30 octobre 2021

L'est fachée, la dame en bleu, d'Eric

Oh là là ! quelle joie de voir dépasser,  parmi la pub envahissant  ma boite aux lettres du jour, quelques poils de fourrure :  je le savais, c'est l'ami Eric qui m'écrit! 

 

Comme il le dit lui même, il ne fait pas dans la dentelle, tant cette histoire de pass sanitaire qui risque de nous être imposé jusqu'à la fin de l'été 2022 lui est pénible à supporter. 

J'adore quand Eric habille ses personnages d'habitude réduits à une tête très expressive, alors là j'avoue que je suis très gâtée. L'expression de cette dame en bleu est extraordinaire, quant à son toupet, il me fait tordre de rire. Dommage, l'enveloppe a pris la pluie dans le sac du facteur, j'espère pouvoir la faire disparaitre au séchage. 

Je te remercie infiniment, Eric, de ton humour, impayable. Merci aussi pour le pinceau bonhomme rigolard qui accompagnait ton envoi, belle manière de redonner vie aux outils hors d'usage. Et dire que tu ne te penses pas bricoleur!

Trésor en fer forgé du XVIIIe siècle, de Jean-Paul

Encore une superbe réalisation d'Ursu qui,  depuis son Lot d'adoption, me gâte avec ses belles plaques de serrures de portes ou autres. Aujourd'hui, il s'agit de celles d'un ancien coffre du XVIIIème siècle...

Jean-Paul, tu fais là un vrai travail d'historien, et en même temps de restauration, presque, tant tu as su trouvé une  peinture avec des addidifs dont tu as le secret pour orner tes découpages sur des portes en carton plume : on croirait vraiment, au toucher, être face à de vraies plaques rouillées originales.

Quel travail magnifique, bravo l'Artiste et merci infiniment.

29 octobre 2021

D139 - Le droit de vote des femmes en Suisse a 50 ans, d'Emmanuelle

Et la dernière enveloppe du jour m'arrive de Suisse, toute mauve et de dentelle rose ancienne soulignée. Magnifique habillage pour cet art timbré!

Je m'étais imaginé que cela parlerait d'octobre rose et de la lutte contre le cancer du sein ... raté! mais c'est d'une tout autre lutte des femmes dont il est question ici!

Emmanuelle m'informe de l'anniversaire, il y a tout juste 50 ans -c'était le 7 février 1971-  du droit de vote et d'éligibilité accordé par votation aux femmes suisses. 

Les timbres y font directement référence, ainsi qu'un texte joint qui explique l'action de l'association CH2021 par ses fondatrices, Mme Zita Küng et Andrea Malhofer, on voit le combat de longue haleine qu'ont mené ces femmes pour conquérir enfin ce droit, entre 1893 et 1971!

Extraits de la discussion avec les fondatrices de CH2021:

Question : L'association CH2021 se veut une plateforme d'information sur les actions organisées à l'occasion de l'anniversaire du droit de vote et d'éligibilité des femmes : quelles actions sont les plus importantes à vos yeux.

Réponse : pour 2021, des manifestations sont prévues sous différentes formes comme livres, concept d'éclairages, jeux de société , programmes musicaux, études, émissions de radio, pièces de théatre ou encore cortège de motos. Les milieux les plus divers organisent quelque chose cette année, la démocratie, la participation et la collaboration conjointe sont clairement un sujet d'actualité. Toutes les manifestations sont les bienvenues et ont leur place dans notre époque. Pour nous, les grandes manifestations spectaculaires ou les petites interventions intelligentes revêtent la même importance. Ce qui est bien c'est que les deux formats soient prévus. Tous les gens sont différents, il faut donc des approches différentes pour les amener à réfléchir.  Nous accordons beaucoup d'importance à la diversité des actions à venir, mais aussi à ce qui a été fait jusqu'à présent.

Question: le 5 mars 1957, des Suissesses ont voté pour la première fois à Unterbäch,sur l'introduction du service de protection civile obligatoire pour les femmes. Mais, dans la mesure où leurs voix n'ont pas été comptées, il ne s'agissait là que d'un acte symbolique. Ou pas? Que signifie pour vous ce lieu et ces dates ?

Réponse : à l'époque, cela a constitué un acte de désobéissance très courageux. L'écho médiatique mondial a montré qu'un évènement majeur pour la Suisse s'est déroulé à Unterbäch. Que les femmes d'Unterbäch, avec le soutien de leurs alliés masculins, aient publiquement exigé de pouvoir elles-aussi exprimer leur opinion, revêtait d'une part une importance symbolique, et signalait, d'autre part, l'existence d'une discrimination flagrantes que ces femmes ne voulaient plus accepter. Unterbäch, le "Grütli de la femme suisse" nous rappelle le long combat mené par des générations de femmes pour exister politiquement au sein de notre démocratie.

Question : dans l'optique d'une également de traitement total, le droit de vote et d'éligibilité des femmes n'est qu'un aspect parmi d'autres. Dans quel mesure cet anniversaire peut il contribuer à progresser vers l'objectif de l'également de traitement ?

Réponses: 2021 est l'occasion de réfléchir, d'analyser les évolutions et d'expliquer à quel stade nous en sommes dans notre démocratie et pourquoi. Cet anniversaire permet d'ouvrir une parenthèse importante pour dresser des bilans intermédiaires, poser des jalons pour l'avenir et impliquer le plus grand nombre. Les Suissesses ont réalisé qu'en dépit du droit formel de vote et d'éligibilité, elles ne sont pas automatiquement les bienvenues partout, que ce soit en termes d'idées ou de parité de participation. Ce processus est encore en cours. Partager sciemment le pouvoir reste toujours un problème.

Si cet anniversaire permettait au plus grand nombre de comprendre qu'il est important d'engager concrètement les prochaines étapes vers une égalité de traitement réelle, nous aurions fait un très grand pas en avant.

Merci Emmanuelle de m'avoir informée de cette étape importante pour la lutte des Suissesses, à faire valoir réellement leurs droits à équivalence avec ceux des hommes suisses.

Je constate que dans chaque Pays, même les plus évolués en Europe, il faudra toujours aux femmes une vigilance sans faille,  sans relâche, pour exister et faire valoir les droits qui leur sont pourtant acquis dans les textes.

Dynamisme et couleurs, de Roland

En réponse à mon hommage sur Brassens, je trouve dans ma boite aux lettres du jour, cette enveloppe de Rolka, ou si vous préférez de Roland, mail-artiste alsacien. 

L'écriture très dense et très serrée qui est une signature chez lui sert de fond aux différents motifs collés où je trouve une pipe et un chien, deux "attributs" qui pourraient rappeler Oncle Georges, parmi d'autres motifs bien plaisants, des coeurs,  des visages féminins et des feuilles tombées, de circonstance.

Je te remercie beaucoup Roland, tes enveloppes sont reconnaissables au premier coup d'oeil .

Mais, si je peux me permettre, quel dommage que cette étiquette de suivi gâche le plaisir de l'oeil : les frais d'affranchissement sont déja bien assez élevés, ce supplément facultatif est inutile pour le courrier artistique. Et fais confiance aux postiers : c'est vrai qu'il peut y avoir des pertes, mais la plupart des mail-arts arrivent à bon port, souvent avec retard, mais ils finissent quand même par arriver. 

En automne, les feuilles volent au vent, de Michel

Sur fond bleu évidemment, Michel m'a préparé une bien belle feuille qui s'est envolée, portée par les vents de l'automne, puis est venue se poser, délicatement, dans ma boite aux lettres, 

Merci beaucoup, Michel!

28 octobre 2021

EL126 - A la faveur de l'automne, beautés animales, de Chantal

Un nouveau pachyderme vient enrichir ma jolie collection qui commence à devenir impressionnante : cette fois c'est Chantal qui a enjolivé son mail-art d'une couture machine sur un beau ruban brun en liseré pour me présenter un pachyderme fort bien entouré. 

Le flamboiement des feuilles de l'arbre m'ont immédiatement fait fredonner l'air de la chanson de Tété "A la faveur de l'automne". En même temps, je pense à un arbre de vie, lorsque sous les dernières feuilles, je vois ces branches toutes tortillées abriter de si  beaux oiseaux, comme une apothéose : ce mail-art est très riche!

Un grand merci à toi Chantal : tu as merveilleusement réussi à fondre l'image de l'éléphant ainsi que le timbre oiseau avec les tons chauds du fond de ta création. Bravo!

Visage d'une "passante" , de la part de Marcelle

Par ce mail-art intéressant (dont l'auteure est devinée au premier regard) Marcelle fait écho à la carte- hommage à Brassens que je viens de lui adresser.

Elle m'adresse le visage obtenue par linogravure de l'une de ses "passantes", l'une de ses belles dames qu'il a aimé pendant quelques instants secrets... comme le dit si bien le poème d'Antoine Pol merveilleusement mis en musique par Tonton Georges. Merci Marcelle! 

Le Brassens breton, hommage suite, par Sam l'Epistolière

Voici la suite du coup de coeur pour Georges Brassens de Sam l'Epistolière : elle ne m'avait pas tout raconté dans son envoi d'il y a 3 jours,  ciblé surtout sur la chanson 'le parapluie'.

 

Cette fois-ci elle me parle du Brassens, breton d'adoption, pendant quelques années.  Devenu "trop célèbre" dans sa ville de Sète, il lui fallait trouver un endroit où se reposer, au calme. C'est à Lézardrieux précisément, là où sa Jeanne avait de la famille, qu'il se posa. 

L'enveloppe contient l'article de Ouest France - intégralement reproduit ici - dédié à l'anniversaire de Brassens dans son édition du 22 octobre avec comme titre : 

A Lézardrieux, Georges Brassens a bonne réputation: 
Article signé par Charles Drouilly et Pauline Launay.

"Il avait un regard noir qui intimidait, mais il n'aimait pas qu'on lui dise". En pays de Paimpol, dans les Côtes d'Armor, Georges Brassens est plus qu'un chanteur célèbre. Ici, certains ont eu le privilège de côtoyer l'homme. Celui qui se levait tôt pour boire un café et bourrer sa pipe de Caporal export, au bar de l'Univers. Qui nageait aux aurores dans le Trieux. Qui signait des chèques pour le club de football.

Mais comment le père des Copains d'Abord s'est il retrouvé en terre bretonne? Né le 22 octobre 2021 à Sète (Hérault) Georges Brassens a découvert la Bretagne... à Paris. Dans le quartier de Montparnasse, le jeune artiste en herbe a croisé la route de Jeanne Le Bonniec, une couturière originaire de Lanvollon (Côtes d'Armor).

A la fin de la 2e guerre mondiale, Georges Brassens est hébergé par son amie costarmoricaine. Il y reste de nombreuses années. Et, alors, que le chanteur commence à se faire un nom, que la Chanson pour l'Auvergnat passe à Europe 1, il décide d'accompagner Jeanne en Bretagne. L'artiste retrouve Michel Le Bonniec, le neveu de son amie, croisé quelques années plus tôt. C'est le début d'une longue et forte amitié.

A la fin des années 1950, Georges Brassens est connu. Même s'il n'aimait sans doute pas le terme, c'était déjà une vedette. Dans les Côtes d'Armor - Côtes du Nord à l'époque - où il rend visite à Michel, l'homme se fait discret. "Quelques voisins savent mais ne disent rien", écrit Pierre Berruer, dans un ouvrage consacré à l'artiste.

Ce que l'on sait, en revanche, c'est que le chanteur est tombé sous le charme de la cité des Islandais et de ses alentours. Alors quand Michel lui trouve une maison avec un jardin qui descend jusqu'au Trieux, le chanteur prend la route et achète Kerflandry, surnommée depuis la maison Brassens.

Pendant dix ans, l'artiste multiplie les séjours en Bretagne, été comme hiver. "J'habitais juste à côté de chez lui", se souvient Jean-Luc Le Thomas 65 ans. Il était très discret. On voyait plus sa compagne, Püppchen". 

Pour ne pas attirer l'attention, Georges se levait tôt, très tôt. "Il descendait sur la grève vers 6 h du matin, avec Kafka, son chien. Il nageait jusqu'à la cale et il contemplait le paysage", retrace Jean-Luc. "J'ai toujours aimé me lever tôt, dès l'enfance j'aimais ça, confie l'intéressé dans une interview en 1972. J'aime bien la lumière du matin, c'est ma lumière préférée".

Il avait ses habitudes. Le matin, toujours de bonne heure, il prenait sa R5 rouge et se rendez à Paimpol. Au bar de l'Univers, son café l'attendait.

"Je ne pense pas qu'il avait envie de croiser du monde, il aimait être tranquille, observe Alain Le Nost, peintre qui avait alors une galerie juste en face. Un jour nous avons échangé. Je me souviens encore de son regard malicieux. L'expression de son visage m'a marqué, si bien que j'ai décidé de faire un portrait. Cela n'a pas été simple".

Ce regard, Nanou Le Quellec, 68 ans, s'en souvient très bien . "Brassens était un ami de mes beaux-parents, explique-t-elle. L'été, il organisait des soirées. Son cercle d'amis parisiens lui rendait visite. Mais c'était quelqu'un de très discret". 

Ceux qui ont eu la chance de partager un verre avec le chanteur décrivent un homme "simple". "Il était très généreux. Je me souviens qu'il avait aidé une dame dont la maison avait été abimée par des grêlons", fouille dans ses souvenirs Nanou. "A la fin de l'été, il signait deux chèques, l'un pour la commune, l'autre pour le club de football" ajoute Gilles Allain, élu à Lézardrieux.

En Bretagne, Georges Brassens n'oubliait pas la musique. La légende locale -sans doute véridique- raconte qu'un matin, l'artiste est arrivé en trombe dans le magasin qui appartenait à son ami Michel, dans le centre-ville de Paimpol. Une mésaventure dans son jardin lui aurait inspiré un couplet pour Fernande, qu'il aurait joué dans la  boutique sous le regard médusé d'une cliente.

Dans une archive de 1972, le poète confie néanmoins qu'en Bretagne, "les tentations sont grandes de mettre son nez dehors, de partir en bateau, de se promener dans le pays... Je ne peux pas faire trente-six choses à la fois".

De nombreuses photos, connues ou méconnues, témoignent des vacances de monsieur Brassens. Une virée sur le Trieux, les saucisses du boucher de l'époque, l'excellent riz au lait de la cantinière que l'on pouvait se procurer chez le boulanger. "Il y avait bien des jeunes qui déposaient des cassettes dans sa boite aux lettres, mais sinon, c'était un habitant comme les autres" décrivent des habitants.

N'en déplaise aux braves gens -qui, n'aiment pas que l'on suivre une autre route qu'eux- Georges Brassens n'avait pas une mauvaise réputation en pays de Paimpol. Bien au contraire. La nouvelle de sa mort, le 29 octobre 1981, a été accueillie avec une profonde tristesse en Bretagne. Depuis, les hommages se succèdent et les souvenirs se bousculent. L'homme n'est plus là, mais les "copains d'abord" voguent encore.

Merci à toi Sam, de nous mieux faire connaître cette partie de la vie de l'artiste Brassens devenu vedette,  dans son autre refuge, certes loin de sa Provence et de la Méditerranée mais toujours proche de la mer.

26 octobre 2021

Les bouquinistes du Quartier de Notre-Dame, pour Nadette

Dans le cadre du premier échange de carte textile de la nouvelle saison, entre les membres du Club Patchwork et Art Textile de la MJC de Palaiseau, voici ma contribution sur le thème Notre Dame de Paris pour accompagner le très beau timbre du vitrail rond de la Tentation, édité en 2021 par la Poste.

d'après le tableau "les bouquinistes" de Louis Flahaut, que j'ai rebrodé

Ce petit format imposé 110x150 que je n'apprécie guère m'a limité dans le choix du sujet. J'ai finalement choisi de parler du quartier en m'inspirant d'un joli tableau de Louis Flahaut, peintre autodidacte, qui a su merveilleusement mettre en scène dans son oeuvre, la déambulation des parisiens et des touristes devant les étals des bouquinistes, avec Notre-Dame de Paris en arrière-plan, et surtout avec les merveilleuses couleurs de l'automne enflammant les arbres riverains de la Seine.

Vous pouvez voir les autres tableaux de cet artiste sur son blog Louis Flahaut, peinture passion.

J'espère que cette carte textile saura te plaire Nadette, je t'en souhaite bonne réception.

Dentelles végétales d'automne, pour Nadine

Cela fait déjà quelques mois qu'elle m'a donné comme thème à traiter, celui de la légèreté : si elle vient de temps en temps lire ce blog, je tiens à remercier Nadine, pour sa très grande patience.

D'après une photo de fleur d'hortensia transformée en dentelle par le froid, publiée sur le blog "callicanthus"
où j'ai fait quelques ajouts de vraies dentelles végétales de pétales d'hortensia

Comme j'avais déjà plusieurs fois traité ce thème et que je ne voulais surtout pas être redondante, il a fallu attendre que l'originalité se présente l'automne venu. Dans le jardin de ma soeur j'ai remarqué de superbes pétales transformés en de superbes dentelles végétales sur ses hortensias défleuris et voilà.... l'idée était là. Ne restait qu'à juxtaposer dentelles textile et végétale pour une composition très particulière qui me plait beaucoup. 

J'espère qu'elle te plaira tout autant et que ce mail-art textile te parviendra, dans le meilleur état possible.

F61- Toile de soie pour fêter Halloween, de la part d'Yvette

Oh, ce qu'elles sont impressionnantes ces grosses citrouilles déjà parées pour la Fête d'Halloween! Et Dame Araignée a beaucoup de boulot car la demande en toiles d'araignée est très forte en cette fin du mois d'octobre. J'apprécie les couleurs coordonnées pour le timbre choisi.

Cela m'a fait très plaisir de te lire, Yvette : je suis ravie de savoir que mon envoi hommage à Brassens t'a bien plu.  Je te remercie de ce mail-art sur un thème de saison qui correspond aussi à mon thème sur le fil.  

A la manière de Gaston Chaissac, de Pascal

Que voici un curieux mail-art où le dessin du fond avec son visage à peine suggéré derrière une grosse caisse rouge à livrer en urgence, répond au timbre "visage rouge" de Gaston Chaissac, peintre et poète dont j'ignorait tout. 


Mais en fait c'est cet artiste icaunais d'origine que Pascal a voulu mettre à l'honneur. Je l'en remercie infiniment car c'est l'occasion pour moi de le découvrir : voici sa biographie.

L'artiste peintre français Gaston Chaissac naît le 13 août 1910 à Avallon de Claudine Breuil et de Jean Chaissac. Il décède le 7 novembre 1964 à La Roche-sur-Yon.

A l’école, Gaston Chaissac préfère la nature, les jeux, les flâneries devant les vitrines des magasins. Il est déjà de santé précaire. Son père part à la guerre et après la fin de celle-ci se sépare de sa mère. 
Gaston Chaissac exerce toutes sortes de métiers. Il est notamment marmiton, commis de quincaillerie, apprenti bourrelier et palefrenier. En 1926, il quitte Avallon pour Villapourçon, où sa soeur est postière. Il exerce le métier de cordonnier à domicile. En 1931, il perd sa mère à laquelle il était très attaché.
 
A Paris, en 1937, il fait la connaissance du peintre Otto Freundlich, qui le met sur la voie de la peinture. Sans formation artistique, Chaissac s'adonne au dessin et à la peinture, surtout pendant les années passées en sanatorium pour soigner sa tuberculose.

A partir de 1943, il s'installe en Vendée avec sa femme, Camille Guibert, institutrice. Il entre en contact avec Jean Dubuffet et participe avec lui à une première exposition d'Art Brut au sein de la Galerie Drouin en 1949.

Malgré les nombreuses expositions auxquelles il participe, l'existence de Chaissac se déroule dans la misère. La reconnaissance du milieu artistique n'arrive que quatre années avant son décès.

L'oeuvre de Chaissac est caractérisée par des assemblages de matériaux variés sur lesquels il peint, réalise des empreintes, des graffitis et des collages. Il sculpte à partir de souches d’arbres, utilise des planches de bois pour réaliser ses Totems et compose notamment des collages de papier peint.


Tout à la fois dessinateur, sculpteur, peintre et écrivain, Chaissac réalise une oeuvre plastique et littéraire considérable, tant par son abondance que par son étonnante diversité. Autodidacte, affranchi des conventions traditionnelles, il s’initie à toutes les expressions artistiques, utilise les techniques les plus variées sur les supports les plus insolites, défie et bouscule en permanence les genres et les catégories. Mais des premières encres zoomorphes aux grands totems de la fin, en passant par les objets détournés et les peintures abstraites, il compose un ensemble d’une cohérence impressionnante et d’une grande richesse.
(source http://www.moreeuw.com/ histoire-art).

25 octobre 2021

Brassens, hommage en retour, par Sam l'épistolière

Ah comme je suis heureuse de recevoir une bien jolie réponse d'une toute nouvelle correspondante, qui,  tout comme moi, apprécie Brassens et lui rend un bel hommage à sa façon. 

Elle a choisi d'illustrer plus particulièrement la chanson le parapluie : j'aime la silhouette dessinée de l'artiste avec sa guitare, son pépin, sa pipe et son célèbre perroquet sur l'épaule, comme sur la photo centrale. 

J'aime particulièrement le calligramme parapluie avec la petite botte dans la flaque d'eau... on voit là qu'on a affaire à une "femme de lettres".

Et pour finir en beauté, Sam m'adresse le texte du billet de François Morel, raconté sur les ondes de France Inter le 22 octobre dernier, jour même du centenaire de la naissance du grand Georges. Le voici, intégralement :

Certains morts interrogent : qu'est-ce qu'ils auraient dit ? Comment auraient-ils réagi s'ils étaient encore vivants ?

Qu'auraient pensé Coluche, Pierre Desproges, du pass sanitaire, du port du masque, de la pandémie, d'Éric Zemmour, du réchauffement climatique ?

Comment s'y seraient-ils pris pour continuer à rire des catastrophes successives, effective ou annoncées ?

Bah on en sait rien. Faire parler les morts est toujours périlleux. Faire parler les morts doit susciter la méfiance.

Regardez ceux qui, aujourd'hui, se croient autorisés à parler à la place de Jésus, de Dieu, du prophète, de Mahomet.

S'il y a bien un mort qu'on ne peut vraiment pas faire parler, c'est Georges Brassens

Déjà de son vivant, il n'était pas si facile à interroger. Il n'était pas du genre à se répandre. On imagine qu'aujourd'hui, même pour une rentrée à Bobino, même pour la sortie d'un disque, il ne tweeterait pas. Il ne likerait pas. Il ne buzzerait pas.

95 fois sur 100, les followers s’emmerdent en buzzant

Brassens n'aurait parlé ni de Macron, ni de Zemmour, ni de Mélenchon, comme de son vivant il n'a jamais évoqué Lecanuet, Le Pen ou Georges Marchais. Il a parlé de Martin, de Margot, de Jeanne, d'Hélène, du vieux Léon et de la femme d'Hector… mais de ceux qui faisaient les gros titres des journaux : jamais.

Entre nous, ce n'était pas tout à fait de son niveau. Lui parlait des humbles, des copains, des modestes. Lui parlait d'amour, d'amitié, de liberté.

Il n'aurait pas parlé du repliement sur soi, du nationalisme. Il aurait évoqué "les imbéciles heureux qui sont nés quelque part" et aurait levé son verre en l'honneur de "l'Auvergnat qui lui donna du feu".

Georges Brassens a 100 ans aujourd'hui même

Il est toujours le même : ni Dieu, ni maître. Ou alors pour faire plaisir à Charles Trénet, dieu du stade et maître-nageur.

Lorsque Laurent Gerra l'imite, il commence systématiquement ses phrases par "Je pense, mais je peux me tromper"… C'est vrai que ça lui va bien : Brassens n'avait pas besoin d'être péremptoire pour exprimer sa pensée.

Vous imaginez à la télé des débats qui commenceraient par "Je pense, mais je peux me tromper" ? Aujourd'hui, on assène plus qu'on pense, on n'imagine jamais qu'on pourrait se tromper.

S'il y a bien un mort qu'on ne peut vraiment pas faire parler, c'est Georges Brassens. Sauf dans ses chansons, où il a dit tout ce qu'il avait à nous dire : gloire à qui, n'ayant pas d'idéal sacro-saint, se borne à ne pas trop emmerder ses voisins.

Ce soir à Sète, à 21h, on fait la fête à Brassens.

Entre nous, ça peut être tous les soirs, n'importe où, chaque fois qu'on a envie de célébrer le mariage du swing et de la poésie, de la mélancolie et de la joie, de la liberté et de la fraternité.

Bon anniversaire, Georges
.

Souffrante, je n'étais pas à l'écoute ce jour-là mais je vais aller me rattraper bien vite : je sais combien François Morel aime et admire ce poète, d'ailleurs il était présent à Sète en compagnie de Yolande Moreau pour un spectacle hommage. 

Décidément, Sam, nous avons pas mal de goûts en commun, je te remercie infiniment pour ce premier bel échange. 

Automne finlandais, par Nadine

 A tire d'aile, l'oiseau a migré depuis le nord de l'Europe pour venir m'apporter le halo de lumière solaire irradiant la terre d'automne en Finlande.
Merci Nadine pour ce très sobre mail-art!

Le voyage : Art Postal dans le cadre du Festival de l'Humour et de la Création : appel à participation

  Je relaie ici avec beaucoup de plaisir, un projet d'art postal qui démarre maintenant !

Voyage ... c'est parti ! Projet Hors les Murs (projet artistique participatif !) dans le cadre du festival d'humour et création (Les arts s'en mêlent )

Appel à participation, Projet art Postal qui s'ouvre ce jour sur la thématique :

Voyager : Aller en pays éloigné. changer de lieu, se déplacer: les nuages voyagent

   

Adresser vos courriers à: Les arts s'en mêlent

30 rue du Professeur Beaudoing
38250 Villard de Lans


N’hésitez pas à diffuser, partager !! Mais qu'est-ce que c'est l'art postal???

L'art postal  est un moyen de communication, une correspondance artistique qui utilise les services de la poste : c'est l'art d'envoyer des lettres, colis, objets ... décorés, bricolés, enjolivés... La lettre et l’enveloppe deviennent ainsi un support d'expression artistique. Les courriers d' art postal adressent donc un message tout autant par le texte que par l'image.

A vos crayons, pinceaux, ciseaux ... sortez votre bric à brac... et faites nous voyager avec vos courriers insolites !

A bientôt

Maud et Emmanuelle

15 octobre 2021

Adam et Eve, vitrail de Notre-Dame-de-Paris, de la part de Valérie

Cette saison 2021-2022, nous continuons les cartes textiles entre les membres du Groupe Patchwork à la MJC de Palaiseau. Notre premier thème à traiter avant fin 2021 concernait tout ce qui pouvait avoir un rapport avec Notre-Dame de Paris, en utilisant le timbre superbe du vitrail  avec Adam et Eve. 

 
Voici la carte réalisée par Valérie avec une croix en tissu rebrodé, au milieu de laquelle trône le fameux timbre. Merci Valérie, très beau travail.

13 octobre 2021

GB-Hors Série - Quand Brassens rencontre Ferrat

Pour clôturer cette série hommage, je partage avec vous un document audio-visuel où sont réunis les deux amis artistes qui ont eu une très grande importance pour moi, malgré leurs différences, ils s'appréciaient beaucoup.

Brassens et Ferrat dialoguent sur l’engagement

 

C’était le 13 mars 1969, lors de » l’Invité du dimanche », une émission de télévision de l’ORTF animée par Jean-Pierre Chabrol. Georges Brassens et Jean Ferrat, échangent en toute amitié sur la notion d’engagement. Une vision différente du monde et de l’idée de changement, l’un se prononçant pour l’action collective, l’autre croyant à une démarche individualiste. Un dialogue savoureux entre deux auteurs maintes fois censurés …

Pour la bonne bouche, j'en termine avec la chanson écrite en 1963
par Jean Ferrat sur son ami Georges Brassens.

A Brassens

Est-ce un reflet de ta moustache
Ou bien tes cris de "Mort aux vaches !" qui les séduit ?
De tes grosses mains maladroites
Quand tu leur mets dessus la patte, c'est du tout cuit
Les filles de joie, les filles de peine
Les Margoton et les Germaine riches de toi
Comme dans les histoires anciennes
Deviennent vierges et souveraines entre tes doigts

Entre tes dents juste un brin d'herbe
La magie du mot et du verbe pour tout décor
Même quand tu parles de fesses
Et qu'elles riment avec confesse ou pire encore
Bardot peut aligner les siennes
Cette façon d'montrer les tiennes n'me déplaît pas
Et puisque les dames en raffolent
On n'peut pas dire qu'elles soient folles, deo gratias

Toi dont tous les marchands honnêtes
N'auraient pas de tes chansonnettes donné deux sous
Voilà qu'pour leur déconfiture
Elles resteront dans la nature bien après nous
Alors qu'avec tes pâquerettes
Tendres à mon cœur, fraîches à ma tête jusqu'au trépas
Si je ne suis qu'un mauvais drôle
Tu joues toujours pour moi le rôle de l'Auvergnat.

L'édition originale de cette chanson figure sur le 33T  "Nuit et brouillard" (Barclay 80213 S). 

Merci à ces deux grands artistes, inoubliables!

GB100 - Le roi, pour Jean-Philippe

Pour Jean-Philippe, et parce qu'arrivé à la 100ème chanson, il est difficile de faire des choix... 
mais sans aucun rapport avec toi : sans rancune?
Illustration par un croquis du regretté dessinateur Wolinski, abattu en janvier 2015 dans les locaux de Charlie Hebdo

L'intérieur du mail-art contient le texte de la chanson avec une photo de l'artiste en filigrane ; ci-dessous vous pouvez écouter la chanson interprétée "en live" par l'artiste.

Georges Brassens chante le Roi en live: quelle chanson et quel choeur de choix : Moustaki, Marcel Amont, Cavanna, Coluche, Maxime Le Forestier... sans oublier François Béranger
publié sur Youtube par Lebigbossmdr

GB99 - Le mauvais sujet repenti, pour MailAnnie

Pour MailAnnie, j'ai choisi une chanson où Brassens où se fait plus méchant qu'il n'était en fait mais où sourd toujours son amour des  femmes fussent elles de petite condition,  mais tout autant son aversion des fonctionnaires et des flics.
Illustration de 1879 ; souteneur et prostituée trouvée sur Wikipédia ; nom du graveur illisible 

L'intérieur du mail-art contient le texte de la chanson avec une photo de l'artiste en filigrane ; ci-dessous vous pouvez écouter la chanson interprétée "en live" par l'artiste.
Le mauvais sujet repenti chanté par Georges Brassens Live, version aux Trois Baudets
publié sur Youtube par Sanal Saam

GB98 - Le vin, pour Pascal

Pour Pascal, j'ai choisi cette chanson, en raison de la bourgade de Chablis où il réside, où l'on produit un si bon vin. 

Illustration par un extrait d'un tableau de Van Gogh  de 1890 / Les buveurs 

L'intérieur du mail-art contient le texte de la chanson avec une photo de l'artiste en filigrane ; ci-dessous vous pouvez écouter la chanson interprétée "en live" par l'artiste.
 

12 juin 1957 Dans un décor de salle de ferme reconstitué, entouré de nombreux amis, Georges BRASSENS, à la guitare, interprète "Le vin".
Émissions TV française Images d'archive INA Institut National de l'Audiovisuel

12 octobre 2021

GB97 - Sale petit bonhomme, pour Chocolatine et Stooby

cette chanson, qui d'une manière tellement poétique raconte la fin d'un amour.
Cupidon, extrait du site Whatpad sur la mythologie grecque

L'intérieur du mail-art contient le texte de la chanson avec une photo de l'artiste en filigrane ; ci-dessous vous pouvez écouter la chanson interprétée "en live" par l'artiste.

Georges Brassens -  Petit Bonhomme (Live à Bobino, 1969)
Publié sur Youtube par PLPH A 

GB96- A l'ombre des maris, pour Christian

Pour Christian, j'ai choisi cette chanson tellement pleine d'humour, mais aussi tellement d'estime pour la gent féminine. Et au passage encore une petite chiquenaude, pour les flics.
Illustration trouvée sur Marie Claire extrait d'un article sur l'infidélité

L'intérieur du mail-art contient le texte de la chanson avec une photo de l'artiste en filigrane ; ci-dessous vous pouvez écouter la chanson interprétée par l'artiste.

A l'ombre des maris, publié par David Cazeneuve, sur Youtube

GB95 - Le pornographe, pour Christophe

Pour Christophe, j'ai choisi la rengaine du polisson de la chanson 

Illustration par un phonographe d'antan

L'intérieur du mail-art contient le texte de la chanson avec une photo de l'artiste en filigrane ; ci-dessous vous pouvez écouter la chanson interprétée "en live" par l'artiste.

Le pornographe chanté par Georges Brassens
Vidéo publiée sur Youtube par Azerty azerty

GB94 - Tempête dans un bénitier, pour Sylvie et Jean-Christophe

Pour Sylvie et Jean-Christophe, voici une chanson où tout le clergé en prend pour son grade, j'espère qu'elle ne vous choquera pas.

Illustration par un croquis de Chappatte

L'intérieur du mail-art contient le texte de la chanson avec une photo de l'artiste en filigrane ; ci-dessous vous pouvez écouter la chanson interprétée  par l'artiste.

Tempête dans un bénitier - publié sur Youtube par David Cazeneuve

GB93 - Ballade des gens qui sont nés quelque part, pour Rosa

Pour Rosa qui vit dans une petite bourgade de l'Ariège, j'ai choisi une chanson sur les petits villages même si Brassens n'en épargne guère les habitants. 
Illustration via une image gratuite d'un village sur le site PxHere 

L'intérieur du mail-art contient le texte de la chanson avec une photo de l'artiste en filigrane ; ci-dessous vous pouvez écouter la chanson interprétée par l'artiste.

Georges Brassens - La Ballade Des Gens Qui Sont Nés Quelque Part
Publié sur Youtube par Yanjesguerro

GB92 - Le pêcheur, pour Roland

 Pour Roland que je sais pêcheur et chasseur, voici la chanson que j'ai retenue : 

Illustration d'après une gravure de Gustave Doré de 1867 : le petit poisson et le pêcheur

L'intérieur du mail-art contient le texte de la chanson avec une photo de l'artiste en filigrane ; ci-dessous vous pouvez écouter la chanson interprétée par l'artiste.
Georges Brassens, Le pêcheur 
Les Dernières Chansons Inédites Par Jean Bertola.1982
Jean Bertola est auteur-compositeur-interprète, connu notamment pour avoir interprété des textes non enregistrés par Georges Brassens, dont il était proche. 
Il est l'un des choristes de Brassens sur Le roi en 1972 et sur Tempête dans un bénitier en 1976.
Il sort ce premier album 2 disques, d'après des textes et musiques en chantiers de Georges Brassens.

GB91 - Entre la rue de Vanves et la rue Didot, pour Michèle

Pour Michèle, la parisienne, j'ai retenu cette chanson : aujourd'hui le nom de la rue de Vanves 
n'existe plus car elle  a été rebaptisée rue Raymond Losserand.

Illustration par un extrait du quartier de Paris avec ces deux rues, sur Google Maps

L'intérieur du mail-art contient le texte de la chanson avec une photo de l'artiste en filigrane ; ci-dessous vous pouvez écouter la chanson interprétée par l'artiste.


Jean Bertola chante "Entre la rue de Vanves et la rue Didot" 
sur le disque "Dernières chansons de Brassens par Jean Bertola".1982
Jean Bertola est auteur-compositeur-interprète, connu notamment pour avoir interprété des textes non enregistrés par Georges Brassens, dont il était proche. 
Il est l'un des choristes de Brassens sur Le roi en 1972 et sur Tempête dans un bénitier en 1976.
Il sort ce premier album 2 disques, d'après des textes et musiques en chantiers de Georges Brassens.