19 novembre 2020

RE19 - Réfugiés, pour Nicole

Lorsque l'on a du coeur, comment peut on supporter ces images insoutenables de ces malheureux  obligés de quitter leur pays d'origine, à cause de guerres, de persécutions, de la famine, de la sécheresse et de la désertification, ou bien de terribles catastrophes naturelles comme les inondations ou les séismes? 

Et pourtant, si nous ne prenons pas collectivement conscience de l'urgence à mieux traiter notre planète en arrêtant de la pressuriser pour en tirer toutes les ressources au mépris de tout ce que cette exploitation sans fin engendre, ces phénomènes de migration n'iront qu'en s'amplifiant....  .
Des réfugiés rohingyas marchent vers le camp de Balukhali après avoir fui la Birmanie,
le 2 novembre 2017 au Bangladesh Photo Dibyangshu SARKAR. AFP

Source Wikipédia : 

L'Organisation internationale des migrations retient la définition suivante : on appelle migrants environnementaux les personnes ou groupes de personnes qui, essentiellement pour des raisons liées à un changement environnemental soudain ou progressif influant négativement sur leur vie ou leurs conditions de vie, sont contraintes de quitter leur foyer ou le quittent de leur propre initiative, temporairement ou définitivement, et qui, de ce fait, se déplacent à l’intérieur de leur pays ou en sortent. 

Prospective chiffrée : ce type de prospective est particulièrement délicate, car le nombre des déplacés et réfugiés est actuellement mal connu, et il sera dans le futur proche déterminé par des croisements complexes entre la crise de la biodiversité et la crise climatique dont l'ampleur exacte ne peut être prédite avec exactitude, mais aussi en fonction du contexte géopolitique et par exemple des actions locales préventives d'adaptation au changement climatique. L'estimation du nombre futur de réfugiés écologiques et climatiques doit être utilisée et présentée avec beaucoup de prudence, car pouvant grandement varier selon les scénarios géopolitiques retenus. Le lien entre dégradation environnementale et la décision de migrer est encore mal cerné.

Via de très nombreux indicateurs, suivis par des moyens et modèles de plus en plus fiables et précis, tous les rapports (scientifiques et de consensus) successifs de l'IPBES et (depuis 3 décennies) du GIEC ont systématiquement montré, à chaque mise à jour, une crise environnementale mondiale s'aggravant très significativement, et des objectifs et engagements politiques non tenus de la part des Etats et grandes multinationales présents aux sommet de RIO et suivants (hormis pour le protocale de Montréal qui semble pouvoir tenir ses promesses et lutter efficacement contre le trou de la couche d'ozone). Tous les experts du sujets et prospectivistes s'accordent sur le fait que ce nombre augmentera probalement beaucoup et peut être brutalement, et qu'il nécessite une préparation de leur accueil, à échelle mondiale. Il se pourrait que la plupart des pays soient concernés au sein de leurs frontières, certains en raison de la chaleur, d'autres en raison de risques d'épidémies, ou de la montée de la mer ou d'inondations récurrentes ; que les pays soient riches ou pauvres. L'enjeu d'une intégration rapide des « réfugiés écologiques » grâce à une prise en compte anticipée de leur devenir est un sujet géopolitique (pour la paix dans le monde) et d'éthique environnementale.

En 1993, juste après le 1er sommet de la Terre, l'anglais Norman Myers calculait qu'à eux seuls, deux facteurs qui sont la montée du niveau marin (cf. ennoiement de terres, deltas et îles habitables et productives) associé aux effets du réchauffement climatique sur la production alimentaire, réchauffement tel que le prévoyait le GIEC à l'époque, provoqueraient la migration de près de 150 millions de personnes entre 1993 et 2050.

En 2002, Julienne estimait que pour l'année 1998, plus de 25 millions de personnes ont quitté leurs habitations, leurs régions ou leurs pays pour fuir une dégradation « écologique ».

En 2018, l'ONU, le PNUE prévoit 250 millions de réfugiés climatiques dans le monde en 2050 et appelle à une gouvernance mondiale et solidaire. Dici le même horizon temporel (2050) Christian Aid estime qu'au moins un milliard de personnes devraient migrer de par le monde, dont plus de la moitié pour s'adapter au réchauffement climatique ou en fuir certaines conséquences.- 645 millions migreraient pour des raisons énergétiques,- 50 millions à cause de conflits et atteintes aux droits de l’Homme (pouvant être exacerbés par la déforestation, le manque d'eau et la perte continue de terres arables).- 250 millions de personnes migreraient à cause de phénomènes directement induits par le dérèglement climatique (inondations, sécheresses, pénuries d'eau et d'aliments, maladies émergentes…).

En 2017, la fondation Environmental Justice (EJF) estime qu'en moins de 15 ans, de 2017 à 2030, le nombre de réfugiés climatiques atteindra plusieurs dizaines de millions, ce qui risque de provoquer une crise migratoire encore plus aiguë que la crise migratoire actuelle en Europe. Ces migrations environnementales risquent d'accroître les tensions et les conflits si elles ne sont pas anticipées et préparées avec attention.

l'UNRIC estime pour sa part qu'avant 2100, le nombre des réfugiés climatiques pourrait être porté à 150 millions

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