Avec Michele, mon amie belge, toutes deux grand-mères, nous aimons parler de tout ce qui touche à la transmission entre les générations...alors, avec ce qui se passe maintenant depuis 137 jours en Ukraine, comment ne pas penser aux familles disloquées par la guerre?
Comment ne pas imaginer le sort des petits-enfants à l'Est de l'Ukraine et aussi des grandes villes comme Marioupol, Kherson, etc... qui ont vécu dans des caves ou dans des souterrains comme dans l'usine d'Azovstal, pour certains, les écoles étant devenues cibles dans le viseur de l'armée russe? Il leur a fallu attendre que des convois humanitaires puissent s'organiser en sécurité pour les emmèner plus à l'ouest du pays ou pour les plus chanceux, partir à l'étranger avec les femmes de leur famille comme réfugiés dans des pays d'accueil. Quel traumatisme pour ces enfants-là que cette guerre! Et combien d'entre eux, plus malchanceux encore, ont été séparés de leurs familles pour être déportés en Russie afin d'y être russifiés?
Comment ne pas penser aux vieilles personnes sans argent et souvent malades, qui n'ont pas pu partir se mettre à l'abri, souffrant de solitude et d'isolement, vivant dans la terreur et dans le bruit ? Quel calvaire que de revivre les moments terribles de la seconde guerre mondiale qu'aucun d'entre eux n'a oubliés!
Alors je suis sûre que Michele appréciera cette scène naïve d'autrefois, où la grand-mère prépare un gateau sous le regard très intéressé de sa petite-fille, que j'ai appliquée sur un fond réalisé au crochet aux couleurs de l'Ukraine. Bonne réception, de ce mail-art, ma chère amie.
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