8 février 2025

T179 - Marie Curie, une grande scientifique et un symbole pour les femmes, de Nadine

Ah que voilà un bien intéressant mail-art, comme je les aime aussi. Sur un fond représentant le tableau des "métalloïdes" d'une part et un chapitre sur les rayons X et la radioactivité d'autre part, on peut voir Marie-Curie en plein  travail dans le laboratoire où elle fit de grandes découvertes, ainsi qu'une photo de son époux Pierre Curie.

Je remercie grandement Nadine pour ce bel hommage à cette femme pionnière, travailleuse acharnée dont les travaux lui ont valu d'être la seule femme couronnée de deux Prix Nobel ; c'est aussi un véritable modèle pour l'autonomie des femmes car elle s'est brillamment distinguée dans le domaine des sciences où la gent féminine n'était que peu présente, à son époque

On connait tous le nom de Marie Curie, mais au fond, connaissons-nous réellement ce que fut sa vie, sa trajectoire depuis Varsovie où elle est née ? Ce n'est pas si sûr : alors voici les grandes lignes de sa  biographie écrite par Hélène Langevin et Monique Bordry que l'on peut lire plus complètement sur le site du Musée Curie
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Marie Curie en 1920

Marie Skłodowska-Curie (1867-1934)

Marie Curie a fait de la science sa profession, «parce que j’en avais envie, disait-elle, parce que j’aimais la recherche». Elle croyait sans nul doute au rôle positif de la science dans l'évolution de la Société et elle mesurait la force du symbole qu’elle-même représentait pour les femmes.

Cinquième enfant d’une famille d’enseignants patriotes et très cultivés, Maria Sklodowska naît le 7 novembre 1867 à Varsovie, dans une partie de la Pologne alors sous domination de l’empire Russe. Elevée dans une famille où l’instruction à une grande importance, elle réussit brillamment ses études secondaires, et rêve d’étudier les sciences. Mais à Varsovie, à l’époque, les universités ne sont pas ouvertes aux femmes. Le seul moyen pour une jeune polonaise qui souhaite poursuivre des études supérieures est donc de partir à l’étranger. Sa soeur ainée Bronia a le même désir, et veut étudier la médecine. Les deux sœurs concluent ainsi un pacte et choisissent de venir étudier en France en conjuguant leurs efforts. Maria se place comme préceptrice dans une famille pendant plusieurs années pour aider sa sœur partie à Paris et se constituer des économies pour ses futures études.

Marie arrive à Paris et s’inscrit à la Sorbonne en octobre 1891. Consciente de ses lacunes, elle se plonge dans les études et décide de refaire une première année. Les enseignements la fascinant, elle travaille parfois au-delà de ses forces. Elle obtient en 1893, une licence ès sciences physiques avec la mention très bien, et en 1894, une licence ès sciences mathématiques avec la mention assez bien. Elle compte retourner enseigner en Pologne dès ses deux licences acquises, mais l’obtention, en début 1894, d’un petit contrat financé par la Société pour l'encouragement de l'industrie nationale (SEIN) pour mesurer les propriétés magnétiques de différents aciers l’amène à rencontrer Pierre Curie.

De huit ans son aîné, professeur à l’Ecole municipale de physique et de chimie industrielles de la ville de Paris, Pierre Curie est déjà un physicien reconnu pour ses travaux sur la piézoélectricité, la symétrie et le magnétisme. Leur rencontre change le cours de leurs vies. Ils se marient le 26 juillet 1895.

À cette période, Marie écrit à son amie Kazia « Quand tu recevras cette lettre, ta Maria aura changé de nom. Lorsque tu recevras cette lettre, écris- moi : Madame Curie. Ecole de Physique et de Chimie, 42, rue Lhomond. C’est ainsi que je vais m’appeler désormais »

Après la naissance d’une première fille, Irène, Marie entreprend une thèse de doctorat en physique sur les « rayons uraniques » découverts par Henri Becquerel. La méthode quantitative mise au point par Pierre lui permet d’établir le caractère atomique du rayonnement de l’uranium et d’élargir sa recherche. Les résultats surprenants obtenus pour des minéraux d’uranium leur suggèrent que ceux-ci contiennent un élément inconnu.

Pierre et Marie Curie travaillent dès lors de concert. Ils découvrent en juillet et décembre 1898 non pas un, mais deux éléments nouveaux, le polonium et le radium. Le rayonnement spontané de ces éléments, leur radioactivité selon le terme introduit par Marie Curie, est de la même nature que celui de l’uranium, mais beaucoup plus intense. Les Curie partagent le prix Nobel de physique de 1903 avec Henri Becquerel. Cette même année, en juin, Marie Curie soutient sa thèse de doctorat ès sciences physiques. Elle y présente la découverte du polonium et du radium et les travaux qu’elle a effectués depuis : la séparation d’un sel de radium pur à partir de tonnes de résidus de pechblende et la mesure de la masse atomique de cet élément. En 1904, Pierre devient professeur à la Sorbonne, titulaire d’une chaire de physique spécialement créée pour lui. Marie est alors nommée chef de travaux du laboratoire Curie attaché à cette chaire. Quelques mois après, leur seconde fille Eve naît.

Le 19 avril 1906, Pierre Curie meurt dans un accident de circulation. La Faculté des Sciences confie la succession de Pierre à Marie Curie. Marie Curie est nommée directrice du laboratoire et en charge du cours de Pierre. Le premier cours de la scientifique à la Sorbonne, le 5 novembre 1906, est un événement auquel participent étudiants, journalistes et curieux. En 1908, Marie Curie est nommée professeur titulaire de la chaire de Pierre, qui vient d’être déclarée vacante. Elle est la première femme professeur des universités en France.

En 1907 et 1908, elle organise avec des collègues une coopérative d’enseignement. Irène et une douzaine de ses amis garderont souvenir des leçons de physique concrètes de Marie. En janvier 1911, elle présente sa candidature à l’Académie des Sciences et n’est pas élue (L’Académie n’accueillera une femme dans ses rangs qu’un demi-siècle plus tard). En novembre de cette même année, sa relation avec Paul Langevin révélée dans la presse déclenche contre elle une violente campagne xénophobe. Un second prix Nobel, de Chimie cette fois, lui est attribué en décembre.

Au début de 1912 Marie Curie donne une réponse négative à la proposition de poursuivre ses recherches en Pologne et de prendre la direction de l’Institut qui vient d’y être créé. Elle voit enfin commencer la construction à Paris d’un Institut du radium. Les bâtiments sont presque achevés en juillet 1914.

Marie Curie consacre les quatre années de guerre au développement de la radiologie fixe ou mobile et à la formation d’infirmières spécialisées dans l’utilisation des appareillages à rayons X. Elle est aidée par sa fille aînée et trois autres femmes. Au sein de la Croix Rouge et du Patronage national aux blessés, Marie Curie arrive à faire équiper, 18 voitures radiologiques. Ces véhicules, surnommés plus tard les «petites Curie» par Eve Curie dans la biographie qu'elle a dédié à sa mère, s'ajoutent aux véhicules de l’armée, et plus d'un million de blessés bénéficient d’une technique éprouvée pour la localisation des projectiles.

Le manque de moyens, dans un pays ruiné par la guerre, freine la reprise des recherches sur la radioactivité à l’Institut du radium. Marie Curie reçoit, en 1920, une journaliste américaine, Mrs Meloney. Fascinée par la personne de Marie Curie, celle-ci décide de lancer une souscription parmi les femmes américaines. Marie Curie, accompagnée par Irène et Eve, se rend aux Etats- Unis en mai-juin 1921 pour y recevoir un gramme de radium, de nombreux instruments et de fortes sommes d'argent. Ce voyage a un retentissement considérable. Cette même année, la création de la Fondation Curie ouvre une période de développement dans l’utilisation des rayonnements pour le traitement du cancer. Marie est élue à l’Académie de Médecine comme membre libre en 1922, sans avoir été candidate «en reconnaissance d’une nouvelle médication : «la curiethérapie». Les années d’après-guerre sont pour Marie Curie des années de travail, mais aussi d’épanouissement. Elle accepte d’utiliser le prestige de son nom pour défendre les valeurs auxquelles elle croit. Elle apporte en particulier un soutien sans faille aux efforts de Jean Perrin pour la recherche scientifique. Elle s’investit, à partir de 1922, dans le travail de la «Commission internationale de coopération intellectuelle» mise en place par la Société des Nations, pour la science et pour la paix. Elle voyage pour donner des conférences ou apporter son aide, en particulier en Pologne. 

Trop longtemps exposée aux rayonnements des nouveaux éléments découverts, elle décède d’une anémie pernicieuse (leucémie) le 4 juillet 1934. Les cendres de Marie et Pierre Curie ont été transférées au Panthéon, le 20 avril 1995.

7 février 2025

Une multitude d'oiseaux s'est donné rendez-vous à Massy, de Chocolatine & Stooby - Carnet 36-5/4

Voilà un carnet à 4 mains, qui, après une trêve de quelques mois, me revient pour être complété avant d'entreprendre son dernier voyage. J'adore quand chaque intervenant prend son temps pour peaufiner sa double-page, car c'est un bel objet où l'on s'investit beaucoup et qu'on aime conserver lorsqu'il est terminé.

Les mésaventures postales que nous subissons de plus en plus les uns et les autres font que maintenant on est un peu tendu lorsque l'on confie un tel objet aux services de la Poste le temps du voyage et on peut  respirer lorsque il est bien arrivé chez le destinataire. 

C'est cette crainte qui fait que j'avais exceptionnellement été prévenue par Chocolatine qu'elle le mettait au courrier ce mardi 4 février et - ô miracle! - le  voici déjà arrivé dans ma boite aux lettres, bruissant de toutes les ailes déployées de cette gent ailé! Bilan une distribution en très bon état et dans un délai record de 3 jours!

 

Ce sont tous des oiseaux de nos contrées, qu'il s'agisse de pics, corneilles, hérons cendrés, rouge-gorges, mésanges bleues, martins-pêcheurs, loriots et autres corbeaux freux, répartis sur le tronc ou les branches d'un arbre, ou bien juché pour l'un d'entre eux, sur l'arrière train d'une biche avec dans le bec quelques duvets pour garnir son nid. La plupart ont de quoi nourrir leur nichée dans leur bec, ce qui nous amène au printemps avec un peu d'avance.

J'aime beaucoup les quelques feuilles séchées qui viennent garnir le fond du carnet, ajoutant une jolie note de nature. 

C'est une magnifique composition, bravo et merci Chocolatine : tu m'as redonné la main, à moi d'être imaginative pour créer la toute dernière double page, avant que ce carnet ne parte définitivement vers vous pour conservation.

Une belle sirène à protéger, comme l'océan qui l'abrite, de Christophe

Le coup de crayon du dessinateur est immédiatement reconnaissable : un grand merci à Christophe d'avoir pris la peine de me croquer une jolie sirène pour m'adresser ses voeux,  alors qu'il est en plein travail dans la lumiètre du midi, fuyant pour un temps l'humidité et le froid  du Beaujolais. 

Je suis d'accord avec toi, Christophe, protégeons les mers et les océans tant que nous pouvons le faire à notre niveau, et n'oublions pas toutes les créatures qui vivent dans les ondes et dans les profondeurs, comme cette jolie sirène, car plus que jamais, il nous est indispensable de pouvoir continuer à rêver. 

Première bougie d'anniversaire pour Léo

Les aiguilles n'arrêtent jamais de tourner sur la grande horloge de la vie : il me semble que c'était hier que j'apprenais  ta naissance et déjà te voilà un grand garçon prêt à souffler sa première bougie. 

Je te souhaite beaucoup d'amour autour de toi et une très belle fête d'anniversaire, Léo.

6 février 2025

Voeux 2025 d'Isabelle arrivés en piteux état : merci La Poste!

Quand dans la boite aux lettres on aperçoit une pochette jaune de La Poste où l'on devine par transparence qu'elle contient un courrier à la forme bizarre ou en plusieurs morceaux, on s'attend au pire! 

Mais là, chapeau La Poste! L'enveloppe d'Isabelle contenant ses bons voeux m'est arrivée souillée, déchiquetée, comme passée de travers dans des rouleaux, et, en prime, la preuve qu'elle a été bien mouillée.

Mais le pire est à l'intérieur : les trois pages couvertes de la belle écriture d'Isabelle sont pour la plus grande partie illisibles, déjà parce que j'ai du les décoller, et qu'ensuite une bonne partie de l 'encre a été dissoute.
Le dessin du rouge-gorge retenu au creux des trois feuillets pliés n'a pas été trop mouillé mais il est bien entendu aussi froissé et tordu que le reste de la lettre!

Je te remercie beaucoup Isabelle pour tes bons voeux, et je suis désolée du sort qui a été réservé à ta missive. 

L'enveloppe décorée telle qu'elle a été confiée à la Poste

PS : Merci Isabelle, qui vient de m'adresser une copie de son enveloppe originale, magnifique, en réponse à mon sujet sur l'année de la mer. Quel dommage! elle était superbe!

*** LA POSTE S'EFFONDRE ***

D'après les échos que j'ai de plusieurs mail-artistes vivant en différents lieux de France, outre les délais exagérément longs (plusieurs mois) pour leur distribution, nombre de courriers finissent par arriver, dans un état déplorable, souillés, les timbres arrachés, l'enveloppe déchirée, le contenu vidé! 
Un comble : le timbre n'a jamais été aussi cher (200 % d'augmentation en 20 ans) et le service jamais aussi déplorable! 
Mais nous n'en sommes peut-être pas encore arrivés au pire. Je vous renvoie pour cela à l'excellent article d'Eric Babaud à ce sujet. C'est édifiant!

Quand Gandhi parle de la démocratie, de l'Être anonyme

Quelle belle citation de Gandhi que m'envoie l'Être anonyme aujourd'hui! 

Nos dirigeants feraient pas mal de s'en inspirer au lieu de la fouler au pied depuis si longtemps. D'ailleurs, je ne suis même pas certaine que le mot de démocratie libérale s'applique au régime constitutionnel qui nous régit depuis bientôt 70 ans pour ne parler que de la 5e République.

En effet, étymologiquement parlant, démocratie signifie forme de gouvernement où la souveraineté appartient au peuple. Mais nous, quel  pouvoir avons-nous ? seulement celui d'aller voter  tous les 5 ou 6 ans afin d'élire des représentants qui respectent (mais plus souvent ne respectent pas) leurs engagements de campagne une fois élus. 

Merci l'Etre anonyme, et n'aies aucune crainte de me plomber le moral car avec tout ce que nous devons avaler comme couleuvre depuis des lustres, cela m'affecte certes mais me donne aussi une envie de furieuse de résister.

Les 150 ans de l'impressionnisme : Appel à Mail-Art du Lycée Comte de Foix en Andorre - DLE : le 5 mars prochain

Je relaie ici un appel à participation adressé à Eric Babaud par "Monsieur Crayon", le professeur d'art plastiques qui a proposé cette grande première en Andorre à ses élèves du Lycée Comte de Foix en option Art. 

Le délai est fort court mais le sujet passionnant d'autant que cela peut être très gratifiant pour les élèves de s'immerger dans l'art postal, un beau moyen ludique pour aborder ensuite d'une manière plus simple les oeuvres d'Art avec un grand A.

Les élèves vont prendre en charge toute l'organisation pour les publications sur leur blog et leur compte instagram et organiser une première exposition en mars puis cette exposition va tourner en différents lieux en Andorre (cf. les commentaires de Mr Crayon sous l'article d'Eric, à ce propos).

Merci pour eux si vous avez le temps de leur réaliser quelque chose dans le délai imparti, et pour leur professeur également. 

3 février 2025

D187 - Les dentelles de bois de Julien Feller, de Claire

Si le facteur n'était pas passé tous les jours de la semaine passée, aujourd'hui j'avais six enveloppes dans ma boite à lettres, pour mon plus grand plaisir. Voici la toute dernière :

C'est une mail-art textile de Claire avec un morceau de dentelle ancienne et le flyer d'une exposition au sein du Musée des Beaux-Arts et de la Dentelle d'Alençon dont elle a été la visiteuse au dernier jour de l'exposition du  travail d'un artiste absolument exceptionnel : le sculpteur sur bois Julien Feller. 

Il crée ses propres motifs de dentelle en reprenant tous les points classiques mais en les exécutant au ciseau à bois. Dentelle taillée dans du bois  de tilleul ou de buis, son travail minutieux qui prend autant de temps à réaliser que de la dentelle à l'aiguille! 

Claire a été bluffée par ce travail  d'une telle finesse et d'une telle délicatesse que sur un montage photo mêlant dentelle de fil et dentelle de bois, il est impossible de faire la différence si on n'a pas vu l'exposition. 

Comme je suis ravie que ma correspondante a eu l'envie de partager toute son émotion et son plaisir avec moi, c'est un vrai bonheur que de pouvoir voir de tels chefs-d'oeuvre, même par personne interposée. Je t'en remercie infiniment, chère Claire. 

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Musée des Beaux-Arts et de la Dentelle d'Alençon 
 Exposition Julien Feller - 6 juillet 2024 – 5 janvier 2025

Julien Feller, jeune sculpteur belge établi aux États-Unis, développe depuis plusieurs années un mode d’expression unique, en réalisant des dentelles extrêmement délicates et raffinées en trompe-l’œil.

Fortement imprégné des maîtres italiens de la Renaissance, mais également du sculpteur sur bois anglo-néerlandais Grinling Gibbons (1648–1721), il conçoit ses propres modèles. À la manière des dentellières, l’artiste réalise en tout premier lieu le dessin de la dentelle. Sans copier les pièces anciennes, mais nourri de leur vocabulaire ornemental, Julien Feller propose des modèles uniques, inscrits entre tradition et modernité.

Puis il travaille à l’inverse d’une dentellière, en partant du plein pour créer les jours et laisser s’exprimer la transparence. Avec patience, minutie et exigence, le bois est façonné.

Les motifs et les reliefs apparaissent, les jours se préparent. Véritables bijoux de virtuosité et de maitrise technique, les sculptures de Julien Feller se situent au carrefour fertile des métiers d’art et des arts plastiques. La dentelle, ne pesant pas plus que quelques dizaines de grammes, est parfois sublimée par des rehauts de feuille d’or ou d’argent.

Avec talent et virtuosité, Julien Feller tisse un subtil dialogue entre les savoir-faire traditionnels issus des métiers d’art et la création contemporaine et nous invite à porter un regard renouvelé sur la dentelle.
Photos du site du Musée des Beaux Arts et de la Dentelle d'Alençon-sur l'exposition Dialogues de Fibres avec Julien Feller 

Pour en savoir davantage sur ce surprenant et talentueux artiste, voici le lien sur le dossier de presse de l'exposition.

Chez la découpeuse Stéphanie, l'hiver quand il neige

C'est toujours avec un très grand bonheur que je reçois la carte de voeux de Stéphanie, la découpeuse de papier et silhouetteuse voironnaise dont j'apprécie infiniment le travail, à la fois un peu naïf mais toujours plein de poésie et chargé d'humanité.

Ici, on aperçoit Stéphanie en train de découper une silhouette dans la pièce du bas, avec face à elle, son homme avec le chapeau sur la tête (vous reconnaissez le grand Tony son époux) qui l'admire en train de travailler. Ils sont bien au chaud à l'intérieur tandis qu'un employé de la poste vient à traineau pour distribuer un courrier dans leur boite aux lettres. 

Cette pièce pourrait être son atelier car je vois qu'une enseigne est fixée au dessus de l'entrée pour signaler son activité de silhouettiste... J'adore!!!


Et comme actuellement Stéphanie travaille sur un grand format sur les animaux sauvages, il y a quelques écureuils qui sont venus garnir l'enveloppe d'expédition.

Tu m'apprends que tu as de très beaux projets pour 2025,  Stéphanie, et je m'en réjouis vraiment pour toi car tu es de plus en plus connue et de plus en plus demandée.  Merci de tes bons voeux et à bientôt de se voir peut-être aux beaux jours en Isère.  

Rêver en déambulant dans un paysage gravé, de Fabienne

Pour m'adresser ses voeux pour l'année nouvelle, Fabienne a réalisé une bien jolie carte sur fond rouge avec l'embossage d'un paysage avec arbre, végétation et oiseaux, tel qu'on aimerait qu'ils perdurent pour le bonheur et la santé de tous.

Je n'ose plus trop m'aventurer sur la technique utilisée car je n'ai pas l'impression cette fois-ci qu'il s'agisse d'une gravure sur lino, plutôt un dessin très fin à la plume ou alors une nouvelle technique de gravure sur cuivre? j'en saurai davantage lorsque l'auteure m'en aura fourni l'explication, lors d'un prochain échange.

Quoi qu'il en soit, je trouve très beau ce paysage, son positionnement décalé sur le fond rouge et j'aime aussi le timbre postal dédié à la première femme bachelière française : Julie Daubié. 

Ce que j'aime avec Fabienne, c'est que l'une comme l'autre, nous n'oublions pas nos "fondamentaux" sur le droit des femmes et sur l'environnement lorsque nous réalisons de l'art postal, sans pour autant oublier de faire joli. Un grand merci à toi pour tes bons voeux et pour ce bel envoi; 

Bleues, les boules de laine à tricoter de Nadine

Venue du grand froid , troisième enveloppe du jour et c'est Nadine qui m'adresse depuis la Finlande ses meilleurs voeux ainsi qu'une série de restes de pelote de laine bleue,...

Alors, ou bien Nadine est une chamane divineresse  ou bien elle est assidue à ce blog et a lu ce qui fait mon actualité en m'envoyant ces pelotes de laine. à tricoter! 

En effet, je suis en plein dans le challenge de l'Avenue de la République de Saint-Chamond lancé par Tony Mazzochin, et je tricote à fond un bout de l'écharpe de 40 cm de large qui devrait pouvoir atteindre une longueur record au printemps (nous sommes une soixantaine de tricoteuses sur le coup) - du coup je néglige un peu l'art postal en ce moment

Merci Nadine pour tes bons voeux (déjà ceux de 2026? ton doigt a dû ripper!)

Voeux 2025 pour plus de douceur et de solidarité, de la part d'Anne-Marie

Des nouvelles d'Anne-Marie, la très discrète me parviennent aujourd'hui : l'année passée fut particulièrement pénible à vivre au point de l'obliger à cesser toutes les activités qu'elle aime pratiquer dont l'art postal. 

Evidemment, je partage son envie de voir la nouvelle année plus chaleureuse, plus solidaire, plus tolérante, avec moins d'égoïsme et plus de considération pour les personnes qui souffrent.

 Merci pour tes bons voeux Anne-Marie et meilleure santé à toi et à tous les tiens.

Pensées en couleurs pour démarrer l'année, de Michèle

C'est toujours avec beaucoup de plaisir et de l'émotion que je reçois ce que crée pour moi cette dame qui habite mon village de naissance et qui, bien que ne connaissant rien à l'art postal, prend plaisir chaque année à répondre à mes voeux par une carte créée de ses mains,  généralement aquarellée et rehaussée à la plume.

Cette année Michèle a fait plus fort encore en s'essayant à manipuler du tissu sachant que c'est mon médium favori,  pour me réaliser une carte de voeux haute en couleurs!

 

Je te remercie beaucoup Michele, pour cette gentille attention ;  tes bons voeux me touchent beaucoup. 

30 janvier 2025

D186 - Des feuilles-dentelles et du bleu pour la chambre peinte par Suzanne Valadon, de la part d'Ouiza

Deuxième courrier reçu ce jour de ma nouvelle correspondante iséroise, et c'est encore 'un must" : un grand merci à toi Ouiza pour cette magnifique enveloppe réalisée pour m'adresser tes voeux.

Pour célébrer l'entrée dans l'année 2025, tu t'es focalisée sur la Terre, bleue comme une orange a dit le poète. Avec cette feuille-dentelle teintée de bleu composée de plusieurs couches de feuilles mortes d'un même gabarit où les morsures du vent, de la pluie, des pas qui les ont foulés ont emporté certaines parties, laissant entrevoir une composition unique, tu portes le message de la beauté et de la poésie de cette nature qui nous entoure... prenons-en soin, sachons toujours la regarder et la respecter.

Pour compléter l'envoi, un rectangle végétal près du timbre, tout embelli de fil d'argent laisse comme une trainée de lune sur l'enveloppe et rappelle la broderie métallique placée à la base de la feuille dentelle.

Il y a beaucoup d'informations sur cette réalisation : j'en termine par le magnifique faux-timbre d'artiste faisant la part belle à cette peinture de Suzanne Valadon dite "la chambre bleue", oeuvre mise partout à l'honneur en ce moment car une exposition est dédiée à cette femme-peintre au Centre Pompidou depuis le 15 janvier et jusqu'au 25 mai 2025.

"La chambre bleue" 1923. Suzanne Valadon.
Comme tant d’autres, méconnue parce que femme, Suzanne Valadon (1865-1938), née Marie-Clémentine Valade, n'a eu comme hommage pour son 150 ème anniversaire, que celui de figurer sur un timbre-poste. Trop longtemps reléguée par la postérité à son statut de mère de Maurice Utrillo et de « Muse de Montmartre », Suzanne est pourtant l’une des peintres les plus avant-gardistes de la fin du XIXe siècle. Ses œuvres bouleversent la représentation du corps féminin et marquent une rupture avec l’hyper-sexualisation de la femme prolétaire, motif pictural prégnant du XIXe siècle, de l’impressionnisme au postimpressionnisme. Son origine de classe, souvent ignorée par l’indigente littérature qui lui est consacrée est essentielle dans la compréhension de son œuvre. Fille de prolétaires, elle est entrée dans le très patriarcal milieu artistique parisien en tant que modèle. Comme le souligne l’historienne d’art féministe Patricia Mattews : « Sa double expérience qui l’a amené à poser comme un corps sous un regard masculin, et comme artiste naissante, à scruter le processus qui transforme et positionne un corps en un objet du regard sur la toile a eu des conséquences significatives sur son attitude à l’égard de sa propre image des femmes et du corps féminin ».
Les œuvres de Suzanne Valadon sont émancipatrices en ce qu’elles permettent une véritable réappropriation picturale. Sur ce tableau la rupture avec le genre est frappante : le regard est ailleurs, le corps n’est pas offert mais incarné, loin des représentations fantasmées. Les femmes prolétaires, comme celle représentée sur cette toile, sont loin des clichés misérabilistes, qui véhiculent une autre forme de soumission à un regard voyeur et condescendant.
Berthe Morisot, la grande peintre impressionniste qui l’a précédée, n’est jamais allée aussi loin que Suzanne Valadon dans la rupture avec les conventions. Elle représente essentiellement des femmes de son milieu dans des occupations domestiques et convenues.
Femme révolutionnaire, Suzanne Valadon ne figure pas au Panthéon de la peinture, mais est enterrée au cimetière parisien de Saint-Ouen.
Source : Instagram Emma Duhem

D185 - De la dentelle pour plus de légèreté en 2025, de Sam l'Epistolière

Que voilà une bien jolie missive de Sam l'Épistolière qui m'adresse des voeux tout en dentelle, afin que la légèreté et la beauté restent de mise en 2025, avec cette main qui tire avec délicatesse sur le fil pour un travail soigné et aérien.


Merci beaucoup Sam, pour cette très jolie composition et pour la citation que j'ai trouvé à l'intérieur : "Une lettre comme la tienne se relit. C'est toute une journée qui aurait du être morne et qui se fait émue, approfondie, plus multiple que mon sentiment ordinaire. On ne sait que répondre, pas à toi seulement, mais à soi."  - Paul Valéry

29 janvier 2025

Plus de légèreté en 2025, avec les voeux tourbillonnants de Sylvie

Sous la forme d'une boite berlingot joliment décorée, ils sont arrivés dans la mauvaise boite à lettres les bons voeux de Sylvie, mais ont finalement ont été redéposés sur mon paillasson (merci mes voisins).


Quelle formidable idée de présentation elle a encore eu là notre amie jurassienne! Rédiger ses voeux sur un ruban de bolduc, l'attacher tourbillonnant à une boule transparente contenant une plume blanche ce n'est vraiment pas banal ! C'est le message éblouissant de créativité de Sylvie afin de ne surtout pas oublier la légèreté et la poésie en cette année 2025 qui commence si mal !

Bravo encore pour tes idées géniales, Sylvie, et merci infiniment pour tes bons voeux! 

Magnifique bouquet d'anniversaire et bons voeux pour 2025, de la part de Chantal

Si cette missive a mis 30 jours pour me parvenir, son auteure n'y est vraiment pour rien. Chantal a mis tout son coeur pour réaliser au dessin et à la peinture cette magnifique enveloppe avec un bouquet extraordinaire, pour me souhaiter un bel anniversaire.

J'étais déjà enchantée par cette bien belle enveloppe dans mes couleurs, mais c'était sans compter sur le double effet "kiss cool" car à l'intérieur il y avait un autre cadeau formidable: une jolie fleur à suspendre, composée de 5 pétales et de 5 étamines, comme 55  mon année de naissance : j'en suis extrêmement touchée, sachant toute la délicatesse et le temps qu'il faut pour réaliser des merveilles pareilles. D'ailleurs, Chantal est la seule mail-artiste de ma connaissance à maîtriser cet art des paperolles!

Tes oeuvres sont toujours aussi raffinées et spectaculaires. Bravo vraiment! Un très grand merci à toi, chère Chantal !

Voeux pour 2025 et bouquet de roses, de Françoise

Rencontrée plusieurs fois lors de mes pérégrinations en Isère, et aussi lors de l'exposition à Saint-Aupre des courriers d'artistes avec faux-timbre de la 13e JMFTA, Françoise m'a dit et m'écrit qu'elle admire les mail-artistes mais se dit incapable d'en faire autant.

Alors aujourd'hui, je publie ici ce que je viens de recevoir de sa part, pour lui prouver qu'elle a tout les talents pour cela, chaque envoi se faisant en unique exemplaire, et rien n'obligeant à avoir une kyrielle de correspondants. 

 
Merci infiniment Françoise pour ta jolie composition pleine de fraicheur et de délicatesse, comme les roses de ton jardin et de ta belle maison; mais peut-être encore plus merci pour tes mots dans  la jolie lettre pleine d'amitié chaleureuse qui était à l'intérieur. 

Un énorme merci à toi Françoise et à ton époux. Et à la prochaine fois en Isère, aux beaux jours, très certainement. 

28 janvier 2025

Pour 2025, Véronique me souhaite une année d'aventures et de rêves

Je ne m'attendais sûrement pas à cela en participant l'an passé au concours d'art postal lancé par Véronique, l'animatrice de l'Atelier de Papier de Soi, atelier d'art-thérapie au sein de l'Etablissement Public de Santé Mentale de Sevrey.

Alors, aujourd'hui, quelle jolie surprise dans ma boite aux lettres : je viens de recevoir les bons voeux pour l'année nouvelle de Véronique qui profite de ce courrier pour me remercier d'avoir participé à leur concours (cela me touche beaucoup car normalement ce type de correspondance est à sens unique) ...... et qui ne demanderait pas mieux que de continuer à correspondre avec moi, à titre personnel.
"Le bonheur est un voyage, pas une destination" - RW Emerson
 
Alors évidemment, Véronique, c'est OK pour moi!
Belle année créative aussi à votre équipe au sein de l'Atelier du Papier de Soi 
Belle année mail-artistique à vous, et à bientôt dans nos boites à lettres .

24 janvier 2025

15e JMFTA : Remerciements de Christophe - 300 mails-art faussement timbrés exposés au MIAP dès mai prochain

Dans ma boite aux lettres du jour, une nouvelle enveloppe au pliage savant de Christophe,  avec au recto un facteur à l'ancienne, qui a vu la Bête et qui n'a pas eu peur.

Dans une lettre générique, Christophe tient à remercier encore chaleureusement tous les participants à la dernière JMFTA dont il était le récipiendaire, pour la grande joie que cela lui a procuré et ce,  malgré les contrariétés causées par l'attitude de la Poste Locale.

Il remercie aussi vivement toutes les personnes qui lui ont adressé des timbres, des chèques et même du liquide, pour compenser l'amende dont il a dû s'acquitter (quasiment remboursée) et aussi pour tous les courriers qui lui sont parvenus par la suite.

Ce sont finalement 300 courriers faussement timbrés qui seront accrochés sur les murs du MIAP au printemps prochain, disponibles à la visite dès la réouverture du petit musée en mai. Et bien sûr, n'oublions pas de noter sur nos agendas, la date du 28 juin prochain, à Rencurel, pour la grande fête de la JMFTA. 

Merci beaucoup Christophe pour tout le mal que tu t'es donné pour cette édition particulière, la JMFTA devenant victime de son succès dès lors qu'il y a un interlocuteur unique. Merci à toi pour ton implication et vivement les beaux jours, pour qu'on se retrouve dans le Vercors !

23 janvier 2025

Chat au trèfle porte-bonheur, de Marc

Quand il y a un chat dans ma boite aux lettres, je n'ai aucun doute sur l'émetteur de ce nouveau mail-art à la gloire de la gent féline.

C'est bien sûr Marc le strasbourgeois qui a choisi de lui faire apporter jusqu'à moi un trèfle à quatre  feuilles pour la chance en 2025, le tout avec de très jolis timbres. 

Merci Marc, pour tes bons voeux dont je te remercie vivement : souhaitons-nous une belle année créative,  avec de beaux échanges.

22 janvier 2025

Balade avec Alain Souchon, de Vincent

Je suis très gâtée aujourd'hui avec ce nouvel envoi de Vincent : c'est la photographie d'un Alain Souchon jeune, probablement extraite d'une scène de film (dans "Je vous aime" de Claude Berri sorti en 1980, peut-être) mais le journal qui l'a publiée ne le précise pas. 

Photo d'Alain Souchon prise par Micheline Pelletier-Lattes qu'elle commente ainsi : "C'est Buster Keaton qui voudrait être Groucho Marx"

En cherchant bien, sur Internet,  j'ai retrouvé la coupure de presse extraite du Paris-Match n°1672 du 16 juin 1981, avec les deux pages (photo + article) consacrées à Alain Souchon, dans la rubrique "Mes gens" de Philippe Bouvard, ainsi intitulée : "Les transports aériens et les déchets nucléaires gâchent le bonheur d'Alain Souchon". 

Mon correspondant commence à bien connaître mes goûts musicaux et/ou à lire mon blog où j'ai raconté récemment le dernier concert où je suis allée voir et écouter Alain Souchon et ses deux fils chanter au Casino de Paris.

C'est l'un des artistes que je préfère, il fait partie de mon paysage musical depuis au moins quarante ans. Mal dans sa peau, il s'est longtemps cherché ; son succès est arrivé tardivement  mais ne l'a pas changé, il n'a jamais pris la grosse tête. Je l'apprécie infiniment comme chanteur évidemment, mais j'aime globalement l'homme qu'il est dans la vie, et j'en ai eu encore une belle illustration lorsque je l'ai vu sur scène, en novembre dernier dans un trio familial,  si chaleureux et si complice. 

Merci beaucoup Vincent pour ce mail-art, tu as encore une fois tapé dans le mille avec cet envoi si bien ciblé. 
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Alain Souchon en 2024 dans Gala / photo BESTIMAGE COADIC GUIREC

Si vous voulez mieux connaître le parcours d'Alain Souchon,  je vous mets à disposition quelques belles interviews que j'ai dénichées sur France Culture :

I - dans l'émission "les voyages musicaux",  une série produite par les  radios francophones publiques par Jérôme Labrecque et Robert Charlebois.  Voici "Alain Souchon, il chante un baiser".   

En février 2007, Alain Souchon a ouvert les portes de son univers au documentariste Jérôme Labrecque lors de quatre sessions d'enregistrement, chacune de trois heures. Ces moments intimes ont eu lieu dans des lieux emblématiques de la musique et de l’histoire parisienne : à l'Olympia, au studio d'enregistrement Davout, au Casino de Paris et à l'hôtel Regina, à Paris. Durant ces séances, Souchon se livre sans réserve, partageant joies et peines, succès et échecs, offrant ainsi un portrait authentique et poignant.

Alain Souchon se raconte ici seul, dévoilant des moments choisis de sa vie et de sa carrière. Il y évoque ses chansons, leur écriture et leur création avec élégance et simplicité et toujours le vocabulaire qui fait mouche.

Ce récit d'Alain Souchon est enrichi de paysages sonores et d'archives qui viennent en écho ou en contraste, créant une véritable expérience de cinéma pour l'oreille. Voici donc une série radiophonique comme une invitation à découvrir ou redécouvrir l’âme et la voix d’un artiste qui structure l'histoire de la chanson française.

1/8 - Ca prend au début
2/8 - Content d'être bidon
3/8 - Rien que du bonheur
4/8 - Cinéma, cinéma
5/8 - Chanson, je thème
6/8 - Engagé... sans en avoir l'air
7/8 - D'une nouvelle vague... à l'autre 
8/8 - De tout et de rien

9- Best off : Tout Souchon  

II - Dans l'émission A voix nue, Maylis Besserie lui consacre cinq podcasts,  en décembre 2016.

Je vous souhaite de passer un bon moment en compagnie de celui qui a et aura toujours 10 ans!