dans le cadre du jeu de la carte postale et du texte inventé, lancé par Fred,
avec ce texte composé des mots imposés en gras :
Soirée du 14 février , j’attends Valentin.
Tout est fin prêt : la cheminée
crépite, il y a du champagne au frais et quelques toasts à déguster comme
on les aime.
Ce soir pourtant, j’ai peur de provoquer une
catastrophe : j’ai égaré les 3 jolis coquillages
qu’il m’a offerts le jour de notre
rencontre. Talismans de notre amour, ce serait un mauvais présage si je
n’arrive pas à remettre la main dessus avant nos retrouvailles.
Réfléchissons. Regardons dans la cuisine, non. Dans le tiroir de la table de nuit de notre
chambre, non plus. Dans le garage alors, mais non quelle idée! Dans la cave : sûrement pas. Reste le séjour mais là non plus. Trois
quarts d’heure plus tard, lasse d’arpenter
en vain la maison de bas en haut, j’abandonne à contre-coeur. Où les ai-je donc laissés ?
Mais voilà déjà que j’entends le timbre
de la bicyclette de Valentin,
annonçant joyeusement son retour. Panique. Un ultime regard alentour, un dernier tri sur l’étagère
de l’entrée et là miracle, cela me
revient : ils sont là blottis dans un mouchoir
en dentelle, au fond de mon sac à main du dimanche.
C’est le cœur léger que j’ouvre
la porte à mon Valentin , tout essoufflé par la montée de la côte mais réjoui,
son petit bouquet de violettes à
la main.
Valentine.