Blog d'art-postal, essentiellement textile , créé pour satisfaire toutes mes envies de couture, broderie, embellissement, collages et autres fantaisies... en les appliquant aux univers riches et variés induits par les timbres postaux. Il peut m'arriver d'y noter mes coups de coeur pour des expositions ou des artistes, sources d'inspiration ou d'émotions.
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Des nouvelles de La Poste, pas très réjouissantes : bond du prix du timbre et disparition progressive des boites aux lettres
L'activité de mail-artiste fait obligatoirement qu'on s'intéresse de très près à La Poste et à la collecte et distribution du courrier physique. Je sais, par nos échanges, que tout comme moi, vous constatez la dégradation constante du "service public" auquel cette entreprise est pourtant astreinte s'amplifier, avec une qualité de service inversement proportionnelle aux prix pratiqués pour toute l'activité du courrier, des distributions fantaisistes car les tournées des facteurs ne sont plus du tout régulières, quand ce ne sont pas, hélas, des destructions ou des pertes.
Mais nous sommes des mordus de l'art postal et nous nous accrocherons tant que nous le pourrons financièrement à continuer d'écrire de vraies lettres et à composer des enveloppes artistiques, pour le plaisir de nos correspondants et pour celui du personnel de La Poste, qu'il soit guichetier, au tri ou bien facteur, tant que le courrier transitera par des mains humaines.
Prix de l'affranchissement en hausse : Le prix du timbre lettre verte France et celui de la lettre internationale pour 2026 font un bond énorme.
La Poste justifie cette hausse nette des tarifs d'affranchissement par la nécessité « d'assurer la pérennité du service universel postal avec une qualité élevée »
Photo d'illustration Sipa
Si vous en avez la possibilité, je ne peux que vous conseiller de "faire le plein" de timbres avant le changement de tarifs ou d'acheter en priorité des carnets de timbres à validité permanente, pour pouvoir les utiliser indépendamment de l'année où vous en faites l'acquisition.
Tout cela n'est évidemment possible que si vous avez encore un Bureau de Poste à proximité. Sinon c'est l'achat par internet auxquels beaucoup d'entre vous sont opposés, mais vers lequel nous sommes inexorablement conduits.
Disparition progressive des boites à lettres : je viens de prendre connaissance d'un article de Médiapart de Benjamin Douriez en date du 3/11/2025 sur ce phénomène s'amplifiant d'années en années, celui de l'effacement progressif des boites aux lettres dans les rues de France, essentiellement dans les communes rurales dans un premier temps
La Poste supprime les célèbres boîtes jaunes à tour de bras depuis début 2025, principalement dans les zones rurales et jusqu’à une sur quatre en Vendée. L’opération, rendue nécessaire par la désaffection pour le courrier, est menée sans grande transparence. Mediapart dévoile les chiffres.
Un arrêté municipal pour sauver une boîte aux lettres ? La méthode est peu orthodoxe. C’est pourtant la seule qu’ait trouvée le maire du village de Farges-lès-Chalon (Saône-et-Loire) au printemps 2025. Le 15 avril, La Poste l’informe par courrier du retrait, prévu un mois plus tard, de la boîte de collecte installée dans un hameau de cette commune de 820 âmes. « Je suis tombé des nues », raconte l’édile, Sylvain Dumas. Cette « décision unilatérale » obligerait les habitant·es du hameau, âgé·es pour certain·es, à parcourir le kilomètre et demi les séparant du bourg pour poster un courrier.
Pour protester, le maire organise un rassemblement devant la boîte jaune menacée et signe un arrêté interdisant « à toute personne physique ou morale, y compris La Poste », de supprimer la boîte « située rue de la Maladière, sur le domaine communal, sans autorisation expresse de la commune ». La légalité de l’arrêté est incertaine. Mais, pour l’instant, la boîte aux lettres a été épargnée. Ce qui n’est pas vrai ailleurs.
Un peu partout en France, La Poste supprime des boîtes jaunes. Les médias locaux relatent la colère des habitant·es et des élu·es concerné·es depuis plusieurs mois. Voir ce petit morceau de service public disparaître du paysage est particulièrement difficile à accepter dans les zones rurales, de Launac (Haute-Garonne) à La Flèche (Sarthe), en passant par Warluis (Oise) ou Moriat (Puy-de-Dôme). « Que ce soit un objet comme la boîte aux lettres ou un humain comme un ou une guichetière lorsqu’un bureau de poste ferme, les gens voient s’estomper le service public. Or le vote populiste a parmi ses carburants le sentiment d’abandon », souligne Nicolas Galépides, responsable fédéral du syndicat Sud PTT.
La direction de l’entreprise publique rechigne à reconnaître l’existence d’un « plan » de suppression des boîtes aux lettres. C’est pourtant bien ce que laissent apparaître les chiffres que publie Mediapart. Sur un réseau de quelque 121 000 boîtes aux lettres en début d’année, La Poste en a supprimé 6 307 à début octobre, soit de l’ordre de 25 chaque jour, samedis et dimanches compris.
Cet inventaire s’appuie sur des données publiques et des archives, émanant de La Poste elle-même . Rien que sur les neuf premiers mois de 2025, 5,2 % du parc de boîtes a donc disparu, pour tomber à moins de 115 000. Dans dix-sept départements, le recul est même supérieur à 10 %, toujours selon les calculs de Mediapart.
Entre janvier et octobre 2025, ce sont la Vendée, la Saône-et-Loire et la Loire-Atlantique qui ont, en proportion, perdu le plus de boîtes aux lettres de rue. Seules la Lozère et les Alpes-de-Haute-Provence en ont gagné quelques-unes.
Pour justifier les suppressions, La Poste avance que «de très nombreuses boîtes aux lettres ne recueillent plus de courrier ou moins d’une lettre par semaine». L’entreprise argue aussi d’un retard dans l’adaptation du réseau aux besoins : «Le paysage urbain ayant évolué, certaines boîtes présentent un accès dangereux pour les clients ou le facteur »
« Lorsque la boîte aux lettres est dans un hameau, ça ne peut pas être un tableau Excel qui décide de sa suppression. Même si elle ne sert que pour trois lettres par semaine! », s’agace Sylvain Dumas, le maire de Farges-lès-Chalon. Même son de cloche dans la Vienne, auprès de la CGT de La Poste : le syndicat y a apporté son soutien à un collectif d’habitant·es du village de Persac qui a « kidnappé » une boîte jaune, juste avant son retrait annoncé par l’entreprise.
«Dans nos campagnes, les habitants qui restent sont ceux qui ont le plus besoin du service public postal. Notamment des personnes âgées qui paient encore leurs factures en envoyant un chèque», souligne Fabien Lecomte, responsable départemental du syndicat postal.
Selon lui, les boîtes excentrées sont justement celles que La Poste vise en priorité. Il s’agit moins de gagner la minute trente passée en moyenne par le facteur ou la factrice à en relever le contenu que les dix ou quinze minutes de détour : « Depuis la fin du timbre rouge et du courrier en J+1, le facteur ne passe plus forcément tous les jours chez chaque particulier. En revanche, le relevé quotidien de la boîte jaune reste obligatoire. Dans les hameaux, sa suppression lui permettra de ne plus venir quotidiennement. » La Poste indique à Mediapart vouloir « maintenir un réseau suffisamment dense pour couvrir le territoire », et ce « y compris en milieu rural ».
Mais l’exaspération se nourrit aussi des conditions entourant les décisions de suppression. Selon La Poste, toute décision de retrait «se fait en concertation avec les maires ». Les remontées de terrain indiquent que c’est loin d’être toujours le cas. «Même si ce n’est pas général, des maires sont encore mis devant le fait accompli», estime Xavier Cadoret, maire de Saint-Gérand-le-Puy (Allier), qui siège à l’Observatoire national de la présence postale. «Un dialogue préalable sur la base de statistiques objectives d’utilisation des boîtes jaunes visées est indispensable», ajoute-t-il.
La disparition des boîtes aux lettres ne se fait pas partout à la même vitesse. Selon nos calculs, la palme du département le plus touché revient à la Vendée, avec 25,6 % des boîtes jaunes supprimées depuis le début de l’année, soit une sur quatre. La Saône-et-Loire est sur la deuxième marche du podium, avec près d’une sur cinq (− 18,7 %).
La région Pays de la Loire est particulièrement concernée, avec trois autres de ses départements figurant dans le top 10 : Loire-Atlantique, Maine-et-Loire et Sarthe. De nombreux départements très ruraux figurent aussi dans le haut du classement : Cantal (5e), Dordogne (8e) ou Corrèze (10e).
Source : extrait d'un long article sur le site https://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/031125/la-grande-disparition-des-boites-aux-lettres-dans-les-rues-de-france
*** Fin de la livraison des courriers physiques au Danemark au 1.1.2026***
Le Danemark sera le premier pays européen à suspendre complètement la livraison des lettres papier : à partir du 1er janvier 2026, PostNord ne distribuera plus de courrier traditionnel, mettant fin à une pratique qui dure depuis plus de 400 ans.
Cette décision s’accompagne du retrait des 1 500 boîtes aux lettres rouges ornées du symbole de la couronne, élément historique du paysage urbain danois. La dernière date pour envoyer des lettres sera le 18 décembre 2025 (courrier ordinaire), avec une livraison finale fixée au 30 décembre 2025. À partir de l’année prochaine, tout courrier restant sera géré par des opérateurs privés, tandis que PostNord se concentrera uniquement sur les colis.
Au Danemark, au 1er janvier 2026, il n'y aura plus aucun courrier physique.
La situation en Suisse est différente, où la Poste maintient la livraison des lettres cinq jours par semaine, malgré une baisse de 60 % depuis 2000. Le Conseil fédéral a déjà envisagé de réduire la fréquence (par exemple, à trois jours par semaine), mais il n’est pas question d’une abolition complète. Les boîtes aux lettres jaunes resteront également, bien qu’en nombre réduit et concentrées dans les zones à fort passage.
Le Danemark a opté pour un modèle radical, misant tout sur la numérisation et la logistique des colis. La Suisse, en revanche, adopte une approche plus prudente, cherchant à équilibrer l’innovation technologique et l’inclusion sociale.
*** Comment les autres pays ont réformé leurs systèmes postaux ***
Article du Figaro Economie du 12 janvier 2014
A l'heure du tout numérique et de la généralisation de la facturation en ligne, le courrier ne fait plus recette. Face au déclin de son cœur de métier, La Poste engage une réflexion sur son avenir et consulte ses usagers pour mieux reformer ses activités. Avant la France, le Canada, la Belgique, les États-Unis ou encore le Royaume-Uni ont fait évoluer leurs services postaux. Tour d'horizon des grands changements entrepris.
Au Canada, les courriers ne sont plus distribués à domicile
En décembre (2013) la poste canadienne a annoncé la fin de sa distribution à domicile du courrier d'ici cinq ans et le doublement du prix des timbres. Comme c'est déjà le cas en campagne, les foyers urbains recevront leur courrier dans des boîtes aux lettres collectives. La fin des parcours à domicile des facteurs «permettra à Postes Canada de réaliser des économies importantes et n'aura aucune incidence pour les deux tiers des ménages canadiens qui reçoivent déjà leur courrier et leurs colis dans une boîte postale communautaire, une boîte postale multiple ou une boîte aux lettres rurale», avait justifié Postes Canada.
Parallèlement, l'entreprise compte augmenter le nombre de bureaux de poste concessionnaires dans les commerces, alors qu'elle désire «ajuster les bureaux de poste qu'elle exploite elle-même en fonction de leur achalandage».
La poste américaine s'associe aux fournisseurs en ligne
La poste américaine, US Postal Service, va livrer le dimanche les colis du groupe de vente sur l'internet Amazon.com. Dans un premier temps, seules les agglomérations de New York et de Los Angeles seront concernées. Le nouveau service sera ensuite étendu à «une large proportion de la population américaine», avait annoncé le directeur général de US Postal Service, Patrick Donahoe.
La Grande-Bretagne mise sur le privé
En octobre dernier (2013), la Royal Mail a été privatisée. Une entrée en bourse remarquée puisque le titre de la poste britannique s'était envolée de 38 % en quelques minutes. Mais cette opération d'envergure - puisqu'il s'agit de la plus grande privatisation depuis l'ère Thatcher - a suscité une vaste polémique. De fait, après l'envolée du cours de Bourse, les détracteurs de l'opération ont accusé le gouvernement d'avoir bradé le service public centenaire.
Dans d'autres pays européens comme l'Allemagne, l'Autriche, la Suède ou les Pays-Bas, la Poste a également été privatisée. Une voie que l'Italie pourrait également emprunter. L'État transalpin réfléchit en effet à une privatisation partielle du groupe.
En Belgique, le facteur est aussi épicier!
La BPost ne distribue pas seulement le courrier. Pour survivre, les services postaux de nos voisins francophones se sont diversifiés. Outre la distribution des plis, les facteurs livrent également des produits d'épicerie, des livres, journaux et autres produits choisis par les usagers auprès d'enseignes partenaires de l'entreprise publique. Le groupe se charge aussi d'imprimer les ordonnances des médecins, les cartes grises pour les voitures ou les PV ainsi que la moitié des factures de toutes les entreprises du royaume. De plus, elle fabrique et livre sous 24 heures toutes les plaques d'immatriculation belge.
Attention cet article date un peu, les choses ont sûrement évolué depuis, et probablement pas dans le bon sens.
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Désolée de toutes ces nouvelles qui ne nous sont pas favorables, à nous les passionnées de chouettes courriers artistiques, qui nous accrochons mordicus aux flux physiques de nos enveloppes et cartes mail-artées. Je ne peux m'empêcher de penser aussi aux les personnes agées ou isolées en milieu rural qui ne sont pas toutes à l'aise avec le numérique et la dématérialisation des transactions ; pour certaines d'entre elles, cela peut devenir économiquement très difficile puisqu'il y a cumul entre le coût très élevé des timbres, le coût non négligeable du carburant pour se déplacer jusqu'à un bureau de poste en voiture, à la condition déja d'en posséder une, et surtout la perte de contact si les tournées deviennent de moins en moins présentes et donc la visite du facteur rarissime.
Plus que jamais, et tant que ce sera possible,
RESISTONS et continuons à nous faire plaisir avec l' ART POSTAL !
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