9 août 2016

Les congés payés ont 80 ans, pour Elena

Pour le jeu de la carte postale et du texte inventé sur le thème des congés payés qui viennent de souffler leurs 80 bougies, voici ce que j'ai réalisé :


J'ai voulu traiter le sujet comme un hommage à cette conquête historique pour nous tous !

Le fond en tissu représente l'actuel billet de réduction de congés payés SNCF car je n'ai malheureusement pas trouvé de représentation du billet Léo Lagrange  de l'époque.

 J'espère que cela plaira à Reine qui se lance dans ce jeu pour la première fois.


Mots imposés : LAVOIR - DENTELLE - COUVERTURE - PEINTURE - SORTILEGE - SOLEIL - VOULOIR - FARNIENTE

Les 80 ans des congés payés

Juin 1936 : Dernier coup de sirène, la grille de l’usine se referme en grinçant et ne rouvrira pas avant deux semaines. Le sortilège est enfin brisé : pour la première fois, tous les salariés vont pouvoir profiter de temps libre rémunéré, pour souffler un peu…
Tous n’auront pas les moyens de partir : pour beaucoup, cette toute nouvelle liberté se limitera à quelques parties de pêche en bord de Marne et à de joyeux pique-niques, entre copains, leurs provisions étalées sur une couverture dans la campagne environnante.
A vouloir rejoindre un lieu qui les a toujours fait rêver, tout est bon : en stop, en vélo ou tandem, en car ou automobile pour les plus chanceux, les citadins vont partir à l’aventure. Grâce au billet de congés payés Léo Lagrange, le train les conduira vers une destination plus lointaine pour découvrir notre beau pays : premiers bains de mer à Deauville ou au Touquet, ivresse des cimes et pentes herbues des alpages pour les amoureux de la montagne. Et pour ceux qui préfèrent la France rurale -celle des grand-mères qui battent encore leur linge au lavoir- c’est une mosaïque de paysages, telle une peinture impressionniste à la Monet, qui leur rempli les mirettes!
Ah, les joies du camping et de la vie en plein-air ! Quel bonheur de pouvoir s’extasier devant la dentelle des clochers de Bretagne, de savourer sur place les fruits juteux des vergers du Roussillon mûris au grand soleil, de s’enivrer des effluves envoûtantes des lavandes en Provence, de rêvasser en scrutant la ligne bleue des Vosges ou de se laisser bercer par le gracieux mouvement des barques attachées aux pontons du lac …
C’est la tête remplie de ces petits bonheurs, fredonnant les derniers airs à la mode  et le cœur plus léger qu’ils rentreront chez eux, avant de reprendre le chemin de l’usine ou de l’atelier…

Depuis cette époque historique, nous savons tous apprécier cette période dédiée au farniente. Prolongés d’une semaine en 1956, puis d’une de plus en 1969, nous avons désormais 5 semaines de congés payés depuis 1982.

Juin 2016 : merci à tous ceux qui se sont battus pour permettre cette échappée belle, il y a 80 ans !