Toujours avec le reste du carton protégeant le nouveau griffoir de ma chatte noire Myrtille, j'ai continué mon délire, en adressant mon art postal félin à une personne qui apprécie hautement l'animal.
Cette fois-ci j'ai choisi l'ami Marc, qui tout au long de l'année ne se lasse jamais de représenter son (ou ses) compagnon(s) à quatre pattes, que ce soit au fusain ou au crayon simple, à l'aquarelle, ou autre médium. Récemment j'ai su par lui qu'il existait une journée internationale pour fêter les chats (le 8 août) et une autre spécifiquement dédiée pour fêter les chats noirs (le 17 août).
Insertion dans du carton d'une reproduction du portrait réalisé par Anne de Brunhoff © Droits réservés |
Aussi, Perec rendit hommage au félin en pastichant Baudelaire (Les chats, poème LXVI des Fleurs du mal) dans son roman hilarant La Disparition (1969), lipogramme en E (l’absente en question est bien la voyelle la plus utilisée dans la langue française telle qu’on l’écrit – c’est donc la contrainte imposée), sous la forme d’un sonnet :
Nos chats
Amants brûlants d’amour, Savants aux pouls glaciaux
Nous aimons tout autant dans nos saisons du jour
Nos chats puissants mais doux, honorant nos tripots
Qui, sans nous, ont trop froid, nonobstant nos amours.
Ami du Gai Savoir, ami du doux plaisir
Un chat va sans un bruit dans un coin tout obscur
Oh Styx, tu l’aurais pris pour ton poulain futur
Si tu avais, Pluton, aux Sclavons pu l’offrir !
Il a, tout vacillant, la station d’un hautain
Mais grand sphinx somnolant au fond du Sahara
Qui paraît s’assoupir dans un oubli sans fin :
Son dos frôlant produit un influx angora
Ainsi qu’un gros diamant pur, l’or surgit, scintillant
Dans son voir nictitant divin, puis triomphant
(Un fils adoptif du Commandant Aupick)
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