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25 juillet 2025

Hommage à Théodore Botrel, père de "la Pimpolaise", de Claire

Avec cette enveloppe représentant un vieux vagabond sur la partition de la chanson "Le vieux mendiant",  j'ai pensé que Claire avait voulu mettre en avant les gens "de peu", ceux qui ne comptent pas pour la société. De plus, le superbe timbre de Raymond Depardon me laissait entendre pour le moins qu'il s'agissait d'une histoire de petites gens, de travailleurs agricoles ou autres.  

 

Mais, c'est de ne pas retrouver à temps une partition de Théodore Botrel qui a justifié une telle réalisation sur l'enveloppe ; moi  je la trouve déjà très réussie ainsi. 

En réalité par ce courrier, Claire voulait essentiellement pouvoir rendre hommage à Théodore Botrel, auteur-compositeur-interprète breton (on disait chansonnier, à l'époque), dont le centenaire de la disparition est célébré en ce moment du coté de Pont-Aven.

Son nom ne vous dit peut être rien, pourtant de Théodore Botrel nous avons tous au moins entendu la chanson de "La Pimpolaise",  la plus célèbre mais loin d'être la seule car cet artiste fut un auteur très prolifique.

Claire me confie qu'il fait toujours partie du "foklore familial" : à chaque réunion importante avec toutes les siens figurent  immanquablement plusieurs chansons de ses chansons  dans le répertoire entonné par les convives. Elle se souvient aussi d'une grand-mère qui chantait aux veillées la "Chanson du couteau" dont le texte m'est fourni ci-dessous.

"Le couteau" : chanson populaire de Théodore Botrel (1908) 
chanté par l'auteur publiée sur la chaine Youtube de @lysgauty1

Merci vraiment Claire pour ce bel hommage à Théodore Botrel très complet et pour le texte de cette chanson du couteau.

Merci de m'avoir remis en mémoire cet été 1992 où avec ma petite famille nous sommes allés à Paimpol à la fête des vieux gréements, la ville était pavoisée, des chants de marins diffusés partout par des haut-parleurs : c'est là que j'ai entendu mais surtout bien écouté les paroles de "la Paimpolaise", je les ai trouvées  particulièrement émouvantes. 
***
Auteur-compositeur-interprète à l'initiative de la Fête des Fleurs d'Ajonc
Théodore Botrel et Pont-Aven
http://jeanprovencher.com/2011/05/27/botrel-vient-nous-bercer-pour-cartier/

Couronné trois fois par l’Académie Française, le barde breton a été l’ambassadeur de la Bretagne dans le monde dès 1903.
Il a séjourné à Pont-Aven de 1905 à 1925.
Il a créé la toute première fête folklorique de Bretagne, la Fête des Fleurs d’Ajonc en 1905.
La fameuse chanson « LA PAIMPOLAISE » a été à l’origine de son succès et de sa carrière de chanteur.

L'enfance de Théodore Botrel
Le petit Théodore est né à Dinan le 14 septembre 1868. Son père vient d’une famille de forgerons de Saint-Méen et travaille comme homme à tout faire chez le maire de Dinan, sa mère y est lingère. Peu de temps après sa naissance, ils partent pour Paris pour essayer d’y faire fortune, en vain. Théodore est resté chez sa grand-mère paternelle à Saint-Méen. Il passe sept années de liberté comme tous les enfants de la campagne à cette époque. En 1875, ses parents le réclament et voici le petit paysan gallo enfermé dans un appartement où il se réfugie pour fuir les moqueries des petits citadins. Son accent et ses vêtements en sont la cause. Son inscription dans une école de frères de son quartier va lui permettre de s’intégrer. Il sympathise avec un autre élève d’origine bretonne, Eugène Hervé Vincent qui plus tard illustrera plusieurs recueils de ses œuvres.
Il obtient son certificat d’études et fait la fierté de son père illettré. Il débute comme apprenti chez un serrurier et enchaîne les petits boulots peu rémunérés. Pendant tout ce temps, il continue de fréquenter le patronage de l’église de Saint-Augustin. Le directeur lui trouve une place de coursier chez un avoué, Maître Denormandie. Celui-ci avoué de la Comédie Française, distribue des billets à ses employés. Théodore devient alors un spectateur assidu, il découvre la poésie, s’inscrit au cours du soir et commence à rimer.

Début de sa carrière à Paris
A 18 ans, il va à Rennes pour son service militaire mais malade il est réformé. Il rentre à Paris et cherche un emploi. Travaillant chez un courtier maritime, il porte très souvent du travail chez un imprimeur qui est aussi celui de La Bonne Chanson. Celui-ci lui conseille de participer au concours du « caveau ». Il s’inscrit au cours de maintien et de préparation du Conservatoire et fait de la figuration gratuite pour le théâtre libre d’Antoine. A ce cours il rencontre Melle Hélène Lutgen, alsacienne comme sa mère. Il l’épouse et travaille ensuite pendant neuf ans pour la compagnie de chemin de fer Paris-Lyon-Marseille.
Le soir, il fréquente les cabarets de Montmartre. Un soir, il chante ses œuvres pour remplacer un chanteur absent, dont La Paimpolaise (1895). Il y rencontre Feautrier, le pianiste qui devient son compositeur. Il lui écrit notamment, la musique de « La Paimpolaise » et de « la ronde des châtaignes ». Un soir de gala, n’ayant pas la tenue requise il a l’idée d’emprunter un gilet de Pont-l’Abbé au patronage. Il a trouvé son décor, un costume breton. Il adoptera par la suite, celui de Pont-Aven.

Botrel devient le chanteur à la mode
Botrel devient un chanteur très à la mode, ses succès ne se comptent plus, il sait utiliser les moyens de l’époque pour diffuser ses œuvres. La Bonne chanson est diffusée à 60 000 exemplaires chaque mois. 950 000 recueils de ses chansons les plus connues (une centaine) seront vendus.
En mauvaise santé, il vient se rétablir en Bretagne à Port-Blanc et donne quelques galas. En 1898, il chante à Morlaix. Lors d’une représentation de théâtre en breton donnée à Ploujean, en plein air (décors de Maufra), il est prié de chanter à l’entracte. Est-ce cette fête qui lui donna l’idée de ses pardons bretons ?

Arrivée à Pont-Aven
Venu donner un récital à l’Hôtel Julia, il apprécie la douceur du climat de Pont-Aven, et en 1905, décide de s’y installer. Cette année-là, il crée le pardon des Fleurs d’Ajonc qui se déroule le premier dimanche d’Août. Ce pardon s’est tenu tous les deux ans jusqu’en 1914.
En 1907, il s’installe définitivement à Pont-Aven. 
Il construit le Castel Brizeux sur la colline de Bourgneuf. Son entretien se révélant être une charge trop lourde, il s’en sépare en 1909 et construit Ker Botrel.
Pendant la première Guerre mondiale, il sera incorporé comme chanteur aux armées.
En 1916, sa femme meurt et est enterrée à Pont-Aven. Il repart aux armées.
En 1919, il épouse Marie Schreiber qui lui donne deux filles, Lénaik et Jeannick. La famille vit à Pont-Aven. Botrel avait alors repris ses tournées au Canada entre autres. En 1925, il s’apprête à repartir en Belgique, quand, pris d’un malaise à Port Manec’h, il doit rester aliter. Il meurt quelques jours plus tard. Ses obsèques ont marqué tous les Pontavenistes.

Botrel repose au cimetière de Pont-Aven. « J’aime, je chante, je crois » gravés dans le granit, telle est sa devise dont les mots résument le mieux sa vie.
Source : extrait d'un article paru sur le site de Concarneau à Pont-Aven

 Théodore BOTREL  - Dinan 1868 /Pont-Aven 1925

1 juillet 2025

L'Art postal à la Fête à Rencurel ce 28 juin 2025 / exposition des mail-arts de la 15e JMFTA au MIAP

Je rentre tout juste d'une semaine passée en Isère, dans les Terres Froides du Dauphiné les deux premiers jours. J'ai enchaîné par un séjour dans le Vercors, pour donner un coup de main à mes amis Christophe Blaise et son épouse, étant donnée l'ampleur de la fête qu'ils ont prévu et à laquelle ils se préparent depuis quasiment 10 mois. 



Comme beaucoup d'autres amis mail-artistes, j'avais reçu l'invitation de Christophe Blaise (le créateur du MIAP) à participer à cette journée spéciale autour de l'art postal, qu'il organisait dans son jardin à Rencurel, le samedi 28 juin dernier.

Dès l'entrée au 192 chemin de La Lauze, l'accueil se matérialise par un superbe panneau textile tendu, en forme d'enveloppe "par avion". Réalisé avec beaucoup de créativité par quatre Rencurelloises de l'Atelier d'Art Créatif de l'association Domichat il est le résultat d'un mélange de techniques et de savoir-faire textile :
couture pour le fond et le tour de l'enveloppe
- technique de l'appliqué en patchwork pour nom et adresse du destinataire et pour le chalet du MIAP 
- crochet pour le timbre 
- broderie main pour nom et adresse de l'expéditeur et pour le tampon de l'affranchissement postal.

Bravo à ces 4 dames adeptes de l'art du fil 

   

Si le prétexte de cette journée était l'exposition dans le MIAP d'environ 350 oeuvres avec faux-timbre d'artistes sur le thème de l'art au Musée, l'intérêt de la fête de l'art postal ne s'arrêtait pas là. Mais quel régal pour l'esprit et pour l'oeil que de pouvoir mesurer à loisir la fantaisie et la créativité incroyable des participants à la 15e édition de la Journée Mondiale du Faux-Timbre d'Artiste.
Le chien-facteur en papier maché est une création de Christophe 
Les boites à lettres et les facteurs ont été aussi à l'honneur tout au long de cette incroyable journée festive.

Des animations et des jeux, des ateliers et des chansons, de la poésie et du théâtre, rien n'a manqué pour nous régaler. Ce fut un réel bonheur de nous retrouver dans la convivialité, l'amitié, la bonne humeur, le partage :  que de belles rencontres sous le chaud soleil du Vercors. Heureusement que dans la partie basse du terrain  nous avons pu apprécier la fraîcheur et l'ombre des quelques arbres, ainsi que la chanson de la Doulouche, petite rivière de montagne joyeuse qui serpente au fond du vallon avant de se jeter quelques centaines de mètres plus bas dans la Bourne. 

Voici le programme détaillé des réjouissances qui nous furent proposées:

La première partie se déroulait au jardin du MIAP à partir de 10 heures et jusqu'à 17 heures environ. En plus de la visite permanente possible dans le petit Musée, étaient prévues plusieurs autres activités :

- Une déambulation au jardin où 32 boites à lettres décorées par des artistes ont été disséminées,  chacune affublé d'un numéro. Le jeu consistait à imaginer la concordance entre le thème induit par chacune des boites à lettres décorées et 32 courriers à distribuer virtuellement à des destinataires aux nom/prénom/nom de rue/code postal/nom de ville fantaisistes (mais existant vraiment), dans la seule boite aux lettres qui pouvait leur correspondre - en précisant  le numéro dans la rue (celui de la boite) pour la finalisation du jeu.

 

- un jeu de piste dans le village où 10 boites à lettres peintes dans une couleur vive unique étaient placées dans des lieux "stratégiques" du village (école, mairie, belvédère....) et contenaient chacune une énigme. En plus d'une balade sympathique pour faire connaître le village de Rencurel, le jeu consistait à garder les deux ou trois premières lettres de la réponse à l'énigme pour reconstituer un mot mystère (gentilé d'un habitant du Vercors = vertacomicorien)

Pour la pause méridienne, Tony Mazzochin a enfilé son tablier de "chef" pour nous mitonner deux risotto qu'en bon italien il maîtrise parfaitement, tandis qu'une équipe de bénévoles s'affairait qui à la caisse pour vendre des bons d'achats pour la nourriture et la boisson, qui à la buvette pour servir à boire ou bien des crèpes (deux bénévoles ont  chauffé les biligs toute la matinée). Le repas fut gai et très convivial car la salade bio de Carla accompagnant le risotto fut craquante et rafraichissante à souhait.

Sur la scène du jardin, l'après-déjeuner débuta par un spectacle musical pendant une bonne heure où l’artiste Edouard Petit de Romans sur Isère  a mis de l’ambiance avec ses « Cakes aux phonies » .

Stéphanie Miguet s'activa à découper les silhouettes de tous ceux qui l'ont souhaité tandis que Jacques Perrier, le conservateur du Musée de la Machine à écrire de Lausanne a organisé des concours de frappe à la machine, vitesse et justesse du texte ainsi tapuscrit, sur quatre de ses machines à écrire anciennes. Un jeu pour déterminer à quel arbre appartenait un bout d'écorce, un  atelier d'origami, un atelier de carnet d'artiste et des lectures au jardin sont venus compléter le programme à Rencurel.  

Dans un second temps, vers 18 heures,  nous sommes tous descendus vers la Balme de Rencurel, dans la  salle municipale "La Scie" où la fête s'est prolongée.

L’univers de Michel Fontaine si poétique  © Aigret Christine La république du Centre
Benjamin le facteur, grand explorateur : Michel Fontaine Compagnie de Théatre la Cyrène

Tout d'abord Michel Fontaine nous a enchanté avec sa pièce de théâtre "Benjamin le facteur, grand voyageur" alliant poésie et voyage, bandonéon et chansons, plaisir de la rencontre avec les destinataires de courrier du monde entier, sourires et amourette : son facteur est un poète au grand coeur et à l'imagination débordante. 

Carte de visite de  Benjamin le Facteur - Michel Fontaine, compagnie La Cyrène

Ensuite nous avons partagé un repas où chacun avait amené sa contribution. La belle idée a été d'installer tables et chaises à l'extérieur de la batisse, tout à fait contre le lit de la Bourne qui nous a apporté beaucoup de fraicheur.. Un joli moment de rencontres et de partage, là encore.

Et c'est avec un concert participatif de chansons françaises (sorte de karaoké en live) que la soirée s'est terminée, avec l'ami Thierry Grenier à la guitare....(oui, Thierry c'est bien le copain lyonnais tintinophile de Christophe, pour lequel nous avions mail-arté en 2023 suite à son appel sur Tintin). 

***** complément apporté le 12 juillet 2025 *****

 Christophe a publié sur youtube le résultat du jeu des boites aux lettres d'artistes avec les courriers des 32 destinataires de lettres plutôt fantaisistes. Régalez-vous de son humour sans limites!

Aujourd'hui la Fête des Timbrés est finie....

Merci à Christophe et Christine Blaise d'en avoir eu l'idée et de l'avoir organisée, avec la complicité de Tony Mazzochin, et le concours de nombreux bénévoles du village et d'associations amies qui ont aidé aux décors,  au montage et à l'apport logistique pour faire de cette journée une réussite. 

Merci à la municipalité pour la réservation privée du Gite communal au Col de Romeyère, pour la mise à disposition de la Salle des Fêtes, et pour leur compréhension sur les problèmes de circulation automobile induit par une telle manifestation

Merci à tous les Rencurellois et Rencurelloises qui ont mis des chambres à disposition pour permettre à de nombreux invités de coucher sur place, en amont et en aval de la Fête.

Merci aux artistes qui ont participé en décorant joliment une banale boite aux lettres, contribuant ainsi largement à l'animation du jardin . 

Merci aux contributeurs des ressourceries du Vercors qui avaient à disposition des trésors que l'imagination sans limite et la créativité de Christophe et Christine ont su transformer pour nous offrir un tel moment de partage et de joie sans limites. 

Merci au mail-artiste Eni Looka qui a tenu le rôle de reporter photo pendant toute la manifestation et ses derniers préparatifs.

Merci à tous les mail-artistes qui ont pu faire le déplacement et une pensée toute particulière à tous ceux qui auraient bien aimé être là mais qui résident bien trop loin ou ceux qui ont eu des empêchements de dernière minute. Ce post est spécialement rédigé à leur intention.

Merci à tous les visiteurs de passage (randonneurs intrigués par la musique et les couleurs des voiles nous abritant du soleil, ou bien convives invités dans le village pour d'autres réjouissances) qui sont venus passer un moment avec nous au jardin, pour le plaisir de la rencontre et de la découverte. 

Quel rassemblement et quelle journée magnifiques! Sûre qu'elle restera gravée pour longtemps dans nos mémoires,  cette Fête des Timbrés, des passionnés de l'art postal, des amoureux de la correspondance artistique... ou celle des « fêlés du bocal » qui apprécient  l’humour, la folie douce, la dérision, la controverse ou le bon mot.

Nombre d'entre nous se sont découverts physiquement alors qu'ils entretenaient déjà une belle correspondance sans s’être jamais rencontrés, d'autres qui ne s'étaient pas vu depuis le dernier Festival du Mail-Art de Vienne de mars 2022 ont eu un très grand plaisir à se retrouver…

Vive l'ART POSTAL c'est GENIAL, c'est VIRAL....  et c'est IRREMPLAÇABLE!

Rendez-vous les amis à la prochaine JMFTA!