25 juillet 2017

Théâtre d'ombres, pour la Fête du Fil de Labastide-Rouairoux

L'appel à mail-art textile de 2017 organisé par la Fête du Fil de Labastide-Rouairoux
concerne cette fois-ci "Le monde du spectacle".

Voici ma première contribution pour leur exposition
Représentation d’une pièce d’ombres dans le grand salon d’une demeure bourgeoise.

Dans son catalogue de 1910, MAZO annonce   «  L’avenir le plus brillant est réservé aux projections d’ombres, qui sont infiniment plus artistiques que le cinématographe. Elles résultent de l’intime collaboration de la poésie, de la musique et de la peinture ».  Jusqu’au début du XXe siècle les spectacles d’ombres sont très répandus, aussi bien dans les salles de spectacle que chez les particuliers, sans oublier diverses institutions, organismes ou écoles. Ce spectacle est présenté par des amateurs avec des moyens hétéroclites, mais assez complets, devant une assemblée d’une vingtaine de spectateurs composée à parts égales d’enfants  et d’adultes. L’écran peut aussi être placé dans l’embrasure d’une porte ouvrant sur deux pièces contigües dont l’une sert de “cabine de projection” tandis que l’autre devient “salle de spectacle” le temps de la représentation .Les deux lanternes de projection sont dissemblables ; peut-être l’une d’elles est empruntée ou louée. La lanterne du haut permet d’utiliser simultanément des plaques horizontales et verticales. Elles reposent sur un support réglable adapté à la projection. Il permet de décaler les lanternes afin de ne pas gêner la manipulation des plaques. L’écran est composé d’un bâti démontable, joliment décoré d’étoffes décoratives qui lui donnent l’aspect d’un petit théâtre. Sur le fronton est inscrit le type de spectacle “Ombres Lumineuses”  ainsi que le nom de MAZO, ce qui laisse supposer que l’ensemble a pu être loué ou acheté chez ce fabricant “d’appareils, d’accessoires et de vues pour la projection”. Le présentateur et son accompagnatrice au piano possèdent chacun une petite lampe de conférencier permettant de voir dans l’obscurité leurs texte et partition.

Enfin la pièce d’ombres représentée est “L’Aigle” qui est décrite dans le catalogue MAZO de 1910. « Grande épopée en douze tableaux, poème et musique de G. FRAGEROLLE, dessins de E. COURBOIN. Cette pièce a trait aux faits importants de l’épopée napoléonienne. Elle se compose uniquement de chants et dure 28 minutes. Ce sujet a eu 150 représentations consécutives au Logis de la Lune Rousse, à Paris. »

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