort et je la remercie vraiment pour le thème qu'elle ose aborder :  le drame des enfants de Gaza.

Ce qui me tourmente, ce ne sont ni ces creux, ni ces bosses, ni cette laideur. 
C’est un peu, dans chacun de ces [enfants], Mozart assassiné"Antoine de Saint Exupéry 

On ne peut pas se taire face à cette horreur absolue : en mai 2025, l'UNICEF a recensé plus de 50 000 enfants tués ou blessés ; depuis le carnage continue avec les déplacements des civils, le manque de soins, le manque d'eau et de nourriture, la famine organisée.

Un grand merci à toi  Michèle pour ton humanité et ton courage. 

Déniché sur le blog de liliaprof.blogspot.com, je partage ci-dessous le texte dont est extrait la citation d'Antoine de Saint-Exupéry dont Michèle s'est servie pour son ressenti par rapport à toutes ces vies enlevées.

***
C´est Mozart qu´on assassine. 
Un enfant qui ne réalise pas son potentiel c’est Mozart qu’on assassine. Tout enfant qui ne devient pas ce qu’il peut être, c’est Mozart qu’on assassine.
Je m’assis en face d’un couple. Entre l’homme et la femme, l’enfant, tant bien que mal, avait fait son creux, et il dormait. Mais il se retourna dans le sommeil, et son visage m’apparut sous la veilleuse. Ah ! Quel adorable visage ! Il était né de ce couple-là une sorte de fruit doré. Il était né de ces lourdes hardes cette réussite de charme et de grâce.
Je me penchai sur ce front lisse, sur cette douce moue des lèvres, et je me dis : voici un visage de musicien, voici Mozart enfant, voici une belle promesse de vie. Les petits princes des légendes n’étaient point différents de lui : protégé, entouré, cultivé, que ne saurait-il devenir ! Quand il naît par mutation dans les jardins une rose nouvelle, voilà tous les jardiniers qui s’émeuvent. On isole la rose, on cultive la rose, on la favorise. Mais il n’est point de jardinier pour les hommes. Mozart enfant sera marqué comme les autres par la machine à emboutir. Mozart fera ses plus hautes joies de musique pourrie, dans la puanteur des cafés concerts. Mozart est condamné.
Et je regagnai mon wagon. Je me disais : ces gens ne souffrent guère de leur sort. Et ce n’est point la charité ici qui me tourmente. Il ne s’agit point de s’attendrir sur une plaie éternellement rouverte. Ceux qui la portent ne la sentent pas. C’est quelque chose comme l’espèce humaine et non l’individu qui est blessé ici, qui est lésé. Je ne crois guère à la pitié. Ce qui me tourmente, c’est le point de vue du jardinier. Ce qui me tourmente, ce n’est point cette misère, dans laquelle, après tout, on s’installe aussi bien que dans la paresse. .. Ce qui me tourmente, les soupes populaires ne le guérissent point. Ce qui me tourmente, ce ne sont ni ces creux, ni ces bosses, ni cette laideur. C’est un peu, dans chacun de ces hommes, Mozart assassiné.

Seul l’Esprit, s’il souffle sur la glaise, peut créer l’Homme.
Antoine de Saint Exupéry. Terre des hommes"

17 janvier 2025

Que l'année 2025 te soit douce, Michèle

En 2025, la France, deuxième plus grand territoire maritime au monde, célèbre l'Année de la Mer, une initiative nationale visant à éveiller les consciences face à l'urgence de protéger l'Océan. 

C'est le thème que j'ai choisi de développer pour illustrer mes cartes de voeux. 

L'orque de 1935 à nos jours

L’Antarctique, les eaux norvégiennes (dans l’Atlantique nord) et celles du Japon (dans le Pacifique nord), sont, au XXe siècle, les principales zones de chasse à l’orque. Entre 1935 et 1980, 6000 individus ont ainsi été capturés.

Cette chasse à petite échelle, qui profitait surtout aux populations humaines habitant dans ces régions, a été pratiquée non pas tant pour la chair de l’animal (impropre à la consommation humaine et qui était transformée en aliments pour animaux) que pour l’huile qu’il peut fournir (environ 700 kg pour un adulte) et pour sa peau.

Le derme, très épais, qui renferme un solide réseau de collagène, était employé pour la fabrication de semelles de chaussures !

Dans les années 70, le rythme de chasse à l’orque devenait un danger pour les populations mondiales d’orques ; des directives furent adoptées dans certains pays pour réduire cette destruction (en 1970 arrêté en France, au Canada...).

Au niveau mondial, c’est la Commission Baleinière Internationale qui régit les prélèvements. Elle a fait valoir que l’on ne connaissait pas l’importance exacte des populations exploitées, notamment dans l’Atlantique et, à sa demande, la chasse a été interdite en 1981.

Mais les industries de l’huile ou de chaussures n’ ont pas été les seules causes de la chasse à l’orque. Les orques ont été et sont encore la proie des baleiniers; la chasse réelle à l’orque débuta dans les années 50, en Norvège, au Danemark, Japon, ex URSS, Canada, USA , Pérou, Afrique du Sud… Les pêcheurs japonais, islandais et norvégiens notamment, inquiets des prélèvements par l’épaulard sur leurs stocks de poissons (saumons et harengs principalement) et des dommages qu’il causait aux engins de pêche on fait pression pour réduire ses effectifs.

En Islande, les orques ont appris à récupérer les flétans pris aux hameçons sans même abîmer les lignes : elles prennent le corps du poisson et laissent la tête accrochée à l’hameçon (Bloch et al., 1988).

Dans le Pacifique du Nord-Est, on a estimé que les poissons prélevés par les orques ne représentaient que 7 % environ de la totalité des produits pêchés, ce qui est fort modeste. En revanche, au large des côtes norvégiennes, certaines évaluations chiffrent à 48 000 tonnes la consommation annuelle de harengs par les orques, ce qui représente un pourcentage très élevé du stock de frai de ce poisson. Il est pourtant des cas où les orques coopèrent malgré elles avec les pêcheurs, elles indiquent de leur présence les bancs de poissons (Tasmanie, îles Féroé).

Peu à peu à la chasse s’est substituée la capture d’animaux vivants destinés aux aquariums (Olesiuk et al.,1990). La première orque capturée le fut en Californie, en 1961, une petite femelle dans le port de Newport. Elle fut remorquée dans des filets et transportée au Marineland du Pacifique (Sud de Los Angeles). Affolée elle se jeta violemment contre les parois du bassin et mourut le jour même.

Le Marineland tenta une nouvelle capture, au large de Puget Sound l’année suivante: ils capturèrent une femelle mais les cordages furent pris dans l’hélice du bateau. La femelle appela si fort qu’une orque mâle attaqua le bateau ; les marins se virent menacés et ils les tuèrent tous les deux. Cet échec découragea une nouvelle tentative de la part du Marineland.

Prélevées jusqu’en 1976 dans le détroit de Puget en Colombie Britannique, elles ont été capturées ensuite dans les eaux islandaises (c’est le cas de Kim, Freya et Sharkane au Marineland d’Antibes) et ce jusqu’en 1988. Depuis, il n’y a plus de capture, les orques se reproduisent en captivité.

Les populations sauvages aujourd’hui mieux aimées et mieux connues de l’homme paraissent très florissantes. 

Cependant ce nouvel intérêt et cette popularité auprès du grand public constituent paradoxalement une menace pour ces animaux. Une véritable industrie touristique (« whale watching ») s’est développée à leurs dépens. Dans certaines zones d’Amérique du Nord, leur domaine est maintenant sillonné par de nombreux bateaux qui, souvent, portent atteint à leur tranquillité. Dans le détroit de Puget en particulier, le trafic maritime a considérablement augmenté et l’habitat de l’orque subit de ce fait des nuisances acoustiques croissantes. Or,l’audition, est le sens dominant chez les Cétacés.

Des troubles peuvent alors apparaître chez l’orque, et altérer grandement les capacités de survie et le comportement social. Le trafic maritime et les bruits qu’il engendre constituent donc une sérieuse menace dont il importe d’évaluer les nuisances par un suivi de la population.

Par ailleurs une pollution chimique notable affecte cette même région. Les poissons concentrent de nombreux produits chimiques toxiques, tels le mercure, le plomb, l’arsenic…
Source: extrait d'un article du site https://www.orques.fr/index.php?page=biologie-milieunaturel

30 septembre 2024

Agnès Varda : la rue Daguerre et Paris 14ème, pour Michèle

Rue Daguerre, tout le monde savait où habitait Agnès Varda. Elle y était arrivée comme jeune photographe, à la recherche d’un atelier d’artiste. Elle en fit donc sa maison, y vécut avec Jacques Demy et ne l’a plus jamais quittée, jusqu’à ses derniers instants. Elle racontait en s'amusant "Il m'est arrivé de recevoir du courrier ainsi libellé : 'Agnès Varda Paris 14e'.»
 La maison d'Agnès au 86 de la rue Daguerre -  Crédit : François Kerlou via Instagram
Je suis certaine que Michèle ma correspondante parisienne apprécie comme moi l'oeuvre protéiforme de d'Agnès Varda. 
Photo de la place Jacques Demy trouvée sur le site "sortir à Paris 
 Corinne Marchant dans Cléo de 5 à 7 circulant boulevard du Montparnasse / Agnès circulant rue Daguerre, devant sa maison ou dans son patio au 86 de la rue Daguerre : crédit photo Ciné-Tamaris


C'est pourquoi je lui destine cet art postal textile consacré aux lieux de Paris qu'elle affectionnait tout particulièrement et lui en souhaite bonne réception.

*** Le Paris d'Agnès Varda ***

Paris, 1947. Une toute jeune bachelière du nom d’Arlette Varda arrive en ville. Sans repère. La petite belge qui a grandi à Sète, est montée à la capitale pour étudier la photographie aux Beaux-Arts, puis l’histoire de l’art à l’école du Louvre.

Entre elle et la Ville-Lumière, le coup de foudre n’est pas immédiat. Elle arpente les arrondissements à pied, à la recherche d’un endroit où bâtir son cocon et son atelier. C’est finalement dans le XIVe arrondissement, au 86 de la rue Daguerre qu’elle pose ses valises pour les 70 prochaines années. “En 1951, j’étais jeune et photographe et je cherchais un atelier dans ce quartier, populaire et artiste (…) Dans les annonces de fonds de commerce, j’ai trouvé un duo : une boutique d’encadrement qui se prolongeait par les ateliers avec, en haut, une grande pièce pour la dorure et une épicerie récemment fermée. Entre les deux, une ruelle. Le tout dans un état de demi-taudis avec pour seul sanitaire un cabinet à la turque dans la cour. L’espace m’a plu et j’ai imaginé vivre là. Daguerre, né avec la Révolution française, me protégerait." avait-elle expliqué dans Libération. Au fil du temps, l’artiste devient l’emblème de ce quartier aux allures de village. Elle disait d’ailleurs : “je n’habite pas Paris, j’habite Paris 14ème”. À sa mort en 2019 à l’âge de 90 ans, ses voisins et les commerçants environnants se souvenaient avec émotion de cette petite femme, souriante, accessible et définitivement moderne.

Lieu d’inspiration perpétuel : Le quartier Montparnasse est un terrain de jeu et une source d’inspiration inépuisable pour Agnès Varda . En 1961, elle y plante le décor de son deuxième long-métrage Cléo de 5 à 7. On y suit la déambulation d’une jeune femme, qui doit attendre les résultats de ses examens médicaux. Elle craint d’être atteinte d’un cancer, prédit auparavant par une cartomancienne. Dans ce parcours filmé en temps réel, la jeune chanteuse passe par la rue Delambre, la rue Huyghens où se trouve son appartement ou encore au café du Dôme, à l’intersection entre le boulevard Raspail et le boulevard Montparnasse. Le parc Montsouris avec ses balustrades imitant des branchages est quant à lui le théâtre de la rencontre entre Cléo et Antoine, un soldat qui doit repartir pour l’Algérie.

Le plus grand hommage à son quartier tient cependant dans les 80 minutes de son documentaire Daguerréotypes, réalisé en 1975. “Ce n’est pas un film sur la rue Daguerre, pittoresque rue du 14e arrondissement, c’est un film sur un petit morceau de la rue Daguerre, entre le n°70 et le n°90, c’est un document modeste et local sur la majorité silencieuse, c’est un album de quartier, ce sont des portraits stéréo-daguerréotypés, ce sont des archives pour les archéo-sociologues de l’an 2975. C’est mon Opéra-Daguerre” disait la cinéaste à propos de son travail. Le bazar, le marchand d’accordéon, le boulanger ou l’épicier sont passés devant la caméra de Varda, dont le câble de plus de 90 mètres dépassait de sa boîte aux lettres. Elle s’est donc attelée à dépeindre son quartier avec le plus de justesse possible en s’attardant sur des petites choses qu’on ne remarque pas.

Copie de photos extraites du film Daguerréothypes - droit réservés Ciné-Tamaris

En 2003, elle offre un os à ronger au lion de la place Denfert-Rochereau (14e) pour son court métrage Le Lion Volatil (2003) et déverse des tonnes de sable dans la rue Daguerre pour tourner une scène des Plages d’Agnès (2008).

Si le XIVe arrondissement a été marqué par Agnès Varda, il l’a été aussi par Jacques Demy, réalisateur des Demoiselles de Rochefort et époux de l’artiste pendant 32 ans. En 2004, la Mairie de Paris a d’ailleurs fait le choix de rebaptiser la place Mouton-Duvernet en place Jacques Demy. Le couple est resté fidèle à son quartier de cœur et a choisi comme dernière demeure le cimetière Montparnasse où ils reposent tous les deux.

photo relevée sur Wikipédia

Source : Extrait d'un article paru sur ZigZag Paris en 2019
***

Le 14e arrondissement de Paris est souvent présent dans l'oeuvre d'Agnès Varda, comme l'artiste le précise dans cette vidéo.

Vidéo publiée sur la chaine Youtube des Nautes de Paris 
: Graff, tag peinture murale street-art des 13e et 14e arrondissement de Paris : 
on peut y retrouver la fresque Varda à compter de 3'11''

10 septembre 2024

Les enfants avec les chats : une belle complicité, pour Michèle

J'ai éprouvé récemment de changer  le griffoir en carton de ma chatte noire, ma belle Myrtille et devant ce cartonnage marqué de pattes de chat, je n'ai pas su résister au doux délire d'en faire quelques cartes d'art postal, à mes correspondants aimant les chats.

C'est ainsi que la maîtresse d'Iris, j'ai nommé Michèle de Paris devient la  destinataire de l'art postal ci-dessous avec une belle jeune demoiselle endimanchée, habillée à la mode de fin 18e siècle. 

Depuis toujours les enfants ont des liens étroits avec les animaux et le chat est l'un de ceux qu'ils découvrent très tôt. 

Je t'en souhaite une très bonne réception, chère Michèle, et j'en profite pour faire une grosse caresse à la belle Iris. 

27 août 2024

T169 - Marine bretonne, puis trésor parisien : double envoi de Michèle

Depuis ses vacances en Côtes d'Armor, Michèle a pensé à moi et à la chanson de Ferrat "la mer sans arrêt roulait ses galets" en composant un très beau mail art dessiné et peint, orné de petites étoiles de mer.

Elle me l'a adressé sous plastique avec un très beau timbre (le grand voilier de légende La Grandvillaise) où elle avait ménagé une fenêtre pour le compostage.


Hélas, la machine à affranchir de la Poste a mal détectée mon adresse postale au recto et tout envoyé chez l'expéditrice dont l'adresse figurait au verso, pourtant barrée.

A son retour à domicile, cette "boulette" de la Poste à contraint Michèle à me faire un nouvel envoi sous enveloppe cette fois, nécessitant un nouveau timbre pour l'affranchissement - pas n'importe lequel, non,  car c'est celui de la fameuse charpente de Notre-Dame-de-Paris en cours de restauration qui est à l'honneur, celle qui remplace la fameuse "forêt" partie en fumée le triste jour du 15 avril 2019.- un grand merci pour ce timbre superbe. 

Dans sa très grande générosité, Michèle a rajouté un cadeau supplémentaire avec ce joli marque-pages et son enveloppe très colorée, le tout faisant bien penser au littoral et aux vacances.
Un très grand merci pour tout, Michèle, c'est terriblement gentil d'avoir ainsi doublé la mise : je trouve ta carte avec les galets vraiment très réussie, et comme je n'ai pas vu la mer depuis une éternité, merci pour les embruns, les cris des mouettes, et le bol d'air iodé que tu m'envoies, j'ai pu me croire un temps au bord de la mer en Bretagne. 

4 janvier 2024

Les bons voeux d'un ursidé, de Michèle

C'est toujours un grand plaisir en début d'année de voir arriver les voeux des amis mail-artistes dans ma boite aux lettres,  exprimés dans une très grande variété de support et de thèmes.

En réponse à mes ours polaires qu'elle a bien reçus, Michèle a choisi de m'adresser ses voeux par le truchement d'un bel ursidé hybride, venu magnifiquement m'ouvrir ses bras pour me souhaiter une très belle année.

Merci beaucoup Michèle : avec toi je souhaite aussi que la faune sauvage comme domestique soit beaucoup mieux respectée de tous.  Nous ne devrions jamais oublier que,  même si nous occupons la place de leader dans la chaine alimentaire, nous ne sommes nous-mêmes que des animaux. 

22 décembre 2023

Bonne et heureuse année 2024, pour Michèle

Que cette nouvelle année soit comme une forêt : pleine de vie, de diversité et d'harmonie.

16 novembre 2023

EL156 - Style Bollywood pour un éléphant d'Asie, de Michèle

J'ai déjà beaucoup reçu des éléphants mais je ne m'en lasse pas d'autant que la catégorie des éléphants d'Asie est beaucoup moins présente dans ma collection.

Merci Michèle de penser ainsi à moi, dès la sortie de l'exposition Bollywood et le cinéma, qui se tient actuellement au Musée du Quai Branly. Avec toutes les belles couleurs du papier qui le supporte,  il est bien représenté au moyen d'une ficelle de papir armée,, ce pachyderme, avec comme timbre, le tigre du Bengale, autre animal que l'on rencontre en Inde.

Merci beaucoup pour cette gentille attention Michèle : je te remercie beaucoup.

2 novembre 2023

T158 - Mode de printemps pour la Maison Lanvin, de Michèle

Nous sommes à peine entrés dans l'automne, fort tardivement cette année, que déjà les créateurs et les stylistes en sont au printemps suivant, car les maisons de couture ont toujours de l'avance pour présenter leurs nouvelles collections. C'est ce que l'on appelle je crois la "fashion week" à Paris et dans d'autres capitales comme Milan ou New-York.

Ainsi, chez Mme Lanvin, ce sont les petites robes à manches courtes toutes fleuries qui feront le printemps 2024... Bravo à Michèle qui a trouvé l'inspiration pour construire son art postal en partant du timbre, c'est très réussi.

Merci beaucoup Michèle, voilà de quoi patienter jusqu'au véritable printemps!

25 septembre 2023

Up-cycling de machines à coudre en objets incroyables, pour Michele

Je n'avais pas encore conçu d'art postal sur le nouveau thème de Michèle la parisienne, à savoir les objets improbables. C'est maintenant chose faite.

Comme j'en ai l'habitude j'ai regardé du côté de ce qui me passionne (couture et textile) pour voir ce qui se fabriquait avec ces éléments-là et je dois dire que j'ai rencontré plus d'objets incroyables qu'improbables :  j'espère que Michèle me le pardonnera.

Les objets en photo ont été dénichés sur le site d'up-cycling 'l'Atelier Barisien"; le tourne-disque est une oeuvre de l'artiste surréaliste Nancy Fouts, les autres proviennent de Pinterest sans mention du nom de l'auteur 

C'est notamment le cas avec les machines à coudre mécanique comme les vieilles Singer, même si c'est dans la plupart des cas leur plateau qui est converti pour de nouveaux usages  (bar, table de toilette, bureau, fauteuil, jardinière, etc... 


Maintenant, avec les nouvelles préoccupations d'économies et de recyclage de tout un chacun, on voit de belles initiatives se développer, avec du matériel chiné en ressourceries. Ici des bricoleurs de génie en ont fait des objets de décoration, sous la forme de lampes ou d'appliques, en réutilisant totalement ou partiellement le corps de la machine. 
Je me suis bornée à rechercher ce qui était en rapport avec la machine à coudre, mais la source pour donner une seconde vie à de nombreux objets est intarissable. Vive la seconde vie pour les objets, vive le recyclage!

Je peux vous conseiller d'aller faire un tour sur le site de l'Atelier Barisien de Bar-sur-Aube, qui s'est fait une spécialité d'up-cycling de matériel laissé pour compte (photos de lampes, ci-dessus). Leurs créateurs-recycleurs sont absolument géniaux et les objets qu'ils ont transformé sont nombreux et fantaisistes et beaux. Il n'y a qu'à lire les coupures de  presse locale qui en dit le plus grand bien. 

16 février 2023

T143 - Couleurs et tissu d'Afrique, de Michèle

Une belle pensée de Michèle pour l'Afrique et ses habitants, avec cet art postal dédié au tissage et cette belle éthiopienne active sur son métier à tisser.

Sa tâche est certainement ardue avec cet outil rudimentaire mais cela l'empêche pas de nous offrir un très beau sourire.

Bravo pour le timbre doublement coordonné avec ta réalisation tant pour le sujet choisi que pour ses couleurs. Merci Michèle, contente de te savoir revenue à l'art postal.

26 décembre 2022

Bonne et heureuse année 2023, pour Michèle

Série patinage d'antan : Maman guidant les premiers pas de sa fille sur la glace... pas simple de trouver son équilibre, et cela avec des "machins" pas très pratiques aux pieds! mais je ne doute pas que bientôt les deux vont trouver un grand bonheur à évoluer ainsi, sur cette surface gelée, que seul l'hiver autorise.

personnages extraits d'une carte postale de voeux vintage

8 août 2022

La Tortue et les deux Canards, pour Michèle

Le nouveau thème de Michèle porte sur Jean de La Fontaine dont on a fêté le 400e anniversaire il y a un an, et plus particulièrement sur les animaux qu'il  mis en scène dans ses fables.

J'ai choisi d'illustrer celle de La tortue et les deux canards dont je n'avais jamais entendu parler. En faisant mes recherches je suis tombée sur des informations inattendues. Si je savais que La Fontaine s'était en partie inspiré d'Esope l'écrivain grec ancien, j'ignorai qu'il existait plusieurs versions de cette fable, notamment dans la culture orientale. Plusieurs œuvres d’art en sont le témoignage :
La Tortue et les deux Canards - Nâlandâ (ville d’Inde du Nord), bas-relief d’un temple du VIIe siècle
Les jātakas (écrits bouddhistes) ont été un sujet de prédilection pour la sculpture. L’histoire de la tortue et des oiseaux a été représentée par des bas-relief sur divers édifices religieux en Inde et à Java. Les épisodes figurés montrent les oiseaux transportant la tortue, sa chute ou encore son sort après son retour.
On trouve une représentation de ce conte dans l’un des plus célèbres temples bouddhistes d’Indonésie, sur l’île de Java, le temple Candi Mendut, qui date du IXe siècle. Les murs de l’escalier menant à la salle où trône le Bouddha sont ornés de bas-reliefs, dont l’un concerne cette histoire. Dans l’illustration ci-dessus, les oiseaux et la tortue apparaissent en haut à droite, tandis qu’au sol les chasseurs les visent avec des arcs.
***
Les sources orientales de La Fontaine  
inspirées du recueil de fables animalières de l'inde traduites en arabe

A partir du septième livre de ses Fables, La Fontaine se tourne vers de nouvelles sources. Il trouve matière à inspiration dans Kalîla wa Dimna, un recueil de fables animalières né en Inde et dont la traduction arabe au VIIIe siècle sert de base à de nombreuses versions en Orient et en Occident.
Les deux chacals Kalila et Dimna BnF, Manuscrits, Arabe 3465, f.109
Dans l’avertissement qui ouvre son second recueil en 1678, La Fontaine confesse la dette qu’il doit au sage indien Pilpay qu’il prétend aussi ancien qu’Esope et assimile à Loqman, un auteur arabe mythique dont plusieurs éditions circulent alors en Europe. Les sujets inspirés de la tradition orientale ne sont néanmoins à l’origine que d’une vingtaine de fables. Parmi les plus connues figurent entre autres « la Tortue et les deux canards », La laitière et le pot au lait », « Les Poissons et le cormoran » « le Chat et le rat » ou encore « La Souris métamorphosée en fille ». Une grande partie provient de Kalîla wa Dimna, un recueil de fables animalières à la destinée étonnante.

Le livre puise sa source en Inde dans le Pañcatantra (les Cinq traités) un recueil écrit en sanscrit autour de IIIe siècle par un brahmane légendaire désigné en Occident sous le nom de Bidpaï ou Pilpay et dont il existe une version abrégée, l’Hitopadesha.

Destiné à l’éducation morale des princes, l’ouvrage met en scène des animaux qui s’expriment comme des hommes. Au VIIIe siècle, il est traduit en arabe à partir du pehlevi par Ibn al-Muqaffa’, l’un des plus grands prosateurs de son temps. Le recueil tire son nom de celui de deux chacals, Kalîla et Dimna, narrateurs et protagonistes de l’histoire. Leur parole sert de subterfuge pour enseigner les principes d’une bonne gouvernance et dispense sous une forme divertissante préceptes et morales. Les histoires, enchâssées les unes dans les autres et unifiées dans un récit-cadre à l’image des Mille et une nuits mettent en scène hommes et animaux aux propos parfois subversifs. Elles rappellent à tous les règles de la civilité et du bien vivre ensemble. La fulgurante popularité qu’ont connue ces fables laisse à penser qu’elles furent illustrées dès l’origine.

La version arabe marque le point de départ de l’exceptionnelle diffusion du texte en Orient comme en Occident : textes versifiés en arabe, traductions en hébreu, en grec, en vieil espagnol…. Deux adaptations persanes contribuent au succès du livre. Ces différentes traductions permettent au récit de voyager et de se métamorphoser au fil des siècles et des cultures. Ainsi, au début du XXe siècle, on en recensait près de deux cents versions dans une cinquantaine de langues.
Plus de soixante manuscrits en arabe, persan et turc figurent dans les collections de la BnF, s’échelonnant entre le XIIIe et le XIXe siècle. Réalisée vers 1222 en Syrie ou en Egypte, la plus ancienne copie arabe illustrée a servi de modèle à des volumes plus récents. Une autre aux couleurs plus vives date de l’époque mamelouke.

Des exemplaires en langue persane sont aussi ornementés. Les plus anciens suivent la traduction faite au XIIe siècle par Nasr Allâh Monshi, comme ces deux manuscrits du XIVe faits l’un à Bagdad, l’autre à Chiraz.
Fable: le chat et le rat - BnF, Manuscrits,Persan 377, fol. 109v,
Des volumes plus récents adoptent la version rimée de Vai’z Kashefi augmentée de nouvelles fables et intitulée Les lumières de Canope.
Fable: le cormoran et l'écrevisse - BnF, Manuscrits, Supplément persan 921, f.54
Parmi ces volumes, certains avaient déjà rejoint la bibliothèque du Roi ou la Colbertine à l’époque de La Fontaine. C’est aussi le cas de plusieurs adaptations occidentales de Kalîla manuscrites ou imprimées. Copié en 1313 pour Jeanne de Navarre, femme de Philippe IV le Bel, un manuscrit richement enluminé donne la traduction latine faite par Raymond de Béziers à partir du castillan, lui-même traduit de l’arabe. La reine meurt avant l’achèvement du volume et c’est à son mari qu’il est offert lors de l’adoubement de ses trois fils. De nombreuses éditions incunables témoignent aussi de l’immense diffusion du livre à travers l’Europe. Entre 1486 et 1489, une autre traduction latine, due à Jean de Capoue, est régulièrement réimprimée et certains exemplaires sont enrichis de couleurs ajoutées à la main. Cette version donne elle-même naissance à une traduction en allemand Das Buch der Beispiele der alten Weisen d’Anton Von Pforr.

Mais ce ne sont pas ces différents ouvrages qu’a consultés Jean de La Fontaine. Il semble que sa connaissance des fables de Kalîla wa Dimna soit passée par deux titres qui montrent à merveille le cheminement de l’œuvre à travers les langues. Le premier, Le livre des lumières ou la conduite des rois composé par le sage Pilpay indien traduit en français par David Sahib d’Ispahan est publié en 1644. Sous ce pseudonyme se cache Gilbert Gaulmin, un orientaliste réputé qui traduit du persan Les Lumières de Canope. Paru en 1666, le second, Specimen sapientiæ Indorum veterum, est la traduction faite en latin par le Père Poussines depuis la version grecque, elle-même traduite de l’arabe au XIe siècle par Symeon Seth. La Fontaine semble avoir également consulté Deux livres de philosophie fabuleuse édité à Lyon en 1579. Larivey l’avait adapté en français à partir de la version italienne de Doni faite à partir du latin. Et c’est ainsi que nourri d’un livre parti d’Inde depuis plusieurs siècles, la Fontaine renouvelle l’art de la fable jusque là cantonnée à la tradition ésopique.

Source : 350 ANS DES FABLES DE LA FONTAINE publié le 9 mars 2018 sur Gallica/BNF en mars 2018

***
Un certain nombre d'objets dérivés ont été produits à propos de cette fable : par exemple, on retrouve la fameuse tortue et les deux canards sur la tapisserie ornant un fauteuil, en décor d'une assiette et sur un verre.

Source : le site une sorcière m'a dit

1 juin 2022

Série les mots-coeurs de Miss.Tic, pour Michèle

C'est avec beaucoup de peine que j'ai appris la disparition de la très grande street-artiste, Miss.Tic et aujourd'hui les parisiens ont été conviés à assister à la cérémonie pour ses obsèques au Père Lachaise. J'espère qu'ils auront été nombreux à venir l'honorer.

Comme tu es parisienne, j'imagine que tu connais bien ses épigrammes qu'elle réalisait dans les quartiers populaires, où elle aimait habiller les murs de ses poèmes à la fois féministes et insolents, dans le 13e arrondissement de Paris ou bien à la Butte aux Cailles.

1/ photographie de l'artiste en 2021 - Wikipédia
2/ Pochoir de rue "Ma plus belle histoire d'humour, c'est vous" copyright Site Miss.Tic officiel
Je t'ai donc réservé un des mail-arts hommage de la mini-série que je lui consacre, car je sais que c'est une artiste qui a été très aimée des parisiens, et peut être toi-même as tu su apprécier son travail. Je t'en  souhaite une bonne réception.

18 mai 2022

D152 - Quand la ferronnerie se fait dentelle, de Michèle

Trois cadeaux dans ma boite aux lettres : me voici décidément très gâtée aujourd'hui, merci les amis.

Le premier m'est adressé par Michèle la parisienne :  il me fait très plaisir car assez peu de mes correspondants se sont emparé du thème de la dentelle métallique.

Michèle a même fait un coup double : tout d'abord avec une jolie fenêtre aquarellée protégée par un  garde-fou  en fer forgé découpé aux motifs floraux, et avec un timbre tulipe, judicieusement placé pour orner cette ouverture. 

A l'intérieur de son enveloppe j'ai trouvé une carte éditée par les Monuments de Paris affichant  un gros plan sur un détail de la rampe métallique de l'escalier menant à la tourelle nord du Petit Palais à Paris, dont l'escalier en volutes est merveilleusement paré d'une ferronnerie, dans le style art nouveau.


1/ Vu sur Wikipédia commons 2- vu sur le site Samarch.com
C'est absolument superbe : comme les ferronniers d'art sont des artistes prodigieux pour maitriser ainsi la matière et en faire une dentelle si fine, si travaillée! Merci infiniment, Michele, ton envoi est superbe.

30 décembre 2021

Bonne année 2022 pour Michèle

"Ne cherchez pas la faute, cherchez le remède."
Henry Ford