L'ami Jean-Paul s'est fait une spécialité des mail-art/documentation et cette fois-ci, il m'emmène au Japon pour m'y faire découvrir sa spécialité textile en terme d'habillement.
En effet, le kimono est le vêtement traditionnel japonais par excellence! Merci Ursu!
Le terme "kimono" apparaît au XIIIe siècle.
Le mot kimono signifie littéralement "chose que l'on porte sur soi. Avant l'arrivée des vêtements occidentaux au Japon, kimono désignait toute sorte de vêtements.
De nos jours il se réfère exclusivement à la "robe" traditionnelle japonaise, en forme de T,
portée essentiellement pour les grandes occasions, notamment compte tenu de son prix.
Le kimono est formé de rectangles de tissus pliés et cousus, mais jamais recoupés ; il est rectiligne, tombant jusqu'aux pieds ou chevilles, suivant la formalité de l'ensemble et la personne qui le porte. Sa particularité consiste dans ses manches très longues, pouvant aller jusqu'au sol pour les kimonos des jeunes femmes. Le kimono se porte toujours côté gauche sur côté droit : d'une part cela permettait de cacher une arme, d'autre part, les morts sont habillés en croisant dans le sens inverse. Il est tenu en place par une large ceinture appelée obi qui une permet de distinguer certains groupes dans la société. Nouée dans le dos habituellement, elle était nouée sur le devant pour les prostituées.
Les tissus sont variés, comme le lin ou la soie, mais aussi la ramie (fibre d'ortie), la fibre de murier, le chanvre et les modes de tissage très nombreux aussi :taffetas, sergé, satin, satin damassé, crèpe ou gaze. Le choix des tissus et le fait qu'ils soient superposés ou ouatés permet de produire des vêtements adaptés aux saisons.
Les kimonos offrent de vastes surfaces qui ne tiennent pas compte de l'anatomie, pas plus de l'homme que de la femme, et ces surfaces sont le support privilégié de l'expression artistique japonaise. Les kimonos anciens sont décorés par des motifs traditionnels (pin, bambou, tortue, libellule, roue, cerisiers, pivoines, mauves, iris, rochers, eau courante, vagues, paysages dont certaines vues célèbres, jeux de go, etc.) symboles des vertus pour certains et permettant d'inclure aussi des motifs qui sont, eux-mêmes, des scènes parfois très complexes, comme paravents, rideaux portables, éventails et peintures sur rouleau vertical, qui mettent ces images en abyme. Le décor permet aussi d'introduire des motifs géométriques simples, tels que quadrillages, losanges, motif hachuré de rideau en lattes de bambou déroulé, ou complexes comme les nœuds cérémoniaux
(noshi). Tous ces motifs étant dispersés ou groupés, voire superposés, mais avec de larges espaces vides qui font « respirer » ces compositions.
Qu'ils soient destinés
aux hommes ou aux femmes, les kimonos sont chargés de signification selon la circonstance pour laquelle on les porte, et portent des noms distincts en fonction de leur usage ou de leur composition textile.
En France nous avons eu l'occasion de voir de belles expositions de kimonos :
* à Paris - Bibliothèque Forney- 2012 : kimono d'enfants
kimono pour bébé
* à Paris – Salon l’Aiguille en fête – 2015 Exposition Au fil de l’Orient - Kimono d'enfants
en soie en coton en soie
* à Paris - Bibliothèque Forney - 2015 : Indigo, un périple bleu
kimono boro kimono en ramie
* à la maison de la Culture du Japon en 2015 : Tisser les couleurs
* à Paris - Musée Guimet - 2017 - Kimono, au bonheur des dames
Toutes ces merveilles sont maintenant des pièces rares de musée ou appartenient à de collectionneurs privés : remercions-les de nous permettre de temps en temps de nous les faire (re-)découvrir, dans toute leur diversité.