Je suis à chaque fois enthousiasmée et éblouie par la finesse et la qualité des mail-arts, toujours documentés, que Chantal a la gentillesse de m'envoyer.
Pour quelqu'un qui vient de démarrer l'art postal, elle se débrouille magnifiquement, jugez plutôt.
Le fond de l'enveloppe est enrichi de longues déchirures de papier journal édité en tamoul.
J'aime beaucoup cette typographie, avec beaucoup d'arabesques entre les caractères, qui font comme une jolie broderie (où trouver ce genre de journaux, bigrement intéressants?)
Le logo en paperolles symbolise l'union de l'homme et de l'éléphant (hasta hasti). C'est celui d'une jeune association indienne marrainée par l'écrivaine Martine Le Coz : "Vivre avec les Eléphants".
Référence à l'éléphant aussi sur le timbre que je n'aurai pas remarqué si Chantal ne m'avait pas avertie : l'animal bibelot est posé à la droite du pot de fleurs, sur la table.
Les deux références littéraires incontournables traitant du sort de notre ami pachyderme constituent le thème de ce mail-art. J'avoue ne pas avoir lu ces deux livres encore, mais cela ne saurait tarder.
Merci infiniment, Chantal, c'est un très beau cadeau que tu me fais là!
***
Les racines du Ciel de Romain Gary, prix Goncourt en 1956
4e de couverture :
Un Français, Morel, entreprend en Afrique une campagne pour la défense des éléphants menacés de tous les côtés tant par les chasseurs que par les lois dites "inexorables" du progrès. Lorsque la Conférence pour la Protection de la Faune (Congo, Bukavu, 1953) constate elle-même qu' "il serait vain de vouloir imposer au public le respect de la nature uniquement par les méthodes légales". Morel ne craint pas de recourir aux armes. Aidé par quelques compagnons convaincus comme lui que le respect de la nature n'est pas incompatible avec les exigences du progrès, il prend le maquis contre la barbarie et la cruauté sous toutes ses formes, cependant que de tous les côtés des conspirateurs habiles essayent d'utiliser sa magnifique obsession et son apparente naïveté à leurs propres fins. Ridiculisé ou haï, accusé de préférer les bêtes aux hommes, traité de misanthrope et de nihiliste, trahi par les uns, aidés par quelques autres, exploité par un apprenti dictateur, et par des agitateurs politiques, le "Français fou" continue envers et contre tous à défendre les éléphants au risque de sa vie. Face à la haine raciale et religieuse, à la démagogie nationaliste, Morel poursuit sa campagne pour la protection de la nature, pour le respect de ce qu'il appelle "la marge humaine", quelq que soient les systèmes, les doctrines et les idéologies de rencontre. D'aventure en aventure, d'avatar en avatar, il triomphe avec un tranquille confiance de toutes les déceptions et de toutes les ruses, persuadé que les hommes sont assez généreux pour accepter de s'encombrer des éléphants dans leur difficile marche en avant, et de ne pas céder à la tentation totalitaire sans marge, de la fin qui justifie les moyens et du rendement absolu.
Et peu à peu, une complicité souriante et amicale se forme autour de celui qui "ne sait pas désespérer" et de ces géants menacés, et des volontaires de tous les pays, de toutes les races et de toutes les opinions se rangent autour de cet aventurier de l'humain. R.G.
Un Français, Morel, entreprend en Afrique une campagne pour la défense des éléphants menacés de tous les côtés tant par les chasseurs que par les lois dites "inexorables" du progrès. Lorsque la Conférence pour la Protection de la Faune (Congo, Bukavu, 1953) constate elle-même qu' "il serait vain de vouloir imposer au public le respect de la nature uniquement par les méthodes légales". Morel ne craint pas de recourir aux armes. Aidé par quelques compagnons convaincus comme lui que le respect de la nature n'est pas incompatible avec les exigences du progrès, il prend le maquis contre la barbarie et la cruauté sous toutes ses formes, cependant que de tous les côtés des conspirateurs habiles essayent d'utiliser sa magnifique obsession et son apparente naïveté à leurs propres fins. Ridiculisé ou haï, accusé de préférer les bêtes aux hommes, traité de misanthrope et de nihiliste, trahi par les uns, aidés par quelques autres, exploité par un apprenti dictateur, et par des agitateurs politiques, le "Français fou" continue envers et contre tous à défendre les éléphants au risque de sa vie. Face à la haine raciale et religieuse, à la démagogie nationaliste, Morel poursuit sa campagne pour la protection de la nature, pour le respect de ce qu'il appelle "la marge humaine", quelq que soient les systèmes, les doctrines et les idéologies de rencontre. D'aventure en aventure, d'avatar en avatar, il triomphe avec un tranquille confiance de toutes les déceptions et de toutes les ruses, persuadé que les hommes sont assez généreux pour accepter de s'encombrer des éléphants dans leur difficile marche en avant, et de ne pas céder à la tentation totalitaire sans marge, de la fin qui justifie les moyens et du rendement absolu.
Et peu à peu, une complicité souriante et amicale se forme autour de celui qui "ne sait pas désespérer" et de ces géants menacés, et des volontaires de tous les pays, de toutes les races et de toutes les opinions se rangent autour de cet aventurier de l'humain. R.G.
L'Appel des éléphants (Michalon 2015) de Martine Le Coz
connue pour ses engagements solidaires étendus aux animaux, en particulier les éléphants.
"À quoi bon planifier un développement durable si nous ne mettons pas en œuvre, en chacun de nous, les opérations de la conservation du vivant ? À côté des impératifs industriels, mais face aux dictatures de l'argent, que chacune de nos cellules le clame : je suis l'homme que je suis par le singe et par l'oiseau, par le pingouin, l'ours et la plie et par l'éléphant, le roi de la Terre qui n'est pas sanguinaire. Que jamais ne vienne le jour où une poignée d'hommes en empaillera d'autres pour son profit. Que le mépris porté par nous à d'autres espèces ne revienne pas sur nous. Tâtons-nous pour nous vérifier et pour savoir par où, déjà, nous sommes devenus chose."
Anil, cornac indien, est chargé d'enseigner le dressage des éléphants dans un centre touristique du Botswana. Il est accompagné de la jeune interprète Chandâ, indienne elle aussi, dont la franchise et la modernité ne cessent de le bousculer. Avec le garde Zouma, bushman autrefois braconnier, ils découvrent les massacres de masse perpétrés au nom de l'or blanc. Un dialogue entre l'homme et la nature, l'Inde et l'Afrique, tradition et mondialisation, à travers une des figures emblématiques du monde animal : l'éléphant.
3 commentaires:
Formidable dentelle bleue,ce que tu as reçu de Chantal,elle nous fait des merveilles,et pour une débutante c'est très exceptionnel.
De belles idées de lecture également,
à toutes les deux très belle soirée,
Nadine.
Je me suis régalée à la vue de cet art postal et à la lecture de ton article tellement complet et édifiant. J'ai appris des choses. Je n'avais pas non plus remarqué le petit éléphant sur le timbre fleurs au profit de la croix-rouge. Le logo est vraiment bien imaginé. Je découvre que le livre de Romain Gary se passe en Afrique et concerne la protection des éléphants. J'ai toujours vu ce livre sur les étagères de livres de ma mère (elle était une grande lectrice) et si j'avais su cela, je n'aurais pas tout laissé partir je ne sais même pas où quand la maison a été débarrassée.
Quand ma fille est revenue d'Inde et du Sri Lanka avec son papa, il y a au moins huit ans, ses cadeaux étaient enveloppés dans du papier journal avec ce genre de typographie. J'ai essayé de remettre la main dessus ce matin mais impossible. Ta correspondante a peut-être voyagé. En tout cas, l'idée est vraiment bien trouvée et la composition remarquable.
Amitiés Dentellebleue. Belle journée.
Bonjour Dentellebleue, j'avais complètement oublié de vous répondre.
Merci pour tous ces compliments, c'est trop! Je prends vraiment plaisir à vous envoyer des M.A ,vos thèmes m'inspirent.
Je trouve également vos échanges toujours raffinés et votre blog très instructif .Pour répondre à votre interrogation j'ai rapporté des journaux lors d'un voyage en Inde et ce n'est pas de l'Hindi mais du Tamoul.
Amitiés
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