Blog d'art-postal, essentiellement textile , créé pour satisfaire toutes mes envies de couture, broderie, embellissement, collages et autres fantaisies... en les appliquant aux univers riches et variés induits par les timbres postaux. Il peut m'arriver d'y noter mes coups de coeur pour des expositions ou des artistes, sources d'inspiration ou d'émotions.
BIENVENUE!
Pour mon amie Daniella, j'ai trouvé un costume traditionnel breton de sa région, avec cette belle vannetaise, dessinée et aquarellée par le grand Victor Lhuer, dont je vous ai déjà beaucoup parlé sur ce blog : l'image de cette femme bretonne est tirée d'un de ses livres "Les costumes bretons" qui me ravit à chaque fois que je le consulte.
Pour une passionnée comme moi des traditions populaires, des dentelles, des broderies et des tissus, comment pourrait-il en être autrement? Son travail est extraordinaire pour toutes les recherches entreprises dans toute la Bretagne pour en observer la diversité des costumes régionaux. Il est également d'une très grande précision dans ses aquarelles avec moult détails sur les qualités d'étoffe utilisées, les plis, les dentelles et bien sûr le cas échéant les broderie.
d'après une illustration de Victor Lhuer - Les costumes Bretons
Pour rester en harmonie sur la région, j'ai choisi un timbre sur la magnifique broderie de Pascal Jaouen. Je sais que cette belle Vannetaise appliquée sur un morceau de traversin chiné chez Emmaüs dont les bords en dentelle mettent la scène en valeur, saura plaire à Daniella.
Il y avait longtemps que je n'avais eu une idée de "bidules" à adresser à mon amie Daniella, elle si proche de Dame Nature, si friande des cadeaux qu'elle veut bien laisser à ceux qui sont prêts à les découvrir, comme elle le fait sur la laisse de mer, par exemple.
Ici je n'ai pas la mer, mais depuis plusieurs années je tente de faire sécher (mais pas trop) des feuilles en espérant trouver un jour la manière d'en faire une sorte de cuir pour pouvoir les rebroder ensuite... j'en suis encore loin mais je détiens quelques autres pépites.
En espérant qu'il t'arrivera en bon état, chère Daniella, je t'adresse ce jour un mail-art textile sur les dentelles végétales que nous trouvons généralement en fin d'automne, complété d'une vraie feuille dentelle un peu fragile.
Je t'en souhaite une très bonne réception. Croisons les doigts, je sais que ce n'est pas simple la distribution du courrier à La Fontaine Dernan.
Comme cela me fait plaisir de trouver des nouvelles de Daniella, dans ma boite aux lettres alors que beaucoup de mes correspondants sont partis en vacances ou bien chargés de famille, avec les petits enfants à occuper.
Pour cette correspondance c'est le timbre en noir et blanc avec la figure tutélaire de Pasquale Paoli -le "père de la Corse"- qui vient compléter avec bonheur la silhouette à la fois longiligne mais aussi torturée de cet arbre, dessiné et rehaussé à la plume et à l'encre de Chine.
Merci bien Daniella pour ce beau mail-art. Je te souhaite un bel été.
Cela fait un bon moment que je fais des essais avec des feuilles d'automne que j'ai traitées avec de la glycérine pour qu'elles restent souples, pour en obtenir comme une sorte de cuir. Je rêve en fait d'être capable un jour de réaliser des compositions mariant feuilles mortes et points de dentelle au crochet comme le fait magnifiquement bien l'artiste Suzanner Bauer que j'admire, mais jusqu'alors je n'y suis pas parvenue (ce n'est pas encore la bonne variété de feuilles ou la bonne texture pour éviter que le "cuir" des feuilles" ne se déchire avec le passage de l'aiguille ou du crochet) .
Cependant, comme certaines tentatives n'ont pas été totalement moches, je n'ai pas tout jeté et j'ai eu envie d'en faire un mail-art au naturel pour mon amie Daniella. Avec des lambeaux d'écorce de boulot, et des morceaux de feuilles que j'ai découpés, fixés par broderie sur le fond en tissu teinté à la soupe de clous rouillés (ce sont les toutes dernières chutes), j'ai tenté un assemblage expérimental... et voilà ce que cela donne !
Vue du dessus
Lorsqu'on le voit ainsi à plat, on dirait un oiseau perdu dans la tempête, avec les couleurs de la rouille qui pourraient symboliser les rafales.... cela aurait été bien que je me rende compte de cela avant de le terminer car j'aurai pu ordonnancer différemment les différentes pièces sur le tissu! Pourtant, cela fait plusieurs mois que je l'avais mis en stand-by, attendant un moment d'inspiration plus favorable! Bon, promis, j'essaierai de mieux faire la prochaine fois.
Vue de la tranche, avec volume à gauche, au bas de l'écorce de bouleau
C'est extrêmement fragile mais je vais le laisser partir par la Poste en l'état.
Chère Daniella, j'espère te faire plaisir avec cette "création" à l'image de ce que tu aimes m'envoyer, un bidule "complètement nature". Souhaitons qu'il arrive jusqu'à ta boite aux lettres dans le meilleur état possible (pas comme le précédent sur le bleu Asse que tu n'as jamais reçu).
Daniella s'est mise (ou remise) au dessin depuis quelques mois et j'ai la chance de recevoir de temps à autres quelques unes de ses créations.
Ma correspondante connaît bien mon goût pour tous les peuples du monde et la richesse de la diversité humaine vivant sur cette planète : elle me comble là avec ces deux silhouettes de femmes africaines revenant d'une corvée, leur tête lourdement chargée. J'admire le coup de crayon de Daniella qui a su merveilleusement rendre le port altier de ces femmes ne ployant pas sous la charge et leur grâce infinie.
Merci à toi l'artiste, je te remercie vivement Daniella de cette belle création, sobre et efficace.
En souvenir d'un passage à la Cohue, le Musée des Beaux-Arts de Vannes (qui recèle tout un étage dédié aux oeuvres de Geneviève Asse en exposition permanente) et du merveilleux moment passé au RdC de ce musée pour découvrir l'art du peintre Mariano Otero, ses pastels et son mail-art magnifique en compagnie de Daniella en 2023, voici une missive toute de bleu pour ma correspondante morbihannaise.
Même si la seconde partie de mon pseudo a été surtout choisie pour la couleur bleue des fleurs dans la nature (elles ne sont pas légion) j'aime aussi le monochrome en "bleu Asse", un bleu tirant sur le gris qui me touche beaucoup. Il me fait penser à certains ciels et aussi bien sûr à la mer, comme je peux l'imaginer certains jours.
Trop monopolisée par le tricot pour une oeuvre artistique collective laineuse avec l'ami Tony Mazzchin, je ne fait que très peu de mail-art en ce moment mais, avec cet envoi, je voudrai pouvoir faire un petit plaisir à Daniella à qui j'en souhaite une bonne réception.
En 2025, la France, deuxième plus grand territoire maritime au monde, célèbre l'Année de la Mer, une initiative nationale visant à éveiller les consciences face à l'urgence de protéger l'Océan.
Ce 19 février, comme tous les ans, sera célébrée la Journée internationale de la baleine. Une journée consacrée à sa protection. L'occasion pour Futura de revenir sur une information dévoilée il y a quelques mois déjà. Quand il pense aux baleines en effet, l’Homme les imagine en général gigantesques. Cela n’a pourtant pas toujours été le cas depuis le début de leur histoire commencée il y a environ 36 millions d’années. Qu’est-ce qui a provoqué cette augmentation de taille caractéristique des baleines à fanons d’aujourd’hui ? Des chercheurs pensent avoir trouvé la réponse à l’énigme.
Parmi les mysticètes (le nom vient du grec mystax qui signifie lèvre supérieure), un sous-ordre des cétacés regroupant toutes les baleines à fanons, on trouve le rorqual bleu austral, l'un des plus grands animaux qui aient jamais vécu sur Terre (certains mesurent un peu plus de 30 m). Avec un poids pouvant atteindre pour certains 200 tonnes, ce sont sans doute les créatures les plus lourdes de tous les temps, surpassant dans ce domaine les plus gros dinosaures.
Ces créatures qui fascinent Homo sapiens depuis qu'il les a rencontrées se présentent généralement dans son imaginaire comme des animaux gigantesques tantôt terrifiants tantôt pacifiques. Pourtant les baleines à fanons n'ont pas toujours eu ces tailles records. En effet, « si l'on observe leur histoire longue de 36 millions d'années, elles n'ont été géantes que pendant un dixième de cette période », indique dans The Guardian le biologiste Graham Slater. Il y a deux à trois millions d'années, les membres de cette famille de cétacés avaient encore des tailles inférieures à 10 mètres. Alors pourquoi sont-ils devenus si grands ? C'est la question que lui et ses collègues de l'université de Chicago se sont posée. Les résultats de leurs recherches viennent de paraître dans les Pnas (Proceedings of the Royal Society B ).
Plusieurs cétacés ont grandi en même temps
Pour mener leur enquête, les chercheurs ont bénéficié de nombreux fossiles qui leur ont permis de reconstituer l'évolution de ces mammifères marins : pas moins de 63 crânes d'espèces éteintes et 13 autres d'espèces toujours vivantes. Pour celles disparues, leurs longueurs ont été déduites à partir des restes disponibles. En examinant l'arbre généalogique qu'ils ont construit avec l'aide de modèles informatiques, les chercheurs ont observé que la tendance au gigantisme semble être apparue à peu près en même temps pour nombre de ces cétacés. Et cela, pas seulement pour ceux qui étaient déjà les plus grands. La baleine pygmée par exemple, longue aujourd'hui de 5 m en moyenne, est aussi concernée.
Ce gigantisme aurait commencé progressivement il y a environ 4,5 millions d'années. La cause ? Un changement climatique important, selon les auteurs. Il aurait donc eu pour conséquence une redistribution dans les océans de la nourriture préférée de ces grands animaux, le plancton. Le refroidissement des eaux et la présence de prédateurs comme les requins géants ne sont pas pointés du doigt.
Les baleines à fanons sont confrontées à des changements climatiques rapides
Ces changements coïncident avec l'avènement d'une ère glaciaire. Ce refroidissement aurait modifié les courants de circulation océanique et éclaté les ressources en plancton en petites poches éloignées les unes des autres. Le temps d'une répartition uniforme était fini... Pour aller chercher leur nourriture, les baleines ont dû alors parcourir de plus grandes distances. Augmenter leur taille aurait été une réponse à ce besoin : « quand vous êtes plus gros, vous pouvez stocker plus d'énergie et donc, vous avez un plus grand réservoir pour aller où vous voulez » , explique Graham Slater. En outre, « plus votre bouche est grande, plus vous pouvez absorber en dépensant un minimum d'énergie ».
Interrogé par The Guardian sur son opinion sur ces recherches, Olivier Lambert, paléontologue à l'Institut royal des sciences naturelles en Belgique, estime que, même si la conclusion est convaincante, il ne faut peut-être pas exclure que les prédateurs ou des changements dans l'environnement aient pu aussi jouer un rôle majeur. Néanmoins, il remarque qu' « un tel travail souligne l'actuelle situation précaire des populations de baleines à fanons, lesquelles sont confrontées à des menaces majeures compte tenu des effets à court terme du changement climatique sur la circulation océanique et le transport de nutriments ».
Ce que ne contredit pas Graham Slater : « si nous fermons le robinet d'eau froide, et si le changement climatique se poursuit, ce que nous pensons, il va y avoir de mauvaises nouvelles pour ces grandes baleines ». La diminution du plancton, qui apprécie les eaux froides, ajoutée à la chasse à la baleine qui continue de se pratiquer. Nick Pyenson, coauteur de l'étude a déclaré: « tout cela peut avoir des conséquences écologiques graves que nous ignorons encore, . Que se passera-t-il quand nous aurons perdu toute cette biomasse dans l'océan ? Tout cela, nous tentons encore de le découvrir ».
Les baleines mais aussi de nombreuses autres espèces sur Terre sont face à un grand défi que tous ne pourront pas relever. « Il y aura des gagnants et des perdants. »
Source : Article paru le 29/05/2017 https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/baleine-baleines-nont-pas-toujours-ete-aussi-grosses-67462/
Daniella m'avait dit reprendre les cours de dessin ; déjà que je la trouvai bien douée avant, mais voilà qu'elle m'adresse une très belle preuve de son travail actuel sur l'anatomie humaine.
Je trouve d'autant plus magnifiques ces pieds que je sais combien cette partie de notre corps est compliquée à dessiner, surtout dans cette position, aussi difficile que le sont les mains.
Je te remercie pour tes bons voeux : à mon tour je te souhaite le meilleur pour l'année nouvelle, essentiellement pour une santé meilleure, et pour continuer à trouver du plaisir à s'extasier sur les petits bonheurs que nous offre la nature et tous ceux que l'on aime.
Chère Daniella, voilà encore une chanson de Claude Nougaro qui me met "les poils" lorsque je l'écoute.
Créée en 1966, soit il y a bientôt 60 ans, lorsque l'on voit les favella au Brésil aujourd'hui (beaucoup montrées au moment du Covid-19, sous Bolsonaro) et dans d'autres pays -y compris en Europe- où tous les sans-papiers et autres réfugiés fuyant la misère ou la guerre cherchent à se réfugier dans des abris de fortunes, on se dit que vraiment rien ne change jamais pour les plus pauvres, et que ce n'est pas une question de courage.
Je sais que tu l'apprécieras et je t'en souhaite une très bonne réception. Belles fêtes de Noël et de fin d'année!
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A l’origine le Berimbau est un instrument de musique à corde unique, un arc que l’artiste fait vibrer et résonner comme le faisaient, bien avant lui, les sorciers de certaines tribus d’Afrique de l’est. Devenu traditionnel au Brésil, le Berimbau inspire les danseurs de Capoeira et les stars locales que sont Baden Powel et Venicius di Moraes pour cette chanson très humaniste.
Explorateur et grand aventurier du refrain, Claude Nougaro adapte cette chanson de Baden Powell et Venicius de Moraes. Le Berimbau devient chez nous « Bidonville », un terme dont les racines remontent aux premiers baraquements de fortunes construits dans les faubourgs de Casablanca au tout début des années 30. En France, trois décennies plus tard, lorsque Nougaro enregistre Bidonville, les pouvoirs publics estiment à plus de 100 000 le nombre de personnes qui vivent dans ces abris de fortune.
L’état mettra tout en œuvre pour éradiquer en France les derniers Bidonvilles, notamment ceux d’Aubervilliers, de Champigny ou de Nice qui laisseront la place à des logements sociaux ou des bretelles d’autoroutes.
Si le mot bidonville a quasiment disparu du langage en France, au profit de camps de migrants, de réfugiés ou de transits, les baraquements de fortunes et les villages de toiles ont quitté la périphéries des grande villes pour les squares, les quais et les bords d’autoroutes. Le retour des bidonvilles est un sujet d’actualité. Si en 2017 on comptait en France près de 600 campements précaires, le nombre de personnes ne cesse de croître pour atteindre désormais le chiffre de 20 000 dont près de 40% de mineurs. Comme le groupe Tryo, lorsque les jeunes artistes d’aujourd’hui chantent ce texte de Nougaro, l’exotisme a un goût amer.
Extrait d'un article de Marc Toesca dans Pop Story sur France Bleu
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Musique en tête, TF1 : 20 août 1978 Claude Nougaro chante "Bidonville", chanson écrite par Baden Powell. L'orchestre qui l'accompagne est dirigé par Maurice Vander, au piano Maurice Vander et à la basse Luigi Trussardi. Images d'archives INA Institut National de l'Audiovisuel
Bidonville
Regarde là, ma ville Elle s'appelle Bidon Bidon, Bidon, Bidonville Vivre là-dedans, c'est coton Les filles qui ont la peau douce La vendent pour manger Dans les chambres, l'herbe pousse Pour y dormir, faut se pousser Les gosses jouent, mais le ballon C'est une boîte de sardines, Bidon
Donne-moi ta main, camarade Toi qui viens d'un pays Où les hommes sont beaux Donne-moi ta main, camarade J'ai cinq doigts, moi aussi On peut se croire égaux
Regarde là, ma ville Elle s'appelle Bidon Bidon, Bidon, Bidonville Me tailler d'ici, à quoi bon? Pourquoi veux-tu que je me perde Dans tes cités? À quoi ça sert? Je verrais toujours de la merde Même dans le bleu de la mer Je dormirais sur des millions Je reverrais toujours, toujours Bidon
Donne-moi ta main, camarade Toi qui viens d'un pays Où les hommes sont beaux Donne-moi ta main, camarade J'ai cinq doigts, moi aussi On peut se croire égaux
Serre-moi la main, camarade Je te dis "au revoir" Je te dis "à bientôt" Bientôt, bientôt On pourra se parler, camarade Bientôt, bientôt On pourra s'embrasser, camarade Bientôt, bientôt Les oiseaux, les jardins, les cascades Bientôt, bientôt Le soleil dansera, camarade Bientôt, bientôt Je t'attends, je t'attends, camarade!
La Poste émet un timbre gravé pour les 500 ans de la naissance de Pierre de Ronsard. Et cela tombe bien car c'est l'occasion pour moi d'en orner un mail-art d'anniversaire pour Daniella, qui aime les fleurs et la poésie (peut-être aussi les roses).
Car pour tous le nom de Ronsard évoque les roses... n'est ce pas? Comme cette branche de rosier grimpant chargée de fleurs orne joliment le vieux mur de cette demeure!
Chère Daniella, j'ai été prise de court par la date, mais je tenait à marquer le coup. Ce mail-art est un cadeau bien modeste mais sincère pour ton anniversaire, qu'il te parvienne dans les meilleurs délais.
*** Pierre Ronsard, le prince des Poètes ***
Né le 2 septembre 1524 au château de la Possonnière à Couture-sur-Loire et mort le 7 décembre 1585 au prieuré de Saint-Cosme à Tours, Pierre de Ronsard est un célèbre poète français. Son père l’introduit à la cour de François I où il devient page au service des jeunes princes qu’il suit en Ecosse et à Londres. Pendant le temps passé à l’étranger, Pierre de Ronsard s’intéresse à la poésie. Une maladie le contraint à un séjour au château de la Possonnière pour se soigner, et il profite de ce temps pour étudier les lettres. Ronsard fonde alors un groupe de poète appelé la Brigade puis la Pléiade. Il publie en 1550 les Odes qui comprennent notamment le célèbre poème Mignonne allons voir si la rose. Pierre de Ronsard est également touché par les événements de son temps et particulièrement par les guerres de religions entre catholiques et protestants, dont il parle dans Discours des misères de ce temps. Soutenu par les rois Henri II et Charles IX, ce dernier lui offre le prieuré de Saint-Cosme où il meurt en 1585.
Voici le texte de sa poésie la plus célèbre que nous avons tous et toutes apprise à l'école :
Je reçois aujourd'hui un mail-art de l'amie Daniella, une correspondante que j'apprécie infiniment et qu'il m'a déjà été donné de rencontrer l'an passé dans son beau pays morbihannais.
Je suis très contente d'avoir de ses nouvelles mais j'avoue que sa composition m'a beaucoup perturbée car a priori je n'adhère pas du tout aux représentations d'animaux déguisés en humain (comme dans les cirques à l'ancienne notamment ou dans les pubs), tout anthropomorphisme me met profondément mal à l'aise.
Je n'avais pas la référence pour le comprendre mais Daniella m'a expliqué qu'elle s'était inspirée d'un livre qui l'a beaucoup marqué écrit par Christian Bobin : il s'agit de L'équilibriste où l'auteur raconte une amitié entre un promeneur et un « homme à tête de cheval » qui prend sa retraite dans un pré.
à gauche, le livre de Christian Bobin - à droite l'affiche du spectacle l'Equilibriste donné à l'Odyssée à Eybens en 2018
Description du spectacle : Un récit musical des textes de Christian Bobin qui réjouit les oreilles et notre sensibilité. Une rencontre où un promeneur solitaire s’entretient du printemps, des pâquerettes ou de la littérature avec un homme à tête de cheval.L'Équilibriste nous transporte aux frontières de l'inconscient et du terrestre. Sur une idée de Christian Bobin lui-même, Hélène Gratet, comédienne et filleule du poète, a créé ce spectacle musical autour de plusieurs de ses textes. Elle a choisi des récits courts qu'on peut qualifier de contes métaphysiques, parfois drôles, mais toujours d'une légèreté profonde, des thèmes doux et clairs, récurrents dans l’œuvre de Christian Bobin.
Je te remercie Daniella, pour ce mail-art singulier et pour la lumière que tu as projetée sur cet auteur prolifique.
Daniella a aussi des petits-enfants, et j'imagine que comme à moi, il leur arrive de la surprendre par leurs bons mots ou leurs attitudes.
Je trouve que ce sont souvent des poètes, car ils sont capables de voir ce que l'on ne sait plus regarder et ils expriment leurs sentiments ou leurs sensations sans filtre ... bref, le plus souvent, ce sont eux qui amènent du soleil et de la fantaisie dans nos vies.
Photo trouvée sur Pinterest, souvenir d'enfance
C'est exactement ce qui est visible sur cette reproduction, avec une demoiselle toute endimanchée qui ne s'est pas salie (elle a respecté la consigne) mais qui a su enjoliver sa tenue par une parure complémentaire glissée dans ses chaussettes, un peu en accordéon du coup!
Ce qu'elle est chouette cette gamine n'est-ce pas Daniella? Je t'en souhaite la meilleure réception possible
Evidemment l'objet était trop épais et fragile, il risquait d'être sali lors de son voyage postal, si bien que cette fois-ci l'envoi de Daniella était protégé par une enveloppe.
Mais quelle joie lorsque j'ai découvert et aussitôt suspendu dans mon atelier ce kakemono sobre et raffiné long d'environ 40 cm, orné d'enfilées de fil rouge et de fil blanc.
Voici les paroles du texte associé, sans titre mais signé de Pierre-André Benoît (P.A.B.) imprimeur ami avec
Alechensky...dont Daniella apprécie les écrits :
Le pinceau chinois
sait s'amuser
car il est fait pour ça!
fait avec quoi ?
il ne faut pas le savoir!
il chérit surtout le noir
pour exalter le blanc
il est savant
tout en l'ignorant
ainsi peut-il faire
comme l'on danse
des trainées claires
ou denses
chinoiseries
pas chinoises forcément
qui cherchent noise
à l'obscur
par le jeu pur
d'un je ne sais quoi
ici dans l'atmosphère
où l'on est heureux.
Ce texte me fait penser à la calligraphie chinoise ou au sumi-e japonais, l'art de peindre des mots essentiellement à l'encre de chine noire sur fond blanc.
Un grand merci, Daniella, pour tes idées toujours originales, j'apprécie toujours ce que tu m'envoies, c'est toujours un vrai cadeau, quelque chose qui sort de l'ordinaire.
Daniella fait partie de mes correspondants atypiques, qui m'envoient par la Poste des créations toujours inattendues ; en ce qui la concerne, elle trouve dans la laisse de mer de son Morbihan, des merveilles de plumes, algues séchées, coquillages et autre bois flottés qu'elle arrange avec des ficelles et des perles pour en faire des objets tout à fait décalés mais tout à fait poétiques, qui m'enchantent toujours.
Alors, sortant enfin avec difficulté de ma léthargie, c'est naturellement en pensant bois flotté que j'ai fait ce mail-art textile pour elle, mettant en situation des merveilleux chevaux sauvages réalisés par l'artiste James Doran-Webb dont je vous parle ci-après.
Sculptures à couper le souffle de chevaux en bois flotté par James Doran-Webb
***
James Doran Webb, un artiste très "nature"
L'esprit brut et la liberté que représentent pour nous les chevaux sauvages ont été parfaitement capturés dans les époustouflantes sculptures de chevaux en bois flotté du sculpteur James Doran-Webb.
Les belles pièces sont entièrement assemblées à partir de morceaux de bois flotté. Les formes apparemment fluides du bois flotté, sculptées par les vagues, se prêtent parfaitement aux traits des chevaux au galop. " Le bois flotté est très tactile et demande une interaction avec ", a déclaré l'artiste.
Travailler avec du bois flotté et s’assurer que chaque pièce correspond à l’ensemble de la sculpture n’est cependant pas une tâche facile. En travaillant avec une équipe d'artisans, a déclaré Doran-Webb, il a fallu « environ 1 000 à 3 000 heures pour réaliser une sculpture grandeur nature en fonction des complexités de l'armature et de l'anatomie". Les magnifiques chevaux véhiculent une grande puissance et une grande émotion. "J'espère que les gens qui regardent les trois pur-sang au galop penseront inconsciemment à la liberté, à l'énergie et à l'espace et auront même envie d'un parc un jour d'été"», a déclaré Doran-Webb.
Cependant, il nous a également dit que cet art visait à promouvoir la conscience environnementale. « Si je pouvais sensibiliser une personne un peu plus à la nature et à son impact sur sa vie, je serais heureux. Je crois fermement en notre nécessité de pratiquer un mode de vie durable afin de donner aux générations futures une meilleure chance de survie. »
Source : Extrait d'un article de Bored Panda paru sur Facebook :
Pour plus encore d'émerveillement, aller voir le site de l'artiste : https://www.jamesdoranwebb.co.uk/
Comme je suis heureuse de retrouver l'art postal de Daniella dans ma boite aux lettres : quelque soit le sujet de son envoi, c'est toujours original tant l'éventail des créations de ma correspondante bretonne est large.
Aujourd'hui c'est la technique du gaufrage à laquelle elle s'est essayée, mais sans disposer d'une presse, c'est effectivement difficile d'obtenir un volume conséquent à la main, avec la crainte de le voir trop s'aplatir lors de son acheminement postal. Le risque pris a été payant, car voici le bel oiseau de mer que j'ai reçu:
Pour être honnête, à l'arrivée, on sent le volume de l'impression surtout en passant la main dessus, mais en jouant avec les contrastes de la retouche photo, j'ai quand même réussi à vous le montrer. Il est si beau qu'il en a ébloui le postier, si bien que le compostage du timbre n'a pas eu lieu.
Un grand, très grand merci à toi Daniella! Tu te remets doucement à la création et je suis heureuse et flattée de voir que tu m'as choisie pour l'envoi de l'une de tes nouvelles oeuvres.
Nostalgique, Daniella m'adresse une enveloppe de sa composition avec un découpage savant des lettres composant le mot Recuerdos -souvenirs en espagnol- se remémorant la très belle exposition que nous avons vu ensemble, à Vannes, l'été dernier, sur le peintre espagnol et breton Mariano Otero.
Moi, je ne l'ai vue qu'une fois et m'en suis mis plein les yeux, mais Daniella y est allée régulièrement au point d'intriguer le gardien du musée. Je comprends son émotion car c'était vraiment une exposition magnifique sur l'oeuvre d'un peintre très mal connu ; l'exposition maintenant terminée, elle ne peut plus aller revoir les femmes magnifiques dont il a su, avec ses pastels, si bien rendre la beauté et la sensualité, qu'il s'agisse de sa femme ou de ses filles, mais aussi de ses baigneuses et danseuses de tango.
Toujours pour le souvenir, l'enveloppe de Daniella contenait quelques reproductions de tableaux, avec aussi une série sur les taureaux, n'oublions pas que Mariano Otero était un Espagnol, fier de l'être.
Merci beaucoup Daniella, moi aussi je repense souvent aux très bons moments passés ensemble, ces quelques jours dans le Morbihan. Je t'attends cette année à Massy, quand le coeur t'en dit.
Daniella n'est pas en retard pour me présenter me souhaiter un heureux Noël tout comme ses voeux les meilleurs pour 2024! C'est la première à le faire, cette année.
J'aime beaucoup le visage féminin qu'elle a obtenu par gravure , c'est ce que j'imagine, et j'apprécie l'heureuse idée qu'elle a eu d'y associer un tissage très très fin avec un fil jaune, du même jaune d'or que celui qui est utilisé par les brodeurs dans les costumes bretons traditionnels.
Je te remercie chère Daniella, pour ce magnifique mail-art, tellement original. Merci également pour tes bons voeux : je te souhaite également un heureux Noël et surtout une meilleure forme.
Oh le joli présent que me fait là l'amie Daniella, en se référant au peintre Mariano Otero, dont nous avons vu ensemble l'exposition à Vannes en septembre dernier.
Ses principaux motifs d'inspiration sont concentrés sur les femmes, la sienne surtout ; il a aussi réalisé une série célèbre sur les baigneuses et une autre sur les danseurs de tango. Alors que cette danseuse, épuisée, se repose un peu pour reprendre un peu son souffle, n'a rien de surprenant ici.
C'est l'adresse de Daniella qui me scotche, tant sa gravure est bien faite, car sculpter dans de la gomme pour aboutir à un tel résultat, bravo, bravissimo, chère amie. Je te remercie infiniment, et pour quelqu'un qui manque d'inspiration, tu es plutôt au top!
A l'occasion de la 14e Journée Mondiale du Faux-Timbre d'Artiste dont le destinataire privilégié est le Musée de la Machine à Ecrire de Lausanne et parce que mon premier métier fut dactylo, j'ai eu envie de créer une série pour rendre hommage à mamachine à écrire mécaniqueet à toutes celles qui furent produites à travers le monde, globalement pendant un siècle de 1870 à 1970.
Pour Daniella, voici la très belle machine à écrire ancienne, à la forme étonnante, la Caligraph2 :
Machine à écrire Caligraph 2 - American Writing Machine Co., New York, 1882 - de la Collection Martin Howard
La Caligraph 2 a été la première machine à écrire à être produite avec un double clavier. Sans touche Maj, il fallait un double clavier : touches noires pour les caractères majuscules et touches blanches pour les minuscules...
Ce n'est que lorsque la dactylographie, avec la rangée d'origine où les doigts peuvent revenir, est devenue généralement acceptée dans les années 1890, que les machines à écrire à double clavier ont commencé à perdre de la popularité sur le marché....
Source : pour en savoir davantage, lire l'article complet sur le site remarquable de la collection Martin Howard.